"Le temps des femmes est venu!" clame un millier de manifestant(e)s à Paris
PARIS, 1 mai 2007 (AFP) - Plusieurs centaines de femmes et d'hommes se sont rassemblés mardi Place de la Bastille à Paris à l'appel d'un collectif d'association pour les droits des femmes, pour soutenir la candidature de Ségolène Royal à l'Elysée, a constaté une journaliste de l'AFP.Ces associations - Mouvement français pour le planning familial, Alliance des femmes pour la démocratie, un million de femmes s'énervent, Arborus, Assemblée des femmes, Fédération syndicale des familles monoparentales, la maison des babayagas, la maison des femmes de Montreuil, Observatoire de la misogynie - se sont mobilisées pour dire que "le temps des femmes est venu!".
"C'est la première fois dans notre pays qu'une femme est en position de devenir chef de l'Etat: il faut donner envie à nos filles d'être présidentes de la République plutôt que d'être secrétaire à mi-temps", clame une militante.
Les manifestant(e)s, qui étaient soutenu(e)s par plusieurs partis de gauche - PS, Verts, PRG, MRC - ont ensuite rejoint le cortège de plusieurs syndicats entre République et Nation qui défilaient à l'occasion du 1er mai.
Beaucoup d'entre elles exprimaient leur inquiétude après l'attaque virulente, dimanche, de Nicolas Sarkozy contre "les héritiers de Mai 68", les accusant d'avoir détruit les valeurs et la hiérarchie.
"Il secoue le chiffon rouge de Mai 68 comme si cela pouvait faire peur à beaucoup de gens. On est dans l'image d'Epinal et dans la manipulation", a déclaré à l'AFP Françoise Laurent, présidente du Planning Familial.
"Les lepenistes on toujours été farouchement contre les événements de Mai 68. M. Sarkozy cherche a les caresser dans le sens du poil", a-t-elle ajouté.
"Comment peut-on renier Mai 68, cela a été un énorme élan populaire et pour les femmes une avancée fabuleuse ! Peut-être monsieur Sarkozy est-il génétiquement mysogine", s'étonne Thérèse Clerc ancienne militante du Mouvement de libération de l'avortement et de la contraception (MLAC).
Nicolas Sarkozy a affirmé mardi que les lois sur la contraception ou l'interruption volontaire de grossesse n'avaient pas pour origine les événements de mai 1968. "La loi sur la contraception a été votée en 1967 par Lucien Neuwirth" et celle de "l'interruption volontaire de grossesse, c'est 1974!", s'est-il exclamé.
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