SAPIENS

Royal décroche dans les sondages, multiplie les attaques contre Sarkozy (ACTUALISATION, CHAPEAU) ATTENTION - Ajoute derniers sondages ///

PARIS, 4 mai 2007 (AFP) - Au dernier jour de la campagne, Ségolène Royal a décroché, distancée de dix points dans les deux derniers sondages par son rival Nicolas Sarkozy, contre lequel elle à multiplié et durci les attaques.L'écart entre la candidate socialiste et son rival UMP s'est encore davantage creusé selon BVA et Ipsos qui ont accordé vendredi soir 55% au candidat de l'UMP contre 45% à sa rivale socialiste.

"Faisons mentir tous ces sondages (...) relayés par les médias amis du pouvoir", avait lancé un peu plus tôt la candidate de passage à Lorient (Morbihan).

Au PS, les sondages ont fait figure d'accusés. Julien Dray, porte-parole du parti, a appelé à "un grand débat" sur la "question des sondages". Quant à Christiane Taubira, députée PRG de Guyane et membre de l'équipe de campagne de Ségolène Royal, elle a dénoncé "la collusion" entre les politiciens de droite et certains commentateurs et sondeurs.

En Bretagne, Mme Royal a fustigé son rival UMP, "qui n'a cessé de flatter ce qu'il y a de plus sombre dans la nature humaine, qui n'a cessé d'attiser toutes les formes de peurs et de revanches".

M. Sarkozy a rétorqué en dénonçant des "attaques outrancières" mises sur le compte... des mauvais sondages. "Comme elle doit sentir que le sol se dérobe sous ses pieds, elle se tend, elle se raidit".

Pour son dernier déplacement, sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), haut lieu de la Résistance, il a estimé que sa rivale achevait la campagne "un peu dans la violence, dans une certaine forme de fébrilité".

Les deux finalistes ont lancé d'ultimes appels du pied aux 6,58 millions d'électeurs qui ont choisi François Bayrou au premier tour (18,57%).

Quant à l'ex-candidat UDF, il réunira jeudi prochain un conseil national de l'UDF pour lancer son nouveau parti, le "Mouvement démocrate", qui doit présenter des candidats dans les 577 circonscriptions du pays aux législatives de juin.

La campagne officielle s'achevait vendredi à minuit, avec notamment l'interdiction de publier de nouveaux sondages.