Elysée : quel rôle pour le conjoint après le 6 mai ? (DOSSIER, PAPIER D'ANGLE) =(PHOTO+VIDEO)=
PARIS, 1 mai 2007 (AFP) - La fonction de conjoint présidentiel, jusqu'alors exclusivement féminine, a beaucoup évolué en un demi-siècle et pourrait connaître une petite révolution si Ségolène Royal l'emportait le 6 mai.Si la candidate socialiste devient présidente, son compagnon et premier secrétaire du PS François Hollande sera en effet le premier homme à entrer à l'Elysée en tant que conjoint. Si Nicolas Sarkozy l'emporte, sa femme Cécilia devrait le suivre.
Toutefois, ces deux candidats demeurent très discrets sur ce sujet, comme ils l'ont été sur leur vie familiale durant toute la campagne, contrairement aux candidats de 2002, Jacques Chirac et Lionel Jospin, qui s'affichaient avec leurs épouses.
"Je comprends que cette situation intrigue, elle n'est pas banale", a observé durant la campagne Ségolène Royal à propos de son couple. Elle a assuré qu'elle reconnaîtrait à son compagnon "son indépendance, son autonomie, sa compétence".
M. Hollande assurait, lui, en novembre qu'il ne comptait pas habiter à l'Elysée et qu'il poursuivrait sa vie politique.
Invité à dire si son épouse Cécilia viendrait s'installer au palais de l'Elysée, le candidat de l'UMP a répondu : "oui", le 19 avril sur RMC et BFM-TV. Dimanche, il a affirmé qu'il s'y "installerait avec sa famille"
Quant au rôle que pourrait jouer son épouse, Nicolas Sarkozy s'est contenté, le 20 avril dans le Parisien, d'un : "on verra".
Echaudé par l'étalage dans les médias, l'été 2005, de ses déboires conjugaux, il a choisi de ne pas exposer sa famille et c'est seul qu'il apparaît désormais.
Officiellement, la Constitution ne confère aucun rôle au conjoint du chef de l'Etat et ni Nicolas Sarkozy ni Ségolène Royal n'ont l'intention de lui créer un statut. Mais dans la pratique, les premières dames ont joué un rôle de plus en plus public.
Pendant longtemps, de Yvonne De Gaulle, Claude Pompidou à Anne-Aymone Giscard d'Estaing, les épouses ont accompli les tâches de réception et de gestion de la vie courante à l'Elysée, tout en menant des activités caritatives, une tradition qui perdure jusqu'aux "Pièces jaunes" de Bernadette Chirac.
Avec Danielle Mitterrand, la fonction a pris dans les années 80 un tour plus engagé. A la tête de sa fondation "France-Libertés", l'épouse de François Mitterrand défendait de multiples causes humanitaires, au risque d'embarrasser la diplomatie française.
Bernadette Chirac, première conjointe à être élue (elle est conseiller général de Corrèze), n'hésite pas à intervenir sur le terrain politique, par exemple en soutenant publiquement Nicolas Sarkozy.
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