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Retraites : Sarkozy lâche du lest, les syndicats vont à nouveau mobiliser

Les syndicats vont pousser leur avantage après le vif succès des manifestations de mardi en annonçant en fin de journée une nouvelle mobilisation à brève échéance sur la réforme des retraites, alors que le président Nicolas Sarkozy cherche les moyens de calmer la contestation en lâchant du lest.

Le chef de l'Etat a répété mercredi qu'il n'était "pas question" de revenir sur l'âge de départ à 62 ans, alors qu'entre 1,12 million (police) et plus de 2,7 millions de manifestants (CGT), ont défilé dans les rues mardi, une affluence qualifiée d"exceptionnelle" par l'ensemble des syndicats.

Mais il a annoncé plusieurs concessions.

Sensiblement supérieure à la mobilisation du 24 juin, celle de mardi a atteint un nouveau palier, dans un mouvement que les organisations syndicales veulent voir aller crescendo, alors même que les congés sont tout juste terminés.

Contrairement au printemps, les grèves ont été très visibles, les salariés des régimes spéciaux (SNCF, RATP...) étant entrés en nombre dans la lutte.

"Il y a eu un embrayage instantané à trois jours de la rentrée des classes. Cela prouve des capacités syndicales et aussi la sensibilité extrême des salariés sur les questions de retraite", relève le chercheur Jean-Marie Pernot, spécialiste des syndicats.

L'ensemble des syndicats, soit huit au total, devait se réunir à partir de 15H00 au siège de la CGT à Montreuil pour tenter de se mettre d'accord sur les prochaines étapes de la protestation.

Sous la pression de la rue, l'exécutif a d'ores et déjà avancé le moment de lâcher du lest.

En tête de la manifestation monstre à Paris (entre 80.000 et 270.000 manifestants selon les sources), le leader de la CFDT François Chérèque avait qualifié l'attitude du gouvernement d'"irresponsable", l'accusant d'encourager "la radicalité". Il avait exigé des réponses au plus tard "demain (mercredi) matin".

Nicolas Sarkozy a assuré au Conseil des ministres qu'il était "attentif" aux préoccupations de la rue. Mais il "n'est pas question de revenir" sur le report de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, a-t-il assuré. Il a aussi fermé la porte au maintien de l'âge d'une retraite à taux plein, qui doit passer de 65 à 67 ans.

Concernant la prise en compte de la pénibilité pour l'âge de la retraite, Nicolas Sarkozy propose d'abaisser de 20% à 10% le taux d'incapacité à partir duquel un salarié pourrait partir plus tôt.

Il s'est aussi engagé à "améliorer le dispositif carrières longues" pour qu'un plus grand nombre de salariés ayant commencé à travailler très jeunes en bénéficient. "Un effort supplémentaire de 350 millions d'euros", a-t-il dit.

"Quelques ajustements nettement insuffisants", a réagi le syndicat Unsa, plutôt modéré.

Tous les syndicats réclament le maintien de l'âge légal à 60 ans et à 65 ans pour une pension sans décote.

A la réunion intersyndicale, la CGT "proposera un programme d'initiatives pour les prochaines semaines contribuant à ancrer et à élargir la mobilisation dès les prochains jours".

Pour le syndicat de Bernard Thibault, il s'agit donc de ne pas brûler les étapes mais de tabler sur un enracinement du mouvement d'ici l'adoption définitive du projet de loi retraites, prévu d'ici la Toussaint.

Selon le numéro deux de la CFDT, Marcel Grignard, une nouvelle journée d'action "le 18 ou 19 septembre", qui tombent un samedi et un dimanche, "ou début octobre fait partie des hypothèses".

De son côté, le patron de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, juge que les syndicats ont reçu des manifestants "une espèce de mandat pour tenir".

A l'Assemblée nationale, les députés devraient achever dès mercredi la discussion générale, moins de 24 heures après l'avoir entamé, et aborder l'examen détaillé des articles.

Le texte est défendu dans l'hémicycle par le ministre du Travail, Eric Woerth, très affaibli par l'affaire Bettencourt mais auquel le gouvernement et la majorité ont réaffirmé leur soutien. M. Woerth a été la cible de nombreux manifestants mardi, à lire les pancartes des cortèges.

Quant à la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, elle demande au gouvernement de "reprendre à zéro" la réforme.

tma-reb/bfr/jpa


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