SAPIENS

Remaniement : "un gouvernement rétréci idéologiquement" (Hamon)

Benoît Hamon, porte-parole du PS, a estimé lundi que le nouveau gouvernement était "rétréci idéologiquement", simplement "tourné vers la préparation du premier tour de la présidentielle et la volonté de rattraper l'électorat du Front national".

"A la crise économique, sociale et morale, il faut désormais rajouter une crise politique ouverte de la majorité" avec "les dirigeants centristes les plus éminents" qui ont "claqué avec force et vacarme la porte de ce gouvernement", a déclaré M. Hamon lors d'un point-presse au siège du PS.

"C'est un gouvernement rétréci idéologiquement", a-t-il ajouté, sa "tâche n'est pas de s'occuper des Français, de l'intérêt général", "il est tourné vers sa clientèle électorale, la préparation du premier tour de la présidentielle et la volonté de rattraper l'électorat du Front national".

Annonçant que Martine Aubry serait au journal de 20h00 de TF1 mercredi, M. Hamon a souligné que "pendant ce temps, le PS continue à proposer des solutions" pour "être au rendez-vous du seul changement valable, celui de 2012, celui des urnes".

A la ministre de l'Economie Christine Lagarde qui a affirmé lundi sur France Info que le nouveau gouvernement Fillon était "totalement révolutionnaire", avec un "tour complet à 36O degrés", il a répondu : "au sens mécanique, elle a raison" mais "au sens politique, cela revient à faire du sur-place!".

Sur la suppression de l'intitulé "identité nationale" au ministère de l'Immigration, "ça nous débarrasse d'un ministère qui faisait tache dans la République" mais "pas des présupposés idéologiques qui avaient justifié son existence. Les idées demeurent", a-t-il dénoncé.

Quant à la nomination d'Alain Juppé à la Défense, il a rappelé que ce "poids lourd du RPR" avait fait "entendre une petite musique gaulliste" en émettant des "réserves nombreuses" sur le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l'Otan, décidé par Nicolas Sarkozy.

Sur le remplacement de Xavier Bertrand par Jean-François Copé à la tête de l'UMP, M. Hamon a dénoncé "un jeu de chaises musicales qui relève de l'archaïsme le plus complet", ces changements se faisant "par la seule volonté du président de la République" qui "méprise la démocratie militante".

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