þ7de forêt.
usage : cultivée pour ses propriétés hallucinogènes.
noms vernaculaires : paka, pakalolo (nom hawaien).
2. cecropiaceAE C.C. Berg (1978)
Arbres ou arbustes, terrestres ou semi-épiphytes, dioïques; racines aériennes, sève aqueuse ou laiteuse. Feuilles simples, alternes, spiralées, pétiolées; stipules soudées, amplexicaules; marge entière ou dentée; nervation pennée ou palmée. Inflorescences axillaires, en épis, capitules, cymes, ou fleurs solitaires, avec ou sans bractées. Fleurs minuscules, actinomorphes; périanthe simple à 24 tépales libres ou soudés. Fleurs mâles à 14 étamines épitépales, dressées dans le bouton, libres, à anthère biloculaire, déhiscente longitudinalement; pistillode absent. Fleurs femelles sans staminodes; ovaire supère, sessile, 1-carpellé, 1-loculaire; 1 ovule à placentation (sub)basale; 1 style à 1 stigmate. Fruit : akène, drupe ou fruit composé. Graine avec ou sans albumen; embryon droit.
Famille comptant 6 genres et environ 300 espèces, en zones tropicales, mais principalement dans le Nouveau Monde. Une espèce naturalisée en Polynésie française.
2.1. Cecropia P. Loefling nomen cons.
Iter hispan. : 272 (1758). Type : Cecropia peltata C. Linnaeus.
Arbres dioïques ; axes massifs, creux, à cloisons transversales, souvent myrmécodomes, bois mou, sève laiteuse ou mucilagineuse. Feuilles simples ; pétiole portant généralement une touffe de poils à la base ; limbe pelté, ± palmé, à nervation radiaire jeunes feuilles entières, non peltées et à nervation pennée. Inflorescences protégées par une bractée spathiforme, disposées en épis digités, les rachis des épis ± charnus. Fleurs sans bractées ; périgone tubuleux. Fleurs mâles à périgone entier ou bilobé; 2 étamines. Fleurs femelles à périgone souvrant par un pore apical; ovaire inclus; style court; stigmate exsert, pelté ou pénicillé. Fruit : akène entouré par le périgone. Graine à albumen.
Genre néotropical avec 7080 espèces. Quelques-unes sont introduites et naturalisées dans les régions tropicales, une en Polynésie française.
2.1.1. Cecropia peltata C. Linnaeus (Fig. 1)(Nat.)
Pl. Jamaic. pug. : 28 (1759). Type : s.coll., s.n., Jamaïque (holo, LINN).
Cecropia palmata auct. : G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 20 (1934), non C.L. Willdenow (1806).
Arbre de 315 m de hauteur et 0,10,3 m de diamètre; écorce grise, sève laiteuse abondante, bois blanc mou. Feuilles rassemblées vers lextrémité des rameaux. Stipules caduques, oblongues, longues de 510 cm, portant une pilosité externe hirsute à tomenteuse, de 0,51,2 mm et parfois aussi une pilosité aranéeuse, éparse et ± fugace. Pétiole de 1550 cm, robuste, à section ronde, cannelé, souvent un peu constricté à la base in sicco, glabre ou avec une pilosité hispide ou hirsute, de 0,50,8 mm, éparse, restreinte à la base. Limbe subcirculaire à elliptiquedéprimé, de 3560 x 4530 cm, subcoriace, pelté dans le 1/4 inférieur, divisé jusque vers la moitié en 710 lobes à sommet aigu à obtus; face supérieure portant une pilosité microstrigilleuse à hispiduleuse, atteignant 0,4 mm, peu dense, donnant un toucher scabre ; face inférieure blanche à grise, avec une pilosité villeuse, de ± 0,35 mm, restreinte aux nervures et une pilosité tomenteuse masquant entièrement les aréoles; marge entière à obscurément ondulée; 715 paires de nervures secondaires par lobe, souvent bifurquées, planes à faiblement canaliculées dessus, en relief dessous; réseau tertiaire scalariforme, bien marqué dessous.
Inflorescences mâles dressées à étalées, à pédoncule primaire de 59 cm, robuste, à pilosité hispide, de 0,51,0 mm, éparse ; spathe de 36 cm, glabre ou à pilosité externe aranéeuse, ± dense, caduque; 1230 épis de 1,86,5 x 0,3 cm, à pédoncule de 0,71,4 cm, avec la même pilosité que le pédoncule primaire. Fleurs à périgone haut de ± 1 mm, glabre ou portant quelques poils sous le sommet; étamines à filet de ± 1 mm ; anthère elliptique, longue de 0,6 mm. Inflorescences femelles à pédoncule de 410 cm, robuste, à pilosité semblable à celle du pédoncule mâle ; spathe semblable à la mâle ; 46 épis subsessiles, de 2,54,2 x 0,30,5 cm. Fleurs à périgone haut de ± 1,5 mm, à pilosité externe aranéeuse, confinée au sommet ; ovaire ovoïde, de 1 x 0,6 mm, glabre, stigmate disciforme, pénicillé.
Infrutescence accrescente, 5,07,5 x 0,81,2 cm, ± charnue. Fruit ovoïde, atteignant 1,1 x 0,8 mm, glabre. Graine ellipsoïde, de 0,9 x 0,4 mm, lisse.
phénologie : floraison et fructification toute lannée.[8]
répartition : indigène en Amérique centrale et le nord de lAmérique australe. Introduite en Polynésie française où elle a été récoltée la première fois en 1927 à Raiatea. australes : Rapa. société : Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Makatea.
écologie : ne sest maintenue ni à Makatea, ni à Rapa, subsistant uniquement dans la Société où elle est particulièrement envahissante à basse altitude, dans les groupements mésiques primaires ou secondaires. Les fruits sont consommés par les oiseaux qui assurent ainsi la dissémination des graines, provoquant une rapide colonisation des îles touchées. À Tahiti, elle se montre très agressive dans le secteur nord-ouest, mais elle est aussi en progression foudroyante dans le nord de la presquîle. Parmi les autres espèces envahissantes, pourrait se partager lespace avec le redoutable et omniprésent Miconia calvescens, de tempérament plus hygrophile.
usage : bois léger et mou.
noms vernaculaires : *faux ricin, *papyrus géant et *parasolier à Tahiti.
3. euphorbiaceAE A.L. Jussieu (1789)
Arbres, arbustes, herbes, plus rarement lianes ou succulentes, dioïques ou monoïques, sève aqueuse, mais aussi souvent laiteuse ou diversement colorée. Feuilles généralement simples, rarement fortement réduites, persistantes ou non, alternes, souvent distiques, plus rarement opposées ou verticillées ; stipules généralement présentes, parfois transformées en épines, glandes ou poils; limbe entier ou diversement découpé, pelté ou non ; marge entière ou non; nervation pennée ou palmée. Inflorescences en épis, grappes, cymes ± complexes, fascicules, fleurs solitaires ou cyathium formé dun involucre mimant une fleur parfaite et contenant plusieurs fleurs mâles réduites à 1 étamine et 1 fleur femelle à ovaire nu ou rarement à périgone 3-lobé; bractées persistantes ou non. Fleurs minuscules à voyantes, actinomorphes, souvent avec des rudiments du sexe opposé; bractées persistantes ou caduques ; périanthe généralement simple, parfois absent, à 211 sépales ou tépales ± soudés, imbriqués ou valvaires ; corolle plus rarement présente, à 413 pétales libres ou ± soudés ; disque entier ou formé de glandes distinctes. Fleurs mâles à 1 étamines, dressées ou non dans le bouton, libres ou soudées, à anthère 24-loculaire, déhiscente longitudinalement ou transversalement, rarement apicalement. Fleurs femelles à ovaire supère, 210-carpellé, 114#loculaire ; 1 ou 2 ovules par loge, à placentation axile; styles libres ou soudés, stigmates entiers ou divisés. Fruit typique de la famille, formé dune capsule tricoque (schizocarpe), loculicide et septicide, les méricarpes se détachant dune columelle centrale, souvent de manière explosive, plus rarement baie, drupe ou samare. Graine souvent caronculée; albumen généralement abondant, rarement absent ; embryon droit.
Famille cosmopolite, avec environ 320 genres et 7500 espèces, principalement en zone intertropicale. En Polynésie française, il sagit dune des plus grandes familles, comptant 13 genres dont Glochidion, avec 22 espèces endémiques, est, avec Psychotria et Cyrtandra, lun des plus importants de la dition , rassemblant 59 espèces indigènes ou naturalisées, ainsi que de nombreuses espèces cultivées.
1. Feuilles trifoliolées, alternes ; marge dentée 3. Bischofia
1. Feuilles simples, alternes ou opposées, parfois réduites à des écailles ou présence dépines, marge entière ou non 2
2(1). Fleurs femelles et mâles groupées en un cyathium mimant une fleur régulière. Sève toujours laiteuse 3
2. Fleurs femelles et/ou mâles jamais groupées en cyathium. Sève aqueuse ou non 5
3(2). Cyathium zygomorphe, rouge 18. Pedilanthus
3. Cyathium ± actinomorphe, de couleurs variées 4
4(3). Feuilles opposées, base ± inégale, stipules ± persistantes, jamais modifiées en épines. Port herbacé ou ligneux, jamais cactiforme 4. Chamaesyce
4. Feuilles alternes, opposées ou verticillées, parfois absentes ou réduites à des écailles, base symétrique, stipules caduques ou modifiées en épines. Port parfois cactiforme 6. Euphorbia
5(2). Pétales présents (sauf dans les fleurs femelles de Codiaeum) 6
5 Pétales toujours absents 8
6(5). Feuilles ± panachées, à nervation pennée 15. Codiaeum
6. Feuilles non panachées, à nervation palmée 7
7(6). Feuilles à poils étoilés. Pétales blancs 2. Aleurites
7. Feuilles à poils simples. Pétales de couleurs variées 8. Jatropha
8(5). Limbe découpé au moins jusquà la moitié 9
8. Limbe jamais profondément découpé 10
9(8). Limbe 35 lobé, marge entière, sève laiteuse 17. Manihot
9. Limbe 711 lobé, marge dentée, sève aqueuse 12. Ricinus
10(8). Sève aqueuse 11
10 Sève laiteuse 18
11(10). Feuilles peltées 9. Macaranga
11. Feuilles non peltées 12
12(11). Fleurs solitaires ou en fascicules 13
12. Fleurs en épis ou grappes 15
13(12). Feuilles, au moins les supérieures, ± tachées de blanc ou de rouge 14. Breynia
13. Feuilles jamais panachées 14
14(13). Disque floral absent. Plantes toujours ligneuses 7. Glochidion
14. Disque floral présent. Plantes ligneuses ou herbacées 11. Phyllanthus
15(12). Inflorescences bisexuées 19. Sapium
15. Inflorescences unisexuées 16
16(15). Plantes monoïques 1. Acalypha
16. Plantes dioïques 17
17(16). Marge foliaire entière. Fleurs mâles à trois étamines. Fruit drupacé 13. Antidesma
17. Marge foliaire ± dentée. Fleurs mâles à 1250 étamines. Fruit capsulaire 5. Claoxylon
18(10). Limbe elliptique, rouge dessous 16. Exccaria
18. Limbe triangulaire à ovaletriangulaire, vert à glauque dessous 10. Omalanthus
3.1.1. Acalypha C. Linnaeus
Sp. pl. 2 : 1003 (1753). Lectotype : Acalypha virginica C. Linnaeus.
Petits arbres, arbustes ou herbes monoïques, rarement dioïques, glabres ou à poils simples, sève aqueuse. Feuilles alternes, spiralées, pétiolées; stipules libres, caduques; limbe entier, souvent glanduleux, 35-palmatinervé ou penné; marge entière ou ± dentée. Inflorescences axillaires ou terminales, unisexuées ou androgynes (pas dans la dition), et alors femelles à la base et mâles au sommet, en fascicules ou glomérules disposés en épis ou plus rarement en panicules, bractées présentes. Fleurs à périgone à 35 tépales; disque absent ; bractées présentes ou non. Fleurs mâles subsessiles; bractées absentes; 4 tépales valvaires; 48 étamines libres ou soudées à la base, insérées sur un réceptacle ± convexe; anthère uniloculaire, ± divariquée, déhiscente longitudinalement; pistillode absent. Fleurs femelles sessiles; par 16 à laisselle dune bractée souvent bien développée et cupuliforme, entière ou dentée ; périgone à 35 tépales imbriqués, ± libres; staminodes absents; ovaire sessile, généralement 3-loculaire; 1 ovule par loge; 3 styles libres, parfois soudés à la base; stigmates simples, souvent laciniés ou fimbriés. Fruit, schizocarpe trilobé, portant souvent des épines ou des excroissances. Graine caronculée, à testa lisse ou ornementé.
Genre pantropical et subtropical, avec environ 450 espèces, quelques-unes en régions tempérées. Trois espèces endémiques en Polynésie française, trois cultivées.
1. Épi femelle ou bisexué, pourpre ou jaune-orange, axe masqué par les fleurs 6. A. hispida
1. Épi femelle de couleur différente, grêle, de moins de 20 cm, axe toujours visible 2
2(1). Limbe entièrement concolore, vert, plus rarement vert rougeâtre à brunâtre 3
2. Limbe panaché et marge concolore ou vert à bronze et marge discolore 6
3(2). Limbe largement ovale, à base tronquée. Styles soudés à la base à stigmates simples# 3. A. raivavensis
3. Limbe ovale, oblong, obovale à ± lyré, à base tronquée ou cordée. Styles libres à stigmates profondément laciniées 4
4(3). Styles de 3,75,2 mm. Graine de 2,5 x 2,1 mm. Limbe ovale à oblong, parfois vert rougeâtre ou brunâtre 1. A. lepinei
4. Styles de 2,73,8 mm. Graine de 1,3 x 1,0 mm. Limbe elliptique à oblong-lyré, toujours vert# 2. A. polynesiaca
5(2). Limbe panaché de vert, bronze, ou rouge, marge concolore, stipules triangulaires, de ± 5 mm # 4. A. amentacea
5. Limbe vert à bronze, marge crème, rosâtre ou concolore, stipules étroitement triangulaires à linéaires, de 618 mm 5. A. godseffiana
3.1.1. Acalypha lepinei J. Mueller Argoviensis(End. Société ; VU)
Linnaea 34 : 14 (1865) ; J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 819 (1866); J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 74 (1873); E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 292 (1892); E. Drake, Flore Polynésie franç. : 185 (1893) ; J. Nadeaud, J. Bot. (Morot) 11 : 115 (1897). Ricinocarpus lepinei (J. Mueller Argoviensis) O. Kuntze, Revis. gen. pl. 2 : 618 (1891). Type choisi ici : J. Lépine 116, Société, Tahiti (lecto, P!; iso, G-DC!, P, 3 parts).
Sous-arbrisseau à arbre monoïque, de 0,35,0 m de hauteur, jeunes rameaux glabres ou portant une pilosité tomentelleuse, hispiduleuse à hirsute, de 0,20,8 mm, caduque avec lâge, écorce rouge. Feuilles rassemblées vers lextrémité des rameaux. Stipules faiblement persistantes, étroitement triangulairesoblongues à linéaires, longues de 47 mm, glabres ou avec la même pilosité que les rameaux. Pétiole de 0,45,2 cm, médiocre, à section ronde, canaliculé dessus, glabre ou avec la même pilosité que les axes. Limbe entier, ovale ou ovatooblong, rarement elliptique ou obovale, de 3,115,2 x 1,67,6 cm (L/l = 1,52,5), ± coriace; vert foncé à rougeâtre, souvent un peu bullé; face supérieure glabre ou portant rarement une pilosité comparable à celle du pétiole, mais restreinte aux nervures, peu dense à dense, et des punctuations blanches très denses ; face inférieure glabre ou à pilosité restreinte à la médiane, comparable à celle du pétiole, mais moins dense, et parfois les mêmes punctuations que dessus et/ou des punctuations brunes ou noires, plus grandes, denses à très denses; base arrondie ou tronquée, rarement cunéiforme ou obscurément cordée; marge entière ou obscurément ondulée ou serrulée (58 dents/mm), glabre ou ciliée avec la même pilosité que celles des nervures ; sommet aiguacuminé; nervure médiane souvent rouge, plane ou à peine en relief dessus, plus saillante dessous; 512 paires de nervures secondaires planes dessus, faiblement en relief et souvent rougeâtres dessous; réseau tertiaire distinct dessous.
Inflorescences mâles axillaires, solitaires, en épis de fascicules gloméruliformes, rougeâtres, retombants, grêles, plus longs ou non que la feuille, de 8,217,8 cm, à pédoncule de 0,97,2 cm, glabre ou avec la même pilosité que celle du pétiole, rachis fertile de 4,117,2 cm, généralement plus long que le pédoncule, glabre ou à pilosité hirtelleuse, ne dépassant pas 0,25 mm, peu dense à dense; fascicules à bractées ovales ou étroitement triangulaires, longues de ± 0,25 mm, glabres ou à pilosité comparable à celle du rachis. Fleurs rougeâtres, articulées au sommet dun pédicelle de 0,10,5 mm, glabre ou à pilosité comparable à celle des bractées; périgone cupuliforme à globuleux-déprimé, 0,4 x 0,4 mm, soudé à la base, glabre ou portant quelques poils hirtelleux, de 0,100,25 mm; 4 étamines à filet de ± 0,25 mm; anthère vermiculiforme, longue de ± 0,2 mm. Inflorescences femelles en épis axillaires, solitaires, dressés, plus courts que la feuille, de 1,55,2 cm, à pédoncule de 0,62,7 cm, glabre, rachis fertile de 0,62,7 cm, souvent plus court que le pédoncule, glabre, portant 13 fleurs espacées. Fleurs rouges, à bractée triangulaire-cupuliforme, haute de ± 1 mm, entière ; périgone haut de ± 0,6 mm, à 3 tépales triangulaires, de 0,5 x 0,3 mm, incomplètement soudés ; ovaire globuleux, de ± 0,6 mm, à pilosité hispiduleuse, de 0,150,45 mm; 3 styles libres, violets, profondément laciniées en lobes stigmatiques longs de 3,75,2 mm.
Fruit mûr non vu. Graine ovoïde, 2,5 x 2,1 mm, lisse.
note : Mueller cita un seul échantillon, J. Lépine 116, dans sa diagnose, sans désigner une part comme type. Nous choisissons celle qui porte le plus de renseignements indiqués par le collecteur et repris dans la diagnose. Espèce variable dans lintensité et le type de la pilosité des parties végétatives. Chez certains individus à Raiatea, on trouve la pilosité tomentelleuse des axes ou des nervures semblable à celle des plantes de Tahiti, mais aussi une pilosité hispiduleuse, plus longue, chez dautres individus, souvent peu éloignés des premiers. Les individus de Bora Bora ont tendance à être glabres.
phénologie : floraison en janvier, juillet, août et novembre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[12]
répartition : endémique de la Société. Bora Bora, Raiatea, Tahiti.
écologie : apparaît très rare dans toutes les îles. À Tahiti, connue des forêt humides de moyenne altitude, entre 700800 m daltitude, mais il ny a pas de récoltes postérieures à 1930. Elle serait à rechercher en forêt méso- ou hygrophile des vallées de basse ou moyenne altitude, qui sont actuellement largement envahies par Miconia calvescens. Dans les Iles-sous-le-vent, connue en quelques points, sur crête ou en ravin à Crosssotylis-Pandanus, mais aussi en lande à Cyperaceae-Metrosideros, entre 200 et 735 m daltitude.
3.1.2. Acalypha polynesiaca A. Radcliffe-Smith & R. Govaerts(End. Rapa ; LRlc)
Kew Bull. 52 : 477 (1997). Acalypha stokesii F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 146, fig. 21c (1935) nomen illeg., non F.A. Pax & K. Hoffmann (1924). Type : A.M. Stokes 319, Australes, Rapa (holo, BISH ! ; iso, BISH !, 2 parts).
Acalypha rapensis F.B.H. Brown, loc. cit. : 146, fig. 21b (1935) syn. nov. Type : J.F.G. Stokes 227, Australes, Rapa (holo , BISH ! ; iso, BISH !).
Arbrisseau à arbre monoïque, de 0,86,0 m de hauteur et atteignant 5 cm de diamètre, jeunes rameaux glabres ou portant une pilosité hirtelleuse à tomentelleuse, ne dépassant pas 0,4 mm, ± caduque avec lâge ou parfois des glandes stipitées noires in sicco. Feuilles rassemblées vers lextrémité des rameaux. Stipules caduques, étroitement triangulaires, longues de 24 mm, glabres ou avec la même pilosité que les rameaux. Pétiole de 0,45,2 cm, médiocre, à section ronde, canaliculé dessus, glabre ou avec la même pilosité ou les mêmes glandes que les rameaux. Limbe entier, ovale ou ovatooblong, elliptique, rarement sublyré, de 3,113,2 x 1,98,6 cm (L/l = 1,22,4), coriace; vert foncé ou vert franc; base cunéiforme à discrètement cordée; marge entière, obscurément ondulée ou serrulée (35 dents/cm); sommet aigu à obtus; nervure médiane plane ou à peine en relief dessus, plus saillante dessous; 48 paires de nervures secondaires planes dessus, faiblement en relief dessous ; réseau tertiaire distinct dessous.
Inflorescences mâles axillaires, solitaires, en épis de fascicules gloméruliformes, retombants, grêles, plus longs que la feuille, de 8,425,1 cm, à pédoncule de 0,82,6 cm, glabre ou avec les mêmes poils ou glandes que ceux du pétiole, rachis fertile de 5,822,7 cm, plus long que le pédoncule, avc les mêmes poils ou glandes que le pédoncule; fascicules à bractées ovales ou étroitement triangulaires, longues de ± 0,5 mm, glabres ou à pilosité comparable à celle du rachis. Fleurs jaunâtres ou verdâtres, à pédicelle 0#0,4 mm, globuleuses-déprimées, 0,5 x 0,6 mm étamines à filet de ± 0,2 mm; anthère vermiculiforme, longue de ± 0,25 mm. Inflorescnces femelles en épis axillaires, solitaires, plus courts ou plus longs que la feuille ; glabre ou avec les m$êmes glandes ques les épis mâles, de 2,4 à plus de 15 cm, à pédoncule de 0,82,9 cm, rachis fertile de 1,3 à plus de 12 cm, plus long que le pédoncule, pauci- à pluri-flore. Fleurs blanchâtres ou roses, à bractée triangulaire cupuliforme, haute de ± 1,5 mm, entière ; périgone haut à 3 tépales triangulaires, de 1 x 0,8 mm, incomplètement soudés ; ovaire globuleux, de ± 1 mm, à pilosité hispiduleuse, atteignant 0,3 mm; 3 styles entièrement libres, profondément laciniés en lobes stigmatiques de 2,73,8 cm.
Fruit décrit pour la première fois , haut de 2 mm et large de 2,5 mm, lobé, à excroissances semblables à celles du stade florifère, devenant un peu accrescentes, style ± persistant. Graine ovoïde, 1,3 x 1,0 mm, lisse.
note : lexamen des types des deux espèces, endémiques de Rapa, ainsi que létude des collections accumulées depuis le travail de Brown, montrent que le matériel connu sous le nom de A. rapensis est constitué de plantes moins robustes, croissant dans des milieux extrêmes comme les falaises ventées.
phénologie : floraison en janvier, de juin à octobre; fructification en janvier, juillet, septembre et octobre.[21]
répartition : endémique de Rapa (Australes).
écologie : apparemment moins rare que lespèce vicariante des îles du nord, A. raivavensis, répandue en sous-bois de forêt de basse et moyenne altitude de forêt à Corokia-Weinmannia, ou en station ouverte et ventée, sur vires basaltiques.
3.1.3. Acalypha raivavensis F.B.H. Brown (Fig. 2)(End. Australes ; CR)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 145, fig. 21a (1935). Type choisi ici : J.F.G. Stokes 34A, Australes, Raivavae (lecto, BISH !).
Acalypha tubuaiensis H. St. John, Nord. J. Bot. 3 : 449, fig. 3 (1983) syn. nov. Type : H. St. John 16358, Australes, Tubuai (holo, BISH !, iso, K !).
Abrisseau à arbre monoïque, de 16 m, rameaux grêles, les jeunes portant une pilosité tomentelleuse à hirsute, de 0,150,7 mm, brun pâle à rosâtre, caduque avec lâge, écorce généralement noire. Feuilles rassemblées vers lextrémité des rameaux. Stipules caduques, étroitement triangulaires, longues de 1,54,5 mm, avec la même pilosité que les rameaux. Pétiole de 0,58,7 cm, médiocre, à section ronde, canaliculé dessus, avec la même pilosité que les rameaux. Limbe entier, ovale ou ovatooblong, de 3,414,1 x 2,37,2 cm (L/l = 1,32,0), ± coriace; vert tendre ou vert foncé à taches jaune pâle; face supérieure glabre ou portant une pilosité hirtelleuse à hirsute, comparable à celle du pétiole, mais moins dense et le plus souvent restreinte aux nervures, et des punctuations blanches très denses, parfois des ponctations noires plus grandes, peu denses; face inférieure comparable à la face supérieure; base tronquée à obscurément cordée; marge entière ou irrégulièrement ondulée, glabre ; sommet aiguacuminé, parfois tronqué-émarginé ; nervure médiane plane dessus, faiblement saillante dessous; 59 paires de nervures secondaires planes dessus, faiblement en relief dessous; réseau tertiaire ± scalariforme, distinct dessous.
Inflorescences mâles axillaires, solitaires, en épis de fascicules gloméruliformes, vert pâle à jaunâtres, retombants, grêles, plus longs que la feuille, de 7,220,5 cm, à pédoncule de 1,14,8 cm, avec la même pilosité que celle du pétiole, mais plus courte, rachis fertile de 5,817,6 cm, toujours plus long que le pédoncule, à pilosité semblable à celle du pédoncule ; fascicules à bractées deltoïdes à suborbiculaires, longues de ± 0,25 mm, à pilosité hispiduleuse comparable à celle du rachis ou ciliées. Fleurs jaunâtres, articulées au sommet dun pédicelle de 00,2 mm, glabre; périgone cupuliforme, 0,4 x 0,4 mm, soudé à la base, glabre ou portant quelques poils comparables à ceux du rachis, 4 étamines à filet de ± 0,2 mm; anthère vermiculiforme, longue de ± 0,2 mm. Inflorescences femelles en épis axillaires, solitaires, dressés, plus courts que la feuille, de 2,95,3 cm, à pédoncule de 0,20,8 cm, glabre, rachis fertile de 2,74,6 cm, souvent plus court que le pédoncule, glabre, portant 511 fleurs espacées. Fleurs vert pâle à verdâtres, à bractée triangulaire-cupuliforme, haute de ± 1 mm, entière; périgone haut de ± 0,7 mm, à 3 tépales triangulaires, de 0,6 x 0,3 mm, incomplètement soudés; ovaire globuleux, haut de ± 1 mm, à pilosité hispiduleuse, de ± 0,3 mm; style linéaire, atteignant 1,7 mm, à 3 branches stigmatiques simples, de 0,71,2 mm.
