La famille, un "lieu de transmission des repères" pour Nicolas Sarkozy (ENCADRE)
PARIS, 6 mai 2007 (AFP) - Nicolas Sarkozy entend faire de la famille le lieu "de transmission des repères", favoriser le "libre choix" des femmes entre travail et éducation des enfants, et se prononce contre le mariage et l'adoption pour les homosexuels."Nous devons tout faire pour que les familles, l'école, la société dans son ensemble soient de nouveau des lieux de transmission des repères que sont l'autorité, le respect, le mérite", explique-t-il dans son programme "Ensemble, tout devient possible".
Il s'agit d'une rupture avec les principes de 1968, qui ont conduit à une perte de repères, "des valeurs" et de "la hiérarchie", a insisté M. Sarkozy lors de son meeting du 29 avril à Paris.
Affirmant vouloir soutenir "toutes les familles", il entend aider celles qui ont des difficultés et "responsabiliser" celles qui y renoncent, par la mise sous tutelle des allocations familiales.
Parmi les mesures annoncées durant la campagne, figurent l'attribution des allocations familiales "dès le premier enfant", et l'instauration d'un "droit opposable" dans les cinq ans à la garde des tout petits, impliquant que les familles pourront se retourner devant les tribunaux si elles ne trouvent pas, de bonne foi, de solution de garde.
Les droits sociaux et de retraite seront attribués au parent qui choisit de se consacrer à l'éducation de ses enfants.
Enfin, M. Sarkozy a annoncé la suppression des droits de donation et de succession pour les familles, à l'exception des plus riches.
Concernant les couples homosexuels, M. Sarkozy se prononce pour une "union civile homosexuelle qui ne passe pas par le greffe du tribunal d'instance (comme pour le Pacs, ndlr) mais par la mairie", entraînant "une égalité fiscale, sociale, patrimoniale totale avec les couples mariés" allant "jusqu'au droit à la pension de réversion".
Réservée aux seuls couples homosexuels, cette proposition s'est attirée les foudres des associations qui y voient "un statut spécial, discriminant et non républicain".
Quant à l'homoparentalité, "c'est un pas que je ne veux pas franchir", a dit M. Sarkozy qui envisage toutefois d'enrichir le statut du beau-parent, qui aurait notamment des droits particuliers et des devoirs à l'égard de l'enfant en cas de décès du parent biologique.
Il s'oppose donc à l'adoption de l'enfant biologique d'un(e) homosexuel(le) par son conjoint(e) et considère que le modèle de famille "s'organise autour d'un père et d'une mère".
En ce qui concerne la fin de vie, M. Sarkozy s'est prononcé le 26 avril pour le "laisser mourir, c'est-à-dire l'interruption volontaire d'un traitement", en se déclarant "opposé à toute forme d'euthanasie", c'est-à-dire à l'injection d'un liquide mortel.
La loi Leonetti de 2005 permet déjà le "laisser mourir" en interrompant des soins et d'administrer des antidouleurs (morphine) à des doses ayant également pour effet d'abréger la vie.
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