SAPIENS

Les 35H à l'hôpital "digérées", mais de nombreux postes encore vacants (FHF)

PARIS, 3 mai 2007 (AFP) - Le délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF) a estimé jeudi que les 35 heures dans les hôpitaux publics avaient été "digérées pour le personnel non médical" (infirmières, etc.), tout en reconnaissant que de nombreux postes sont restés vacants."Pour les personnels non-médicaux, on peut dire que les 35 heures sont derrière nous. Elles ont été source de désorganisation au début, mais maintenant elles sont digérées", a déclaré à l'AFP Gérard Vincent au lendemain du débat télévisé au cours duquel Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ont longuement bataillé sur les 35 heures, notamment dans les hôpitaux.

Selon lui, sur les 45.000 créations de postes non médicaux prévues par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin lors de la mise en place des 35 heures, "30.000 à 35.000 ont été pourvus".

Reconnaissant l'existance de postes vacants, il les a attribués à un "manque de crédits ou bien au fait de ne pas avoir trouvé de candidats. Il est difficile de recruter une infirmière en région parisienne", a-t-il fait remarquer.

Sur les 15.000 postes de médecins prévus par la réduction du temps de travail (RTT), "10.000 ont été pourvus" et "on ne trouve pas toujours certains spécialistes, qui sont bien mieux payés dans le privé. C'est le cas des radiologues par exemple", a-t-il ajouté.

M. Vincent a par ailleurs mis en garde contre la "bombe à retardement" que constituent les comptes épargne-temps (CET, mis en place en raison de la pénurie de personnels et qui permettent d'épargner un certain nombre de jours de RTT non pris). "On a accumulé les journées, mais on n'a pas l'argent ni pour pour recruter ni pour les payer quand les médecins prendront leur retraite".

Créée en 1924, la FHF regroupe quelque 1.000 hôpitaux publics et autant de structures médico-sociales (maisons de retraites, etc.), soit la totalité des établissements du secteur public.