Fruit haut de 3 mm et large de 4 mm, lobé, à excroissances semblables à celles du stade florifère, devenant un peu accrescentes, style ± persistant. Graine ovoïde, 2,3 x 1,9 mm, lisse.
note : pour A. raivavensis, en raison dun mélange de trois plantes sous le même numéro et montées originellement sur la même planche, nous choisissons comme type, la part Stokes 34A. La synonymie retenue est possible grâce à létude du matériel accumulé depuis les travaux de Brown et St. John. En effet, les plantes de Tubuai, île voisine de celle de Raivavae, ne diffère pas sensiblement des plantes récoltées dans cette dernière, St. John ne disposant que de deux échantillons pour caractériser A. tubuaiensis. La variation portant sur la taille des feuilles et le degré de pilosité sont incluses dans le matériel de Raivavae. Sil fallait réunir un jour A. raivavensis et A. wilderi E.D. Merrill, endémique de Rarotonga, (comme le soupçonne W.R. Sykes, comm. pers. 1997), ce dernier aurait priorité.
phénologie : floraison en mars, mai, août, septembre et novembre ; fructification en août et novembre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[15]
répartition : endémique des Australes. Raivavae, Tubuai.
écologie : apparaît peu commune dans les formation primaires ou secondarisées de basse altitude, apparemment moins rare à Raivavae quà Tubuai. On la trouve de 75 à 340 m, en forêt de basse vallée à Hibiscus, Aleurites, ou à moyenne altitude, en forêt plus humide à Hernandia-Aleurites ou Metrosideros-Cyathea, en sous-bois, parmi Psychotria et Ixora ; dans des stations plus mésiques, sur éboulis cyclopéens à Hibiscus, Macaranga, Xylosma et Aleurites.
espèces cultivées
3.1.4. Acalypha amentacea W. Roxburgh
3.1.4.1. subsp. wilkesiana (J. Mueller Argoviensis) F.R. Fosberg
Smithsonian Contr. Bot. 45 : 10 (1980). Acalypha wilkesiana J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 817 (1866); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 188 (1926); G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 28 (1934). Type : U.S. Exploring Expedition s.n., Fidji (lecto, G-DC! [FP 4983*]; isolecto, G-DC! [FP 4984]).
Acalypha wilkesiana fa. circinata J. Mueller Argoviensis, loc. cit. : 817 (1866) syn. nov. Acalypha amentacea subsp. wilkesiana fa. circinata (J. Mueller Argoviensis) F.R. Fosberg, op. cit. : 11 (1980). Type : U.S. Exploring Expedition s.n., Fidji (holo, G-DC! [FP 4985]).
Arbrisseau à arbre de 17 m de hauteur, rameaux glabres ou à pilosité hirtelleuse à hirsute. Feuilles rassemblées vers lextrémité des rameaux; stipules caduques, triangulaires, longues de ± 5 mm; pétiole grêle à robuste, de 13 cm, glabre ou avec la même pilosité que les axes; limbe largement ovale, ovaleoblong à triangulaire, de 3,518,0 x 3,014,0 cm, parfois un peu circiné, subcoriace, vert franc panaché de blanc, de rose, rouge ou cuivre ou entièrement panaché de rouge pâle et de pourpre, glanduleux, glabre ou portant une pilosité hispide ou hirsute, peu dense; base tronquée; marge ± serrulée ; sommet aiguacuminé; 58 paires de nervures secondaires, la première basale. Inflorescences mâles axillaires, en épis de fascicules gloméruliformes, longues de 1116 cm, solitaires; fleurs rouges. Inflorescences femelles plus rares, en épis longs de 38 cm; fleurs rouges ; ovaire hirsute à styles verts ou pourpre.
note : cette sous-espèce, très populaire en Polynésie comme ailleurs dans les tropiques , est cultivée sous de nombreuses formes horticoles. Un examen du type et des observations menées sur le terrain, laissent apparaître quil est licite de proposer la synonymie nouvelle concernant A. wilkesiana fa. circinata. On remarquera que Mueller (l.c. : 817), la proposait déjà comme «ludit», c.#à.#d. comme une monstruosité; il ne sagit effectivement pas davantage quune mutation de bourgeon où des feuilles normales et circinées se développent sur une même plante. Néanmoins, le traitement que nous suivons, sil ne bouleverse pas les vues de Fosberg qui plaçait ce taxon comme sous-epèce de A. amentacea, ne nous paraît pas totalement satisfaisant, dans la mesure où lindigénat de cette plante reste à prouver. Comme tous les taxons ornementaux décrits ci-dessous, un statut de cultivar serait probablement plus acceptable, puisquaucune de ces plantes nexiste à létat spontané. Une étude plus précise, mais sortant du cadre de notre étude, serait à mener pour établir lorigine de tout ce matériel.
répartition : décrite de Fidji, cette sous-espèce nest pas connue à létat sauvage, elle est probablement originaire de la PapouasieNouvelle-Guinée. Très largement présente comme ornementale dans les Tropiques. Introduite en Polynésie française, probablement vers la fin du 19ème siècle, la plus répandue de toutes les espèces cultivées. australes : Raivavae, Rurutu, Tubuai. gambier : Mangareva, Taravai. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva, Ua Huka, Ua Pou. société : Bora Bora, Huahine, Maiao, Maupiti, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti, Tetiaroa. tuamotu : Fangataufa, Hao, Makatea, Niau, Rangiroa, Takapoto, Tikehau. [Cook : Aitutaki, Rarotonga. pitcairn : Pitcairn.].
usage : cultivée pour son feuillage décoratif, souvent en haie.
noms vernaculaires : gambier : purau iva à Mangareva. marquises : peni à Nuku Hiva. société : *faux caféier, probablement par confusion et corruption du nom de genre Acalypha.
3.1.5. Acalypha godseffiana M.T. Masters
Acalypha godseffiana M.T. Masters, Gard. Chron., ser. 3, 23 : 241, fig. 87 (1898); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 188 (1926). Type : fig. 87, Gard. Chron., ser. 3, 23 : 241 (1898).
1. Limbe vert à bronze, ovale à subrhomboïdal, à marge plane var. godseffiana
1. Limbe vert ou rosâtre, étroitement ovale, à marge ± crispée var. heterophylla
3.1.5.1. var. godseffiana
Arbrisseau à arbuste de 1,22,0 m de hauteur, rameaux glabres ou à pilosité hirtelleuse, tomenteuse à hirsute. Feuilles rassemblées vers lextrémité des rameaux; stipules caduques, étroitement triangulaires à linéaires, longues de 618 mm; pétiole robuste, de 116 cm, glabre ou avec la même pilosité que les axes; limbe largement ovale, suborbiculaire à triangulaire, de 535 x 623 cm, souvent ± fortement circiné, membraneux à subcoriace, vert clair à vert franc, plus rarement bronze à rouge brun foncé, glanduleux, glabre ou portant une pilosité hispide ou hirsute, peu dense; base tronquée à subcordée; marge serrulée blanche à rose; sommet aiguacuminé; 47 paires de nervures secondaires, la première basale. Inflorescences mâles axillaires, solitaires, en épis de fascicules gloméruliformes, vues immatures. Inflorescences femelles en épis longs de 510 cm; fleurs à bractées vertes ou à marge de la même couleur que la marge foliaire; ovaire hirsute à styles verts.
répartition : probablement originaire de la PapouasieNouvelle-Guinée. Introduite comme ornementale en Polynésie française avant 1931, presque aussi populaire que A. amentacea subsp. wilkesiana. australes : Raivavae, Rurutu. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva. société : Bora Bora, Huahine, Moorea, Raiatea, Tahiti,, Tetiaroa. tuamotu : Makatea, Rangiroa, Tikehau. [Cook : Atiu.].
usage : cultivée pour son feuillage décoratif, souvent en haie.
3.1.5.2. var. heterophylla L.H. Bailey
Stand. Cyclop. 1 : 191 (1914) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 147 (1935). Type : non vu.
Acalypha wilkesiana fa. appendiculata J.W. Moore, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 102 : 29 (1933) syn. nov. Type : J.W. Moore 594, Société, Raiatea (holo, BISH!; iso, BISH!, P! 2 parts).
Arbrisseau à arbre de 1,23,5 m de hauteur et de 2 cm de diamètre. Diffère principalement de la variété-type par des feuilles à stipules plus courtes, de deux types ; lun à limbe plan, étroitement ovale à oblong, de 513 x 24 cm, vert clair, à marge serrulée, irrégulièrement blanc crème à rose, lautre à limbe ± crispé, elliptique à linéaire, de 3,58,5 x 0,31,2 cm, comparable au limbe normal par sa couleur ; les inflorescences femelles, seules vues, sont le plus souvent rassemblées sur des rameaux courts.
note : il est surprenant de constater que Moore a pu rattacher son taxon à Acalypha wilkesiana. Le matériel est en tout point semblable à Acalypha goodseffiana var. heterophylla, dont les stipules nettement plus longues, permettent immédiatement la distinction avec A. wilkesiana.
répartition : originaire de culture. Introduite comme ornementale en Polynésie française, avant 1927, où elle est devenue presque aussi répandue que la variété-type. australes : Raivavae, Rurutu, Tubuai. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva. société : Bora Bora, Huahine, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Makatea.
usage : comme pour la variété-type, feuillage décoratif, plantée le plus souvent en haie.
nom vernaculaire : tuamotu : croton à Makatea.
3.1.6. Acalypha hispida N.L. Burman
1. Feuilles largement ovales, vertes. Épis rouge carmin A. hispida
1. Feuilles rhomboïdales à marge blanche à crème. Épis jaune orange à rose pâle# cv. Alba
3.1.6.1. Acalypha hispida N.L. Burman
Fl. Ind. : 203, pl. 61, fig. 1 (1768); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 188 (1926); G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 28 (1934); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 147 (1935). Type : N.L. Burman s.n., Java, non vu.
Arbuste à arbre de 1,55,0 m de hauteur, rameaux glabres ou à pilosité tomentelleuse. Feuilles rassemblées vers lextrémité des rameaux; stipules caduques, triangulaires, longues de 36 mm; pétiole robuste, de 115 cm, avec la même pilosité que les axes ; limbe largement ovale à triangulaire, de 726 x 417 cm, subcoriace, vert franc, glanduleux, glabre ou portant une pilosité généralement restreinte aux nervures; base tronquée à subcordée ; marge serrulée; sommet aiguacuminé; 48 paires de nervures secondaires, la première basale. Inflorescences mâles non vues. Inflorescences femelles axillaires, solitaires, en épis pendants, dépassant 30 cm; fleurs à bractées obsolètes masquées, ainsi que le rachis, par le chevelu dense des styles rouge pourpre à carmin; ovaire hirsute.
répartition : décrite sur une plante de Java, connue uniquement par les pieds femelles, originaire probablement (dune plante sauvage?) de la Malésie*. Largement cultivée comme ornementale à travers les tropiques. Introduite en Polynésie française, avant 1926. australes : Raivavae, Rimatara, Rurutu, Tubuai. gambier : Mangareva. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva. société : Bora Bora, Huahine, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Makatea. [cook : Rarotonga.].
usage : cultivée pour ses grandes inflorescences rouges, le plus souvent en haie ou en massif. Lespèce la plus populaire, après A. amentacea subsp. wilkesiana. Subsiste parfois après abandon de culture.
nom vernaculaire : société : ero mi mi (aero mimi, littéralement queue de chat) à Raiatea.
3.1.6.2. cv. Alba
Hortus Third : 8 (1977). Type : non vu.
Arbuste de 1,22,0 m de hauteur. Diffère principalement de la variété-type par des feuilles à limbe rhomboïdal à étroitement obovale, de 7,518,0 x 1,56,0 cm, à base ± longuement atténuée; à marge grossièrement serrulée, blanche à crème, ainsi que des épis un peu plus courts, rose pâle ou jaune orange pâle.
répartition : dorigine inconnue, peut-être une obtention de serres, introduite comme ornementale en Polynésie française, avant 1927 ; mais reste beaucoup plus rare que la variété-type. société : Raiatea, Tahiti. [cook : Rarotonga.].
espèce à exclure
A. jardinii J. Mueller Argoviensis
Linnaea 34(1) : 36 (1865) ; J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) (1866). Ricinocarpus jardinii (J. Mueller Argoviensis) O. Kuntze, Revis. gen. pl. 2 : 618 (1891). Type choisi ici : D.E.S.A. Jardin «138 ou 155», s.loc. (lecto, GDC!; isolecto, GDC!, P!).
Dans sa diagnose basé sur une seule récolte de Jardin, Mueller considérait ce taxon comme endémique de lîle (sic) de Koima, située dans le Pacifique, mais proche de A. cuspidata N.J. Jacquin, du Venezuela (il devait revenir sur cette option dans le Prodrome). La part de Paris porte sur une étiquette, les indications suivantes rédigées dune écriture (Lenormand?) : «[N°] 138 ou 155 Antidesma? Koima (Kanac) M. Ed. Jardin 1855»; dans le coin supérieur gauche : «42 Engelm». On y trouve une autre étiquette, manuscrite problablement par Jardin : «138 ou 155 Koima 204 Lucien»; ainsi que la détermination de Mueller, Acalypha Jardini. Koima, considéré à tort par Mueller comme un nom dîle, se révèle, par comparaison avec dautres récoltes de Jardin, être un nom vernaculaire, en raison de lindication kanac indigène. Lannée de récolte, 1855, pourrait laisser supposer quil sagit dune plante de Nuku Hiva, quil prospectait alors. Dans son travail sur la végétation des Marquises Essai fl. Marquises, 1858 , Jardin donne comme plantes correspondant à ces numéros : 138 Antidesma? et 138 Euphorbiacée kouima (l.c. : 10); 155 Celastrus crenatus Forst. koina (l.c. : 7). Dans la mesure où cet Acalypha, ainsi que toute autre espèce du même genre, na pas été retrouvé depuis, nous supposons que létiquette proviernt bien dune récolte faite dans les Marquises, mais quelle a été attribuée à une autre plante que Mueller devait désigner sous Acalypha jardinii. En effet, des conditions particulières de gestion de lherbier de Caen (cédé depuis à Paris) : plusieurs récoltes non montées, faites par un ou plusierus collecteurs, rassemblées dans une même chemise, ont probablement abouti à un mélange détiquettes, rendant ainsi une attribution douteuse au moment du montage. Pour linstant, nayant pas trouvé dautre matériel conforme à cette espèce, nous la considérons comme absente de la dition, de localité et de collecteur inconnus.
3.2. Aleurites J.R. & J.G.A. Forster
Char. gen. pl. : 56 (1775) ; ed. 2 : 111 (1776). Type : Aleurites triloba J.R. & J.G.A. Forster (= A. moluccana (C. Linnaeus) C.L. Willdenow).
Arbres monoïques, à pilosité étoilée, sève aqueuse. Feuilles persistantes ou caduques, alternes, spiralées, pétiolées ; stipules libres, caduques; sommet du pétiole portant deux glandes sur la face supérieure ; limbe entier ou palmé; 35-palmatinervé ; marge entière. Inflorescences terminales ou aux aisselles supérieures, androgynes, disposées en thyrses. Fleurs pédicellées, les mâles souvrant avant les femelles dans un même thyrse; bractées caduques; périanthe double; calice souvrant en spathe ou irrégulièrement 25-fide ; corolle contortée ou imbriquée, à 5 pétales; disque entier ou à 5 glandes alternipétales; rudiments du sexe opposé absents. Fleurs mâles à 1520 étamines soudés en colonne; anthères sur 24 rangs, biloculaires, déhiscentes longitudinalement. Fleurs femelles à ovaire sessile, 2-loculaire; 1 ovule par loge; 2 styles libres, bifides. Fruit, drupe indéhiscente à 1 pyrène 12-loculaire. Graine non caronculée, à testa ligneux ; endosperme huileux abondant.
Genre paléotropical présent de lInde à la Malésie, avec 2 espèces. Une espèce introduite et naturalisée à travers tout le Pacifique, par les peuplements préeuropéens; en Polynésie orientale jusquaux îles Pitcairn.
3.2.1. Aleurites moluccana (C. Linnaeus) C.L. Willdenow (Fig. 3)(Nat.)
Sp. pl. 4 : 590 (1805); J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 73 (1873); E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 289 (1892); E. Drake, Flore Polynésie franç. : 183 (1893); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 188 (1926); G.P. Wilder, Bernice P. Mus. Bull. 120 : 28 (1934); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 151 (1935), p.p., excl. A.M. Stokes 223. Jatropha moluccana C. Linnaeus, Sp. pl. 2 : 1006 (1753). Type : s.coll., s.n., Ceylan et Moluques (LINN 1141/5).
Aleurites triloba J.R. & J.G.A. Forster, Char. gen. pl. : 56, pl. 56 (1775); ed. 2 : 112, pl. 56 (1776); J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 68 (1786) ; W.J. Hooker & G.A.W. Arnott, Bot. Beechey Voy. : 69 (1832); S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 183 (1836); J.B.A. Guillemin, Ann. Sci. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 186 (1837); J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 34 (1837); D.E.S.A. Jardin, Essai fl. Marquises : 9 (1858). Type : J.G.A. Forster 360, Société [s.loc.] (lecto, BM!).
Arbrisseau à arbre de 0,517,0 m de hauteur et 15150 cm de diamètre; grosses branches tortueuses, rameaux à pilosité étoilée tomentelleuse, à aspect ± farineux, puis ± glabres, couronne massive, étalée, écorce grise à gris vert, lisse puis rugueuse, bois blanc dur. Feuilles persistantes ou caduques. Stipules fugaces. Pétiole de 3,523,7 cm, grêle à robuste, canaliculé dessus, avec la même pilosité que celle des axes et portant à son sommet, sur la face supérieure, deux glandes elliptiques à subglobuleuses, de 1,53,0 mm, glabres. Limbe entier, faiblement trilobé ou 35#palmatifide à 35-palmatipartite, étroitement ovale à largement ovale ou ± rhomboïdal, plus rarement triangulaire-déprimé, de 5,332,8 x 3,334,3 cm (L/l = 0,72,3), lobes aigus à obtus; face supérieure vert clair, celle des feuilles inflorescentielles ± blanchâtre, à pilosité étoilée fugace; face inférieure vert grisâtre blanchâtre pour les feuilles inflorescentielles , avec une pilosité étoilée plus persistante; base tronquée, cunéiforme à cordée; marge entière; sommet aiguacuminé; 35 nervures palmées, planes à faiblement en relief dessus, plus marquées dessous; réseau tertiaire bien marqué dessous.
Inflorescences multiflores en thyrses protandres, plus rarement protogynes, avec la même pilosité que les rameaux, mais plus persistante, longues de 6,516,2 cm, à pédoncule de 0,33,7 cm, bractées fugaces. Fleurs mâles à pédicelle grêle, de 3,513,2 mm; calice cupuliforme, haut de ± 3 mm, portant extérieurement la même pilosité que celle des inflorescences, glabre intérieurement, souvrant en une spathe ou irrégulièrement 35-lobé; corolle blanche à pétales obovales, atteignant 4,5 x 1,8 mm, un peu asymétriques, portant une pilosite hirtelleuse à villosuleuse, de ± 0,3 mm, confinée à la base de la face interne de longlet ; disque à 5 glandes, hautes de ± 0,15 mm; androcée à colonne haute de ± 0,1 mm, portant la même pilosité que les pétales; 1520 étamines 4-sériées; filet linéaire atteignant 0,5 mm, avec la même pilosité que la colonne; anthère ellipsoïde, longue de 0,30,6 mm. Fleurs femelles à pédicelle plus robuste et toujours plus court que celui des fleurs mâles, de 0,83,7 mm, un peu épaissi au sommet; périanthe comparable à celui des fleurs mâles, mais à calice atteignant 5 mm et à lobes caduques; pétales jusquà 7,3 x 2,4 mm; disque comparable à celui des fleurs mâles; ovaire ovoïde, 2,5 x 1,5 mm, ± sulqué, à pilosité étoilée très dense, 23 styles linéaires, de 0,30,5 mm à stigmates plans.
Fruit globuleux à globuleux-déprimé, de 37 cm, ± distinctement silloné, souvent un peu asymétrique, par suite de lavortement dune loge, brun clair à maturité. Graine le plus souvent unique, rarement deux, subglobuleuse, 24 cm de diamètre, testa à surface irrégulière.
phénologie : fertile toute lannée.[131]
répartition : probablement originaire de la Malésie, bien quil soit difficile de préciser son aire exacte, en raison dintroductions précoces dans cette zone; présente dans tout le Pacifique à partir des migrations pré-européennes et ailleurs sous les tropiques comme apport de la période européenne. Introduite par les Polynésiens et présente sur la plupart des îles hautes. australes : Raivavae, Rapa, Rimatara, Rurutu, Tubuai. gambier : Akamaru, Aukena, Mangareva. marquises : Eiao, Fatu Hiva, Hiva Oa, Mohotani, Nuku Hiva, Ua Huka, Ua Pou. société : Bora Bora, Huahine, Maiao, Maupiti, Mehetia, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Makatea. [cook : Aitutaki, Atiu, Mangaia, Rarotonga. pitcairn : Henderson, Pitcairn.].
écologie : le bancoulier reste encore parfois cultivée, mais il est largement naturalisé à basse et moyenne altitude, dans les vallées et sur les collines. Facilement reconnaissable dans le paysage, par ses grandes dimensions et son feuillage vert blanchâtre détonnant dans la «mer verte» de la végétation environnante. Aux Australes, présent depuis le niveau de la mer jusquà 325 m, planté ou naturalisé en végétation littorale anthropisée à travers les forêts riveraines et collinéennes jusque dans les ravins sous-crêtaux, avec des émergeants comme Metrosideros, Eurya ou Hernandia. Dans les Gambier, où toute trace de forêt primaire a disparu, il reste avec Melia azedarach, une des seules espèces arborescentes dispersées en bosquets ou cordons ripicoles, depuis le niveau de la mer jusque vers 250 m. Aux Marquises, est une des espèces marqueuses de loccupation polynésienne ; à ce titre, on la trouve dans toutes les vallées, en formation de lit majeur ou dans des ravins ou sur des plateaux, parmi Hibiscus, Sapindus ou Alphitonia, depuis le niveau de la mer jusque vers 1000 m à Nuku Hiva, il atteint son altitude la plus élevée, puisquil vient se mêler aux espèces de la forêt de nuages. Dans la Société, très commun partout sur les îles hautes, dans des forêts ± dégradées, parmi Hibiscus, Neonauclea ou Rhus, souvent dominant dans la strate la plus élevée, depuis le niveau de la mer où elle encore plantée, jusque vers 500 m, en forêt de pente ou de plateau.
usages : le bois était apprécié pour la confection des pirogues; les noix, riche en huile, enfilées sur les nervures des folioles du cocotier étaient la source de léclairage à lépoque pré-européenne et la suie récoltée était utilisée comme teinture de tatouage aux Marquises on y ajoutait le sang du tuki. Outre son utilisation pour léclairage, lhuile était employée dans la médecine traditionnelmle comme purgatif. Enfin lécorce servait comme agent tannant des fibres des tapa, des lignes ou des cordages, mais aussi en médecine traditionnelle, mélangée et pilée avec des feuilles de Hibiscus tiliaceus, contre les orchites.
noms vernaculaires : australes : tiairi, tuitui à Rapa, Rimatara et Rurutu. marquises :ama à Hiva Oa, Mohotani, Nuku Hiva, Ua Huka et Ua Pou; ahama à Nuku Hiva. société : tiairi, tahii tairi à Moorea; tiairi à Raiatea, Tahiti; tutui à Tahiti. [pitcairn : dudui à Pitcairn.].
3.3. Bischofia C.L. Blume
Bijdr. : 1168 (1826-27). Type : Bischofia javanica C.L. Blume.
Arbre dioïque, rarement monoïque, entièrement glabre, à sève aqueuse. Feuilles persistantes, pétiolées, alternes, spiralées, en bouquets terminaux; stipules libres, caduques; limbe trifoliolé; folioles pétiolulées; marge dentée. Inflorescences terminales ou aux aisselles supérieures, disposées en panicules, les mâles fournies, les femelles souvent subracémeuses. Fleurs à bractées caduques; périgone à 5 tépales libres; caducs; disque absent. Fleurs mâles à tépales subvalvaires, ± cucullés; 5 étamines épitépales ; filets courts soudés au pistillode substipité; anthère biloculaire, déhiscente longitudinalement. Fleurs femelles à tépales imbriqués; staminodes absents ou réduits; ovaire sessile, 24-loculaire; 2 ovules par loge ; style court à 24 stigmates linéaires, entiers. Fruit, baie subglobuleuse; endocarpe crustacé. Graine sans caroncule, à testa lisse.
Genre monotypique, présent depuis lInde, la Chine, la Malésie, à travers le Pacifique, jusque dans les îles de la Société.
3.3.1. Bischofia javanica C.L. Blume(Ind. ; NE)
Bijdr. : 1168 (1826-27) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 288 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 182 (1893). Type : C.L. Blume, Java (L), non vu.
Arbre apparemment dioïque, de 530 m de hauteur et 4060 cm de diamètre, tronc à section un peu irrégulière, écorce noirâtre, sève aqueuse à rosâtre, bois dur rougeâtre. Feuilles vert foncé brillant. Stipules caduques, triangulaires, longues de 26 mm, membraneuses. Pétiole médiocre à grêle, long de 3,513,2 cm; folioles à pétiolule de 0,34,7 cm le central toujours le plus long; limbe ovale, obovale, elliptique ou oblongue le central toujours plus grand , de 4,312,8 x 2,87,2 cm (L/l = 1,62,0); base cunéiforme à tronquée, souvent un peu inégale; marge serrulée; sommet acuminécaudé; nervure médiane plane dessus, faiblement en relief dessous; 47 paires de nervures secondaires, planes dessus, faiblement en relief dessous; domaties à langle des nervures bien visibles dessous; réseau tertiaire ± marqué dessous.
Inflorescences mâles en panicules grêles, de 7,318,7 cm, pédoncule de 0,54,1 cm. Fleurs à bractées triangulaires, longues de 0,51,7 mm; pédicelle long de 1,22,0 mm, articulé vers le milieu ou le tiers inférieur ; périgone à tépales oblongs, longs de ± 0,8 mm, étalés, ± cucullés, finalement caducs; étamines à filet linéaire, de ± 0,3 mm, fixé sous le sommet du pistillode; anthère subglobuleuse, ± 0,8 mm ; pistillode massif, largement pelté, haut de ± 0,4 mm. Inflorescences femelles en panicules moins ramifiées que les mâles, parfois réduites à des grappes, longues de 6,123,2 cm, à pédoncule de 0,63,7 cm. Fleurs à bractées et pédicelle comparables à ceux des fleurs mâles; périgone à tépales ovalesoblongs, longs de 1,21,7 mm ; ovaire ovoïde, égalant ± le périgone; style ne dépassant pas 0,2 mm; stigmates linéaires, longs de 2,55,5 mm.
