Pierre Lellouche corrige ses propos sur le bouclier fiscal
Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a corrigé, dans la nuit de lundi à mardi, des propos tenus un peu tôt sur France 2 sur une remise en cause du bouclier fiscal.
"Je me suis mal exprimé. Je ne visais que les hauts revenus et les revenus du capital qui bénéficient de la ristourne" du bouclier fiscal, a déclaré à l'AFP M. Lellouche, en ajoutant qu'il pensait que les "600 millions d'euros" cités pendant l'émission "Mots croisés" concernaient uniquement les plus riches bénéficiaires du bouclier.
Pendant cette émission, à la question "Nicolas Sarkozy a annoncé officiellement aujourd'hui que les hauts revenus seraient sollicités pour les retraites. Est-ce que le bouclier fiscal est mort ce soir ?", le ministre a répondu: "si on parle des 600 millions (d'euros) qui sont reversés et qui font l'objet des attaques incessantes de la gauche, effectivement, ce serait bien que ça aille aux retraites. C'est ma position personnelle".
"Sur le plan politique, je pense que cette affaire rapporte peu. Je souhaiterais que les gens qui sont émigrés fiscaux en Belgique ou ailleurs soient revenus. Ils ne sont pas revenus. Donc je pense qu'il faut peut-être arrêter cette expérience. Voilà ce que je pense", a-t-il déclaré.
Invité à s'expliquer plus avant, M. Lellouche a ajouté: "ça vise ces fameux 600 millions sur un paquet de 30 milliards quand même. Alors maintenant on l'enlève, de mon point de vue".
Le bouclier fiscal, dont le principe est très décrié par la gauche, a coûté à l'Etat environ 586 millions d'euros en 2009, soit davantage qu'en 2008, selon des chiffres provisoires fournis début avril par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
Selon des chiffres du ministère du Budget, quelque 1.055 contribuables avec un patrimoine de plus de 16 millions d'euros ont bénéficié d'une restitution moyenne de 363.872 euros pour un coût de 383 millions d'euros.
Avec le bouclier fiscal mis en place à l'été 2007 dans le cadre du "paquet fiscal", les impôts directs payés par un contribuable, CSG (contribution sociale généralisée) et CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale) comprises, ne peuvent désormais être supérieurs à 50% de ses revenus.
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