Voter pour Ségolène Royal le 6 mai: "un pari qui mérite d'être tenté" (Colombani)
PARIS, 3 mai 2007 (AFP) - Voter pour Ségolène Royal, le 6 mai, est un "pari" qui "pour le pays, mérite d'être tenté", estime le président du directoire du journal Le Monde Jean-Marie Colombani, dans un éditorial publié dans l'édition datée de vendredi. "Ségolène Royal a esquissé un +désir+ de changement, tracé une perspective", écrit-il.
"Sa victoire lui donnerait l'autorité pour engager ce travail de réinvention indispensable. C'est un pari. Pour le pays, il mérite d'être tenté", estime-t-il.
"Sa défaite, surtout si elle était lourde, plongerait inévitablement le PS dans des règlements de comptes, le retour en force de tous les arachaïsmes et de toutes les utopies négatives", écrit Jean-Marie Colombani.
Le PS, note-t-il, n'a pas su engager "un travail de refondation". "C'est la faiblesse majeure qui a affecté la campagne de Mme Royal dont on a pu apercevoir à la télévision qu'elle est par sa force de caractère, armée pour tous les combats", ajoute-t-il.
A propos de Nicolas Sarkozy, l'éditorialiste pointe sa "conception revancharde de l'histoire", et sa dénonciation de l'héritage de mai 68 qui est "le signe clair d'une volonté de revanche idéologique".
"Ce qui embarrasse (chez Nicolas Sarkozy) c'est cette façon d'opposer les +travailleurs+ aux +tricheurs+, ceux qui se lèvent tôt aux paresseux, comme s'il lui fallait toujours être à la recherche d'un ennemi", estime Jean-Marie Colombani.
"N'est pas non plus raisonnable la marche arrière que M. Sarkozy nous promet dès qu'il parle de renforcer l'arsenal législatif répressif (déjà largement pourvu)", poursuit-il.
Selon lui, "la qualité de la relation que Nicolas Sarkozy entretient avec Martin Bouygues, Arnaud Lagardère ou Serge Dassault est la marque d'une puissance potentielle dans les médias qui appelle une vigilance de tous les instants".
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