Fruit, rose à brun clair à maturité, subglobuleux, 0,81,2 cm. Graine trigone, atteignant 3,0 x 2,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
phénologie : floraison en avril; fructification davril à août, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[13]
répartition : depuis lInde, la Chine centrale, à travers le Sud-Est asiatique, la Malésie ; dans le Pacifique sud, jusquen Polynésie orientale. société : Raiatea, Tahiti. [cook : Rarotonga.].
écologie : apparaît très rare et se cantonne en forêt de basse altitude, plutôt dans les vallées, en forêt à Hibiscus-Inocarpus, de 20 à 200 m daltitude; mais son abondance et son écologie seraient à préciser.
nom vernaculaire : koka à Rarotonga.
3.4. Chamaesyce S.F. Gray
Nat. Arr. Brit. pl. 2 : 260 (1821) ; I. Hurusawa , J. Fac. Sc. Univ. Tokyo, sect. Bot. 6 : 271 (1954) ; D.L. Koutnik, Allertonia 4 : 338 (1987). Type : Chamaesyce maritima S.F. Gray nom. illeg. (= Chamaesyce peplis (C. Linnaeus) Prokhanov).
Anisophyllum A.H. Haworth, Syn pl. succ. : 159 (1812), non N.J. Jacquin (1763). Lectotype : Anisophyllum peplis (C. Linnaeus) A.H. Haworth (= Chamaesyce peplis (C. Linnaeus) J.I. Prokhanov).
Arbres, arbustes, herbes pérennes ou annuelles, monoïques; axe principal avorté au-dessus des cotylédons, axe(s) néoformé(s) à croissance sympodiale, souvent un peu charnu(s), sève laiteuse généralement abondante. Feuilles persistantes, opposées, distiques ou décussées, pétiolées ou sessiles, souvent un peu charnues; stipules libres ou soudées, ± persistantes; limbe entier, généralement penninervé; base généralement ± inégale; marge entière ou dentée. Inflorescences bisexuées, composées de cyathia solitaires ou disposés en cymes ± composées, axillaires et/ou terminales; bractées ± persistantes. Cyathium à involucre cupuliforme, à 45 glandes, avec ou sans appendice pétaloïde, contenant 45 cymes de fleurs mâles et une fleur femelle portée par un gynophore. Fleurs pédicellées; disque absent. Fleurs mâles par 112 dans chaque cyme; bractées persistantes, lobéesfimbriées; périgone nul; 1 étamine, articulée sur le pédicelle; anthère biloculaire, déhiscente longitudinalement. Fleurs femelles sans bractées; périgone nul ou parfois présent et très réduit; staminodes absents; ovaire 3-loculaire; 1 ovule par loge; 3 styles courts, libres ou soudés à la base; 3 stigmates bifides, linéaires à claviformes. Fruit, schizocarpe explosif (regma), à columelle persistante. Graine sans caroncule, à testa lisse, rugueux ou tuberculé; albumen abondant.
Genre souvent considéré comme un sous-genre de Euphorbia , cosmopolite, principalement en Afrique et Amérique tropicales, mais aussi ailleurs dans les régions chaudes, avec environ 250 espèces. En Polynésie française, 4 espèces indigènes et 4 naturalisées.
1. Ovaire et capsule glabres 2
1. Ovaire et capsule pileux 6
2(1) Axes couchés-traînants, limbe (sub)orbiculaire, de ± 1 cm 7. C. sparmanii
2. Axes généralement dressés ou ascendants, limbe ovale à elliptique, si ± orbiculaire, alors de plus de 1 cm 3
3(2). Plante herbacée ; limbe foliaire obscurément denticulé 4. C. hypericifolia
3. Plantes ligneuses au moins à la base; limbe foliaire entier 4
4(3). Cyathium à 5 glandes toujours dépourvues de limbe pétaloïde 6. C. sachetiana
4. Cyathium à 4 glandes à limbe pétaloide présent ou absent 5
5(4). Inflorescences toujours terminales, rarement 12 aisselles subterminales fertiles. Glandes à limbe pétaloïde de 0,60,9 mm 2. C. fosbergii
5. Inflorescences terminales et axillaires, 1 cyme alterne dun nud à lautre. Glandes à limbe pétaloïde nul ou réduit à un liseré de moins de 0,4 mm 1. C. atoto
6(1). Axes dressés, base parfois couchée, pilosité ± villeuse, jaune. Cyathia en cymes brièvement pédonculées 3. C. hirta
6. Axes couchés-prostrés, glabres ou à pilosité non villeuse. Cyathia sur des axes latéraux courts # 7
7(6). Capsules exsertes, pileuses sur les angles. Axes et feuilles vert rougeâtre in vivo 5. C. prostrata
7. Capsules semi-exsertes, uniformément pileuses. Axes verts à vieux rose, feuilles vert pomme in vivo 8. C. thymifolia
3.4.1. Chamaesyce atoto (J.G.A. Forster) L.C.M. Croizat(End. Tahiti ; VU)
in O. Degener, Fl. Hawaii, Fam. 190, Chamaesyce4 (1936); J. Florence, Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 242 (1996). Euphorbia atoto J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 36 (1786); S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 184 (1836) ; J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 187 (1837); J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 35 (1837) ; P.E. Boissier in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 12 (1866) sensu typi ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 284 (1892) p.p. ; E. Drake, Fl. Polynésie franç. : 175 (1893) p.p. ; Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 189 (1926) ; Anisophyllum atoto (J.G.A. Forster) J.F. Klotzsch & C.A.F. Garcke, Abh. Königl. Akad. Wiss. Berlin : 37 (1860). Type : J.G.A. Forster (lecto, 110, P-Forst! ; isolecto, 207, BM !, s.n. G! [FP 654]).
Euphorbia taitensis P.E. Boissier, Cent. Euphorb. : 5 (1860); J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 72 (1873) tahitensis; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 286 (1892) p.p., tahitensis; E. Drake, Fl. Polynésie franç. : 176 (1893) p.p. Type : J.A. Moerenhout s.n. (G-DC ! [FP 4995]; iso, G! [FP 658]). Euphorbia taitensis var. taitensis, P.E. Boissier in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 14 (1866) p.p, excl. Lépine 120.
? Euphorbia taitensis var. stenhymenia P.E. Boissier in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 14 (1866) Type : Herbier Pallas, non vu.
Chamaesyce sachetiana auct. : J. Florence, Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 247 (1996) p.p., quoad D.E.S.A. Jardin sn [FP 133. (P)].
Suffrutex à arbuste, haut de 0,52,0 m et atteignant 1 cm de diamètre, glabre, ± régulièrement ramifié, axes dressés fragiles, souvent un peu rougeâtres, sève laiteuse abondante. Feuilles distiques, faiblement inégales. Stipules ± persistantes, triangulaires, atteignant 3 mm de longueur, entières, à base généralement épaissie et marge ± hyaline. Pétiole de 15 mm, grêle, à section ronde, canaliculé dessus. Limbe elliptique, oblong ou obovale, rarement ovale ou suborbiculaire, de 0,65,7 x 0,52,3 cm (L/l = 1,02,9), membraneux, un peu charnu; face supérieure vert clair ; face inférieure vert blanchâtre; base faiblement cordée ou tronquée, généralement faiblement asymétrique; marge entière, ± pellucide; sommet arrondi, obtus, rarement rétus; nervure médiane plane à faiblement canaliculée dessus, ± en relief dessous; 48 paires de nervures secondaires, distinctes au moins dessous, réticulum absent.
Inflorescences terminales, par 2 si par 3, la centrale réduite à un cyathium unique pédonculé , et pseudoaxillaires terminales puis déjetées latéralement par la croissance dun relais sympodial, en alternance dun nud à lautre , solitaires, disposées en cymes de cyathia 13-dichotomes, pauci- ou pluricyathiales, généralement égalant ± la feuille axillante, rarement plus longues ou plus courtes, longues de 0,84,8 cm; pédoncule de 0,32,2 cm; bractées tôt caduques, triangulaires, atteignant 1,0 x 0,5 mm, entières. Cyathium campanulé, atteignant 1,7 x 1,6 mm, à pédicelle de 0,73,5 mm; dents triangulaires, atteignant 0,3 mm de longueur, ciliéesérodées; 45 glandes verdâtres, suborbiculaires 0,250,50 mm ou tranversalement elliptiques, jusquà 0,7 x 0,3 mm, glabres, nues ou portant un appendice blanc en éventail ou en anneau ceinturant extérieurement la glande, large de 0,150,35 mm. 2432 fleurs mâles à pédicelle de 1,31,7 mm, arrivant au sommet de linvolucre; bractées égalant ± les pédicelles, hyalines, arbusculaires, sommet fimbrié; étamine à filet de 0,50,7 mm, anthère tranversalement elliptique, de 0,50 x 0,25 mm. Fleurs femelles à pédicelle de 1,82,5 mm; ovaire ± globuleux, jusquà 1 mm, glabre, faiblement 3-sulqué; style ne dépassant pas 0,2 mm; stigmates linéaires, de ± 0,5 mm, profondément bifides, sommet à peine renflé.
Fruit à pédicelle exsert sur 0,61,7 mm; capsule dressée, puis étalée à récurvée, trigone, atteignant 3,2 x 2,5 mm, distinctement trilobée, glabre. Graine ellipsoïde à ovoïde, atteignant 1,4 x 1,0 mm, obscurément ridéetuberculée, brune ou grise.
note : la synonymie portant sur E. taitensis var. stenhymenia est proposée ici, sans que lon puisse létablir avec certitude. En effet, dans la mesure où le taxon de Boissier fondé sur «Herbier Pallas», sappuie sur du matériel non vu, il sagit dune tentative dont lincertitude ne sera levée que par la localisation du type. Néanmoins, il ne nous paraît pas illicite de le rapprocher de C. atoto, grâce à des careactères diagnostiques très proches.
phénologie : floraison et fructification en février, avril et de juin à novembre.[32]
répartition : endémique de Tahiti (Société).
écologie : assez rare en groupement mésophile ou hygrophile ouvert à Metrosideros, le plus souvent en faciès dégradé à Dicranopteris, sur les crêtes et pentes, à basse et moyenne altitude, de 250 à 1350 m daltitude, apparemment disparu de ses très rares stations supralittorales, sur falaise basaltique.
noms vernaculaires : atoto à Tahiti.
3.4.2. Chamaesyce fosbergii J. Florence(End. PF ; LRlc)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 243, fig. 1 (1996). Type : J. Florence & R. Tahuaitu 11730, Société, Huahine (holo, P !, iso, BISH !, CHR !, K !, L !, NY !, PAP !, PTBG !, US !).
Euphorbia atoto auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 284 (1892) p.p. ; E. Drake, Fl. Polynésie franç. : 175 (1893) p.p. ; non J.G.A. Forster (1786).
Euphorbia taitensis var. taitensis auct. : P.E. Boissier in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 14 (1866) p.p., non P.E. Boissier (1866).
Euphorbia taitensis auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 286 (1892) tahitensis p.p. ; E. Drake, Fl. Polynésie franç. : 176 (1893) p.p. ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 134 (1935) tahitensis ; non P.E. Boissier (1860).
Euphorbia chamissonis auct. : G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 29 (1934), non (J.F. Klotzsch & C.A.F. Garcke) P.E. Boissier (1866).
Herbe, suffutex ou arbuste haut de 0,22,5 m et atteignant 1,5 cm de diamètre, ± régulièrement ramifié, à axes dressés, rarement arqués ou prostrés, fragiles, souvent rouges, glabres ou portant rarement une pilosité villosuleuse, de 0,150,35 mm, sève laiteuse abondante. Feuilles distiques, faiblement inégales. Stipules persistantes, triangulaires, atteignant 3,5 x 2,5 mm, glabres ou ciliéesérodées, à base généralement épaissie et marge ± hyaline. Pétiole de 15 mm, grêle, à section ronde, canaliculé dessus, glabre ou portant marginalement une pilosité comparable à celle des axes. Limbe oblong, obovale, suborbiculaire, rarement elliptique ou ovale, de 0,94,2 x 0,72,8 cm (L/l = 11,9), membraneux à subcoriace, un peu charnu; face supérieure vert clair, glabre; face inférieure vert blanchâtre à blanc dessous, glabre ou portant la même pilosité que le pétiole, confinée vers la base; base faiblement cordée, arrondie ou tronquée, généralement faiblement asymétrique; marge entière, ± pellucide; sommet arrondi, obtus ou rétus; nervure médiane plane à faiblement canaliculée dessus, ± en relief dessous; 46 paires de nervures secondaires, la première palmée, visibles sur les deux faces ou indistinctes, réticulum absent ou labyrinthique.
Inflorescences terminales par 23, ou solitaires si par 3, la centrale réduite à un cyathium solitaire pédonculé , très rarement aussi axillaires sur lavant-dernière paire de feuilles, disposées en cymes de cyathia 1-4-dichotomes, pauci- ou pluricyathiales, de taille variable par rapport à la feuille axillante, longues de 1,26,5 cm, glabres ou portant très rarement une pilosité microhispiduleuse ou -hirtelleuse; pédoncule de 0,52,8 cm; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 1,5 x 0,7 mm, entières, glabres ou ciliées. Cyathium campanulé à obconique, atteignant 2 x 2 mm, glabre, à pédicelle de 1,55,0 mm, glabre ou avec la même pilosité que les axes de la cyme ; dents triangulaires, atteignant 0,3 mm de longueur, ciliées ; 4 glandes suborbiculaires ou tranversalement elliptiques, jusquà 0,9 x 0,7 mm, glabres, portant un appendice blanc, en éventail ou tranversalement elliptique, atteignant 0,61,5 x 1,32,5 mm, débordant latéralement largement la glande. 4872 fleurs mâles à pédicelle de 1,42,0 mm, arrivant au sommet de linvolucre; bractées égalant ± les pédicelles, hyalines, arbusculaires, sommet fimbrié; étamine à filet de 0.50.8 mm, anthère tranversalement elliptique, de 0,50 x 0,25 mm. Fleurs femelles à pédicelle de 2,03,5 mm, glabre ou portant très rarement la même pilosité que les axes de la cyme; ovaire en dôme, jusquà 1,0 mm de diamètre et 0,6 mm de hauteur, glabre, faiblement 3-sulqué; style de 0,25 mm; stigmates linéaires, de 0,4 mm, profondément bifides, sommet à peine renflé.
Fruit à pédicelle exsert sur 1,53,0 mm; capsule dressée, puis étalée à récurvée, trigone, jusquà 3,2 mm de diamètre et 2,2 mm de hauteur, distinctement trilobée, glabre. Graine ellipsoïde, atteignant 1,3 x 0,9 mm, obscurément ou distinctement ridée-tuberculée, grise.
phénologie : fertile toute lannée.[109]
répartition : endémique de la Polynésie française. australes : Raivavae, Rurutu. société : Bora Bora, Huahine, Maupiti, Moorea, Tahaa, Tahiti?, Tupai. tuamotu : Ahe, Anaa, Fakarava, Hiti, Kaukura, Makatea, Makemo, Manihi, Niau, Rangiroa, Raroia, Tahanea, Taiaro, Takapoto, Takaroa, Takume, Tikehau, Tikei.
écologie : bien que lespèce se trouve aussi en végétation de basse altitude sur substrat basaltique, cest dans la ceinture littorale, sur sables calcaires, quelle est la plus répandue. Aux Australes, sur sables blancs à Scaevola sericea et Tournefortia argentea, plus rare et subsistant en végétation collinéenne dégradée, jusquà 200 m daltitude, parmi Dicranopteris ou dand le tapis graminéen. Dans les îles de la Société, depuis le niveau de la mer jusque vers 700 m, elle est localement abondante dans les groupements littoraux, sur sables, graviers ou cailloutis coralliens, sur falaise de calcaire massif, dans des forêts et fruticées ± ouvertes, généralement avec Scaevola sericea, Timonius polygamus, formant parfois une strate ± continue en cocoteraie. Sur basalte, présente dans les collines, jusque vers 700 m daltitude, généralement en station ouverte de lande à Dicranopteris ou de forêt à Metrosideros ± dégradée. Aux Tuamotu, un des espèces caractéristiques des fruticées à Scaevola-Timonius ou formant une strate ± continu en cocoteraie; présente aussi sur calcaire massif soulevé, comme à Makatea.
usages : les fleurs entrent dans la composition dun purgatif.
noms vernaculaires : australes : rauua à Rurutu ; le nom de nioi ou nioe pour Rurutu, est manifestement une erreur et sapplique à Jossinia reinwardtiana (Blume) Blume. société : atoto à Moorea. tuamotu : tahetahe à Anaa ; atoto, piripiri tapau à Makatea ; piripiri, tahaihai à Manihi ; tahetahe à Niau.
3.4.3. Chamaesyce hirta (C. Linnaeus) C.F. Millspaugh (Fig. 4.14)(Adv.)
Field Mus. Nat. Hist., Bot. Ser. 2(7) : 303 (1909). Euphorbia hirta C. Linnaeus, Sp. pl. 1 : 454 (1753) ; W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 189 (1926) ; G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 29 (1934) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 136 (1935). Type : s.coll. s.n., Inde (lecto, LINN 630/7).
Euphorbia pilulifera auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 285 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 176 (1893), non C. Linnaeus (1753). Type : s.coll. s.n., Inde (lecto, LINN 630/8).
Herbe annuelle ou bisannuelle, dressée, haute de 550 cm, monocaule ou ramifiée, souche parfois subligneuse, base souvent un peu rampante ou décombante, axes parfois un peu flexueux, portant une pilosité mixte, tomentelleuse et villeuse, de 0,31,7 mm, brune ou jaune, sève laiteuse abondante. Feuilles distiques, faiblement inégales. Stipules caduques, étroitement triangulaires, atteignant 2 mm de longueur, profondément bifides, avec parfois de petits lobes latéraux. Pétiole de 13 mm, grêle, à section ronde, avec la même pilosité que les axes, mais plus courte. Limbe étroitement ovale, ovale ou ovatorhomboïdal, de 0,44,8 x 0,32,1 cm (L/l = 1,32,9), faiblement asymétrique, membraneux; face supérieure vert clair, vert foncé à rougeâtre, généralement munie dune tache centrale lie de vin ou brun rougeâtre, portant une pilosité comparable à celle du pétiole, ± apprimée, peu dense à dense; face inférieure vert blanchâtre à blanche, portant la même pilosité, mais plus dense; base cunéiforme à subcordée, faiblement asymétrique ; marge finement serrulée, au moins dans la moitié supérieure; sommet aigu; nervure médiane plane dessus, ± en relief dessous; 35 paires de nervures secondaires, la première palmée, visibles sur les deux faces; réseau tertiaire labyrinthique.
Inflorescences pseudoaxillaires terminales puis déjetées latéralement par la croissance dun relais sympodial, en alternance dun nud à lautre , solitaires, en thyrses à cymes fortement contractées, longues de 0,33,5 cm, plus courte que la feuille, portant une pilosité comparable à celle du pétiole, mais apprimée et plus courte; pédoncule de 0,11,5 cm ; bractées étroitement triangulaires, de moins de 0,5 mm de longueur, ciliées. Cyathium campanulé à obconique, haut de 0,50,8 mm, avec une pilosité strigilleuse à villosuleuse, de ± 0,2 mm, à pédicelle de 0,10,6 mm, avec la même pilosité ; 4 dents triangulaires, longues de ± 0,2 mm, ciliées, 4 glandes (sub)orbiculaires, ± 0,4 mm, cupuliformes et courtement stipitées, appendiculées, rarement nues. 34 fleurs mâles à pédicelle de 0,60,8 mm, arrivant au sommet de linvolucre; bractées égalant ± les pédicelles, hyalines, subulées, ciliées; étamine à filet de 0,150,30 mm, anthère tranversalement elliptique, de 0,25 x 0,15 mm. Fleurs femelles à pédicelle atteignant 0,8 mm, glabre; ovaire trigone, jusquà 0,7 mm de hauteur, avec une pilosité comparable à celle du cyathium, 3-sulqué ; style de ± 0,1 mm; stigmates linéaires, de 0,3 mm, profondément bifides, sommet à peine renflé.
Fruit à pédicelle exsert sur moins de 0,5 mm ; capsule étalée à maturité, trigone, jusquà 1,0 mm de diamètre et 1,2 mm de hauteur, distinctement trilobée, à pilosité moins dense quau stade floral. Graine ovoïde, ± distinctement quadrangulaire, atteignant 1,3 x 0,7 mm, ± ridée tranversalement, brun clair ou brun rougeâtre.
phénologie : fertile toute lannée.[146]
répartition : dorigine inconnue, peut-être néotropicale, largement naturalisée comme adventice ou mauvaise herbe dans les tropiques. Introduite avant 1840 en Polynésie française. australes : Raivavae, Rapa, Rimatara, Rurutu, Tubuai. gambier : Agakauitai, Akamaru, Aukena, Kamaka, Makaroa, Mangareva, Taravai. marquises : Eiao, Fatu Hiva, Hatutaa, Hiva Oa, Mohotani, Nuku Hiva, Tahuata, Ua Huka, Ua Pou. société : Bora Bora, Huahine, Maiao, Maupiti, Mehetia, Moorea, Mopelia, Raiatea, Tahiti, Tetiaroa, Tupai. tuamotu : Anaa, Makatea, Manihi, Marutea sud, Niau, Rangiroa, Raroia, Takapoto, Tikehau, Tikei. [cook : Aitutaki, Atiu, Rarotonga, Suwarrow. pitcairn : Pitcairn.].
écologie : une des adventices les plus communes en jardins et cultures ; mais se retrouve aussi en végétation rudeérale ou en formation littorale secondaire, avec Emilia, Vigna, Sida Sur crête sèche, en formation ouverte, peut monter jusque vers 900 m daltitude, comme aux Marquises. Aux Tuamotu, commune dans la cocoteraie à annuelles.
usages : en médecine quotidienne, contre les piqûres des puces chez les enfants.
noms vernaculaires : australes : titona api à Rurutu; titania? à Tubuai. gambier : gna(i)u à Akamaru et Aukena; toa miru à Aukena; eniu à Mangareva; runa à Taravai. marquises : eaea mata à Nuku Hiva; feeimata à Tahuata. société : raau topau à Raiatea; titanai à Tahiti. tuamotu : aihere tapau à Makatea; piripiri à Manihi.
3.4.4. Chamaesyce hypericifolia (C. Linnaeus) C.F. Millspaugh (Fig. 4.59)(Adv.)
Field Mus. Nat. Hist., Bot. Ser. 2 : 302 (1909). Euphorbia hypericifolia C. Linnaeus, Sp. pl. 1 : 454 (1753). Type : s.coll. s.n., Inde (lecto, LINN 630/3).
Herbe annuelle ou bisannuelle, dressée, haute de 3060 cm, ramifiée, entièrement glabre. Feuilles distiques, faiblement inégales. Stipules persistantes, étroitement triangulaires, longues de 1,23,5 mm, membraneuses, ± bifides et/ou ciliées au sommet. Pétiole de 0,53,0 mm, grêle, à section ronde. Limbe étroitement ovaleoblong à ellipticooblong, de 0,62,5 x 0,20,5 cm (L/l = 2,43,2), faiblement asymétrique, membraneux; base cunéiforme, asymétrique; marge finement serrulée; sommet obtus; nervure médiane plane sur les deux faces; 35 paires de nervures secondaires, la première palmée, visibles sur les deux faces; réseau tertiaire labyrinthique, ± distinct.
Inflorescences pseudoaxillaires terminales puis déjetées latéralement par la croissance dun relais sympodial, en alternance dun nud à lautre et terminales, solitaires, en thyrses à cymes fortement contractées, longues de 0,41,7 cm, plus courte ou égalant la feuille; pédoncule de 0,11,2 cm; bractées étroitement triangulaires à subulées, atteignant 1 mm, glabres. Cyathium campanulé, haut de 0,91,1 mm, à pédicelle de 1,23,0 mm; 4 dents triangulaires, longues de ± 0,2 mm, ciliées, 4 glandes orbiculaires à tranversalement elliptiques, jusquà 0,25 mm de largeur, planes, à appendices nuls ou flabelliformes, atteignant 0,4 mm de longueur. 620 fleurs mâles à pédicelle de 0,81,1 mm, arrivant au sommet de linvolucre; bractées un peu plus courtes que les pédicelles, hyalines, subulées; étamine à filet de 0,250,45 mm, anthère tranversalement elliptique, de 0,40 x 0,25 mm. Fleurs femelles à pédicelle atteignant 1,3 mm; ovaire subglobuleux, jusquà 0,5 mm, faiblement 3-sulqué; style de ± 0,1 mm; stigmates linéaires, de 0,3 mm, profondément bifides, sommet à peine renflé.
Fruit à pédicelle exsert sur moins de 0,5 mm; capsule étalée à maturité, trigone, jusquà 1,5 mm de diamètre et 1,1 mm de hauteur, distinctement trilobée. Graine ovoïde, obscurément quadrangulaire, atteignant 0,8 x 0,5 mm, ± ridée tranversalement, brun clair.
phénologie : floraison et fructification en mai, mais reste inconnue en raison du seul échantillon récolté.[1]
répartition : probablement originaire des Antilles, assez largement naturalisée comme adventice dans les tropiques. Introduite dans les années 80 en Polynésie française, certainement promise à une rapide extension comme adventice des jardins. société : Tahiti.
écologie : vue dans un jardin, arrivé probablement à partir de plantes introduites en pot sur le territoire.
3.4.5. Chamaesyce prostrata (W. Aiton) J.K. Small (Fig. 5.15)(Adv.)
Fl. Southeast. U.S. : 713 (1903). Euphorbia prostrata W. Aiton, Hort. Kew 2 : 139 (1789) ; G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 29 (1934); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 136 (1935); J. Florence & N. Hallé, in Rapa : 153 (1986). Type : Antilles, P. Miller s.n. (lecto, BM).
Herbe annuelle ou bisannuelle, en petits tapis de 15 cm de hauteur, axes grêles, non ou faiblement ramifiés, couchés parfois un peu dressés par parasitisme fungique , non radicants, longs de 520 cm, vert rougeâtre, roses ou pourpre, portant sur la face supérieure une bande de poils villosuleux, ne dépassant pas 0,15 mm, glabres dessous. Feuilles distiques, faiblement inégales. Stipules peu persistantes, étroitement triangulaires à linéaires, longues de 0,41,6 mm, entières à ± bifides, glabres ou ciliées. Pétiole de 0,31,0 mm, grêle, à section ronde. Limbe elliptique, oblong ou obovale, rarement étroitement obovale ou suborbiculaire, de 1,57,5 x 0,54,0 cm (L/l = 1,3#2,6), membraneux, un peu charnu ; face supérieure vert clair à glauque, souvent lavée de rouge, glabre; face inférieure vert blanchâtre à lavée de rouge, glabre ou portant rarement quelques poils hirtelleux de moins de 0,2 mm; base arrondie, rarement cunéiforme, un peu inégale; marge finement serrulée, parfois ciliée distalement; sommet arrondi; 3 nervures palmées planes sur les deux faces, violacées dessous; réseau tertiaire labyrinthique.
