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Jean-Marie Le Pen, une éternelle soif de revanche (DOSSIER, PORTRAIT) Par Laurent BARTHELEMY =(INFOGRAPHIE+PHOTO ARCHIVES)=

PARIS, 6 avr 2007 (AFP) - Doyen de la campagne présidentielle à 78 ans, Jean-Marie Le Pen effectue sa cinquième course à l'Elysée en brûlant de prendre sa revanche sur un système politique qui l'a toujours cantonné à la marge.Elu pour la première fois député en 1956, champion de l'extrême droite française depuis 35 ans, finaliste surprise de la présidentielle de 2002, mobilisant contre lui des millions de Français, M. Le Pen ne renie rien de son passé et estime que les faits ne cessent de lui donner raison, lui qui a depuis des décennies fait de l'immigration une cause majeure des maux français.

Ce Breton massif, né à la Trinité (Morbihan) n'avoue aucun regret pour les dérapages qui ont émaillé sa carrière, quand il qualifiait les chambres à gaz nazies de "point de détail de l'histoire de la Seconde guerre mondiale", évoquait "l'inégalité des races", ou une occupation allemande "pas particulièrement inhumaine".

Accusé de "racisme" et "xénophobie" par ses nombreux adversaires, il a pour seul remords "ne pas s'être présenté en 1965 à la présidentielle", à la place de l'avocat Jean-Louis Tixier-Vignancour. "Une certaine timidité" l'en a empêché, déclare-t-il aujourd'hui, regrettant d'avoir fait "perdre au moins 20 ans" à la cause nationale.

En 2007, le vieux chef a pour lui sa connaissance intime des ressorts de la vie politique française, à laquelle il participe depuis plus de 50 ans, sa maîtrise des médias, sa science innée de l'agit-prop et une gouaille intacte.

"Et ta soeur?", répond-il par exemple au journaliste qui lui demande s'il se rend aux obsèques de Maurice Papon.

Discours après discours, il répète ses attaques contre le "système UMPS". "Tous coupables, oui. Gauche et droite faussement opposées, en réalité complices dans le partage des prébendes".

Mais la présentation se polit, notamment avec l'aide de sa fille Marine, et les excès sont gommés même si le programme reste grosso modo le même: lutte contre l'immigration et préférence nationale.

Le politique qui ne désespère pas de séduire certains électeurs d'origine étrangère répète toutefois que ce n'est "pas aux immigrés qu'il faut en vouloir", mais "à ceux qui les ont fait venir".

L'orateur qui jadis improvisait en se promenant de long en large sur la scène, continue parfois cet exercice mais privilégie désormais les discours minutieusement écrits.

Les blagues de soudard jaillissent encore - comme lorsque devant les chasseurs, il plaisante sur les homosexuels en évoquant la chasse au "chapon" dans le Marais -.

Cet ancien officier parachutiste, licencié en droit, peut aussi avoir des accents quasi métaphysiques, évoquant en février "les passagers du vaisseau Terre, tous embarqués dans la même caravelle perdue dans un océan de 1.000 milliards de galaxies".

Et la santé? Pas de problème, répond M. Le Pen. Soigné pour un cancer de la prostate en 2002, et opéré en février 2005 de la hanche, M. Le Pen répète qu'on "a l'âge de ses artères", et que celles-ci vont très bien.


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