SAPIENS

Le Pen à Argenteuil, Royal défend son projet controversé de contrat jeune (CHAPEAU)

PARIS, 6 avr 2007 (AFP) - Jean-Marie Le Pen a réussi vendredi un "coup médiatique" en se rendant sur la dalle d'Argenteuil (Val-d'Oise) où Nicolas Sarkozy avait parlé en 2005 de la "racaille", alors que Ségolène Royal défendait face aux critiques son projet de Contrat première chance."Si certains veulent vous karchériser pour vous exclure, nous voulons, nous, vous aider à sortir de ces ghettos de banlieues où les politiciens français vous ont parqués", a dit le candidat FN à la présidentielle devant une foule de journalistes et de rares habitants.

Le candidat UMP a répliqué sur I-télé, en rappelant s'être rendu "209 fois dans les quartiers" depuis cinq ans. "La France, ce n'est pas seulement Argenteuil", a-t-il souligné, alors que le Parti socialiste a vu dans la visite de M. Le Pen un "véritable safari médiatique".

La candidate PS à la présidentielle, de son côté, n'a pas renoncé à sa proposition de créer un Contrat première chance. "Je ne me laisserai intimider par aucune des mises en cause qui sont faites sans connaître le fond des choses", a-t-elle dit mais son entourage s'est appliqué à aménager ce projet critiqué à droite et à gauche.

M. Sarkozy a ironisé sur ce contrat, déclarant avoir "du mal à en penser quelque chose, ça change tous les jours".

Autre polémique, cette fois entre le candidat de l'UMP et l'ancien ministre à la Promotion de l'égalité des chances Azouz Begag qui affirme dans un livre que Sarkozy lui aurait dit : "Tu es un connard, un déloyal, un salaud ! Je vais te casser la gueule".

"Ce qu'il dit est un mensonge éhonté, ce ne sont pas mes méthodes", a répondu l'ancien ministre de l'Intérieur.

François Bayrou était en Corse où il a dénoncé la "surenchère" à laquelle se livrent, selon lui, ses deux principaux concurrents et a prôné "une démarche d'équilibre".

Le candidat de l'UDF pouvait être conforté par un sondage TNS-Sofres pour RTL, Le Figaro et LCI où il progresse de deux points à 20% dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle, alors que Ségolène Royal recule de 3,5 points à 23,5% et Nicolas Sarkozy de deux points à 28%. Jean-Marie Le Pen gagne un point à 13%.