Inflorescences axillaires, solitaires disposées en cyathium unique, plus court que la feuille axillante, souvent avec un rameau court portant un cyathium à chaque nud; bractées elliptiques, atteignant 1 mm. Cyathium obconique, atteignant 0,8 x 0,6 mm, glabre; pédoncule de 0,31,5 mm, glabre; dents triangulaires, atteignant 0,4 mm de longueur, ciliées; 4 glandes suborbiculaires à transversalement elliptiques, planes, de ± 0,2 mm, glabres, portant un appendice un peu moins large. 25 fleurs mâles à pédicelle de 0,60,8 mm arrivant au sommet de linvolucre; bractées linéaires, ± 0,4 mm ; étamine à filet de ± 0,25 mm, anthère tranversalement elliptique, de 0,2 x 0,1 mm. Fleurs femelles à pédicelle de 1,01,2 mm, glabre ou portant très rarement quelques poils vers la base; ovaire en dôme, jusquà 0,4 mm de diamètre et 0,6 mm de hauteur, faiblement 3-sulqué, avec une pilosité hirtelleuse, de ± 0,25 mm, restreinte aux angles; style subnul; stigmates linéaires, de ± 0,2 mm, profondément bifides, sommet à peine renflé.
Fruit à pédicelle exsert sur 0,30,7 mm ; capsule étalée à récurvée, trigone, jusquà 1,4 mm de diamètre et 1,2 mm de hauteur, distinctement trilobée, à pilosité comparable au stade floral exceptionnellement quelques capsules glabres dans une plante. Graine ellipsoïde, quadrangulaire, atteignant 0,8 x 0,5 mm, distinctement ridée transversalement, grise.
phénologie : fertile toute lannée.[44]
répartition : probablement originaire des Antilles, largement naturalisée comme adventice ou mauvaise herbe dans les régions chaudes. Introduite vers la fin du XIXe siècle en Polynésie française. australes : Raivavae, Rapa, Rimatara, Rurutu, Tubuai. gambier : Mangarevai. marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva, Tahuata. société : Maiao, Raiatea, Tahiti, Tupai. tuamotu : Anaa, Makatea, Manihi, Marutea sud, Niau, Rangiroa, Raroia, Takapoto, Takume, Tikehau. [cook : Atiu, Rarotonga, Suwarrow.].
écologie : comparable à celle de C. hirta, mais moins commune, en végétation rudérale, depuis le niveau de la mer jusque vers 125 m daltitude, sur substrat basaltique ou calcaire.
usages : en médecine quotidienne, contre les douleurs des oreilles et les piqûres des puces chez les enfants.
noms vernaculaires : gambier : poke riki riki à Mangareva. tuamotu : moemoe (désigne aussi Phyllanthus) à Makatea; nanamu à Manihi. [cook : pakapapa à Atiu.]
3.4.6. Chamaesyce sachetiana J. Florence(End. Marquises ; VU)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 247, fig. 2 (1996). Type : M.-H. Sachet & B.G. Decker 1880, Marquises, Hiva Oa (holo, US!; iso, BISH!, GH!, L!, MO!, P!, PAP!, PTBG!).
Euphorbia atoto auct. : F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 134 (1935), non J.G.A. Forster (1786).
Herbe à arbuste, haut de 5100 cm, à axes fragiles, souvent arqués ou prostrés et formant tapis, glabres, nuds généralement un peu épaissis in sicco, sève laiteuse abondante. Feuilles distiques, faiblement inégales. Stipules persistantes, triangulaires, atteignant 2,0 x 1,5 mm, glabres, ciliées ou érodées, à base généralement épaissie et marge ± hyaline. Pétiole de 26 mm, à section ronde, grêle, canaliculé dessus, glabre ou portant marginalement une pilosité villosuleuse, de 0,20,4 mm. Limbe ovale, oblong ou elliptique, rarement subcirculaire ou obovale, de 1,37,1 x 0,92,8 cm (L/l = 1,23,1), membraneux à subcoriace, face supérieure vert clair, glabre; face inférieure vert blanchâtre, glabre ou portant la même pilosité que le pétiole, confinée vers la base; base cunéiforme à arrondie, un peu inégale ; marge entière, ± pellucide ; sommet obtus à arrondi, exceptionnellement rétus; nervure médiane plane à faiblement canaliculée dessus, plane à faiblement en relief dessous; 714 paires de nervures secondaires pennées, distinctes ou non dessus, généralement indistinctes dessous, réticulum indistinct ou labyrinthique.
Inflorescences pseudoaxillaires terminales puis déjetées latéralement par la croissance dun relais sympodial, en alternance dun nud à lautre , solitaires, rarement terminales et alors par 13, disposées en cymes de cyathia 14- dichotomes, pauci- ou pluricyathiales, généralement plus petites que la feuille axillante, longues de 1,33,1 cm, glabres ou portant une pilosité microhispiduleuse; pédoncule de 0,31,7 cm; bractées persistantes, triangulaires atteignant 1,5 x 1,7 mm, entières, glabres ou ciliéesérodées, les nuds généralement un peu renflés, les inférieurs souvent vides. Cyathium campanulé à obconique, atteignant 2,0 x 1,5 mm, glabre, à pédicelle de 1,01,8 mm; dents triangulaires, atteignant 0,25 mm de longueur, ciliées; 5 glandes suborbiculaires, de 0,6 mm, ou transversalement elliptiques, de 0,90 x 0,65 mm, souvent un peu concaves, glabres, sans appendice. 1220 fleurs mâles à pédicelle de 1,72,0 mm, arrivant au sommet de linvolucre; bractées égalant ± les pédicelles, hyalines, arbusculaires, sommet fimbrié; étamine à filet de 0,350,75 mm, anthère tranversalement elliptique, de 0,50 x 0,35 mm. Fleurs femelles à pédicelle de 2,23,0 mm; ovaire en dôme, jusquà 0,6 mm de diamètre et 0,5 mm de hauteur, glabre, obscurément 3-sulqué, style ne dépassant pas 0,1 mm; stigmates linéaires, de ± 0,3 mm, profondément bifides, sommet faiblement renflé.
Fruit à pédicelle exsert sur 1,21,8 mm; capsule étalée à maturité, trigone, jusquà 2,8 mm de diamètre et 2,3 mm de hauteur, distinctement trilobée, glabre. Graine ellipsoïde, atteignant 1,3 x 0,9 mm, ± distinctement ridéetuberculée, brun clair ou gris clair.
phénologie : floraison de janvier à avril, de juillet à novembre ; fructification en janvier, avril, octobre et novembre.[14]
répartition : endémique des Marquises. Eiao, Fatu Hiva, Hiva Oa, Mohotani, Nuku Hiva, Ua Huka, Ua Pou.
écologie : depuis le niveau de la mer jusquà 450 m daltitude, uniquement sur substrat basaltique, généralement dans des groupements littoraux soumis aux embruns, sur plage de galets, éboulis ou falaise marine ; plus rarement, à basse altitude, en bords de piste, dans des fruticées et forêts secondaires, ou comme relique en zone pâturée par le bétail.
3.4.7. Chamaesyce sparrmanii (P.E. Boissier) I. Hurusawa ex S.C. Lin, #S.M. Chaw & C.F. Hsieh(End. PO ; VU)
Bot. Bull. Acad. Sinica 32 : 227 (1991) sensu typi., sparrmannii. Euphorbia sparrmanii P.E. Boissier, Cent. Euph. : 5 (1860) sensu typi, sparrmanni. Type choisi ici : A. Matthews 118, Iles Pitcairn (lecto, GDC!; isolecto, E!, K!, 2 parts).
Euphorbia pitcairnensis F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 134, fig. 21d (1935). Type : Whitney Expedition (E.H. Quayle?) s.n., Iles Pitcairn, Pitcairn (holo, BISH [FP 9844]; iso, BISH! [FP 9845 & 9846], K! [FP 9781]) syn. nov.
Euphorbia ramosissima W.J. Hooker & G.A.W. Arnott, Bot. Beechey Voy. : 69 (1832) nom. illeg. non Loiseleur (1827) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 184 (1836) ; P.E. Boissier in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) :14 (1869) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 286 (1892). Type : Beechey Expedition s.n., [FP 9761], Iles Pitcairn, Henderson (holo, K!).
Chamaesyce sparrmanii (P.E. Boissier) I. Hurusawa, J. Fac. Sci. Univ. Tokyo, Sect. 3, Bot. 6 : 277 (1954) comb. inval. (ICBN art. 33.2) sparrmanni.
Sous-arbrisseau à arbuste prostré, entièrement glabre, en tapis ± étendus, ne dépassant pas 10 cm de hauteur, souche tubérisée, de plus de 2 cm de diamètre, noire; axes grêles, ramifiées ou non, couchés, non radicants, longs de 1060 cm, glabres, extrémités fertiles dressées, nuds ± épaissis, sève laiteuse tràs abondante. Feuilles distiques, à peine inégales. Stipules persistantes, triangulaires à triangulaires-déprimées,, jusquà 2 mm de longueur, glabres, ciliées-érodées, à base généralement épaissie et marge membraneuse. Pétiole de 13 mm, grêle, à section ronde. Limbe ± orbiculaire à oblong, de 0,31,3 x 0,21,1 cm (L/l = 0,81,3), membraneux à subcoriace, un peu charnu, souvent un peu concave ; face supérieure vert clair à vert pomme; face inférieure verdâtre à blanche; base tronquée à ± faiblement cordée, faiblement inégale; marge entière, pellucide, ± récurvée ; sommet arrondi, parfois brusquement apiculé ou rétus ; nervure médiane plane dessus, ± en relief dessous; 35 paires de nervures secondaires, la première palmée, visibles au moins dessous; réseau tertiaire ± obsolète ou labyrinthique.
Inflorescences terminales ou solitaires, en cymes de cyathia 12-dichotomes, paucicyathiales, égalant ou supérieures à la feuille axillante, longues de 0,73; 2 cm; odorantes in vivo; pédoncule de 0,31,7 cm; bractées ± persistantes, elliptiques, oblongues ou triangulaires, longues de 12 mm, entières, glabres ou obscurément ciliées. Cyathium campanulé, atteignant 1,5 x 1,5 mm, à pédicelle de 0,31,2 mm ; dents triangulaires, atteignant 0,4 mm de longueur, ciliées; 4 glandes suborbiculaires ou tranversalement elliptiques, jusquà 0,4 x 0,3 mm, souvent un peu concaves, portant un appendice en éventail ou transversalement elliptique, atteignant 1,3 x 1,1 mm, débordant ou non latéralement la glande, blanc, parfois absent sur quelques cyathia dune même plante. 4260 fleurs mâles à pédicelle de 1,21,5 mm, arrivant au sommet de linvolucre; bractées étroitement triangulaires ou oblongues, égalant ± les pédicelles, hyalines, ciliéesérodées; étamine à filet de 0.50.8 mm, anthère tranversalement elliptique, de 0,45 x 0,25 mm. Fleurs femelles à pédicelle de 1,01,4 mm; ovaire en dôme, atteignant 1,0 mm de diamètre et 0,7 mm de hauteur, faiblement 3-sulqué; style de ± 0,1 mm; stigmates linéaires, de ± 0,4 mm, profondément bifides, sommet à peine renflé.
Fruit à pédicelle exsert sur 0,51,5 mm ; capsule étalée, trigone, jusquà 2,3 mm de diamètre et 1,7 mm de hauteur, distinctement trilobée. Graine ellipsoïde, atteignant 1,2 x 0,8 mm, obscurément ridée-tuberculée, brun clair.
note : Boissier, dans sa diagnose de E. sparrmanii, cita trois échantillons, Sparrman, de lInde orientale, déposé à Stockholm, Gaudichaud, des Mariannes et Abadie de Pitcairn, déposés tous deux dans lherbier De Candolle à Genève. Après examen de ces syntypes, nous choisissons ce dernier comme lectotype en raison de la meilleure adéquation à la diagnose et de la précision sur la localité; en effet celle de Sparrman est vraiment trop imprécise pour pouvoir être retenue et léchantillon de Gaudichaud est trop pauvre. En conséquence, E. sparrmanii est endémique de la Polynésie orientale, collectée à Pitcairn (elle existe aussi à Henderson à lest de Pitcairn et les îlots de Marotiri, près de Rapa). On remarquera limprécision sur le collecteur du type : ce nest pas une récolte dAbadie, puisquon lit sur la part de Genève : «A.M. 118, Pitcairns Isld, rocks in crevices» écrit par le collecteur lui-même et «Abadie 1833 Tahiti» dune autre écriture. Sur les parts déposées à E et K, les étiquettes portent les mêmes indications du collecteur; à K, le nom «Menzies» est barré et remplacé par Matthews. Il sagit dAlexander Matthews qui effectua des récoltes en Polynésie orientale, en particulier à Pitcairn et céda peut-être une part à un certain Abadie lors de son passage à Tahiti. Léchantillon de Sparrman qui participa au deuxième voyage de Cook, en compagnie des Forster, est comparable au matériel des îles Tonga, prospectées alors par eux, et il représente un taxon différent ainsi que celui de Gaudichaud. La synonymie relative à E. pitcairnensis nappelle aucun commentaire, puisque Brown, au moment de sa description, ignorait les deux noms publiés antérieurement.
phénologie : floraison davril à juillet et en septembre ; fructification en avril, mai et septembre.[16]
répartition : endémique de la Polynésie orientale. australes : Marotiri. [pitcairn : Henderson, Pitcairn.].
écologie : comparable à celle de C. fosbergii, très rare sur substrat basaltique, depuis le niveau de la mer jusque vers 80 m daltitude; commune sur le calcaire massif soulevé de Henderson, en station ouverte, sur lapiaz fortement altéré, avec Scaevola et Timonius.
3.4.8. Chamaesyce thymifolia (C. Linnaeus) C.F. Millspaugh (Fig. 5.610)(Adv.)
Field Mus. Nat. Hist., Bot. Ser. 2 : 412 (1916). Euphorbia thymifolia C. Linnaeus, Sp. pl. 1 : 454 (1753). Type : s.coll. s.n., Inde (lecto, LINN 630/10).
Herbe annuelle ou bisannuelle, en petits tapis, axes grêles, non ou faiblement ramifiés, non radicants, longs de 535 cm, souvent roses à rougeâtres, portant sur la face supérieure une pilosité hirtelleuse à villosuleuse, de 0,20,4 mm, sève laiteuse abondante. Feuilles distiques, faiblement inégales. Stipules persistantes, étroitement triangulaires, longues de 0,91,7 mm, bifides, ciliées. Pétiole de 0,51,1 mm, grêle, à section ronde, portant une pilosité comparable aux axes. Limbe vert clair, ovale à oblong, de 2,56,1 x 1,12,9 cm (L/l = 1,22,3), asymétrique, membraneux, glabre ou portant une pilosité sur les deux faces comparable au pétiole et aux axes, peu dense, ± fugace et souvent confinée à la partie proximale; base tronquée à faiblement cordée, un peu inégale; marge entière à obscurément serrulée, au moins dans la partie distale; sommet arrondi ou obtus; nervure médiane plane sur les deux faces; 13 paires de nervures secondaires, la première palmée, visibles sur les deux faces ou indistinctes; réseau tertiaire absent ou labyrinthique.
Inflorescences axillaires en cyathia solitaires ou en cymes paucicyathiales contractées, solitaires ou par deux, parfois aussi sur un rameau court fertile à chaque nud, plus courtes que la feuille axillante, longues de 1,53,0 mm, portant une pilosité microhirtelleuse à microstrigilleuse; pédoncule de moins de 0,2 mm; bractées étroitement triangulaires, atteignant 0,4 mm, ciliées. Cyathium obconique, atteignant 0,9 x 0,5 mm, avec la même pilosité que les axes dinflorescence, à pédicelle natteignant pas 0,3 mm; dents triangulaires, ± 0,2 mm, ciliées ; 4 glandes suborbiculaires ou tranversalement elliptiques, 0,2 x 0,1 mm, glabres, nues ou portant un appendice jusquà deux fois aussi large. 25 fleurs mâles à pédicelle de 0,70,9 mm, arrivant au sommet de linvolucre ; bractées linéaires, ± 0,6 mm; étamine à filet de ± 0,25 mm, anthère tranversalement elliptique, de 0,25 x 0,15 mm. Fleurs femelles à pédicelle de ± 0,6 mm; ovaire en dôme, jusquà 0,5 mm de diamètre et 0,4 mm de hauteur, faiblement 3-sulqué, à pilosité strigilleuse comparable à celle du cyathium ; style de 0,1 mm; stigmates linéaires, de ± 0,3 mm, profondément bifides, sommet à peine renflé.
Fruit à pédicelle de ± 0,8 mm, inclus dans le cyathium, mais le déchirant à maturité; capsule un peu penchée, trigone, jusquà 1,1 mm de diamètre et 1,4 mm de hauteur, distinctement trilobée, à pilosité comparable à celle du stade floral, mais moins dense. Graine ellipsoïde, quadrangulaire, atteignant 0,7 x 0,4 mm, ± distinctement ridée transversalement, brun rose.
phénologie : floraison et fructification en février, mai, juillet, août, octobre et décembre.#[14]
répartition : probablement originaire des régions néotropicales, largement naturalisée en végétation rudérale dans la zone intertropicale. Introduite avant 1963 en Polynésie française. Paraît se répandre plus vite que C. prostrata. marquises : Fatru Hiva, Nuku Hiva, Ua Huka. société : Bora Bora, Huahine, Mehetia, Mopelia, Raiatea, Tahiti. tuamotu : Makatea.
écologie : comparable à celle de C. prostrata, avec qui elle est parfois en mélange, assez répandue en végétation rudérale de bord de route, souvent en station piétinée, depuis le niveau de la mer jusque vers 40 m daltitude, sur substrat basaltique ou calcaire.
3.5. Claoxylon A.H.L. Jussieu
Euphorb. gen. : 43 (1824) Type : Claoxylon parviflorum A.H.L. Jussieu.
Arbres dioïques, rarement monoïques, à sève aqueuse. Feuilles persistantes, alternes, spiralées, pétiolées, généralement en bouquets terminaux; stipules libres, caduques; limbe entier; marge entière à crénelée. Inflorescences axillaires, disposées en grappes simples pour les femelles, en grappes de fascicules pour les mâles. Fleurs pédicellées; bractées caduques; périgone à 24 tépales valvaires, libres; disque présent ou non. Fleurs mâles à 34 tépales valvaires; 2060 étamines mélangées aux glandes du disque; anthères à deux loges divergentes, soudées seulement à la base, déhiscentes longitudinalement; glandes du disque ± claviformes, glabres ou ciliées; pistillode absent. Fleurs femelles à 23 tépales ouverts; staminodes absents; glandes du disque développées ou réduites, alternitépales, rappelant des pétales, libres ou soudées; ovaire sessile, lobé, 24 loculaire; 1 ovule par loge; 24 styles entiers, réfléchis, presque entièrement stigmatiques, linéaires, entiers, lobulés à fimbriés. Fruit, schizocarpe. Graine à testa charnu.
Genre paléotropical comptant 7080 espèces, depuis lAfrique, locéan Indien, la Malésie, à travers le Pacifique, jusque dans la Société et Hawaï. Trois espèces endémiques en Polynésie française.
A. Fleurs mâles
1. Glandes staminales ciliées 3. C. taitense
1. Glandes staminales glabres 2
2(1). Glandes staminales de ± 1 mm 1. C. collenettei
2. Glandes staminales de ± 0,7 mm 2. C. ooumuense
B. Fleurs femelles
1. Ovaire pileux 3. C. taitense
1. Ovaire glabre 2
2(1). Ovaire atteignant 1,6 x 1,3 mm 1. C. collenettei
2. Ovaire atteignant 3,7 x 2,6 mm 2. C. ooumuense
3.5.1. Claoxylon collenettei L.A.M. Riley (Fig. 6)(End. Rapa ; LRlc)
Bull. Misc. Inf. [2] : 55 (1926) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 148 (1935). Type : L.A.M. Riley 781 (leg. C.L. Collenette), Australes, Rapa (holo, K ; iso, K!).
Arbre dioïque, de 115 m de hauteur et 3100 cm de diamètre, jeunes rameaux à pilosité micropubérulente, écorce grise, bois blanc. Feuilles généralement disposées en bouquets terminaux. Stipules tôt caduques, étroitement triangulaires, longues de 48 mm, avec la même pilosité que celle des axes. Pétiole de 1,512,2 cm, robuste, à section ronde, canaliculé dessus. Limbe ovale à elliptique, rarement suborbiculaire ou déprimé, de 5,219,1 x 2,512,8 cm (L/l = 0,82,6), subcoriace; face supérieure vert clair à vert foncé, rugueuse in sicco ; face inférieure vert clair; base cunéiforme ou tronquée, marge grossièrement dentée à serrulée dans les 2/33/4 supérieurs; sommet aigu à obtus; nervure médiane plane dessus, en relief dessous; 46 paires de nervures secondaires planes dessus, en relief dessous; réseau tertiaire distinct sur les deux faces.
Inflorescences mâles en grappes pluriflores, atteignant 12 cm, glabres ou portant une pilosité strigilleuse, peu dense, à pédoncule de 22,5 cm. Fleurs solitaires; bractées caduques, triangulaires, atteignant 1,5 mm, glabres ou avec la même pilosité que celle de linflorescence; pédicelle de 2,54,0 mm, grêle, pileux comme les bractées; périgone divisé en 3 tépales triangulaires, longs de ± 4 mm, réfractés à lanthèse; glabres ou avec la même pilosité que celle du pédicelle; disque composé de 1530 glandes interstaminales obovales-claviformes, hautes de ± 1 mm, glabres ; 3050 étamines à filet linéaire de 1,52,0 mm; anthère obovoïde, longue de 0,250,4 mm. Inflorescences femelles en grappes pauciflores, longues de 1,25,7 cm, glabres ou portant une pilosité microstrigilleuse à strigilleuse, ne dépassant pas 0,15 mm, pédoncule long de 0,33,0 cm. Fleurs décrites pour la première fois , par 13, vertes; bractées caduques, triangulaires, longues de ± 1 mm, glabres ou pileuses comme linflorescence; pédicelle de 2,25,5 mm, plus robuste que dans les fleurs mâles, pileux comme les bractées ; périgone cupuliforme, glabre ou avec la même pilosité que le pédicelle, profondément divisé en 3 tépales triangulaires, longs de 1,52,0 mm, charnus; 3 glandes verdâtres, contiguës, triangulaires à rectangulaires, larges de 0,91,2 mm et hautes de 0,40,7 mm, charnues, ne dépassant pas la moitié de lovaire, glabres ; ovaire subglobuleux, obovoïde ou en dôme, jusquà 1,6 mm de diamètre et 1,3 mm de hauteur, trigone, glabre; 3 styles blancs, étalés, longs de 0,91,5 mm; presque entièrement stigmatiques, à papilles fimbriées-pénicillées, atteignant 0,3 mm de longueur.
Fruit décrit pour la première fois , à pédicelle faiblement accrescent, articulé au-dessus de la base, capsule verte, trigone à subglobuleuse, atteignant 1,2 cm de diamètre et 1,0 cm de hauteur, faiblement 3-sulquée. Graine trigone, atteignant 6,0 x 6,0 x 4,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe, à testa charnu, rugueuxtuberculé in sicco.
phénologie : floraison en février, avril, juin et juillet; fructification en février, juillet et août, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[18]
répartition : endémique de Rapa (Australes).
écologie : pas vraiment rare en forêt de basse altitude, entre 110 et 300 m daltitude, avec Fitchia, Metrosideros, Corokia, dans des ravin frais ou sur des pentes exposées.
usages : était utilisé comme bois de feu, mais aussi dans la construction des pirogues et des habitations.
3.5.2. Claoxylon ooumuense F.R. Fosberg & M.-H. Sachet (Fig. 7)
(End. Nuku Hiva ; LR)
Smithsonian Contr. Bot. 47 : 6 (1981). Type : E.P. Mumford & A.M. Adamson 584, Marquises, Nuku Hiva (holo, BISH!; iso, BISH!, NY!).
Arbrisseau à arbre dioïque, de 1,57,5 m de hauteur et 520 cm de diamètre, non ou faiblement ramifié, extrémités portant généralement une pilosité tomentelleuse à villosuleuse, de 0,10,4 mm, moins dense avec lâge. Feuilles disposées en bouquets terminaux, vert franc à vert clair. Stipules tôt caduques, triangulaires, longues de 24 mm, avec la même pilosité que celle des axes. Pétiole de 2,217,5 cm, robuste, à section ronde, canaliculé dessus, portant au moins dans sa jeunesse, la même pilosité que celle des axes. Limbe largement ovale, elliptique à elliptiqueoblong, rarement suborbiculaire, de 9,731,8 x 5,421,0 cm (L/l = 1,42,3), subcoriace, rugueux sur les deux faces; face inférieure portant au moins dans sa jeunesse, une pilosité comparable à celle du pétiole, ± restreinte aux nervures principales; base cunéiforme à arrondie; marge ondulée, grossièrement dentée à serrulée dans les 2/33/4 supérieurs; sommet aigu à obtus; nervure médiane plane à faiblement canaliculée dessus, en relief dessous; 69 paires de nervures secondaires planes dessus, en relief dessous; réseau tertiaire distinct sur les deux faces.
Inflorescences mâles en grappes grêles pluriflores, longues de 7,513,5 cm, portant une pilosité comparable à celle des parties végétatives; pédoncule de 0,32,5 cm. Fleurs décrites ici pour la première fois , solitaires ou en fascicules 37-flores; bractées fugaces, triangulaires, atteignant 1,2 mm de longueur, avec la même pilosité que celle de linflorescence; pédicelle de 0,41,1 mm, grêle, pileux comme les bractées; périgone verdâtre à vert jaunâtre, cupuliforme, divisé presque entièrement en 34 tépales ovatotriangulaires, longs de ± 1,53,0 mm, réfractés à lanthése; avec la même pilosité que celle du pédicelle ; disque composé de 2025 glandes interstaminales vertes ou jaune pâle, obovalesclaviformes, hautes de ± 0,7 mm, un peu asymétriques, glabres; 20#30 étamines jaune pâle; filet linéaire de 1,11,7 mm; anthère obovoïde, longue de 0,40,7 mm. Inflorescences femelles en grappes pauciflores, longues de 1,95,8 cm, avec une pilosité comparable à celles des parties végétatives; pédoncule long de 0,52,5 cm. Fleurs solitaires, verdâtres, ± charnues; bractées caduques, triangulaires, atteignant 2 mm, pileuses comme linflorescences; pédicelle de 2,23,8 mm, pileux comme les bractées; périgone cupuliforme, avec la même pilosité que le pédicelle, profondément divisé en 3 tépales ovatotriangulaires, longs de 23 mm; 3 glandes jaunes, contiguës parfois soudées à lextrême base en un disque trilobé , triangulaires, hautes de 12 mm, charnues, ne dépassant pas les 2/3 de lovaire, glabres ou portant une pilosité externe centrobasale, comparable à celle du périgone, mais plus courte; ovaire ovoïde, jusquà 3,7 mm de diamètre et 2,6 mm de hauteur, trigone, glabre; 3 styles étalés, longs de 1,31,7 mm, entièrement stigmatiques, à papilles tuberculéesfimbriées, atteignant 0,5 mm de longueur.
