Retourner aux citations de Nicolas Sarkozy

Retraites: l'été s'annonce orageux à l'Assemblée, avec 2012 en perspective

L'été s'annonce orageux à l'Assemblée nationale, où le PS va pilonner la réforme des retraites, pièce maîtresse du quinquennat de Nicolas Sarkozy, face à un gouvernement accusant la gauche de refuser "la réalité", dans un avant-goût de campagne présidentielle.

Les députés PS, qui entendent harceler le gouvernement pendant les questions d'actualité dans l'hémicycle, ont commencé une bataille de procédure avant même l'examen du texte en commission des Affaires sociales du 20 au 23 juillet.

Pour garantir un écho à leurs propositions, ils demandent d'abord la publicité des travaux en commission. Pour les discussions en séance publique, à partir du 7 septembre, les députés PS refusent l'urgence (une seule lecture à l'Assemblée puis au Sénat) et le temps programmé (durée limitée des débats).

Mais ils n'ont obtenu aucune garantie du gouvernement. L'exécutif souhaiterait que le texte soit définitivement voté pour la Toussaint, l'examen des projets de lois de finances (générales et Sécurité sociale) commençant en octobre.

Pour la construction d'un rapport de force, les responsables PS rêvent à voix haute d'une mobilisation sociale qui prendrait le relais de leur combat parlementaire perdu d'avance (l'UMP est majoritaire à l'Assemblée et la droite au Sénat).

"Je le dis avec solennité, le PS aux côtés des organisations syndicales va combattre le projet et proposer un projet", a déclaré la première secrétaire du PS Martine Aubry.

Voix toujours écoutée au PS, l'ex-Premier ministre Laurent Fabius suggère aussi un référendum: "En 2007, Nicolas Sarkozy a dit qu’il ne toucherait pas à l’âge de départ en retraite. Aujourd’hui, il le fait. S’il veut imposer cette mauvaise réforme, qu’il consulte le peuple français!"

Mesures "injustes", "plan irresponsable du point de vue financier", qui ne prévoit rien au-delà de 2018, ni sur la pénibilité...: sur le fond, les élus PS rodent leurs angles d'attaque contre la réforme, avant un débat dont l'écho se fera entendre jusqu'à l'élection présidentielle de 2012.

Face à cette offensive d'un PS qui défend avec la retraite à 60 ans un acquis social de l'ère Mitterrand, le gouvernement tente de discréditer une gauche selon lui sans proposition ni vision d'avenir.

"La vérité est que le Parti socialiste n’a jamais prévu de réforme des retraites", a dit, en commission, le ministre du Travail Eric Woerth.

"Si François Mitterrand a bien fixé l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans en 1981, cet âge correspondrait aujourd’hui, avec les gains d’espérance de vie, à 62 ans. C’est cela la réalité ! Vous ne raisonnez qu’en termes de photographies argentiques et en noir et blanc", a-t-il ajouté.

Reste à savoir si la gauche prendra l'engagement de revenir sur la réforme des retraites en cas de victoire aux élections de 2012. "Qui a instauré la retraite à 60 ans ? C’est la gauche. Qui la rétablira ? C’est la gauche", a lancé le député PS Christian Paul en commission.

Réponse du ministre: "Mais non, monsieur Paul. Vous le savez bien. Vous n’êtes jamais revenus sur une réforme, parce que vous n’avez jamais eu le courage d’en faire une vous-mêmes. Alors, cessez cette pantomime..."


Lien vers le XML Agregate - TX-PAR-DFY42.ne © AFP
Sélectionner toutes les entités
Masquer les citations
Christian Paul
Christian Paul
Paul
François Mitterrand
François Mitterrand
Mitterrand
La Vérité
La vérité
Laurent Fabius
Laurent Fabius
Martine Aubry
Martine Aubry
Nicolas Sarkozy (1)
Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy
Parti socialiste
PS
PS
PS
PS
PS
PS
PS
PS
PS
PS
Parti socialiste
Premier ministre
ex-Premier ministre
Union pour un mouvement populaire
UMP
Éric Woerth
Eric Woerth
XHTML1.0 Strict - CSS
AFP  EPITA  INRIA  list  Mandriva  Nuxeo  Proxem  Tagmatica  X-Wiki