Airbus: Royal entend "remettre à plat" le plan Power8 avec les syndicats =(VIDEO)=
TOULOUSE, 19 avr 2007 (AFP) - La candidate PS à la présidentielle Ségolène Royal a réaffirmé jeudi sa volonté de "suspendre le plan Power8 (d'Airbus) pour le remettre à plat" et de le "rediscuter avec les syndicats", à l'issue d'une réunion avec ces derniers à Toulouse où elle doit tenir un meeting dans la soirée."Nous reverrons le contenu du pacte d'actionnaires (Etat et actionnaires privés, NDLR) et il faudra un plan d'action pour les sous-traitants qui n'ont pas été associés" à la mise en place de Power8, a-t-elle indiqué à la presse à l'issue d'une réunion avec les représentants syndicaux et des élus PS de la région et du département.
Elle a souhaité "remettre les partenaires autour d'une table". "Les régions seront partie prenante de cette discussion" a-t-elle souligné, ajoutant également qu'il faudrait "discuter entre pays européens".
Début mars, Ségolène Royal avait rencontré l'intersyndicale d'Airbus à Pau peu après l'annonce de Power8, qui prévoit notamment la suppression en Europe de 10.000 emplois en quatre ans (dont 4.300 emplois en France), pour moitié chez les sous-traitants, et la cession au moins partielle de six sites industriels (dont ceux, en France, de Méaulte dans la Somme et Saint-Nazaire).
Sur ce dernier point, Mme Royal a estimé que "leur vente n'a pas pour l'instant de raison d'être tant qu'il n'y a pas de transparence totale sur les stratégies industrielles et sur les partenariats entre les autres pays européens".
"Que Noël Forgeard (l'ex-dirigeant de l'avionneur) soit parti avec huit millions d'euros, alors que le gouvernement français, M. Breton, donc M. Sarkozy étaient parfaitement au courant, montre que dans cette affaire il y a eu beaucoup trop d'opacité", a-t-elle ajouté concernant la gouvernance d'Airbus.
Les syndicats ont fait part de leur satisfaction sur ces trois points à l'issue de cette rencontre. Julien Talavan (FO, syndicat majoritaire) s'est dit "très heureux" tout en prévenant que si elle est élue, "on saura lui rappeler" ces promesses.
"D'une façon différente, les uns et les autres (François Bayrou, Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal qui ont rencontré les syndicats d'Airbus) nous ont dit la même chose: +revoir ce plan et c'est ce qui est important+", a-t-il ajouté.
Pour Xavier Petrachi (CGT), Ségolène Royal va plus loin que Nicolas Sarkozy, venu à Toulouse la semaine dernière. "Nicolas Sarkozy ne s'est pas vraiment prononcé pour l'arrêt du plan Power8", a-t-il estimé, ajoutant que "Ségolène Royal apparaît beaucoup plus franchement opposée à la vente des sites".
Dès la fin de la réunion, Mme Royal est allée accueillir le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui devait participer à son meeting électoral.
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