Retourner aux citations de Jean-Marie Le Pen

Le FN va devoir reconquérir un électorat largement séduit par Sarkozy (PAPIER D'ANGLE) Par Laurent BARTHELEMY

PARIS, 7 mai 2007 (AFP) - Le Front national va avoir d'ici les législatives la difficile tâche de reconquérir un électorat largement séduit par Nicolas Sarkozy, qui doit aux électeurs frontistes une partie de sa victoire."Le Front national incarne seul l'espoir d'une autre politique", qui "placerait au coeur du pouvoir la France et les Français d'abord", a martelé dimanche soir Jean-Marie Le Pen, après l'annonce du sacre de Nicolas Sarkozy.

Mais après le revers du premier tour, où il a recueilli 10,44%, en baisse de 6 points et un million de voix sur son score de 2002, le second tour a confirmé les limites de l'influence actuelle de M. Le Pen sur le champ de bataille politique.

Selon les sondages effectués dimanche, les électeurs de M. Le Pen n'auraient été que de 19 à 25% à suivre sa consigne d'abstention pour le second tour ou à voter blanc ou nul.

De 58% à 66% des électeurs FN du 22 avril auraient choisi au contraire de voter Sarkozy au second tour, confirmant le "siphonnage" de l'électorat Le Pen par le candidat UMP déjà largement amorcé au premier tour.

Et contrairement au voeu de M. Le Pen, le taux d'abstention n'a pas progressé mais reculé entre les deux tours (passant de 16,23% à 16,03%).

"Salut l'artiste", reconnaissait dimanche soir M. Le Pen après avoir vu à la la télévision les images de la victoire de Nicolas Sarkozy, qu'il accuse de n'avoir repris les thèmes du FN, comme l'identité nationale, que parce qu'ils sont électoralement payants.

"Il est nécessaire que nous ayons des députés, parce que sans cela les Français n'auront aucune garantie que M. Sarkozy et ses amis ne feront pas une politique pire que celle qu'ils ont menée pendant les années précédentes et qui nous ont amené au désastre", a-t-il souligné lundi matin.

Mais l'inquiétude est grande chez les cadres du mouvement, dont certains se fixent avant tout comme but de "sauver les meubles" en recueillant assez de suffrages pour continuer à financer le parti, puisque le financement public des partis est basé sur le nombre de voix à ce scrutin.

"Si je pouvais signer tout de suite pour 10 ou 11% des voix, je le ferai" disait au soir du premier tour un responsable du parti.

Deux sondages publiés lundi ont donné 7 et 8% d'intentions de vote au FN aux législatives.

Aux législatives de 2002, le FN avait recueilli 2,8 millions de voix, soit 11,34 % des suffrages. Ce score qui lui avait permis de sécuriser un financement public d'environ 4,8 millions par an pendant toute la législature, soit environ 55% de son budget.

Par comparaison, les cotisations et dons n'ont représenté en 2005 que 1,5 millions d'euros, selon les comptes annuels du parti déposés à la commission nationale des comptes de campagne et financements politiques.


Lien vers le XML Agregate - TX-SGE-AYC23 © AFP
XHTML1.0 Strict - CSS
AFP  EPITA  INRIA  list  Mandriva  Nuxeo  Proxem  Tagmatica  X-Wiki