Fruit à pédicelle accrescent, jusquà 2 cm de longueur, articulé au-dessus de la base; capsule rouge à maturité, trigone, atteignant 1,5 cm de diamètre et 1,0 cm de hauteur, faiblement 3-sulquée. Graine obovoïde, atteignant 6,0 x 5,0 x 4,5 mm, lisse, faiblement comprimée latéralement, dos convexe, à testa charnu, irrégulièrement rugueuxtuberculé in sicco.
phénologie : floraison en février, mars, mai, de juillet à décembre; fructification de juin à août et décembre.[14]
répartition : endémique de Nuku Hiva (Marquises).
écologie : dispersée et se cantonne en forêt de nuages à Weinmannia-Trimenia, en ravin ou plus rarement sur des croupes exposées, entre 850 et 1130 m daltitude.
3.5.3. Claoxylon taitense J. Mueller Argoviensis (Fig. 8)(End. Société ; LR)
Linnaea 34 : 165 (1865) ; J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 788 (1866) ; J. Nadeaud, Énum. pl. Tahiti : 73 (1873) tahitense ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 291 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 184 (1893) ; W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 187 (1926). Type choisi ici : J. Lépine 214, Société, Tahiti (lecto, P ! ; isolecto, BISH !, G-DC !, P ! 2 parts, US !).
Arbrisseau à arbre dioïque, exceptionnellement monoïque, de 1/326 m de hauteur et 2,535,0 cm de diamètre, extrémités glabres ou portant une pilosité strigilleuse, hispiduleuse ou hirtelleuse, ne dépassant pas 0,2 mm, moins dense à absente avec lâge, écorce grise, bois blanc jaunâtre ou crème mi-dur. Feuilles disposées en bouquets terminaux, souvent rougeâtres in sicco. Stipules tôt caduques, triangulaires, ne dépassant pas 1 mm, glabres ou avec la même pilosité que celle des axes. Pétiole de 0,515,1 cm, robuste, à section ronde, canaliculé dessus, portant au moins dans sa jeunesse, la même pilosité que celle des axes, et dessus, vers le sommet, deux glandes vertes ou vert jaune in vivo. Limbe largement ovale, ovale, étroitement elliptique, elliptique à elliptiqueoblong, rarement suborbiculaire, de 3,730,8 x 1,713,8 cm (L/l = 1,43,9), subcoriace; face supérieure vert sombre à vert clair, généralement rugueuse au moins in sicco, glabre ou portant rarement une pilosité comparable aux axes, peu dense; face inférieure vert jaunâtre ± rugueuse in sicco; presque toujours glabre; base cunéiforme, tronquée à subcordée; marge ondulée, dentée à serrulée dans les 2/33/4 supérieurs; sommet aigu à obtus; nervure médiane plane à faiblement canaliculée dessus, en relief dessous; 68 paires de nervures secondaires planes dessus, en relief dessous; réseau tertiaire ± distinct sur les deux faces.
Inflorescences mâles en grappes grêles pluriflores, longues de 4,513,5 cm, glabres ou portant une pilosité comparable à celles des parties végétatives, mais toujours un peu plus courte et plus dense; pédoncule de 0,62,1 cm. Fleurs solitaires ou en fascicules 37-flores; bractées fugaces, triangulaires, atteignant 0,8 mm de longueur, glabres ou avec la même pilosité que celle de linflorescence; pédicelle de 1,22,7 mm, grêle, glabre ou pileux comme les bractées; périgone vert hyalin à jaune pâle, divisé entièrement en 3 tépales ovatotriangulaires, longs de 2,13,2 mm, réfractés à lanthése; avec la même pilosité que celle du pédicelle; disque composé de 1530 glandes interstaminales jaune pâle ou rougeâtres, claviformes à oblongues, hautes de 0,51,0 mm, à sommet cilié; 1830 étamines jaune pâle; filet linéaire de 1,22,2 mm; anthère obovoïde, longue de 0,40,7 mm. Inflorescences femelles en grappes pauci- à pluriflores, longues de 2,212,5 cm, avec une pilosité comparable aux parties végétatives, mais plus courte et plus dense; pédoncule long de 0,42,0 cm. Fleurs solitaires ou en fascicules triflores, vertes, ± charnues; bractées caduques, triangulaires, atteignant 1,0 mm, pileuses comme linflorescences ; pédicelle de 0,72,3 mm, pileux comme les bractées; périgone cupuliforme, avec la même pilosité que le pédicelle, profondément divisé en 3 tépales ovatotriangulaires, longs de 1,11,5 mm, parfois un peu inégales; 3 glandes jaune verdâtre à jaunâtre, contiguës, triangulaires à ovatodéprimées, hautes de 0,51,0 mm, souvent un peu inégales, charnues, ne dépassant pas la moitié de lovaire, glabres ; ovaire ovoïde à globuleuxdéprimé, jusquà 1,6 mm de diamètre et 1,5 mm de hauteur, faiblement 23-sulqué, avec une pilosité (micro)strigilleuse, atteignant rarement 0,15 mm, dense à très dense; 23 styles étalés, longs de 0,50,8 mm, blancs, entièrement stigmatiques, à papilles tuberculéesfimbriées, natteignant pas 0,2 mm de longueur.
Fruit à pédicelle accrescent, jusquà 3 mm de longueur, articulé dans la moitié inférieure; capsule lenticulaire ou trigone, atteignant 4,5 mm de diamètre et 4,0 mm de hauteur, faiblement 23-sulquée. Graine obovoïde à globuleuse, atteignant 2,7 x 2,7 mm, lisse, faiblement comprimée latéralement, dos convexe, à testa charnu, rugueuxtuberculé in sicco.
note : parmi les deux récoltes citées par Mueller dans sa diagnose, Lépine 214 et Vieillard s.n., cest une part de Lépine, comportant les indications les plus complètes, qui est choisie comme lectotype.
phénologie : floraison et fructfication en janvier et mars à novembre.[62]
répartition : endémique des îles de la Société. Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti.
écologie : damplitude large, puisquon la trouve, de 100 à 1460 m daltitude, en station primaire et secondarisée, en forêt à Neonauclea, Hibiscus, Inocarpus ou Aleurites, sur substrat de colluvions ou déboulis, avec un optimum écologique dans les grandes vallées ; plus rare en forêt humide daltitude, parmi Alstonia, Weinmannia ou Metrosideros.
noms vernaculaires : société : ainoa, anei (probablement une confusion avec Fitchia), manono (confusion avec Glochidion manono et Tarenna sambucina ?) à Tahiti.
3.6. Euphorbia C. Linnaeus
Sp. pl. 1 : 450 (1753). Lectotype : Euphorbia antiquorum C. Linnaeus.
Poinsettia R.C. Graham, Edinburgh New. Philos. J. 20 : 412 (1836). Type : Poinsettia pulcherrima (C.L. Willdenow) R.C. Graham (= Euphorbia pulcherrima C.L. Willdenow).
Arbres, arbustes, herbes pérennes ou annuelles, monoïques, rarement dioïques, à parties aériennes parfois charnues; sève laiteuse ± abondante. Feuilles persistantes ou caduques, spiralées, alternes, plus rarement opposées ou verticillées, pétiolées ou sessiles, parfois réduites à des écailles; stipules présentes ou absentes, parfois transformées en épines ou glandes ± persistantes; limbe entier, rarement lobé, généralement penninervé; base symétrique; marge entière ou dentée. Inflorescences généralement bisexuées, composées de cyathia solitaires ou disposés en cymes ± composées, axillaires et/ou terminales; bractées ± persistantes, souvent colorées. Cyathium à involucre cupuliforme, à 19 glandes avec ou sans appendice pétaloïde, contenant 45 cymes de fleurs mâles et une fleur femelle portée par un gynophore. Fleurs pédicellées; disque absent. Fleurs mâles par 112 dans chaque cyme; bractées présentes ou non ; périgone nul; étamine solitaire, articulée sur le pédicelle; anthère biloculaire, déhiscente longitudinalement. Fleurs femelles sans bractées; périgone nul ou parfois présent et très réduit ; staminodes absents; ovaire 3-loculaire, souvent anguleux ou caréné; 1 ovule par loge; 3 styles courts, libres ou soudés à la base; 3 stigmates bifides, linéaires à claviformes. Fruit, schizocarpe explosif (regma), à columelle persistante. Graine avec ou sans caroncule, à testa lisse, rugueux ou tuberculé; albumen abondant.
Genre cosmopolite, le plus important de la famille, avec plus de 1500 espèces, principalement en régions subtropicales et tempérées chaudes. 2 espèces naturalisées et 9 cultivées en Polynésie française.
1. Axes charnus 2
1. Axes non charnus 7
2(1). Tiges non épineuses 11. E. tirucalli
2. Tiges épineuses 3
3(2) Feuilles absentes ou très réduites 4
3. Feuilles développées 6
4(3). Faces des rameaux entièrement vertes 3. E. antiquorum
4. Faces des rameaux à bandes longitudinales blanches 6. E. lactea
5(3). Arbrisseau dressé ou traînant, ramifié, feuilles longues de 25 cm, épines de 11,5 cm. Bractées rouge vif, orange ou jaunes 9. E. milii
5 Arbrisseau dressé, non ou faiblement ramifié, feuilles longues de 715 cm, épines de moins de 1 cm. Bractées roses 8. E. lophogona
6(1). Plantes herbacées 7
6. Plantes ligneuses 8
7(6). Feuilles toutes vertes. Cyathium à 4 glandes à appendices filiformes 2. E. peplus
7. Feuilles supérieures portant une tache basale rose ou rouge. Cyathium à une glande nue # 1. E. cyathophora
8(6). Feuilles largement ovales, rougeâtres 5. E. cotinifolia
8. Feuilles de forme et de couleur différentes 9
9(8). Feuilles opposées ou verticillées, les inflorescentielles blanches 7. E. leucocephala
9. Feuilles alternes, les inflorescentielles de couleur différente 10
10(9). Feuilles elliptiques, ± panduriformes, pétiolées, les inflorescentielles colorées en rouge, rose ou jaune crème ; cyathyphylles absentes 10. E. pulcherrima
10. Feuilles étroitement obovales à spatulées, sessiles, entières, les inflorescentielles identiques aux caulinaires ; cyathophylles rouges 4. E. bravoana
3.6.1. Euphorbia cyathophora Jo.A. Murray(Nat.)
Comment. Soc. Regiae Sci. Gott. 7 : 81, pl. 1 (1786). Lectotype : Hort. Bot. Goet. cult.. specim. exsicc. (lecto, GOET; isolecto, MO).
Herbe annuelle à ± pérenne ou suffrutex, haut de 0,31,5 m, monocaule ou faiblement ramifié, axes grêles, dressés, glabres ou portant très rarement quelques poils hirtelleux, ne dépassant pas 0,4 mm, sève laiteuse liquide, abondante. Feuilles alternes, les inflorescentielles subopposées ou subverticillées. Stipules obsolètes ou réduites à des callosités glanduleuses. Pétiole de 0,22,0 cm, grêle, à section ronde, canaliculé dessus, portant de rares poils hirsutes à villeux, de 0,71,2 mm. Limbe elliptique ou panduriforme, de 1,39,3 x 0,65,1 cm (L/l = 1,53,3), membraneux; face supérieure vert clair à vert grisâtre celle des feuilles inflorescentielles basalement au moins, rouge, rose ou blanche , glabre; face inférieure vert blanchâtre, portant généralement une pilosité hirtelleuse à villosuleuse, de 0,150,35 mm, peu dense à dense, souvent restreinte proximalement aux nervures principales; base atténuée à cunéiforme; marge entière à finement serrullée; sommet aigu; nervure médiane plane dessus, ± en relief dessous; 1013 paires de nervures secondaires, planes à obsolètes dessus, faiblement en relief dessous ; réseau tertiaire ± indistinct.
Inflorescences terminales, solitaires, glabres, disposées en cymes racémiformes pauci- à pluricyathiales, plus courte que la feuille axillante, longues de 0,51,7 cm ; pédoncule de moins de 2 mm; bractées persistantes, ovatotriangulaires, atteignant 1 mm de longueur. Cyathium cupuliforme, atteignant 3,7 x 3,0 mm, vert ou rouge orange ; pédicelle de 1,52,5 mm; 4 dents triangulaires, atteignant 1,6 mm, ciliéesfimbriées; 1 glande jaune, cupuliforme, plus large que haute, jusquà 1,8 x 1,5 mm, sessile, comprimée latéralement, à sommet déprimé, exappendiculée. 5080 fleurs mâles à pédicelle de 2,53,0 mm, arrivant au sommet de linvolucre; bractéoles égalant ± les pédicelles, hyalines, arbusculaires, sommet fimbrié; étamine à filet de 0,50,7 mm; anthère elliptique à subglobuleuse, de 0,7 x 0,6 mm. Fleurs femelles à pédicelle de 3,54,5 mm, glabre; ovaire en dôme, jusquà 1,5 mm de diamètre et 1,2 mm de hauteur, glabre, faiblement 3-sulqué; style de ± 0,15 mm; stigmates linéaires, de ± 0,71,0 mm, profondément bifides.
Fruit à pédicelle exsert sur 2,03,2 mm; capsule ± étalée à maturité, ovoïde-déprimée, jusquà 5 mm de diamètre et 4 mm de hauteur, glabre, trilobée. Graine ellipsoïde, atteignant 3 x 2 mm, brun foncé à noirâtre in sicco, distinctement ridée-tuberculée, sans caroncule.
phénologie : fertile de février à novembre.[12]
répartition : probablement originaire des Antilles ou dAmérique centrale, largement naturalisée comme mauvaise herbe dans les régions chaudes. Introduite vers la fin du XIXe en Polynésie française, peut-être dabord comme ornementale. société : Huahine, Moorea, Tahiti, Tetiaroa. tuamotu : Tikehau, Toau. [cook : Rarotonga.].
écologie : rare en végétation rudérale, depuis le niveau de la mer jusque vers 40 m daltitude, plus commune sur calcaire.
3.6.2. Euphorbia peplus C. Linnaeus(Nat.)
C. Linnaeus, Sp. pl. 1 : 456 (1753). Type : Europe, syn, LINN 630/24 ; Hort. Cliff. 199 Euphorbia 16, BM.
Herbe annuelle, haute de 2040 cm, dressée, ± régulièrement ramifiée vers le sommet, entièrement glabre. Feuilles alternes et caduques vers la base, opposées à ternées et persistantes vers le sommet. Stipules obsolètes. Pétiole de 0,24,5 mm, grêle, à section ronde, canaliculé dessus. Limbe elliptique, oblong à obovale, rarement suborbiculaire, de 0,62,5 x 0,31,1 cm (L/l = 1,72,4), membraneux; base atténuée à cunéiforme; marge entière; sommet aigu, obtus, arrondi ou émarginé; nervure médiane plane dessus, faiblement en relief dessous; 57 paires de nervures secondaires, la première palmée, ± visibles sur les deux faces comme le réseau tertiaire.
Inflorescences réduites à un cyathium unique pédonculé, terminales et pseudoaxillaires terminales puis déjetées latéralement par la croissance de un ou deux relais sympodiaux, en alternance dun nud à lautre. Cyathium campanulé à obconique, atteignant 1,4 x 1,1 mm; pédicelle de 0,21,0 mm; dents triangulaires, atteignant 0,25 mm; 4 glandes en forme de croissant, de 0,5 x 0,2 mm, terminées en deux appendices linéaires, de 0,30,7 mm. 1218 fleurs mâles à pédicelle de 0,91,2 mm, arrivant au sommet de linvolucre; bractées indistinctes; étamine à filet de ± 0,15 mm, anthère elliptiquedéprimée, de 0,3 x 0,2 mm. Fleurs femelles à pédicelle de 1,21,5 mm; ovaire ellipsoïde, jusquà 0,5 mm de diamètre et 0,6 mm de hauteur, faiblement 3-sulqué; styles subnuls; stigmates linéaires, de 0,2 mm, profondément bifides, sommet un peu élargi.
Fruit à pédicelle exsert sur 0,75,0 mm; capsule étalée à récurvée à maturité, coniquetriangulaire, jusquà 2,2 mm de diamètre et 2,0 mm de hauteur, trilobée. Graine ellipsoïde, atteignant 1,3 x 0,9 mm, brune, fovéolée, caronculée.
phénologie : fertile en juin et septembre.[2]
répartition : originaire dEurope, naturalisée comme mauvaise herbe ailleurs. Connue dans la région, uniquement de quelques îles plus fraîches, la première récolte en 1902 pour la Polynésie française où elle paraît ne pas sêtre maintenue. gambier : *Mangareva. [pitcairn : Pitcairn.].
écologie : rare en végétation rudérale, depuis le niveau de la mer jusque vers 40 m daltitude.
espèces cultivées
3.6.3. Euphorbia antiquorum C. Linnaeus
Sp. pl. 1 : 450 (1753). Type : non vu.
Arbuste cactiforme, de 1,52,0 m de hauteur, ramifié ou non, axes charnus à section triangulaire, verts, 3 crêtes ailées, grossièrement dentées, latex blanc abondant. Feuilles rapidement caduques, obovalesspatulées, ne dépassant pas 1,5 cm de longueur; stipules modifiées en épines 36 mm. Cyathium à glandes jaunes, nues.
répartition : originaire du Sud-Est asiatique. Introduite en Polynésie française, plus rare que E. lactea. société : Tahiti. tuamotu : Manihi.
usage : cultivée comme ornementale, parfois en petite haie de protection.
nom vernaculaire : tuamotu : tarabia à Manihi.
3.6.4. Euphorbia bravoana E.R.S. Sventenius
Bol. Inst. Nac. Invest. Agron. 14 : 33 (1954). Type : non vu.
Arbrisseau atteignant 1,5 m de hauteur, non ou faiblement ramifié, tiges rondes, fistuleuses, latex liquide abondant. Feuilles alternes, rassemblées à lextrémité des rameaux, charnues; stipules caduques, ovatotriangulaire, atteignant 5 mm ; pétiole robuste, de moins de 1 cm ; limbe étroitement obovale, atteignant 12,0 x 3,5 cm, vert clair. Inflorescences terminales et aux dernières aisselles, disposées en cymes dichotomiques de cyathia, égalant ± la feuille axillante, à 24 rayons rougeâtres. Cyathium cupuliforme, long de ± 3 mm; cyathophylles rouges, soudées, de moins de 1 cm; glandes nues.
note : nayant pas trouvé déchantillons de référence à Paris, nous considérons la détermination comme à confirmer. E. atropurpurea Broussonet, dont elle est proche, est cultivée sous les tropiques, mais se distingue par des bractées ultimes de plus de 1 cm de diamètre.
répartition : originaire des îles Canaries. Introduite récemment en Polynésie française, où elle est très rare. marquises : Nuku Hiva. société : Tahiti.
usage : cultivée comme ornementale.
3.6.5. Euphorbia cotinifolia C. Linnaeus
Sp. pl. 1 : 450 (1753). Type : Hort. Cliff. : 198, Euphorbia 11, Curaçao (lecto, BM).
Arbuste de 3 m de hauteur. Feuilles opposées à verticillées; stipules en petites éminences glanduleuses; pétiole grêle, de 38 cm; limbe rougeâtre, largement ovale, jusquà 8 x 4 cm. Inflorescences axillaires, disposées en cymes dichotomiques paucicyathiales, généralement plus longue que la feuille axillante; bractées persistantes, ovatotriangulaires, atteignant 2,5 mm de longueur. Cyathium cupuliforme, jusquà 2 mm de longueur ; glandes à appendices blancs.
répartition : originaire dAmérique centrale. Introduite récemment en Polynésie française. société : Raiatea, Tahiti.
usage : cultivée pour son feuillage ornemental, rare.
3.6.6. Euphorbia lactea A.H. Haworth
Syn. Pl. Succ. : 127 (1812). Type : non vu.
Arbuste cactiforme, de 12 m de hauteur, généralement bien ramifié, axes charnus verts à section triangulaire, faces portant une bande centrale blanche, 3 crêtes ± ailées et dentées parfois fastigiées dans le cv. Cristata , sève laiteuse abondante. Feuilles rapidement caduques, obovalesspatulées, ne dépassant pas 5 mm de longueur ; stipules modifiées en épines atteignant 35 mm.
répartition : originaire du Sud-Est asiatique. Introduite en Polynésie française, plus répandu que E. antiquorum. australes : Rurutu. marquises : Fatu Hiva, Nuku Hiva. société : Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Makatea.
usages : ornementale pour son port cactiforme, parfois utilisée en haie.
3.6.7. Euphorbia leucocephala J.P. Lotsy
Bot. Gaz. 20 : 350, pl. 24 (1895). Type : pl. 24, Bot. Gaz. 20 (1895).
Arbrisseau à petit arbre de 13 m de hauteur. Feuilles verticillées, rassemblées vers lextrémité des rameaux ; stipules formées de petites glandes libres ; pétiole grêle, de 1,53,0 cm ; limbe vert pâle, étroitement elliptique à étroitement obovale, jusquà 6 x 2 cm. Inflorescences axillaires, disposées en cymes dichotomiques paucicyathiales, plus longue que la feuille axillante ; bractées persistantes, semblables aux feuilles caulinaires, mais ne dépassant pas 1,5 x 0,5 cm, blanches. Cyathium cupuliforme, jusquà 2 mm de longueur, glandes à appendices blancs égalant ± le cyathium.
répartition : originaire dAmérique centrale. Introduite récemment en Polynésie française. australes : Rurutu. société : Raiatea, Tahiti.
usage : cultivée pour son port en boule et son feuillage ornemental, assez répandue au moins à Tahiti.
3.6.8. Euphorbia lophogona J.B.A.P. Lamarck
Encycl. 2 : 417 (1789). Type : Madagascar, non vu.
Arbriseau de 0,21,2 m de hauteur, ramifié ou non, tiges à section quadrangulaire, portant sous les feuilles des lignes dépines longues de 12 cm. Feuilles alternes, disposées vers lextrémité des rameaux, caduques, sessiles, obovales à spatulées, 15 x 5 cm; stipules modifiées en épines atteignant 1 cm. Inflorescences axillaires, disposées en cymes dichotomiques paucicyathiales, ± égalant la feuille axillante; bractées persistantes roses. Cyathium cupuliforme, jusquà 5 mm de longueur; cyathophylles roses; glandes nues.
répartition : originaire de Madagascar. Introduite récemment en Polynésie française, mais devient assez populaire. société : Raiatea, Tahiti.
usages : ornementale pour ses bractées roses et son port.
3.6.9. Euphorbia millii var. splendens (W. Bojer ex W.J. Hooker) E. Ursch & J.D. Léandri
Mém. Inst. Sci. Madagascar, sér. B, Biol. Vég. 5 : 148 (1954). Euphorbia splendens W. Bojer ex W.J. Hooker, Bot. Mag. 56 : pl. 2902 (1829) ; G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 29 (1934). Type : pl. 2902, Bot. Mag. 56 (1829).
Arbuste ne dépassant pas 1 m de hauteur, à rameaux ± dressés et charnus. Feuilles alternes, disposées vers lextrémité des rameaux, caduques, sessiles, obovales, atteignant 6 x 2 cm; stipules modifiées en épines atteignant 1,5 cm. Inflorescences axillaires, disposées en cymes dichotomiques paucicyathiales, plus longues que la feuille axillante. Cyathium cupuliforme, jusquà 5 mm de longueur; cyathophylles rouge vif, roses ou jaunes; glandes nues.
répartition : originaire de Madagascar. Introduite récemment en Polynésie française, reste plus fréquente que E. lophogona. marquises : Nuku Hiva. société : Moorea, Raiatea, Tahiti. tuamotu : Makatea.
usages : ornementale pour ses bractées roses et son port.
3.6.10. Euphorbia pulcherrima C.L. Willdenow ex J.F. Klotzsch
All. Gartenzeit. 2 : 27 (1834); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 189 (1926). Poinsettia pulcherrima (C.L. Willdenow ex J.F. Klotzsch) R.C. Graham, Edinburgh New. Philos. J. 20 : 412 (1836). Type : Mexique, BW 9259 (détruit).
Arbrisseau à arbre de 0,63,0 m de hauteur, latex blanc abondant. Feuilles alternes, rassemblées vers lextrémité des rameaux; stipules formées de petites glandes libres ; pétiole grêle, de 28 cm; limbe vert foncé dessus, ± glauque dessous, elliptique à ovale, jusquà 18 x 12 cm celui des feuilles situées sous les inflorescences, rouge vermillon, plus rarement rose ou crème, entier, toujours plus petit que celui des feuilles vertes. Inflorescences terminales, disposées en cymes dichotomiques paucicyathiales, plus courte que la feuille axillante; bractées caduques. Cyathium cupuliforme, jusquà 6 mm de longueur, verts à sommet rouge vif; 1 glande nue, jaune orange ou jaune vif; étamines et styles rouges.
répartition : originaire dAmérique centrale et répandue partout comme ornementale. Introduite avant 1927 en Polynésie française, la plus commune des espèces cultivées. australes : Raivavae, Rimatara, Rurutu, Tubuai. gambier : Mangareva. marquises : Nuku Hiva. société : Bora Bora, Huahine, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. [pitcairn : Pitcairn.].
usage : cultivée pour son feuillage ornemental.
3.6.11. Euphorbia tirucalli C. Linnaeus
Sp. pl. 1 : 452 (1753). Lectotype : pl. 14, Commel. Hort. Med. Amst. 1 : 27 (1697).
Arbre de petite taille, à nombreuses ramifications dressées, vertes, charnues, à section rondes, de 35 mm de diamètre, latex blanc abondant. Feuilles alternes, sessiles, rapidement caduques; stipules formées de petites glandes; limbe vert clair, étroitement elliptique à oblong, jusquà 2,2 x 0,3 cm. Inflorescences terminales, disposées en glomérules. Cyathium cupuliforme ; 5 glandes nues.
répartition : probablement originaire dAfrique orientale, largement répandue comme ornementale. Introduite récemment en Polynésie française. australes : Raivavae. marquises : Nuku Hiva. société : Tahiti.
usage : cultivée comme ornementale pour son port.
