S'il est élu, Nicolas Sarkozy prendra ses fonctions le 17 mai à 0 heure
PARIS, 4 mai 2007 (AFP) - Le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy a annoncé que s'il était élu à l'Elysée, il n'entrerait en fonctions que le 17 mai à 0 heure dans une interview au quotidien Le Parisien diffusée sur internet vendredi soir."Les institutions de la République prévoient que Jacques Chirac est président jusqu'au 17 mai à zéro heure", relève M. Sarkozy. Un "républicain digne de ce nom doit respecter ces délais scrupuleusement".
La passation des pouvoirs se fait normalement le jour de la fin du mandat du président sortant.
Mais elle peut intervenir entre la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel et la fin du mandat précédent: cela avait été le cas en mai 1981 entre François Mitterrand et Valéry Giscard d'Estaing ou en mai 1995 entre Jacques Chirac et François Mitterrand, deux passations de pouvoir qui avaient eu lieu deux ou trois jours avant le délai légal.
"Il n'y a pas deux présidents de la République, il n'y en a qu'un seul, le président de la République, c'est donc Jacques Chirac jusqu'au 17 mai à zéro heure", fait valoir M. Sarkozy.
Celui-ci juge utile, quel que soit le vainqueur, de prendre "une dizaine de jours pour habiter la fonction, prendre la mesure de la gravité des charges qui pèsent désormais sur ses épaules, se reposer après le fracas de la campagne".
"Je mettrai à profit, si les Français me font confiance, cette dizaine de jours pour cela", ajoute-t-il.
Le candidat de l'UMP annonce ainsi qu'il n'assistera pas aux cérémonies militaires du 8 mai s'il est élu.
"J'ai évoqué cette question avec le Président de la République", précise M. Sarkozy. "Comme je vous l'ai dit, il n'y a qu'un seul président de la République, c'est donc à lui de le faire", poursuit-il.
Rappelant que Jacques Chirac et François Mitterrand avaient assisté ensemble à ces cérémonies en 1995, il affirme qu'il s'agissait d'une conséquence du "passage entre la gauche et la droite".
"Mais entre Jacques Chirac et moi-même, les relations sont apaisées, confiantes, amicales", affirme-t-il, "Je ne vois vraiment pas pourquoi donner l'impression d'une République à deux têtes".
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