A J-15, Sarkozy accentue son positionnement à droite (DOSSIER, PAPIER D'ANGLE) Par Nadège PULJAK
PARIS, 6 avr 2007 (AFP) - Nicolas Sarkozy, toujours en tête des sondages à deux semaines du premier tour, accentue son positionnement à droite tandis que le ton de la campagne se durcit avec ses adversaires.A Nice, le 30 mars, le candidat UMP avait longuement insisté sur ses thèmes favoris: sécurité, identité nationale, immigration, mettant en cause François Bayrou et Ségolène Royal, coupables selon lui de complaisance envers les "voyous" de la gare du Nord.
Réaffirmant son attachement aux valeurs d'ordre, de sécurité et d'"identité nationale", il avait lancé: "je ne veux pas laisser l'ordre à l'extrême droite".
Le 4 avril, il a néanmoins temporisé, se défendant d'être "un conservateur". "Je ne suis pas le candidat de la droite contre la gauche", a-t-il dit devant des acteurs culturels.
Donné vainqueur dans les sondages, M. Sarkozy, qui a abandonné sa fonction de ministre de l'Intérieur pour se consacrer pleinement à sa tâche de candidat, assure néanmoins qu'il garde la tête froide.
Questionné récemment sur le nom de son éventuel futur Premier ministre, alors que celui de François Fillon est souvent avancé et que Jean-Louis Borloo lui a apporté son soutien, il a refusé de répondre, arguant qu'il ne voudrait pas donner l'impression d'avoir déjà gagné.
En attendant que la situation se décante à l'issue du premier tour, la campagne prend un tour acide avec son adversaire socialiste. "Hystérie", "menteur", "ignoble". Les noms d'oiseaux fusent.
M. Bayrou a saisi dans cette polémique l'occasion de se démarquer à nouveau de ses deux adversaires. "Vous avez la préfiguration, dans cet échange d'injures, de ce que serait la vie politique française si l'un des deux était élu", a déclaré mercredi à Blois le candidat centriste.
"D'ici au 22 avril, Sarkozy va marteler ses thèmes de prédilection, notamment la sécurité et le pouvoir d'achat, affirme à l'AFP l'un de ses proches. Entre les deux tours, il sera temps de remettre les compteurs à zéro. Ce sera une autre campagne, avec une autre affiche, un autre slogan".
"Nicolas Sarkozy a son tempo. Il faut juste faire attention à la +petite phrase+ de trop", prévient un autre proche, regrettant encore ce que le candidat UMP avait lâché il y a quelques semaines à La Réunion: "Cette campagne, je commence à ne pas trop mal la sentir".
M. Sarkozy, qui a reçu le renfort de Bernard Tapie, membre du Parti radical de gauche (PRG), va continuer ses déplacements en région.
Mais ses opposants l'attendent sur la banlieue. François Bayrou avait ainsi ironisé le 19 mars sur le ministre de l'Intérieur, et "premier responsable des forces de sécurité", qui "ne peut pas se rendre en banlieue".
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