3.7. Glochidion J.R. & J.G.A. Forster nom. cons.
Char. gen. pl. : 57 (1775) ; ed. 2 : 113 (1776). Type : Glochidion ramiflorum J.R. & J.G.A. Forster.
Arbres, arbustes ou arbrisseaux, monoïques, très rarement dioïques, fréquemment à ramifications phyllanthoïdes comprenant des axes orthotropes à phyllotaxie spiralée ou distique et des rameaux secondaires caducs, à phyllotaxie distique, ressemblant souvent ± à une feuille pennée, sève aqueuse. Feuilles persistantes, alternes, les caulinaires réduites à des écailles ou cataphylles, axillant les rameaux secondaires, les raméales normales, distiques, pétiolées; stipules petites, libres, ± persistantes; limbe entier, souvent inégal et ± falqué; marge entière; nervation pennée. Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, unisexuées ou androgynes, en fascicules, glomérules, racémiformes ou réduites à des fleurs solitaires, disposées ou non suivant un gradient. Fleurs à bractées ± persistantes; périgone à 39 tépales imbriqués, bisériés ; disque absent. Fleurs mâles pédicellées; périgone à 59 tépales (2 x 3 dans la dition), ± charnus ; 38 étamines (toujours 3 dans la dition), soudées en une colonne ; anthère biloculaire, déhiscente longitudinalement ; connectif prolongé en un appendice; pistillode absent. Fleurs femelles pédicellées ou sessiles, généralement plus brièvement que les mâles; périgone à 36 tépales (2 x 3 dans la dition), libres, rarement soudés vers la base, souvent inégaux; staminodes absents; ovaire sessile, entier à ± lobé, 315-loculaire; 2 ovules par loge; 315 styles généralement soudés en une colonne (toujours dans la dition), plus rarement libres; stigmates libres, linéaires, entiers ou ± bifides. Fruit, schizocarpe à tépales persistants à la base et stigmates ± distinctement accrescents après lanthèse. Graine subglobuleuse ou comprimée latéralement, à testa charnu, sans caroncule.
Genre paléotropical comptant 200250 espèces depuis lAsie, la Malésie, lAustralie et à travers le Pacifique, jusquà Pitcairn. 22 espèces endémiques en Polynésie française.
note : ce genre, le plus important de la famille pour la dition, en est aussi lun des plus difficiles. Pour une détermination certaine, la présence des fleurs femelles est indispensable, les capsules sont aussi avantageuses ; mais les fleurs mâles seules, ne sont daucun secours, sauf exception conjuguée à la distribution géographique , leur observation permet daboutir positivement dans certains cas . Le nombre de loges de lovaire varie peu sur un même individu. Par exemple, sur un individu à 34 loges, on trouve rarement des fleurs à 5 loges.
1. Ovaire glabre 2
1. Ovaire pileux 14
2(1). Styles absents 9. G. marchionicum
2. Styles développés en une colonne distincte 3
3(2). Colonne stylaire de 0,050,12 mm 12. G. nadeaudii
3. Colonne stylaire de 0,26,2 mm 4
4(3). Tépales externes des fleurs femelles ne dépassant pas 0,7 mm de longueur 5
4. Tépales externes des fleurs femelles de plus de 1 mm de longueur 6
5(4). Feuilles de 0,74,2 x 0,32,2 cm. Ovaire à 35 loges. Capsule de 6,0 x 4,5 mm # 2. G. emarginatum
5. Feuilles de 3,814,2 x 1,26,4 cm. Ovaire à 67 loges. Capsule de 12 x 4 mm 22. G. wilderi
6(4). Colonne stylaire de 0,20,7 mm 7
6. Colonne stylaire de 1,36,2 mm 8
7(6). Périgone femelle campanulé ; ovaire à 56 loges ; colonne stylaire nettement plus étroite que lovaire 8. G. manono
7. Périgone femelle cupuliforme ; ovaire à 34(6) loges ; colonne stylaire massive, ± dans le prolongement de lovaire 17. G. societatis
8(6) Tépales externes des fleurs femelles ne dépassant pas 1,2 mm de longueur 9
8. Tépales externes des fleurs femelles de plus de 1,4 mm de longueur 11
9(8). Feuilles généralement symétriques, ± glauques dessous. Colonne stylaire massive, dans le prolongement de lovaire 3. G. grantii
9. Plantes ne réunissant pas cette combinaison de caractères 10
10(9). Ovaire ± globuleux, de 0,8 mm de diamètre. Capsule de 15 x 9 mm 13. G. orohenense
10. Ovaire globuleuxdéprimé, de 0,7 x 0,5 mm. Capsule de 7,0 x 3,5 mm 11. G. myrtifolium
11(8). Stigmates ne dépassant pas 0,15 mm ; tépales externes des fleurs femelles de 1,8 mm de longueur # 16. G. rapaense
11. Plantes ne réunissant pas cette combinaison de caractères 12
12(11). Ovaire à 6 loges. Capsule de 18 x 9 mm 14. G. papenooense
12. Ovaire à 34 loges. Capsule au plus de 10 x 4 mm 13
13(12). Ovaire globuleux, de 1 mm de diamètre. Colonne stylaire cylindrique, plus étroite que lovaire # 10. G. moorei
13. Ovaire plus large que haut, de 0,85 x 0,55 mm. Colonne stylaire tronconique, dans le prolongement de lovaire 1. G. brothersonii
14(1). Styles absents 20. G. tooviianum
14. Styles développés en une colonne distincte 15
15(14). Colonne stylaire ± cylindrique, plus étroite que lovaire 16
15. Colonne stylaire massive, tronconique, ± dans le prolongement de lovaire 18
16(15). Tépales externes des fleurs femelles ne dépassant pas 0,7 mm 21. G. tuamotuense
16. Tépales externes des fleurs femelles de plus de 0,9 mm 17
17(16). Ovaire atteignant 0,7 x 0,5 mm. Pilosité de lovaire non constante sur toutes les fleurs dune même plante. Capsule atteignant 7,0 x 3,5 mm 11. G. myrtifolium
17. Ovaire atteignant 1,4 x 1,2 mm. Pilosité de lovaire toujours présente. Capsule de 14 x 8 mm # 4. G. grayanum
18(15). Colonne stylaire ne dépassant pas 0,5 mm 6. G. huahineense
18. Colonne stylaire de plus de 0,7 mm 19
19(18). Colonne stylaire de 3,34,1 mm. Tépales externes des fleurs femelles atteignant 0,9 mm # 19. G. temehaniense
19. Plantes ne réunissant pas cette combinaison de caractères 20
20(19). Ovaire toujours plus haut que large. Colonne stylaire de 0,71,2 mm 18. G. taitense
20. Ovaire plus large que haut. Colonne stylaire de 1,12,3 mm 21
21(20). Ovaire ne dépassant pas 0,6 mm de diamètre 7. G. longfieldiae
21. Ovaire de plus de 1 mm de diamètre 22
22(21). Tépales externes des fleurs femelles atteignant 1,3 mm. 4 loges. Colonne stylaire de 1,9#2,3 mm 5. G. hivaoaense
22. Tépales externes des fleurs femelles atteignant 1,6 mm. 57 loges. Colonne stylaire de 1,1#1,8 mm # 15. G. raivavense
3.7.1. Glochidion brothersonii J. Florence sp. nov. (End. Raiatea ; NE)
A. G. temehaniensi J.W. Moore, omnino glabro habitu, majoribus tepalis glabris femineis floribus, praecipue differt.
type : J. Florence 10373, Société, Raiatea, Opoa, Mont Oropiro, épaulement nord, 151°24W16°51S, 200 m (fl. F.), 2 juin 1990 (holo, P!; iso, BISH!, CHR!, DAV!, K!, L!, P!, PAP!, PTBG!, US!).
Arbuste atteignant 3 m de hauteur et 10 cm de diamètre, entièrement glabre, jeunes rameaux brun rougeâtre. Feuilles à stipules ± persistantes, triangulaires, atteignant 3 mm de longueur, un peu asymétriques. Pétiole de 26 mm, médiocre à robuste, à section ronde, plan dessus. Limbe étroitement ovale à largement ovale, ovatooblong ou ellipticooblong, de 4,216,2 x 1,77,3 cm (L/l = 1,22,9), asymétrique et falqué, coriace à subcoriace; base cunéiforme, inégale; sommet aigu à acuminé, rétus sur des limbes mal conformés; nervure médiane jaune verdâtre dessus, en relief sur les deux faces; 711 paires de nervures secondaires ± planes dessus, en relief dessous; réseau tertiaire marqué au moins dessous.
Inflorescences axillaires ou faiblement supra-axilaires, fleurs généralement solitaires, rarement par 2; bractées ± persistantes, ovatotriangulaires, atteignant 0,5 mm de longueur. Fleurs mâles non vues. Fleurs femelles à pédicelle de 5,718,2 mm, robuste, un peu épaissi au sommet; périgone ± campanulé, à tépales externes ovatotriangulaires, atteignant 1,6 mm de longueur, les internes oblongstriangulaires, atteignant 1,8 mm de longueur, plus étroits; ovaire tronconique, jusquà 0,85 mm de diamètre et 0,55 mm de hauteur, glabre ou portant quelques poils isolés raides vers le sommet, ne dépassant pas 0,3 mm, 34 loges; colonne stylaire tronconique, longue de 3,16,1 mm, massive, dans le prolongement de lovaire ou parfois un peu plus étroit; stigmates de 0,250,55 mm, obtus, dressés, entiers ou obscurément émarginés.
Fruit à pédicelle accrescent, capsule disciforme, atteignant 10 mm de diamètre et 4 mm de hauteur, distinctement lobée, déprimée au sommet avec les restes des styles, glabre ou avec les mêmes poils quau stade floral. Graine trigone, atteignant 4,0 x 3,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
note : assez isolée parmi les espèces des îles-sous-le-vent, par ses fleurs glabres, longuement pédicellées, à périgone possédant les plus grandes dimensions de tépales. Par son ovaire à 34 loges et son style tronconique long, se rapproche de G. temehaniense, dont elle se distingue immédiatement par labsence dindument exceptés les rares poils raides sporadiquement présents sur le sommet de lovaire , et des tépales beaucoup plus grands. Elle est dédiée à Emile Brotherson, du Service du Développement Rural de Raiatea, fidèle compagnon de mes tournées dans cette île; quil soit remercié ici pour sa science du terrain et son intérêt pour la richesse botanique de son île.
matériel étudié : société, Raiatea : J. Florence 8834, Tevaitoa, branche centrale de la moyenne Tooroa, 151°27W16°49S, 225m, (fl. F. & fr.), 25 nov. 1987, BISH, P, PAP; 10373 (type).
phénologie : floraison en juin et novembre ; fructification en novembre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[2]
répartition : endémique de Raiatea (Société).
écologie : connue de deux stations, lune en forêt riveraine de basse altitude à Hibiscus-Angiopteris, lautre, forêt de crête mésique à Metrosideros-Commersonia.
3.7.2. Glochidion emarginatum J.W. Moore (Fig. 9)(End. Raiatea ; LRlc)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 102 : 30 (1933). Type : J.W. Moore 476A, Société, Raiatea (holo, BISH! ; iso, P!, 2 parts).
Glochidion raiateense J.W. Moore, loc. cit. : 30 (1933) syn. nov. Type : J.W. Moore 476B, Société, Raiatea (holo, BISH!).
Sous-arbrisseau à arbre monoïque de 0,44,0 m de hauteur et jusquà 12 cm de diamètre, rameaux glabres ou portant une pilosité hirtelleuse à tomentelleuse, ne dépassant pas 0,5 mm, moins dense avec lâge. Feuilles à stipules persistantes, triangulaires, atteignant 2 mm de longueur, faiblement asymétriques, glabres ou parfois ciliées. Pétiole de 0,51,5 mm, médiocre, à section ronde, plan dessus. Limbe vert clair à vert foncé, elliptique, ovale à ovatooblong ou obovale, de 0,74,2 x 0,32,2 cm (L/l = 1,32,3), faiblement asymétrique et parfois un peu falqué, coriace; base cunéiforme, ± décurrente et inégale; sommet aiguacuminé; nervure médiane en relief sur les deux faces; 47 paires de nervures ± marquées dessus, en relief dessous; réseau tertiaire distinct au moins dessous.
Inflorescences axillaires ou faiblement supra-axillaires, en fascicules 25-flores, bisexuées ou non, ou fleurs solitaires; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,5 mm de longueur, glabres ou à pilosité hirtelleuse de moins de 0,3 mm, peu dense à dense. Fleurs mâles jaune verdâtre, jaune dor ou jaune citron; pédicelle de212 mm, grêle; périgone cupuliforme, à tépales externes ovales à ovatooblongs, atteignant 1,6 mm de longueur, les internes souvent oblongs, généralement plus courts et plus étroits; colonne staminale stipitée sur moins de 0,15 mm; parfois faiblement exserte; anthère elliptique, longue de 0,60,9 mm, appendice du connectif triangulaire, jusquà 0,3 mm de longueur, dressé. Fleurs femelles vert pâle à jaune verdâtre; pédicelle de 0,31,5 mm, plus robuste que celui des fleurs mâles, épaissi au sommet; périgone cupuliforme, à tépales triangulaires, les externes atteignant 0,7 mm de longueur, les internes un peu plus petits; ovaire tronconique à globuleuxdéprimé, jusquà 1,2 mm de diamètre et 0,9 mm de hauteur, glabre; 35 loges; colonne stylaire vert jaunâtre, cylindrique, longue de 0,51,7 mm, toujours plus étroite que lovaire; stigmates de 0,30,6 mm, obtus, distinctement bifides.
Fruit décrit pour la première fois , à pédicelle accrescent; capsule disciforme, atteignant 6,0 mm de diamètre et 4,5 mm de hauteur, distinctement lobée, faiblement déprimée au sommet et portant les restes des styles accrescents. Graine trigone, atteignant 3,0 x 2,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
note : lexamen des types de ces deux espèces endémiques de Raiatea et décrites de la même station , montre que la seule différence réside dans la présence, chez G. raiateense, dune pilosité peu dense sur les jeunes axes. Il est donc inutile de maintenir une distinction quelconque fondée sur ce seul caractère.
phénologie : floraison en janvier et de juillet à novembre ; fructification de juin à novembre. #[30]
répartition : endémique de Raiatea (Société).
écologie : assez abondante en maquis ou en lande à Metrosideros-Cyperaceae sur les plateaux de Temehani, entre 580 et 750 m daltitude, où elle est localement une des espèces ligneuses les plus abondantes. Très rare ailleurs, rencontré seulement sur une crête du Mont Toomaru, au-dessus de 930 m daltitude, en maquis à Ilex-Weinmannia.
3.7.3. Glochidion grantii J. Florence(End. Société ; VU)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 250, fig. 3 (1996). Type : J. Florence & R. Tahuaitu 11816, Société, Tahaa (holo, P!; iso, BISH!, DAV!, K!, L!, PAP!, US!).
Arbrisseau à arbre monoïque de 1,22,5 m de hauteur et 37 cm de diamètre, entièrement glabre, bois rouge dur. Feuilles à stipules plutôt fugaces, triangulaires, atteignant 1,5 mm de longueur, faiblement asymétriques, Pétiole de 26 mm, médiocre, à section ronde, plan dessus, souvent rouge vineux. Limbe elliptique à obovale, rarement oblong, de 1,76,5 x 1,24,2 cm (L/l = 1,12,0), rarement faiblement asymétrique et falqué, coriace; face supérieure vert foncé brillant; face inférieure vert pâle à glaucescente ou lavé de rouge vineux; base cunéiforme, ± décurrente; marge souvent rouge vineux, ± révolutée; sommet obtus, arrondi ou tronqué, très rarement rétus; nervure médiane souvent teintée comme la marge et les secondaires, plane dessus, en relief dessous; 47 paires de nervures secondaires distinctes sur les deux faces; réseau tertiaire presque aussi marqué que les secondaires.
Inflorescences axillaires ou faiblement supra-axillaires, en fascicules 37-flores, bisexuées ou souvent plutôt mâles vers la base des rameaux et femelles vers le sommet; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 1,2 mm de longueur. Fleurs mâles jaune citron; pédicelle de 2,54,0 mm, grêle, réfracté à lanthèse; périgone cupuliforme à campanulé, à tépales externes triangulaires à ovatotriangulaires, atteignant 1,7 mm de longueur, les internes oblongs, atteignant 1,9 mm de longueur; colonne staminale stipitée sur moins de 0,2 mm; anthère ovoïde, longue de 0,70,9 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,3 mm de longueur, dressé. Fleurs femelles vert pâle à jaune verdâtre; pédicelle de 0,51,5 mm, plus robuste que celui des fleurs mâles, épaissi au sommet; périgone cupuliforme à tépales externes triangulaires, atteignant 1,2 mm de longueur, les internes ± de même taille, ovatotriangulaires ou oblancéolés, rarement réduits ou lun ou lautre avorté; ovaire tronconique à cylindrique, jusquà 0,8 mm de diamètre et 0,4 mm de hauteur; 34 loges; colonne stylaire jaune pâle ou jaune citron, étroitement tronconique à ± cylindrique, longue de 1,83,6 mm, dans le prolongement de lovaire, massive, avec ou sans étranglement marqué; stigmates de 0,20,4 mm, aigus à obtus, entiers.
Fruit à pédicelle faiblement accrescent; capsule globuleusedéprimée, atteignant 10,0 mm de diamètre et 7,5 mm de hauteur, non lobée, portant les restes des styles faiblement accrescents. Graine trigone, atteignant 6,0 x 4,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
phénologie : floraison en janvier, juin, août, septembre, novembre ; fructification en juin, août et novembre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[9]
répartition : endémique des îles de la Société. Raiatea, Tahaa.
écologie : à Raiatea, on la trouve en lande à Metrosideros- Cyperaceae, disperséz entre 470 et 730 m daltitude sur les plateaux de Temehani. A Tahaa, cest un petit arbre entre 435 et 530 m daltitude, sur la crête sommitale du Mont Ohiri, avec Metrosideros et Macaranga. On notera que cest la seule espèce endémique commune à Raiatea dans cette zone de plateaux si particulière , et Tahaa.
3.7.4. Glochidion grayanum (J. Mueller Argoviensis) J. Florence (Fig. 10) #(End. Tahiti; VU)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 253 (1996). Phyllanthus grayanus J. Mueller Argoviensis, Flora 48(24) : 380 (1863) ; J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 302 (1866) ; J. Nadeaud, Énum. pl. Tahiti : 72 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 287 (1892) ; E. Drake, Fl. Polynésie franç : 179 (1893). Type : U.S. Exploring Expedition s.n. (holo, G-DC ! [FP 3345]).
Phyllanthus manono auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 287 (1892) p.p. ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 178 (1893) p.p., non (H.E. Baillon ex J. Mueller Argoviensis) J. Mueller Argoviensis (1865).
Arbuste ou arbre monoïque de 25 m de hauteur et 515 cm de diamètre, branches plagiotropes à extrémités un peu retombantes, glabres ou portant une pilosité hirtelleuse à villosuleuse, de 0,10,4 mm, moins dense avec lâge, écorce grise, bois crème, puis rouge, dur. Feuilles à stipules persistantes, triangulaires, atteignant 1,5 mm de longueur, asymétriques, glabres ou avec la même pilosité que celle des axes. Pétiole de 14 mm, médiocre, à section ronde, plan dessus, glabre ou avec la même pilosité que les branches, mais moins dense. Limbe oblong, ovale ou ovatooblong, rarement elliptique ou obovale, de 2,414,6 x 1,56,1 cm (L/l = 1,63,4), asymétrique et ± falqué, subcoriace à coriace; face supérieure vert pomme ou vert clair, glabre, souvent un peu bullée; face inférieure glabre ou portant une pilosité micropubérulente à hirtelleuse de moins de 0,3 mm, peu dense et généralement confinée aux nervure; base cunéiforme ou atténuée, rarement arrondie ou subcordée, inégale; sommet aigu à acuminé, rarement obtus; nervure médiane plane ou faiblement en relief dessus, en relief dessous; 68 paires de nervures secondaires ± distinctes dessus, en relief dessous; réseau tertiaire marqué au moins dessous.
Inflorescences axillaires ou faiblement supra-axillaires, en fascicules 25-flores, bisexuées ou non, ou fleurs solitaires; bractées persistantes, ovatotriangulaires, atteignant 0,7 mm de longueur, glabres ou micropubérulentes. Fleurs mâles décrites ici pour la première fois , vert jaunâtre, jaune pâle ou jaune citron; pédicelle long de 3,06,5 mm, grêle, glabre ou avec une pilosité comparable à celle des parties végétatives; périgone cupuliforme, glabre ou avec la même pilosité, à tépales externes ovales à ovato-oblongs, atteignant 1,6 mm de longueur, les internes ovatooblongs plus étroits; colonne staminale subsessile ; anthère cylindrique, de 0,50,7 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,3 mm, dressé. Fleurs femelles vertes ou vert jaunâtre; pédicelle de 2,56,2 mm, un peu plus robuste que celui les fleurs mâles, un peu épaissi au sommet, glabre ou portant une pilosité comparable à celle des rameaux; périgone cupuliforme à urcéolé, glabre ou avec des poils comparables à ceux du pédicelle, à tépales ovatooblongs à triangulaires, atteignant 1,5 mm de longueur, les internes, ovales à oblongs, souvent un peu plus grands, atteignant 2,0 mm de longueur; ovaire ovoïde à globuleuxdéprimé, jusquà 1,4 mm de diamètre et 1,2 mm de hauteur, portant au moins sur la moitié supérieure une pilosité microsétuleuse; 46 loges; colonne stylaire vert pâle, tronconique, longue de 1,23,2 mm, ± marquée par un sinus, glabre ou pileuse comme lovaire, stigmates de ± 0,41,2 mm, glabres, aigus, dressés puis ± étalés.
Fruit à pédicelle accrescent; capsule disciforme, jusquà 14 mm de diamètre et 8 mm de hauteur, distinctement lobée, portant les restes des styles accrescents, glabre ou portant la même pilosité que lovaire, mais moins dense. Graine rouge vermillon à maturité, trigone, atteignant 5,5 x 3,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
phénologie : floraison de janvier à mars et de juillet à novembre; fructification en mars, août, octobre et novembre.[15]
répartition : endémique de Tahiti (Société).
écologie : damplitude écologique assez large, puisquon la trouve de 60 à 1040 m daltitude, assez commune dans la série de la forêt riveraine à Neonauclea-Hibiscus, plus rare jusque sur des crêtes daltitude à Metrosideros.
3.7.5. Glochidion hivaoaense J. Florence sp. nov.(End. Hiva Oa ; DD)
A G. taitense H.E. Baillon ex J. Mueller, breviore hirsuto indumento ramis, subtus distincte prominentibus secundariis nervis plusminusve scalariformibus tertiariis venis foliis, minoribus masculis pubescentibus floribus, longiore stylo latiore brevioreque ovario femineis floribus, praecipue differt.
type : J. Florence & S.P. Perlman 9673, Marquises, Hiva Oa, Atuona, piste de Hanamenu, NW du Mt Temetiu, 139°5W9°48S, 1100 m (fl. F. & fl. M.), 30 juil. 1988 (holo, P!; iso, BISH!, DAV!, K!, L!, P!, PAP!, PTBG!, US!).
Arbuste ou arbre monoïque de 2,55,0 m de hauteur, jeunes rameaux portant une pilosité tomentelleuse, atteignant 0,25 mm, moins dense avec lâge. Feuilles à stipules ± fugaces, triangulaires, atteignant ± 1 mm de longueur, asymétriques, pileuses comme les rameaux. Pétiole de 25 mm, médiocre, à section ronde, avec la même pilosité que les rameaux. Limbe ovale ou oblong, de 1,87,2 x 1,64,2 cm (L/l = 1,22,0), un peu asymétrique et falqué, coriace; face supérieure portant la même pilosité que le pétiole, plus prononcée sur les nervures ou restreinte à celles-ci avec lâge; face inférieure portant la même pilosité, mais toujours plus dense; base tronquée à subcordée, ± décurrente; sommet obtus à arrondi ; nervure médiane plane à faiblement canaliculée dessus, en relief dessous; 811 paires de nervures secondaires distinctes sur les deux faces; réseau tertiaire ± scalariforme, marqué sur les deux faces.
Inflorescences axillaires ou faiblement supra-axillaires, en fascicules 25-flores unisexuées ou non, ou fleurs solitaires; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,6 mm de longueur, à pilosité comparable à celle des axes. Fleurs mâles à pédicelle long de 3,27,0 mm, grêle, portant une pilosité atteignant 0,1 mm, ± dense; périgone cupuliforme, à tépales portant une pilosité externe semblable à celle du pédicelle, mais plus dense, les externes suborbiculaires à oblongs, atteignant 1,2 mm de longueur, les internes oblongs, plus étroits, atteignant 1,3 mm de longueur; colonne staminale subsessile; anthère cylindrique, de 0,70,9 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,4 mm, dressé. Fleurs femelles à pédicelle de 1,33,2 mm, nettement plus robuste que celui des fleurs mâles, un peu épaissi au sommet, à pilosité tomentelleuse, de ± 0,3 mm; périgone arcéolé, portant une pilosité externe semblable à celle du pédicelle, mais moins dense, à tépales externes triangulaires, atteignant 1,3 mm de longueur, les internes, triangulaires, atteignant 1,5 mm de longueur, rarement plus petits que les externes; ovaire tronconique, atteignant 1,5 mm de diamètre et 0,8 mm de hauteur, masqué par une pilosité tomentelleuse, de 0,15 mm; 4 loges; colonne stylaire étroitement conique, longue de 1,92,3 mm, massive, ± dans le prolongement de lovaire, étranglement non ou à peine marqué, portant la même pilosité que lovaire, mais moins dense; stigmates de 0,30,5 mm, obtus, dressés.
Fruit inconnu.
note : très isolée parmi les espèces de Marquises, a quelques ressemblances avec G. taitense, endémique de Tahiti et Moorea, à 1500 km dans le SW. Elle sen distingue néanmoins par la forme et la taille des feuilles, le type de pilosité, ainsi que par des fleurs mâles pileuses et un gynécée plus massif à style plus long. Malheureusement, labsence du fruit empêche de préciser davantage ses affinités. Lépithète spécifique désigne lîle de Hiva Oa, la plus grande du groupe sud, culminant au Mt Temetiu à 1276 m.
matériel étudié : marquises, Hiva Oa, F.B.H. Brown 1037, Atuona, 800 m (stér.), 15 déc. 1921, BISH; J. Florence & S.P. Perlman 9673 (type); B.H. Gagné 1190, Mt Ootua, 700 m (stér.), 28 juil. 1977, BISH (2 parts); G. Le Bronnec 806, Feani, 1090 m (fl. M.), 23 janv. 1932, BISH (2 parts); R.L. Oliver & P.A. Schäfer 3137, crête du Feani, vers la partie sèche de lîle, 1150 m (fl. F. & fl. M.), 12 fév. 1975, BISH, CHR, DAV, F, GH, L, MO, P, PAP, PTBG, US; S.P. Perlman 10210, piste de Hanamenu, là où elle passe sur le versant sec de lîle (stér.), 3 août 1988, BISH, PAP, PTBG.
phénologie : floraison en janvier, février et juillet, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[6]
répartition : endémique de Hiva Oa (Marquises).
