SAPIENS

Retraites : Besancenot espère des "dissensions au sommet de l'Etat"

Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, compte sur la "mobilisation dans le bas de la société pour défendre la retraite à 60 ans" et espère également des "dissensions au sommet de l'Etat" pour "faire reculer le gouvernement" comme lors de la "victoire sur le CPE" en 2006.

Au moment de la mobilisation anti-contrat première embauche, "il y avait eu non seulement une mobilisation en bas de la société" mais aussi une "division au sommet de l'Etat", a dit M. Besancenot, lors d'un entretien avec le magazine Complément d'enquête sur France 2 diffusé lundi soir.

Selon lui, Nicolas Sarkozy, qui était ministre de l'Intérieur, "avait glissé des peaux de banane sous les pieds d'un certain Dominique de Villepin" alors Premier ministre, et "vu le type de rapport qu'ils entretiennent aujourd'hui", "on est en droit d'espérer" un "retour d'ascenseur".

"Potentiellement, il peut y avoir des dissensions au sommet de l'Etat" sur les retraites, a-t-il fait valoir. Il faut aussi "une mobilisation dans le bas de la société pour défendre la retraite à 60 ans, la balle est dans le camp des syndicats, des partis de gauche" pour une "bataille unitaire sans sectarisme", a-t-il argué.

Par rapport au score du NPA aux régionales (2,5%), M. Besancenot, très silencieux depuis sa déroute en Ile-de-France, a dit qu'il n'avait "sûrement pas perdu (s)on enthousiasme". "J'étais présent dans les luttes, dans les résistances au côté des sans-papiers, de ceux qui luttent contre les privatisations, qui résistent aux licenciements", a-t-il dit pour justifier son absence médiatique.

Il faut "prendre le temps de savoir ce qui nous est arrivé" après cet "échec politique", a-t-il affirmé. Le congrès du NPA (11-14 novembre) doit permettre au parti de "rebondir", a-t-il déclaré. Selon lui, l'enjeu sera de "savoir si on arrive à faire un outil politique nouveau qui soit capable d'être un prolongement" des "nouvelles formes de luttes".