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Le Pen n'accorde aucune chance de succès à Nicolas Sarkozy (PAPIER D'ANGLE) Par Laurent BARTHELEMY

SAINT-CLOUD (Hauts-de-Seine), 6 mai 2007 (AFP) - Jean-Marie Le Pen n'a accordé dimanche soir aucune chance de succès au nouveau président Nicolas Sarkozy, "cul de jatte qui veut gagner le 100 mètres", et appelé ses électeurs à se mobiliser pour les législatives.M. Le Pen, qui a suivi la soirée électorale depuis son QG de Saint-Cloud, ne croit pas à la possibilité pour M. Sarkozy de réformer la France, "d'abord parce qu'il y a l'Europe", qui empêche toute liberté de manoeuvre en matière "d'immigration" ou de "commerce".

Le nouveau président est comme "un cul de jatte qui veut gagner le 100 mètres" et "tout ce qui est catastrophique chez nous va mécaniquement s'aggraver", a-t-il estimé.

Mais "les électeurs ont le président qu'ils méritent", a aussi relevé M. Le Pen.

"Plaise au ciel que le vainqueur de cette joute se souvienne de ses envolées patriotiques et de son programme réformateur dans lequel j'avoue n'avoir guère confiance", a-t-il dit.

Le dirigeant frontiste a estimé qu'il était "vital que les patriotes et nationaux prennent des garanties en faisant élire dès le premier tour des élections législatives des députés du Front national".

Devant les quelques permanents du FN et les journalistes qui étaient avec lui avec son QG, bien loin de l'effervescence du premier tour, Jean-Marie Le Pen s'est employé à minimiser le succès du nouveau président de la République.

D'abord, "il n'a pas fait un tabac extraordinaire", a-t-il dit, à propos de son score dans les urnes. "C'est moins que les 82% de Chirac en 2002", a-t-il grincé.

Et plus que tout, c'est "la peur de la gauche", la crainte "du retour de Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, Henri Emmanuelli", qui a fait son succès.

La victoire de Nicolas Sarkozy est aussi celle d'un candidat qui a mené des "opérations type show-biz", une "très bonne vedette people" qui a "su exploiter des événements de sa vie personnelle de façon positive", a-t-il déploré.

Et dans un électorat selon lui "largement décérébré", il y a une "vacuité" qui "rend les gens extraordinairement sensibles" à ce genre d'arguments superficiels.

"Quelle réforme importante a fait Nicolas Sarkozy lorsqu'il était au ministère de l'Intérieur?" a renchéri Jean-Marie Le Pen, tandis que sur les plateaux de télévision, sa fille Marine traitait le nouveau président "d'illusioniste".

Alors que les élections législatives seront particulièrement cruciales pour le FN, puisqu'elles détermineront le financement public du parti pour les années à venir, M. Le Pen a tout de même dit qu'il n'avait pas abandonné tout espoir d'une attitude plus conciliante de l'UMP à l'égard de son parti.

Le nouveau président de la République va peut-être "manifester de façon claire qu'il n'entend pas" constituer une majorité "monolithique", en s'abstenant par exemple de faire voter "pour le candidat PS ou PCF" qui se retrouverait au second tour face à un candidat FN, a espéré M. Le Pen.


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