Sarkozy, souriant et bronzé au côté de Chirac, contre l'esclavage (REPORTAGE) Par Michel LECLERCQ =(PHOTO+VIDEO)= ATTENTION - changement d'attribut ///
PARIS, 10 mai 2007 (AFP) - L'image tant attendue par des dizaines de journalistes et photographes est enfin là: Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy apparaissent, marchant côte à côte, sous les marronniers du jardin du Luxembourg, à Paris, semblant afficher leur bonne entente.Le président sortant et le président élu ont fait jeudi leur première apparition publique ensemble pour commémorer l'abolition de l'esclavage en 1848, à l'occasion d'une journée du souvenir instituée l'an dernier par M. Chirac.
Un peu plus tôt, ils avaient provoqué une première surprise: vers 11H10, Nicolas Sarkozy est arrivé au palais de l'Elysée et c'est ensuite, dans la C6 noire présidentielle, que les deux hommes se sont rendus au Luxembourg.
A 11H30, selon un ordonnancement soigneusement préparé par les services du protocole, les deux hommes marchent lentement face aux caméras, saluant de la main la petite foule des invités. Les applaudissements fusent.
Bronzé après sa courte escapade controversée à Malte sur le yacht de l'homme d'affaires Vincent Bolloré, M. Sarkozy est souriant, envoie des baisers de la main.
Pendant la cérémonie, il lance des regards complices à sa garde rapprochée, venue nombreuse aux côtés des membres de l'entourage de M. Chirac.
Après un extrait du chant "la liberté des nègres", la lecture de poèmes par de jeunes élèves, c'est M. Chirac, seul, qui inaugure la sculpture "Le Cri, l'Ecrit", de Fabrice Hyber, constituée de trois maillons d'une chaîne brisée.
L'émotion est palpable quand le musicien sénégalais Youssou N'Dour clôt la cérémonie par un chant de sa composition, "New Africa".
Les officiels sont là: une demi-douzaine de ministres, les présidents du Sénat Christian Poncelet et de l'Assemblée nationale Patrick Ollier, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, des parlementaires de gauche, des élus d'outre-mer, le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, l'écrivain Maryse Condé, l'ancien Garde des Sceaux Robert Badinter.
Mais deux invités sont très entourés: les footballeurs Basile Boli et Lilian Thuram qui illustrent les sentiments contradictoires de nombreux Français vis-à-vis de Nicolas Sarkozy. Le premier a activement soutenu le candidat UMP pendant la présidentielle, alors que le second a souvent eu des mots très sévères pour l'ancien ministre de l'Intérieur.
"Nicolas, Nicolas", lancent les photographes qui tentent de capturer ensemble le président élu et Lilian Thuram échangeant quelques mots.
Après la cérémonie, le défenseur central de l'équipe de France et du FC Barcelone, d'origine guadeloupéenne, confie aux journalistes qu'il est prêt à parler du travail de mémoire avec le nouveau président. "S'il veut que je lui en parle, c'est avec plaisir", dit-il. Mais il ajoute: "le fait de ne pas stigmatiser certaines personnes, c'est important pour le vivre ensemble".
L'entraîneur de l'équipe de France de football Raymond Domenech est aussi présent; mais se fait discret dans la foule. Harry Roselmack, le présentateur d'origine martiniquaise, joker du 20H00 de TF1, ne passe pas inaperçu de jeunes collégiennes qui posent à ses côtés.
MM. Chirac et Sarkozy, après un petit bain de foule, repartent. Ensemble à nouveau, direction l'Elysée, pour un entretien avec le chef de l'opposition parlementaire anti-syrienne au Liban, Saad Hariri, premier exercice diplomatique du président élu.
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