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2007 et 2005, des violences différentes et une constante: Nicolas Sarkozy (PAPIER D'ANGLE)

PARIS, 8 mai 2007 (AFP) - Les manifestations parfois violentes et dégradations survenues après le second tour de l'élection présidentielle sont de nature différente des émeutes de 2005 mais ont un dénominateur commun: l'opposition à Nicolas Sarkozy, notent des spécialistes.Ces différences, souligne le sociologue Michel Wieviorka, sont multiples: le déclencheur, la portée, les acteurs, le sens, le lieu.

Pendant trois semaines en 2005, les banlieues se sont embrasées après la mort de deux jeunes dans un transformateur où ils s'étaient cachés pour échapper à la police.

L'étincelle était liée à la "crise totale des banlieues", la "politique de la droite" et l'"attitude de Nicolas Sarkozy", à l'époque ministre de l'Intérieur, affirme le sociologue pour lequel il s'est agi d'"émeutes sociales".

Les manifestations de dimanche à lundi et la nuit suivante en réaction à son élection, ont en revanche été "politiques", selon lui.

Elles se sont produites dans les centres-villes et non les banlieues, menées majoritairement par des militants d'extrême gauche arborant des symboles libertaires, des lycéens et étudiants et attirant des jeunes moins politisés ou des casseurs et voleurs opportunistes, comme à Paris ou Lille.

"Nous ne sommes pas dans une démarche de casseurs de banlieue, apparemment, mais dans une démarche idéologique de jeunes qui refusent la démocratie et l'ordre établi. Ce n'est qu'une partie de la jeunesse (...) et c'est une croisade idéologique", assure Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance, le second syndicat des Gardiens de la Paix.

"On essaie de rassembler toutes les tendances", a dit mardi un manifestant Benjamin, 22 ans, à l'AFP. Il a fait état d'autres appels à manifester pour mardi et mercredi.

Un peu partout en France mais surtout dans les "quartiers" 730 voitures ont brûlé dans la nuit de dimanche à lundi, puis 365, dont 49 par propagation, la nuit suivante, selon la police. Mais il n'y a pas eu d'émeutes généralisées, comme en 2005.

"Les jeunes des quartiers, allés voter en masse, ont été déçus. A la Plaine-du-Lys (Seine-et-Marne) où ont lieu les incidents, c'est Ségolène Royal qui est arrivée en tête. Beaucoup ont peur pour l'avenir", analyse Samir Baaloudj, 34 ans, porte-parole de l'association "Bouge qui bouge" à Dammarie-lès-Lys où des voitures ont été brûlées et les forces de police caillassées.

Pour lui, rien ne différencie fondamentalement ces anarchistes et jeunes qui "seraient allés faire la fête" si Ségolène Royal l'avait emporté.

Dans les cités, on conteste Nicolas Sarkozy: "sa personnalité politique, sa trajectoire, ses mots", assure Michel Wieviorka.

Pour ce sociologue, les violences en banlieue sont cette fois un signe de la "décomposition d'un espoir" alors que certains espéraient que le "mouvement" de l'automne 2005 déboucherait sur l'élection de Ségolène Royal.

"Il faut que la gauche vienne dans les quartiers, qu'elle dise que ce n'est pas fini, qu'il y a encore les législatives et les municipales", a estimé M. Baaloudj, comme en écho à cette analyse.

Mardi, plusieurs responsables du Parti socialiste et le PCF ont appelé au calme, invitant justement les manifestants à s'exprimer dans les urnes.

Pour le criminologue Alain Bauer, qui note une montée constante de la violence des manifestations en France depuis le début des années 1980, celles des derniers jours sont "clairement des manifestations de dépit, de gens qui ont une conscience et une culture politiques et s'affrontent à l'Etat pour protester contre l'élection de M. Sarkozy".


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