écologie : localisée entre 700 et 1200 m daltitude, sur la crête centrale entre les Monts Feani et Temetiu, apparemment plutôt sur le versant sous-le-vent de la piste de Hanamenu. Trouvé en formation ouverte de lande mésique à fougères ou en forêt de vallon humide à Weinmannia-Cyathea.
3.7.6. Glochidion huahineense J. Florence sp. nov.(End. Huahine ; VU)
A G. nadeaudii J. Florence, pubescentibus partibus, majoribus femineis floribus fructuque, praecipue differt.
type : J. Florence & R. Tahuaitu 11745, Société, Huahine, Maeva, motu Oavarei, secteur Haaparu, 151°W16°41S, 2 m (fl. F. & fl. M., fr.), 1 nov. 1992 (holo, P!; iso, BISH!, DAV!, K!, L!, NY!, P!, PAP!, PTBG!, US!).
Arbuste ou arbre monoïque de 26 m de hauteur et 35 cm de diamètre, branches plagiotropes un peu retombantes, les jeunes à pilosité villosuleuse, de ± 0,35 mm, moins dense avec lâge. Feuilles à stipules fugaces, triangulaires, atteignant 1,7 mm de longueur, asymétriques, glabres ou pileuses. Pétiole de 25 mm, médiocre, à section ronde, avec la même pilosité que les branches, mais moins dense. Limbe ovale ou oblong, plus rarement étroitement ovale, de 4,211,4 x 2,25,4 cm (L/l=1,23,0), généralement asymétrique et un peu falqué, subcoriace à coriace; face supérieure vert pomme, glabre ou à pilosité comparable à celle des axes plus dense sur la médiane; face inférieure à pilosité soyeuse ne masquant pas la surface, atteignant 0,3 mm et donnant un toucher velouté; base cunéiforme, inégale ou plus rarement tronquée sur des limbes subsymétriques; sommet aigu à acuminé; nervure médiane plane, ± en relief dessous; 611 paires de nervures secondaires planes et ± distinctes dessus, plus marquées dessous; réseau tertiaire marqué à indistinct.
Inflorescences axillaires, en fascicules 27-flores, bisexuées ou non, ou fleurs solitaires; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,5 mm de longueur, pileuses. Fleurs mâles jaune citron; pédicelle long de 3,06,5 mm, grêle, réfracté à lanthèse, glabre ou portant quelques poils comparables à ceux des rameaux ; périgone cupuliforme, glabre ou portant une pilosité externe semblable à celle du pédicelle, mais plus dense, à tépales externes triangulaires, atteignant 1,8 mm de longueur, les internes triangulaires à oblongs, un peu plus courts; colonne staminale stipitée sur moins de 0,2 mm; anthère cylindrique, de 0,60,8 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,35 mm, dressé. Fleurs femelles vert pâle à vert jaunàtre; pédicelle de 2,86,5 mm, plus robuste que celui les fleurs mâles, un peu épaissi au sommet, portant une pilosité tomentelleuse ou hispiduleuse, atteignant 0,15 mm, ± dense; périgone cupuliforme, à pilosité externe semblable à celle du pédicelle, à tépales externes triangulaires, atteignant 1,1 mm de longueur, les internes, oblongs, atteignant 1,5 mm de longueur; ovaire en dôme surbaissé, jusquà 1,3 mm de diamètre et 0,6 mm de hauteur, à pilosité tomentelleuse, de 0,1 mm, ± dense; 6 loges; colonne stylaire tronconique à cylindrique, longue de 0,30,5 mm, massive, prolongeant lovaire indistinctement ou à peine marqué par un sinus, envahie à la base par la pilosité de lovaire; stigmates de ± 0,35 mm, glabres, obtus, dressés.
Fruit à pédicelle faiblement accrescent ; capsule disciforme, jusquà 11 mm de diamètre et 6 mm de hauteur, distinctement lobée, déprimée au sommet et portant les restes des styles à peine accrescents, portant la même pilosité que lovaire, mais moins dense. Graine rouge vif à maturité, trigone, atteignant 4,0 x 4,2 mm , lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
note : isolée parmi les espèces de la Société ; en raison du style peu développé, se rapproche de G. nadeaudii par la structure du gynécée, sen distingue néanmoins par la présence dun indument, ses feuilles généralement ovales, à pilosité soyeuse dessous, ses fleurs femelles à ovaire pileux, à style plus long et ses fruits plus grands. Lépithète spécifique désigne Huahine, une des îles-sous-le-vent de larchipel de la Société, à 170 km au NW de Tahiti, et culminant au Mt Turi à 669 m.
matériel étudié : Société, Huahine, D. Baré 5, Motu de Maeva, 1 m (fl. F. & fl. M., fr.), sept. 1976, BISH, P, PAP, US; J. Florence & R. Tahuaitu 11723, Fare, dépotoir 151°2W16°42S, 2 m (fl. F. & fl. M.), 1 nov. 1992, BISH, CHR, DAV, K, L, NY, P, PAP, PTBG, US; 11724, même loc. même date (fl. F. & fl. M.), BISH, CHR, DAV, K, L, NY, P (2 parts), PAP, PTBG, US ; 11745 (type) ; F.R.. Fosberg 61172, 200 m du pont de Maeva, près du marae de Maeva, 24 m (fl. F. & fl. M., fr.), 22. juil. 1981, BISH, DAV, K, L, NY, P, PAP, US; 61177, même loc. même date (fl. F. & fl. M., fr.), BISH, P, PAP, US ; 61218, route de laéroport, à 0,30,4 km du carrefour de la route de ceinture, 13 m (fl. F. & fl. M., j. fr.), 23 juil. 1981, BISH, K, P, PAP, US ; B.H. Gagné 1536, Mt Turi, 500 m (fl. F. & fl. M., fr.), 7 sept. 1977, BISH, P, PAP, US.
phénologie : floraison et fructification en juillet, septembre et novembre ; mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[8]
répartition : endémique de Huahine (Société).
écologie : localisée sur le motu Oavarei motu de Maeva , en station littorale, sur substrat calcaire fin, entre 1 et 4 m daltitude, station marécageuse ou forêt ± secondarisée à Guettarda, Argusia et Casuarina; se maintient aussi en station relique parmi les cultures de Cucurbitaceae. La station du Mt Turi, pour Gagné 1536, est vraiment douteuse, puisque pour lavoir prospectée, il nous a été impossible de ly trouver, mais une autre espèce, typiquement daltitude, y est commune. Nous sommes donc tentés de considérer G. huahineense comme strictement calcicole en station littorale.
3.7.7. Glochidion longfieldiae (L.A.M. Riley) F.B.H. Brown (Fig. 11)(End. Rapa ; LRlc)
F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 141, fig 22 ln (1935). Phyllanthus longfieldiae L.A.M. Riley, Bull. Misc. Inf. [2] : 55 (1926). Type : L.A.M. Riley 776 (leg. C.E. Longfield) , Australes, Rapa (holo, K!; iso, BM!).
Arbuste à arbre monoïque de 28,0 m de hauteur et 3050 cm de diamètre, jeunes rameaux portant une pilosité villosuleuse ou tomentelleuse, de 0,20,5 mm, brune à rousse, moins dense avec lâge, écorce brune, grossièrement squameuse. Feuilles à stipules persistantes, triangulaires, atteignant 4 mm de longueur, portant une pilosité villosuleuse, de 0,2 mm, rarement glabres. Pétiole de 13 mm, médiocre, à section ronde, avec la même pilosité que les jeunes rameaux, plus longue et plus dense. Limbe ovale, ovatooblong, ellipticooblong, de 1,38,3 x 0,94,4 cm (L/l = 1,32,4), un peu asymétrique et parfois ± falqué, coriace; face supérieure vert foncé à glauque, portant la même pilosité que le pétiole, mais atteignant 0,6 mm, restreinte avec lâge, à la nervure médiane, rarement glabre; face inférieure vert clair, portant la même pilosité, mais toujours plus dense et plus persistante; base cunéiforme et un peu inégale, arrondie, tronquée ou subcordée; marge souvent un peu révolutée; sommet aigu à obtus; nervure médiane plane ou en relief dessus, en relief dessous; 59 paires de nervures secondaires planes dessus, en relief dessous; réseau tertiaire distinct au moins dessous.
Inflorescences axillaires, en fascicules 25-flores, bisexuées ou non, rarement fleurs solitaires, bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,7 mm de longueur, avec une pilosité comparable à celle des stipules. Fleurs mâles décrites ici pour la première fois , jaune citron, à pédicelle long de 2,55,0 mm, grêle, glabre ou portant au moins distalement, une pilosité hirtelleuse à villosuleuse, atteignant 0,4 mm; périgone cupuliforme, glabre ou portant une pilosité externe semblable à celle du pédicelle, à tépales externes ovales à obovales, atteignant 1,7 mm de longueur, les internes parfois subrhomboïdaux, plus étroits, atteignant 1,5 mm de longueur ; colonne staminale subsessile ; anthère cylindrique, de 0,50,7 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,4 mm, dressé. Fleurs femelles vert pâle à jaune pâle, à pédicelle de 0,82,3 mm, plus robuste que celui des fleurs mâles, un peu épaissi au sommet, à pilosité comparable à celle des rameaux; périgone campanulé, à pilosité externe semblable à celle du pédicelle, à tépales externes triangulaires ou oblongotriangulaires, atteignant 1,3 mm de longueur, les internes, parfois un peu plus longs, atteignant 1,5 mm de longueur; ovaire tronconique, atteignant 0,55 mm de diamètre et 0,35 mm de hauteur, avec la même pilosité que le périgone; 45 loges; colonne stylaire étroitement conique, longue de 1,92,3 mm, massive, dans le prolongement de lovaire, portant la même pilosité que celle de lovaire; stigmates de 0,30,5 mm, obtus, dressés, puis étalés.
Fruit vert pâle, à pédicelle faiblement accrescent, capsule disciforme, jusquà 1,8 cm de diamètre et 0,8 cm de hauteur, distinctement lobée, déprimée au sommet et portant les restes des styles à peine accrescents, portant la même pilosité que lovaire, mais moins dense. Graine rouge vif, trigone, atteignant 5,0 x 4,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
phénologie : floraison en février, mars et juillet; fructification en février.[15]
répartition : endémique de Rapa (Australes).
écologie : assez commune de 140 à 320 m daltitude, en forêt mésique, sur des pentes à Metrosideros, ou en vallées et ravins plus humides, parmi Corokia ou Fitchia.
3.7.8. Glochidion manono H.E. Baillon ex J. Mueller Argoviensis (Fig. 12) (End. IDV; LR)
Linnaea 32 : 65 (1863). Phyllanthus manono (H.E. Baillon ex J. Mueller Argoviensis) J. Mueller Argoviensis, Flora 48(24) : 377 (1865); J. Mueller Argoviensis in de Candolle, Prodr. 15(2) : 296 (1866) p.p.; E. Drake Ill. fl. ins. pacif. : 287 (1892) p.p.; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 178 (1893) p.p. Type choisi ici : J. Lépine 210, Société, Tahiti (lecto, G-DC!; isolecto, P!, 2 parts).
Phyllanthus ramiflorus auct. : J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 72 (1873); E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 287 (1893) p.p.; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 178 (1893) p.p.; non (J.R. & J.G.A. Forster) J. Mueller Argoviensis (1865).
Glochidion ramiflorum auct. : W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 187 (1926) p.p., quoad W.A. Setchell & H.E. Parks 416, non J.R. & J.G.A. Forster (1775).
Glochidion manono H.E. Baillon, étude Euphorb. : 637 (1858) manoum nom. nudum.
Arbuste à arbre monoïque, de 212 m de hauteur et 5-40 cm de diamètre, entièrement glabre, rameaux plagiotropes, à extrémités souvent retombantes, bois rouge dur. Feuilles à stipules ± persistantes, triangulaires, atteignant 1,5 mm de longueur, asymétriques. Pétiole de 25 mm, médiocre, à section ronde, plan dessus. Limbe elliptique, ovale, largement ovale, ovatooblong, rarement étroitement elliptique, oblong ou suborbiculaire, de 2,413,3 x 1,17,7 cm (L/l = 1,23,3), généralement ± asymétrique et falqué, coriace à subcoriace; face supérieure vert foncé ou vert pomme brillant; face inférieure vert pâle; base cunéiforme ou atténuée, ± décurrente, arrondie ou tronquée; sommet aiguacuminé ; nervure médiane plane ou faiblement en relief dessus, en relief dessous; 48 paires de nervures secondaires planes et ± distinctes dessus, en relief dessous; réseau tertiaire marqué au moins dessous.
Inflorescences axillaires ou faiblement supra-axillaires, en fascicules 35-flores; bisexuées ou non, ou fleurs solitaires; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,7 mm de longueur. Fleurs mâles jaune citron ou ou jaune verdâtre; pédicelle de 2,27,6 mm, grêle, réfracté à lanthèse; périgone cupuliforme, à tépales externes ovatooblongs, atteignant 1,3 mm de longueur, les internes oblongs, plus étroits, atteignant 1,2 mm de longueur; colonne staminale subsessile; anthère elliptique, de 0,70,9 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,4 mm, dressé. Fleurs femelles vert pâle; pédicelle de 0,56,5 mm, plus robuste que celui des fleurs mâles, un peu épaissi au sommet; périgone campanulé, à tépales ovatotriangulaires, les externes atteignant 1,4 mm de longueur, les internes souvent un peu plus courts; ovaire globuleuxdéprimé à subsphérique, jusquà 1,1 mm de diamètre et 0,7 mm de hauteur; 56 loges; colonne stylaire étroitement tronconique à cylindrique, longue de 0,20,7 mm, toujours plus étroite que lovaire ; stigmates de 0,20,3 mm, obtus, à peine émarginés, dressés.
Fruit à pédicelle faiblement à longuement accrescent; capsule disciforme, atteignant 11 mm de diamètre et 6 mm de hauteur, distinctement lobée, déprimée au sommet et portant les restes des styles à peine accrescents. Graine trigone, atteignant 4,5 x 3,2 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
note : Mueller cita Lépine 210 et Vesco s.n. dans son protologue. La part de Lépine déposée à G-DC, est choisie comme lectotype, car elle contient le plus déléments conformes à la diagnose : en particulier le nom erroné de Baillon, Glochidion manoum, au lieu de manono donné par le collecteur, corrigé par Mueller, y est noté de la main de Baillon. Espèce répandue, mais variable dans la forme et la taille des feuilles, la longueur des pédicelles des fleurs femelles et des styles, se caractérisant par un périgone femelle campanulé, des styles faiblement exserts et un ovaire à 46 loges.
phénologie : floraison davril à décembre; fructification en mai et daoût à décembre.[41]
répartition : endémique des îles-du-vent de la Société. Moorea, Tahiti.
écologie : assez commune à basse et moyenne altitude, de 30 à 1000 m daltitude, dans les groupements humides de vallée, en forêt à Neonauclea, Hibiscus, Inocarpus et subsistant parfois dans les cultures; mais aussi sur des crêtes ou pentes secondarisées à Metrosideros ou DicranopterisPsidium.
usages : le bois dur servait à faire des manches doutils.
noms vernaculaires : société : mahame (désigne aussi G. taitense), manono, toroea (confusion possible avec Cyclophyllum barbatum?) à Tahiti.
3.7.9. Glochidion marchionicum F.B.H. Brown(End. Marquises ; LR)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 142, fig. 22fh (1935) ; H. St. John, Phytologia 33 : 420 (1976). Type : E.H. Quayle 1689, Marquises, Ua Huka (lecto, BISH !).
Glochidion ramiflorum var. lanceolatum auct. : J. Mueller Argoviensis, Linnaea 32 : 63 (1863) p.p., quoad D.E.S.A. Jardin 51, non J. Mueller Argoviensis (1863).
Phyllanthus ramiflorus var. macrophyllus auct. : J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 289 (1866) p.p., quoad specim. march. ins., non (J. Mueller Argoviensis) J. Mueller Argoviensis (1866).
Phyllanthus ramiflorus var. lanceolatus auct. : J. Mueller Argoviensis in de Candolle, Prodr. 15(2) : 289 (1866) p.p., quoad D.E.S.A. Jardin 51, non (J. Mueller Argoviensis) J. Mueller Argoviensis (1865).
Phyllanthus manono auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 287 (1892) p.p., quoad M.P. Mercier s.n. [FP 4508 & 4509, P, 10029, K] ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 178 (1893) p.p., quoad M.P. Mercier s.n. [FP 4508 & 4509, P, 10029, K], non (H.E. Baillon ex J. Mueller Argoviensis) J. Mueller Argoviensis (1865).
Phyllanthus ramiflorus auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 287 (1892) p.p., quoad D.E.S.A. Jardin 51; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 178 (1893) p.p., quoad D.E.S.A. Jardin 51, non (J.R. & J.G.A. Forster) J. Mueller Argoviensis (1866).
Glochidion ramiflorum var. marquesanum auct. : F.B.H. Brown, op. cit. : 144 (1935) excl. typo, non F.B.H. Brown (1935).
Arbuste à arbre monoïque de 110 m de hauteur et de 515 cm de diamètre, glabre ou portant une pilosité confinée aux jeunes rameaux plagiotropes, hispiduleuse à hirtelleuse, ne dépassant pas 0,25 mm, moins dense avec lâge, écorce épaisse, grise sexfoliant, bois rouge. Feuilles à stipules persistantes, ovatotriangulaires, atteignant 3 mm de longueur, faiblement asymétriques, glabres ou ciliées. Pétiole de 26 mm, médiocre, à section ronde, plan dessus. Limbe étroitement elliptique, elliptique, étroitement ovale, ovale, rarement obovale ou oblong, de 2,816,2 x 1,27,2 cm (L/l = 2,13,4), faiblement asymétrique et parfois un peu falqué, coriace à subcoriace; face supérieure vert foncé à vert pomme; face inférieure vert pâle; base cunéiforme ou atténuée, ± décurrente, rarement tronquée, inégale; sommet aiguacuminé; nervure médiane plane ou faiblement en relief dessus, distinctement en relief dessous; 58 paires de nervures secondaires distinctes au moins dessous; réseau tertiaire ± indistinct dessus, marqué dessous.
Inflorescences axillaires ou faiblement supra-axillaires, en fascicules 315-flores, souvent (majoritairement) unisexuées, rarement fleurs solitaires; bractées persistantes, ovatotriangulaires, atteignant 0,8 mm de longueur, glabres ou ciliées. Fleurs mâles jaune citron, jaune pâle ou verdâtres; pédicelle de 2,34,8 mm, grêle, réfracté à lanthèse; périgone subglobuleux à cupuliforme, à tépales externes ovatotriangulaires à deltoïdes, atteignant 1,7 mm de longueur, les internes toujours plus étroits, atteignant 1,4 mm de longueur; colonne staminale subsessile ; anthère elliptique, de ± 0,5 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,3 mm, dressé. Fleurs femelles vert pâle; pédicelle de 0,81,8 mm, plus robuste que celui des fleurs mâles, un peu épaissi au sommet; périgone subglobuleux, à tépales triangulaires, les externes atteignant 1,7 mm de longueur, les internes, 1,4 mm, généralement plus étroits; ovaire ± globuleux, jusquà 1,1 mm de diamètre et 0,9 mm de hauteur; 68 loges; colonne stylaire nulle; stigmates de 0,20,4 mm, obtus, dressés, entiers.
Fruit à pédicelle faiblement accrescent; capsule disciforme, atteignant 1,4 cm de diamètre et 0,7 cm de hauteur, distinctement lobée, déprimée au sommet et portant les restes des stigmates faiblement accrescents, 12 loges souvent avortées et/ou attaquées par un insecte. Graine rouge vif, trigone, atteignant 4,5 x 4,0 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
phénologie : floraison et fructification toute lannée.[68]
répartition : endémique des Marquises. Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva, Tahuata, Ua Huka, Ua Pou.
écologie : très répandue dans toutes les îles, de 50 à 1130 m daltitude, avec un optimum dans les groupements mésiques des vallées à Hibiscus ou des crêtes de basse altitude à Casuarina et Sapindus-Xylosma, en forêt primaire ou secondaire ; se maintient bien dans les faciès dégradés et ouverts, parmi Miscanthus, Dicranopteris, Psidium et en fruticée à Malvaceae-Sterculiaceae ou Leucaena; moins banale dans les formations hygrophiles sommitales, parmi Crossostylis, Ilex et Cheirodendron.
usages : bois dur utilisable en sculpture.
noms vernaculaires : marquises : tevai, toauta à Fatu Hiva ; tevai à Hiva Oa; tah-vah-ih, tavai, tevai, ü te vai à Nuku Hiva; tevai, vai minini à Tahuata; hii te vai à Ua Pou.
3.7.10 Glochidion moorei P.T. Li(End. Raiatea ; LR)
Acta Phytotax. Sin. 20 : 117 (1982). Glochidion salicifolium J.W. Moore, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 226 : 13, fig. 9,10 (1963) nom. illeg. non (H.E. Baillon) J. Mueller Argoviensis (1863). Type choisi ici : H. St. John 17250, Société, Raiatea (lecto, BISH!; isolecto, P!).
Arbrisseau à arbre monoïque de 0,63,0 m de hauteur, entièrement glabre, seuls les rameaux plagiotropes portent parfois une pilosité villosuleuse, ne dépassant pas 0,4 mm, moins dense avec lâge. Feuilles vert clair à vert franc, à stipules persistantes, triangulaires, atteignant 2,0 mm de longueur, faiblement asymétriques. Pétiole de 24 mm, médiocre, à section ronde. Limbe étroitement ovale, ovale ou ovatooblong, rarement obovale, de 2,47,9 x 1,14,7 cm (L/l = 1,72,9), asymétrique et falqué, coriace à subcoriace; base cunéiforme, asymétrique; sommet aigu à ± longuement acuminé; nervure médiane faiblement en relief dessus, plus fortement dessous; 713 paires de nervures secondaires ± distinctes sur les deux faces; réseau tertiaire distinct au moins dessous.
Inflorescences axillaires, en fascicules 35-flores, généralement unisexuées, fleurs rarement solitaires; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,5 mm de longueur. Fleurs mâles vert jaunâtre; pédicelle de 3,88,0 mm, grêle, réfracté à lanthèse; périgone campanulé, à tépales externes ovales à elliptiques, atteignant 1,8 mm de longueur, les internes un peu plus étroits, atteignant 1,6 mm de longueur ; colonne staminale stipitée sur moins de 0,2 mm; anthère elliptique, de 0,70,9 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,4 mm, dressé. Fleurs femelles verdâtres; pédicelle de 3,27,7 mm, un peu plus robuste que celui des fleurs mâles, un peu épaissi au sommet; périgone cupuliforme, à tépales triangulaires, les externes atteignant 1,4 mm de longueur, les internes, un peu plus courts et plus étroits; ovaire subglobuleux à ellipsoïde, jusquà 1,0 mm de diamètre et 1,1 mm de hauteur; 34 loges; colonne stylaire ± cylindrique, longue de 2,85,7 mm, grêle, plus étroite que lovaire; stigmates de 0,40,7 mm, aigus, dressés à faiblement étalés, entiers ou à peine émarginés.
Fruit décrit pour la première fois , à pédicelle faiblement accrescent; capsule disciforme, atteignant 8,0 mm de diamètre et 4,5 mm de hauteur, distinctement lobée et.portant les restes des styles faiblement accrescents. Graine rouge vif, trigone, atteignant 4,0 x 3,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
note : au Bishop Museum, H. St. John 17250 est manifestement composite : une plante à rameaux glabres, lautre, à rameaux éparsement pileux. Nous choisissons celle qui est glabre, conformément à la diagnose «Frutex glaber », la part pileuse devenant 17250B. Espèce proche de G. myrtifolium dont elle se distingue principalement par ses feuilles généralement plus asymétriques et plus falquées, ainsi que des fleurs femelles en fascicules et un style plus long.
phénologie : floraison de juin à octobre ; fructification en juillet et septembre.[14]
répartition : endémique de Raiatea (Société).
écologie : une des espèces propres aux plateaux de Temehani, assez commune dans les zones à couvert fermé, avec Metrosideros, Weinmannia et Myrsine ; ou plus ouvertes, en lande à Metrosideros-Cyperaceae. Rarement avec G. emarginatum, espèce assez fréquente sur ces mêmes plateaux.
3.7.11. Glochidion myrtifolium J.W. Moore (Fig. 13)(End. Société ; LRlc)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 226 : 10, fig. 7,8 (1963). Type : H. St. John 17328, Société, Raiatea (holo, BISH!, iso, BISH!).
Glochidion longipes P.T. Li , Acta Phytotax. Sin. 20 : 117 (1982) syn. nov. Glochidion longipedicellatum J.W. Moore, op. cit. : 13, fig. 5, 6 (1963) sensu typi, nom. illeg. non Yamamoto (1933). Type : H. St. John 17305, Société, Raiatea (holo, BISH!; iso, BISH!, P!).
Arbrisseau à arbre monoïque de 15 m de hauteur et 220 cm de diamètre, à rameaux plagitropes glabres ou portant un pilosité hirtelleuse, ne dépassant pas 0,4 mm, moins dense avec lâge, écorce grise, faiblement fissurée jeune, finement lenticellée , bois rouge. Feuilles à stipules persistantes, triangulaires, atteignant 3 mm de longueur, faiblement asymétriques. Pétiole de 15 mm, médiocre, à section ronde, plan dessus, glabre ou avec la même pilosité que celle des rameaux. Limbe elliptique, ellipticooblong, ovale, ovatooblong, rarement obovale, de 1,515,3 x 0,77,4 cm (L/l = 1,22,9), ± faiblement asymétrique et falqué, coriace à subcoriace, glabre; face supérieure vert foncé à vert clair, vernissée, souvent faiblement bullée; face inférieure vert pâle, glabre ou avec quelques rares poils semblables à ceux du pétiole, confinés aux nervures et à lextrême base, caducs ; base cunéiforme, asymétrique ou tronquée; marge révolutée ou non; sommet aiguacuminé, rarement obtus; nervure médiane plane ou faiblement en relief dessus, distinctement en relief dessous; 59 paires de nervures secondaires souvent ± obsolètes dessus, marquées dessous; réseau tertiaire distinct dessous.
