Alain Minc suggère de "garder l'idée du bouclier fiscal"
Alain Minc, un des proches conseillers du président Nicolas Sarkozy, a estimé mardi qu'il fallait "garder l'idée du bouclier" fiscal, plaidant plutôt en faveur d'"un prélèvement sur les riches temporaire" pour participer au financement de la réforme des retraites.
"Je préfèrerais qu'on fasse un prélèvement sur les riches temporaire et qu'on garde quand même l'idée du bouclier", a déclaré M. Minc sur Europe 1.
"Il faut, au moment où on fait cet effort de solidarité, dire +ne croyez pas que c'est en faisant payer les riches qu'on remplit le trou+", a-t-il ajouté. "Faire payer les riches relève de la symbolique et de la solidarité nationale" mais "ce n'est pas avec les 600 millions d'euros du bouclier qu'on répond aux dizaines de milliards de déficit", a expliqué l'économiste.
Lundi soir sur France 2, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, avait plaidé à titre "personnel", pour une remise en cause partielle du bouclier fiscal, afin de faire contribuer "les hauts revenus" à la réforme des retraites.
Selon M. Minc, pour réduire les déficits, "à terme vous aurez de tout : vous aurez une baisse des dépenses, vous aurez j'en suis convaincu un jour une augmentation de la TVA de tous les pays européens, mais pas maintenant, pas en 2011, parce que nous sommes trop fragiles". "Nous tous Européens, donc nous Français, nous aurons un jour à faire un effort supplémentaire", a-t-il prédit.
Il a dit être de "ceux qui sont convaincus qu'il faudrait inscrire dans la Constitution le retour à l'équilibre des finances publiques".
Le bouclier fiscal, dont le principe est très décrié par la gauche, a coûté à l'Etat environ 586 millions d'euros en 2009, soit davantage qu'en 2008, selon des chiffres provisoires fournis début avril par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
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