SAPIENS

Des élus en quête de "clarifications" au comité exécutif de l'UDF

PARIS, 9 mai 2007 (AFP) - Une vingtaine de membres du comité exécutif de l'UDF se sont réunis mercredi soir autour de François Bayrou, certains en quête de "clarifications" sur le futur Mouvement démocrate qui doit être lancé jeudi, d'autres prêts à y adhérer."François Bayrou est très déterminé, il ne renoncera pas", a déclaré devant la presse un de ses proches, le député de la Loire Gilles Artigues, en quittant la réunion à huis clos qui s'est achevée peu avant 22h00, ayant duré près de trois heures et demie.

"Il sait que si on renonce, on disparaîtra, et il n'en est pas question", a ajouté M. Artigues. "On crée ce mouvement avec enthousiasme, nos militants sur le terrain nous le demandent". Il a fait état de "plus de 16.000 demandes d'adhésion".

Un autre proche du président de l'UDF, Michel Mercier, sénateur du Rhône, a affirmé que "les portes sont grandes ouvertes" aux élus UDF qui ont soutenu Nicolas Sarkozy au second tour. "On ne chasse personne", a-t-il dit. Il s'agit de créer "un mouvement libre et indépendant" qui ne soit "pas inféodé aux uns ou aux autres".

"On ne change pas les statuts de l'UDF, qui reste une entité juridique", s'est pour sa part félicité le sénateur Jean Arthuis, qui avait indiqué à son arrivée vouloir des "clarifications".

"L'UDF demeure, et pour ma part, je reste membre de l'UDF, en espérant qu'elle reste un parti libre", a-t-il dit à l'AFP. Il a estimé que tous les députés qui ont soutenu Nicolas Sarkozy au second tour "n'ont pas définitivement rompu les amarres".

"Nous aurons un Congrès constitutif à l'automne. D'ici là, on fera le compte des élus", a souligné le sénateur de la Mayenne.

Selon Didier Bariani, vice-président en charge des statuts, "l'UDF dans sa dénomination, ses statuts et son règlement reste totalement intacte. Elle sera membre fondateur, ou partie constituante, du Mouvement démocrate", qui a vocation à accueillir d'autres membres comme Cap 21, le parti écologiste de Corinne Lepage.

Parmi les 22 députés UDF ayant affirmé leur volonté de s'inscrire dans la majorité présidentielle, seul le député-maire de Rouen (Seine-Maritime) Pierre Albertini, qui ne se représentera pas aux législatives, était présent à la réunion. Lui aussi avait réclamé des "clarifications" à son arrivée.

La plupart des participants étaient des fidèles de François Bayrou, tels Gérard Vignoble, député du Nord, ou Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher.

Le général Philippe Morillon, député européen, s'est déclaré "triste depuis les résultats du premier tour. Nous sommes en train d'affronter une épreuve, avec des divergences de positions", a-t-il souligné à son arrivée.