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Le Pen s'attend à un "tsunami" en sa faveur (DOSSIER, PAPIER D'ANGLE) Par Laurent BARTHELEMY

PARIS, 6 avr 2007 (AFP) - A quinze jours du premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Marie Le Pen compte sur "un tsunami" en sa faveur, une révolte de l'électorat contre l'UMP, le PS et l'UDF, capable de le porter au moins jusqu'au deuxième tour.Cette métaphore maritime est l'une des préférées du président du FN: "les gens se baignent tranquillement sur la plage, mais à des milliers de kilomètres, la vague est déjà partie qui va tout emporter", répète-t-il au fil des interviews.

Une vague nourrie, selon lui, du rejet du "système", incarné aujourd'hui par Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, ou François Bayrou.

M. Le Pen voit avec gourmandise s'installer dans la campagne des thèmes qui ont été les siens pendant des années: les risques de l'immigration pour "l'identité nationale", la remise en cause du libre-échange mondial, le culte du drapeau tricolore.

Les récents heurts à la Gare du Nord à Paris constituent pour lui la démonstration de ses thèses sur un "climat quasi-insurrectionnel", "conséquence directe de la politique d'immigration massive et aberrante menée par les gouvernements successifs depuis 30 ans".

Les sondages qui le placent en quatrième position, à 13 ou 14% d'intentions de vote pour l'instant - 16% selon CSA - ne le découragent pas.

Lui se voit plutôt "au dessus de 20%" le soir du 1er tour, soit, selon lui, dans la zone de qualification pour le second.

Et si François Bayrou l'a dépassé, ce n'est que grâce à la "connivence" des médias et des instituts de sondage, trop heureux de le rabaisser au rang de quatrième homme, explique-t-il.

Les électeurs ne seront pas dupes de la posture "anti-système" de François Bayrou, qui n'est qu'une tromperie, juge M. Le Pen.

Convaincu que les événements travaillent pour lui, et qu'il va finir par "reprendre ses billes" actuellement dans le sac de ses rivaux, il se paie le luxe de prendre de la hauteur, et cultive une image de vieux sage responsable.

Il se ménage, avec seulement deux réunions publiques pour les quinze derniers jours de campagne, à Paris et à Nice: mais le vieux dirigeant frontiste est parti très tôt sur les routes, avec une quinzaine de meetings depuis octobre.

Il cherche à élargir sa base électorale, par des signes à l'intention des Français d'origine étrangère, avec un déplacement - bref, mais entouré de caméras - à Argenteuil (banlieue parisienne), lieu symbole des difficultés de Nicolas Sarkozy avec les quartiers difficiles.

"Vous êtes les branches de l'arbre France" et des "Français à part entière", a-t-il dit à l'adresse des habitants des cités, en cherchant à gommer l'image de xénophobie du Front national.

Le président du FN est convaincu que le vieux thème frontiste de la "préférence nationale" peut séduire des Français d'origine étrangère vivant dans des conditions difficiles, et hostiles à l'arrivée de nouveaux venus.

Et il est d'autant plus serein que son rival déclaré, Philippe de Villiers, ne parvient pas à s'imposer, avec des sondages à 1% ou 2%.

Le candidat MPF, qui défend un programme de "patriotisme populaire" très voisin de celui de M. Le Pen, compte sur l'égalité stricte des temps de parole et d'antenne dans les médias audiovisuels pour combler son retard de notoriété.


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