SAPIENS

Retraites: la pénibilité est "un point clé" de la réforme (Raffarin, UMP)

L'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin (UMP), a estimé dimanche que la pénibilité était "un point clé" de la future réforme des retraites, et a jugé que les discussions sur l'emploi des seniors n'avançaient "pas assez vite".

"La pénibilité est un point clé" de cette réforme "parce que les conditions de travail sont déterminantes pour l'usure de la personne", a-t-il déclaré au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI .

Ce "paramètre" doit être pris en compte, selon lui, à condition de "pouvoir étudier des cas personnels" pour que "ce ne soit pas des métiers tout entiers" qui soient concernés.

Quant à l'emploi des seniors "les discussions sont engagées avec les partenaires sociaux", a-t-il dit, estimant qu'elles "n'avancent pas assez vite". Mais "l'essentiel pour moi dans la négociation, c'est la pénibilité", a-t-il insisté.

Il a par ailleurs jugé "nécessaire d'avoir un certain appui des forces sociales pour pouvoir avancer" dans les discussions.

"C'est utile d'avoir un partenaire ou deux", a-t-il ajouté. "La CFDT a beaucoup souffert de m'avoir accompagné", et a été "courageuse", a-t-il estimé évoquant la première phase de la réforme des retraites qu'il avait engagée à Matignon en 2003.

Concernant les propositions du Parti socialiste qui préconise une taxation des revenus du capital ou l'élargissement des cotisations patronales à la valeur ajoutée et pas seulement à la masse salariale, M. Raffarin a estimé qu'elles n'étaient pas "crédibles" ni "à la hauteur du problème".

"Ce que dit le PS sur l'ensemble de la fiscalité, ce sont des sommes qui portent sur un milliard, deux milliards, donc des sommes qui ne sont pas à la hauteur" des enjeux, a-t-il souligné.

Quand les socialistes parlent de supprimer bouclier fiscal, c'est selon lui "une décision à 600 millions". Or "quand vous cherchez 70 milliards, vous voyez bien que la décision n'est pas à la hauteur", a déclaré le sénateur et vice-président de l'UMP.