Arlette Laguiller défend pour la sixième fois "le camp des travailleurs" (DOSSIER, PORTRAIT) =(INFOGRAPHIE+PHOTO ARCHIVES)=
PARIS, 6 avr 2007 (AFP) - Arlette Laguiller, 67 ans, candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle pour la sixième et dernière fois, défend depuis 32 ans avec une conviction inébranlable "le camp des travailleurs" face au patronat "exploiteur".Elle est depuis 1974 l'incontournable représentante d'un parti ultra-minoritaire lénino-trotskiste, qui cultive le puritanisme et le secret, auquel elle a adhéré dans la foulée de mai 1968, après un passage au PSU.
Sa constance, l'apparente sincérité de ses convictions, lui ont peu à peu valu de faire partie du paysage présidentiel, et de susciter chez les Français la sympathie teintée d'admiration, même si ses scores dans la course à l'Elysée sont restés modestes (5,3% en 1995, 5,7% en 2002).
En trois décennies de battage médiatique, son discours et ses slogans n'ont pas davantage varié que sa coupe de cheveux à la garçonne. L'ancienne dactylo du Crédit Lyonnais, née le 18 mars 1940 aux Lilas (Seine-Saint-Denis) dans une famille modeste, dénonce "l'exploitation de la classe ouvrière", défend "le communisme, avenir du monde", stigmatise "nantis" et "capitalistes".
"Ce ne sont pas les patrons en tant que tels que je combats, c'est le capitalisme, ce système complètement fou basé sur la spéculation", affirme Mme Laguiller, qui a été députée européenne de 1999 à 2004.
"Je suis anti-capitaliste" car "antilibéral ne veut pas dire grand'chose", aime à répéter celle qui s'est tenue à l'écart du bouillonnement pour une candidature unique antilibérale.
Elle propose notamment une hausse du Smic "tout de suite" à 1.500 euros nets par mois, une hausse de salaire de 300 euros pour tous, la construction de 1,2 million de logements sociaux, l'interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des gros profits. Sur les retraites, elle veut revenir en arrière sur toutes les réformes Raffarin, Fillon et Balladur.
Elle plaide aussi pour une hausse des impôts sur les bénéfices des grandes entreprises et sur les revenus des plus riches, une forte baisse de la TVA, voire sa suppression sur les produits de consommation courante, la transformation de tous les contrats précaires en contrats à durée indéterminée.
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