Inflorescences axillaires ou faiblement supra-axillaires, en fascicules 35-flores, bisexuées ou non, les femelles généralement solitaires, rarement par 23; bractées persistantes, ovatotriangulaires, atteignant 0,6 mm de longueur, glabres ou ciliées. Fleurs mâles jaune citron ou jaune pâle; pédicelle de 2,37,8 mm, grêle, réfracté à lanthèse; périgone cupuliforme à campanulé, à tépales externes ovales à elliptiques, atteignant 1,2 mm de longueur, les internes un peu plus étroits, atteignant 1,0 mm; colonne staminale subsessile; anthère ovoïde, de 0,50,7 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,3 mm, dressé. Fleurs femelles vert pâle à verdâtres; pédicelle de 0,24,2 mm, plus robuste que celui des fleurs mâles, un peu épaissi au sommet, glabre ou portant une pilosité comparable au pétiole, mais un peu plus courte, ± dense; périgone campanulé, glabre ou portant parfois quelques poils semblables à ceux du pédicelle, tépales ovatotriangulaires, glabres ou parfois ciliées, les externes atteignant 1,2 mm de longueur, les internes atteignant 1,0 mm de longueur, parfois un peu plus longs que les externes; ovaire ellipsoïde ou globuleux déprimé, jusquà 0,7 mm de diamètre et 0,6 mm de hauteur, glabre ou portant une pilosité strigilleuse à hispiduleuse liée ou non à la pilosité des autres parties , de ± 0,1 mm, plus dense vers le sommet, plus éparse après la nouaison; 35 loges; colonne stylaire vert jaunâtre, ± cylindrique, longue de 1,33,4 mm, grêle, plus étroite que lovaire; stigmates de 0,60,9 mm, aigus, dressés à faiblement étalés, entiers, rarement obscurément émarginés.
Fruit à pédicelle faiblement accrescent; capsule disciforme, atteignant 7,0 mm de diamètre et 3,5 mm de hauteur, distinctement lobée, portant les restes du style faiblement accrescent, glabre ou avec la même pilosité quau stade floral, mais très éparse et restreinte au sommet. Graine rouge vif, trigone, atteignant 3 x 2 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
note : il est difficile de maintenir G. longipedicellatum (= G. longipes) et G. myrtifolium comme espèces distinctes. Létude des types, en particulier, les organes femelles dimension et forme du périgone, de lovaire et du style , ne montrent pas de différences significatives il ny a pas de poils séteux sur lovaire, la seule pilosité observée concerne le fruit de H. St. John & C.M. Cooke 17240 qui appartient en fait à G. temehaniense. Les seules différences concernent les dimensions et la forme des feuilles, ainsi que la longueur des pédicelles floraux. A partir du matériel accumulé depuis, il apparaît que ces caractères sont liées à des situations écologiques contrastées, les plantes situées en station ombragée de sous-bois ayant les dimensions des feuilles et souvent celle des pédicelles, les plus grandes ; celles des crêtes ouvertes, les plus petites. Par ailleurs, le matériel ayant des fleurs femelles à ovaire micropileux, est rapporté à G. myrtifolium. Après examen, il apparaît que ce caractère napparaît pas stable, les échantillons Florence 12037 ou 10455 par exemple, outre une pilosité sur les rameaux, offrent aussi bien des ovaires pileux que des ovaires entièrement glabres. De même, les échantillons à stigmates faiblement émarginés ne peuvent être séparées sur ce seul caractère. G. myrtifolium est alors considérée comme une espèce particulièrement polymorphe.
phénologie : floraison en janvier, de mai à décembre ; fructification en janvier, de juin à décembre.[45]
répartition : endémique de la Société. Bora Bora, Moorea, Raiatea, Tahaa.
écologie : assez commune partout, entre 30 et 680 m daltitude, en formation mésique de crête primaire ou secondarisé, avec Metrosideros, Psidium et un tapis à Dicranopteris, mais répandue dans les vallées, dans la série de la forêt à Neonauclea-Hibiscus, en faciès primaire ou secondarisé.
3.7.12. Glochidion nadeaudii J. Florence(End. Moorea; LR)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 253, fig. 4 (1996). Type : J. Florence 8287, Société, Moorea (holo, P!; iso, BISH!, PAP!, US!).
Arbre monoïque de 38 m de hauteur et 1025 cm de diamètre, entièrement glabre, branches plagiotropes souvent retombantes. Feuilles à stipules ± persistantes, ovatotriangulaires, atteignant 1,7 mm de longueur, faiblement asymétriques. Pétiole de 38 mm, médiocre, à section ronde, plan dessus. Limbe étroitement ovale à elliptique, plus rarement ovale, de 2,98,9 x 0,73,7 cm (L/l = 2,14,8), généralement asymétrique et faiblement falqué, ± coriace; face supérieure vert foncé, vert clair à bleuâtre; face inférieure vert pâle ; base cunéiforme, ± décurrente et inégale; sommet aigu à acuminé; nervure médiane en relief ou plane dessus, en relief dessous; 49 paires de nervures secondaires planes et ± distinctes dessus, plus marquées dessous; réseau tertiaire ± marqué.
Inflorescences axillaires, en fascicules 25-flores, bisexuées ou non, ou fleurs solitaires; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,5 mm de longueur, glabres ou ciliées. Fleurs mâles jaune verdâtre ou jaune citron; pédicelle de 1,64,2 mm, grêle; périgone cupuliforme à campanulé, à tépales subégaux, atteignant 1,2 mm de longueur, les externes ovatotriangulaires, les internes oblongs à triangulaires; colonne staminale subsessile; anthère elliptique, longue de ± 0,8 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,3 mm, dressé. Fleurs femelles jaune verdâtre ou vert pâle; pédicelle de 1,23,2 mm, plus robuste que celui des fleurs mâles, épaissi au sommet ; périgone cupuliforme, à tépales subégaux, les externes triangulaires, atteignant 0,9 mm de longueur, les internes oblongs à triangulaires, un peu plus étroits; ovaire tronconique ou globuleuxdéprimé, jusquà 0,8 mm de diamètre et 0,5 mm de hauteur; 46 loges; colonne stylaire tronconique à disciforme, longue de 0,050,12 mm, plus étroite que lovaire, avec un étranglement marqué; stigmates de ± 0,25 mm, obtus, dressés.
Fruit à pédicelle accrescent; capsule disciforme, atteignant 7,5 mm de diamètre et 3,5 mm de hauteur, distinctement lobée, faiblement déprimée au sommet avec les restes du style ± accrescents. Graine trigone, atteignant 2,8 x 2,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
phénologie : floraison en mai et daoût à octobre; fructification en mai, juin et août.[12]
répartition : endémique de Moorea (Société).
écologie : localisée dans la partie est et nord, entre 420 et 800 m daltitude, caractéristique des crêtes et hauts de pentes, en formation mésophile, ± secondarisée et ouverte, parmi Metrosideros ou Weinmannia, pouvant être localement dominante, avec une strate herbacée à Dicranopteris ou Nephrolepis.
3.7.13. Glochidion orohenense J.W. Moore(End. Tahiti ; VU)
Occas. Pap. Bernice Pauahi Bishop Mus. 16 : 6 (1940) orohenensis. Type : L.H. MacDaniels 1312, Société, Tahiti (holo, BH ; iso, BISH !).
Arbrisseau à arbre monoïque de 36 m de hauteur et 1215 cm de diamètre, entièrement glabre. Feuilles à stipules persistantes, ovatotriangulaires, atteignant 2 mm de longueur, faiblement asymétriques. Pétiole de 14 mm, robuste, à section ronde. Limbe elliptique, ovale à ovatooblong, de 3,513,7 x 1,89,5 cm (L/l = 1,42,2), ± asymétrique et falqué, coriace à subcoriace, vert clair; base cunéiforme, arrondie à tronquée, inégale; sommet aiguacuminé à obtus; nervure médiane plane à faiblement en relief dessus, ± fortement en relief dessous; 410 paires de nervures secondaires planes dessus, planes ou faiblement en relief dessous ; réseau tertiaire aussi bien marqué dessous que les secondaires.
Inflorescences axillaires ou faiblement supra-axillaires, en fascicules 35-flores, bisexuées ou non, ou fleurs solitaires; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,5 mm de longueur. Fleurs mâles à pédicelle de 25 mm, grêle; périgone cupuliforme, à tépales subégaux, les lobes ovato-elliptiques, atteignant 1,5 mm, les internes oblongs, un peu plus étroits ; colonne staminale subsessile; anthère elliptique, de 0,60,8 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,3 mm, dressé. Fleurs femelles à pédicelle de 0,21,5 mm, plus robuste que celui des fleurs mâles, un peu épaissi au sommet ; périgone campanulé, à tépales subégaux, triangulaires, atteignant 1,2 mm, les internes un peu plus étroits, parfois lun ou lautre réduit; ovaire subglobuleux, jusquà 0,8 mm de diamètre; 45 loges; colonne stylaire ± cylindrique, atteignant 3,5 mm, massive, presquaussi large que lovaire; stigmates de ± 0,4 mm, obtus, dressés, brièvement émarginés.
Fruit à pédicelle faiblement accrescent; capsule disciforme, atteignant 15 mm de diamètre et 9 mm de hauteur, ± distinctement lobée, faiblement déprimée au sommet avec les restes des styles faiblement accrescents. Graine trigone, atteignant 7,5 x 6,0 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
phénologie : floraison en mars, mai et septembre ; fructification en mai et septembre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[7]
répartition : endémique de Tahiti (Société).
écologie : semble rare et localisée en altitude, entre 900 et 1750 m daltitude, en forêt de nuages à Weinmannia, Metrosideros ou Cyathea, sur les crêtes ou dans les vallons.
3.7.14. Glochidion papenooense J. Florence(End. Tahiti ; CR)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 254, fig. 5 (1996). Type : J. Florence 9901, Société, Tahiti (holo, P!; iso, BISH!, PAP!).
Arbrisseau à arbre monoïque de 1,22,5 m de hauteur et 0,57,0 cm de diamètre, entièrement glabre, branches plagiotropes. Feuilles à stipules persistantes, triangulaires, atteignant 3 mm de longueur, faiblement asymétriques. Pétiole de 47 mm, robuste, à section ronde, plan dessus. Limbe ovatooblong, de 7,415,2 x 3,17,2 cm (L/l = 1,82,4), généralement faiblement asymétrique et ± falqué, coriace; face supérieure vert foncé; face inférieure vert pâle; base tronquée ou plus rarement cunéiforme, ± décurrente et inégale; marge ± révolutée; sommet aiguacuminé; nervure médiane en relief sur les deux faces; 69 paires de nervures secondaires, faiblement en relief à planes dessus, plus marquées dessous; réseau tertiaire plus marqué dessous.
Inflorescences axillaires ou sur des nuds défeuillés, en fascicules 712-flores, jamais solitaires, bisexuées ou non; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,5 mm de longueur. Fleurs mâles jaune pâle; pédicelle de 4,510,0 mm, grêle; périgone campanulé, à tépales externes ovales à triangulaires, atteignant 2,7 mm de longueur, les internes ovales, plus étroits, atteignant 2,5 mm de longueur; colonne staminale stipitée sur ± 0,2 mm; anthère elliptique, longue de 1,01,2 mm, appendice du connectif triangulaire, long de ± 0,5 mm, dressé. Fleurs femelles vert jaunâtre; pédicelle de 0,30,6 mm, un peu plus robuste que celui des fleurs mâles, épaissi au sommet; périgone campanulé, à tépales triangulaires, les externes atteignant 1,6 mm de longueur, les internes, plus étroits, atteignant 1,4 mm de longueur; ovaire globuleux ou en dôme surbaissé, jusquà 1,2 mm de diamètre et 0,8 mm de hauteur ; 56 loges; colonne stylaire jaune pâle, cylindrique, longue de 4,56,2 mm, un peu plus étroite que lovaire, non ou faiblement étranglée à la base; stigmates de 0,91,2 mm, dressés à étalés, émarginés.
Fruit à pédicelle faiblement accrescent ; capsule disciforme, jusquà 1,8 cm de diamètre et 0,9 cm de hauteur, distinctement lobée, faiblement déprimée au sommet avec les styles non accrescents. Graine rouge vermillon, trigone, atteignant 7 x 6 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
phénologie : fleurs en septembre, fructification en juin et septembre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[4]
répartition : endémique de Tahiti (Société).
écologie : apparemment très rare, connue de deux stations dans la vallée de Papenoo, en lisière de forêt riveraine à Hibiscus-Neonauclea et en forêt de plateau envahie par Miconia calvescens. Serait à rechercher ailleurs dans les formations riveraines de cette vallée.
3.7.15. Glochidion raivavense F.B.H. Brown (Fig. 14)(End. Australes ; EN)
F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 142, fig. 22ik (1935). Type : A.M. Stokes 43 (BISH 508248), Australes, Raivavae (holo, BISH!).
Arbrisseau à arbre monoïque de 0,78,0 m de hauteur et 530 cm de diamètre, rameaux plagiotropes, cassants, portant une pilosité hispiduleuse à hirtelleuse, ne dépassant pas 0,5 mm, ± glabres avec lâge, écorce ± foliacée, brun pâle à grise, bois crème mi-dur. Feuilles à stipules persitantes, triangulaires, atteignant 2 mm de longueur, faiblement asymétriques, glabres ou portant la même pilosité que celle des rameaux, mais plus fugace. Pétiole de 26 mm, médiocre, à section ronde, avec la même pilosité que celle des rameaux, plus persistante dessous. Limbe ellipticooblong, ovale ou ovatooblong, de 2,616,2 x 1,26,5 cm (L/l = 1,42,6), faiblement asymétrique et falqué, coriace à subcoriace; face supérieure vert pomme à vert franc, vernissée, souvent un peu bullée, glabre ou avec la même pilosité que celle des rameaux, peu dense à dense; face inférieure vert pâle à glauque, glabre ou avec la même pilosité, mais souvent restreinte aux nervures; base cunéiforme ou tronquée, courtement décurrente; sommet aiguacuminé, rarement obtus ou arrondi; nervure médiane plane ou faiblement en relief dessus, en relief dessous; 510 paires de nervures secondaires ± distinctes sur les deux faces; réseau tertiaire presque marqué dessous.
Inflorescences axillaires ou faiblement supra-axillaires, en fascicules 25-flores, bisexuées ou non; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,6 m. Fleurs mâles jaune citron, jaune pâle ou vert jaunâtre; pédicelle de 2,76,3 mm, grêle, réfracté à lanthèse, glabre ou portant rarement quelques poils comparables à ceux des parties végétatives; périgone cupuliforme, à tépales glabres ou portant médio-dorsalement une pilosité comparable à celle des parties végétatives, les externes ovales à elliptiques, atteignant 2,4 mm de longueur, les internes plus étroits, parfois un peu plus longs ; colonne staminale stipitée sur moins de 0,2 mm; anthère elliptique, de 0,71,0 mm, appendice du connectif triangulaire, de 0,40,6 mm, dressé. Fleurs femelles vertes; pédicelle de 1,17,7 mm, à peine plus robuste que celui des fleurs mâles, un peu épaissi au sommet; périgone cupuliforme, à tépales ovatotriangulaires, glabres ou portant médio-dorsalement une pilosité comparable à celle des fleurs mâles, mais toujours plus dense, les externes atteignant 1,6 mm de longueur, les internes plus étroits; ovaire tronconique, subcylindrique à ovoïde, jusquà 1,2 mm de diamètre et 1,2 mm de hauteur portant une pilosité microhirtelleuse à microtomentelleuse, ne dépassant pas 0,3 mm, peu dense à très dense, 57 loges; colonne stylaire jaune verdâtre, étroitement tronconique à cylindrique, longue de 1,11,8 mm, massive, dans le prolongement de lovaire ou un peu plus étroite, souvent un peu courbée, glabre ou avec la même pilosité que celle de lovaire; stigmates de 0,20,3 mm, glabres, obtus, dressées, faiblement émarginés.
Fruit à pédicelle faiblement accrescent; capsule disciforme, atteignant 14 mm de diamètre et 7 mm de hauteur, distinctement lobée, faiblement déprimée au sommet avec les restes des styles faiblement accrescents, 12 loges parfois avortées. Graine trigone, atteignant 4,5 x 4,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
phénologie : floraison en avril, mai, août, novembre et décembre; fructification en mars, avril, mai et août.[23]
répartition : endémique des Australes. Raivavae, Rurutu, Tubuai.
écologie : localisée à basse altitude, entre 10 et 340 m daltitude, en station primaire ou secondarisée, dispersée dans des forêts ripicoles à Hibiscus tiliaceus, Hernandia-Aleurites ou à Metrosideros, sur des crêtes ou pentes plus sèches, ou dans des éboulis à Celtis ou Xylosma, en relique forestière de lande à Dicranopteris, en formation graminéenne exotique ou même en bordure de route ou de champs.
3.7.16. Glochidion rapaense J. Florence(End. Rapa ; LR)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 258, fig. 6 (1996). Type : J. Florence 6465, Australes, Rapa (holo, P!; iso, BISH!, K!, PAP!, US!).
Arbrisseau à arbuste monoïque de 0,63,0 m de hauteur, entièrement glabre. Feuilles à stipules persistantes, triangulaires, atteignant 3,5 mm de longueur, un peu asymétriques. Pétiole de 36 mm, médiocre, à section ronde, plan dessus. Limbe ovale, étroitement ovale ou oblong, de 3,115,1 x 1,56,4 cm (L/l = 1,62,6), généralement faiblement asymétrique et ± falqué, coriace; face supérieure vert franc; base tronquée ou rarement cunéiforme, inégale, un peu décurrente; sommet aigu à acuminé; nervure médiane en relief ou plane dessus, plus marquée dessous; 59 paires de nervures secondaires, planes ou faiblement en relief dessus, plus marquées dessous, réseau tertiaire indistinct à marqué.
Inflorescences axillaires ou sur des nuds défeuillés, en fascicules 314-flores, unisexuées ou avec 1 ou 2 fleurs mâles dans les inflorescences femelles, ces dernières généralement plus fournies que les mâles; bractées persistantes, triangulaires atteignant 0,8 mm de longueur. Fleurs mâles jaunes; pédicelle de 1,54,7 mm, grêle; périgone cupuliforme, à tépales externes ovales, atteignant 1,7 mm de longueur, les internes ellipticooblongs, toujours un peu plus courts; colonne staminale subsessile ; anthère elliptique, de 0,650,80 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,4 mm, dressé. Fleurs femelles jaune pâle à verdâtres; pédicelle de 1,27,8 mm, plus robuste que celui des fleurs mâles, un peu épaissi au sommet; périgone campanulé, à tépales triangulaires, atteignant 1,8 mm de longueur, les internes ellipticooblongs, toujours un peu plus courts; ovaire cylindrique à obconique, jusquà 1,2 mm de diamètre et 1 mm de hauteur ; 46 loges; colonne stylaire jaune pâle, cylindrique à étroitement conique, longue de 3,14,3 mm, massive, dans le prolongement de lovaire, non ou à peine étranglée à la base; stigmates atteignant 0,15 mm, dentiformes.
Fruit à pédicelle un peu accrescent, capsule disciforme, atteignant 15 mm de diamètre et 8 mm de hauteur, distinctement lobée, faiblement déprimée au sommet avec les restes des styles. Graine trigone, atteignant 5,5 x 4 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
phénologie : floraison en janvier, février, juillet ; fructification en février ; mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[7]
répartition : endémique de Rapa (Australes).
écologie : assez commune, bien que jamais très abondante, on la trouve entre 50 et 330 m daltitude, en forêt mésophile à Metrosideros-Meryta, en forêt ripicole à Metrosideros-Freycinetia, mais aussi sur rochers humides ou falaises littorale ou montagneuse.
3.7.17. Glochidion societatis J. Florence sp. nov. (End. ISLV; LRlc)
A. G. nadeaudii Florence, ellipticis vel ovatis foliis, longioribus pedicellis majoribus femineis floribus, plirumque longiore stylo, truncate conico ovario, majore fructu, a G. huahineensi Florence omnibus glabris partibus, minoribus masculis floribus, 36 loculare ovario, praecipue differt.
type : J. Florence 10627, Société, Tahaa, Patio, Mont Purauti, crête sud-est, 151°30W16°37S, 225 m (fl. F., fl. M. & fr.), 18 juin 1990 (holo, P!; iso, BISH!, CHR!, DAV!, K!, L!, NY!, P! 2 parts, PAP!, PTBG!, US!).
Arbuste ou arbre monoïque de 16 m de hauteur et 25 cm de diamètre, rameaux généralement glabres ou portant une pilosité hirtelleuse, atteignant 0,4 mm, moins dense avec lâge. Feuilles à stipules ± persistantes, triangulaires, atteignant 2 mm de longueur, un peu asymétriques, glabre ou avec la même pilosité que celle des rameaux. Pétiole de 26 mm, médiocre, à section ronde, plan dessus, glabre ou avec la même pilosité que celle des rameaux.. Limbe elliptique, ovale, étroitement ovale ou oblong, rarement obovale, de 3,917,2 x 2,48,5 cm (L/l = 1,42,8), généralement asymétrique et un peu falqué, coriace; face supérieure vert foncé ou vert pomme, vernissée, souvent un peu bullée, glabre ou avec la même pilosité que celle des rameaux, peu dense à dense, généralement restreinte proximalement aux nervures; face inférieure glabre ou avec la même pilosité; base cunéiforme, généralement un peu inégale, ± décurrente, ou tronquée; marge souvent révolutée; sommet aigu ou acuminé; nervure médiane en relief sur les deux faces; 610 paires de nervures secondaires ± en relief sur les deux faces; réseau tertiaire marqué.
Inflorescences axillaires, fleurs solitaires, ou en fascicules 29-flores, bisexués ou non; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,6 mm de longueur. Fleurs mâles jaune citron; pédicelle de 1,57,8 mm, grêle; périgone cupuliforme, à tépales externes triangulaires à ovales, atteignant 1,5 mm de longueur, les internes oblongs, atteignant 1,4 mm de longueur, plus étroits; colonne staminale subsessile; anthère elliptique, longue de 0,71,2 mm, appendice du connectif triangulaire, de 0,200,35 mm, dressé. Fleurs femelles vertes; pédicelle de 1,76,2 mm, à peine plus robuste que les fleurs mâles, un peu épaissi au sommet, glabre ou avec la même pilosité que les parties végétatives ; périgone cupuliforme, à tépales externes ovatotriangulaires, atteignant 1,1 mm de longueur, les internes oblongstriangulaires, atteignant 1,2 mm de longueur, plus étroits; ovaire largement tronconique à obscurément globuleux, jusquà 0,8 mm de diamètre et 0,5 mm de hauteur, 34(6) loges; colonne stylaire tronconique à subcylindrique, longue de 0,20,7 mm, ± massive, dans le prolongement de lovaire ou à raccord ± marqué; stigmates de 0,20,3 mm, obtus, dressés, entiers ou faiblement émarginés.
Fruit à pédicelle nettement accrescent, capsule disciforme, atteignant 11 mm de diamètre et 4 mm de hauteur, distinctement lobée, déprimée au sommet avec les restes des styles. Graine trigone, atteignant 3,5 x 2,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
note : parmi les espèces à styles très court, se distingue de G. nadeaudii, par un ovaire tronconique, une colone stylaire plus longue, des feuilles généralement ovales, à nervure médiane distinctement en relief dessus. Se distingue de G. huahineense par labsence totale dindument. Lépithète spécifique désigne les îles de la Société, premier nom des actuelles îles-sous-le vent où lespèce est répandue.
matériel étudié : australes, Rimatara, F.R. Fosberg 12055, rivière près de Mutuaura, 15 m (fl. F & fl. M.), 5 sept. 1934 (BISH). société, Huahine, J. Florence & R. Tahuaitu 11725, Fare, village de Fare, dépotoir, 151°2W16°42S, 2 m (fl. F. & fl. M.), 1 nov. 1992, BISH, CHR, DAV, K, L, NY, P, PTBG, US; F.R. Fosberg 61212, route de laéroport, à 0,30,4 km du carrefour de la route de ceinture, 23 m (fl. F. & fl. M.), 23 juil. 1981, BISH, PAP, US ; 61214, même loc., même date (fl. F. & fl. M.), 23 juil. 1981, BISH, P, PAP, US; 61215, même loc., même date (fl. F. & fl. M.), 23 juil. 1981, BISH, P, K, PAP, US; 61220, même loc., même date (fl. M. & fr.), BISH, PAP, US; B.H. Gagné 1549, le long de laéroport, 1 m (fl. F., fl. M. & fr.), 8 sept. 1977, BISH, US; M.L. Grant 5352, Fare, Aratupaupau, 1 m (fl. F., fl. M. & fr.), 8 fév. 1931 BISH. Maupiti, F.R. Fosberg 64755, motu Auira, extrémité sud (fl. F. & fl. M.), 8 août 1985, BISH, L, P, PAP, US; 64891, Mont Hotuparaoa, flanc est, (fl. F. & fl. M.), 21 août 1985, BISH, K, P, PAP, US; F.R. Fosberg & M.-H. Sachet 64962, intérieur du motu Auira (fl. F., fl. M. & fr.), 25 août 1985, BISH, K, NY, P, PAP, PTBG, US. Raiatea : J. Florence 3403, vallée de Faaroa, secteur central du domaine du SER, 151°26W16°50S, 70 m (fl. F., fl. M. & fr.), 1 juil. 1982, BISH, NY, P, PAP, US ; 3697, côte est, baie dOpoa, pointe Faaa, 01 m (fl. F., fl. M. & fr.), 24 août 1982, BISH, CHR, K, NY, P, 2 parts, PAP, 2 parts, US ; 10348, Uturoa, route du Tapioi, domaine Vaipao, 151°27W16°44S, 120m, (fl. F.), 31 mai 1990, BISH, CHR, K, L, P, PTBG, US ; 10470, Avera, baie Faaroa, flanc droit, secteur de la falaise, 151°24W16°49S, 180 m (fr.), 11 juin 1990, PAP ; 11973, Avera, vallée de la Haoma, 151°26W16°47S, 180 m, (fl. M., j. fr.), 29 nov. 1993, P, PAP ; J. Florence & P. Birnbaum 9946, Fafao, moyenne vallée, 151°29W16°454S, 150 m, (fl. F., fl. M. & fr.), 20 déc. 1989, P, PAP. Tahaa, J. Florence 10627 (type); J. Florence & R. Tahuaitu 11618, Tapuamu, vallée de Tapuamu sud, 151 32W16°37S, 25 m (fl. F.), 27 sept. 1992, P, PAP; H. St. John 17376, Mont Purauti, crête Est, 100 m (fl. F., fl. M. & fr.), 10 oct. 1934, BISH, P.
phénologie : floraison en février et de mai à décembre; fructification en février et de juin à décembre.[20]
répartition : endémique de la Polynésie française. australes : Rimatara société : Huahine, Maupiti, Raiatea, Tahaa.
écologie : assez commune depuis le niveau de la mer jusquà 225 m daltitude. Localement abondante sur sables calcaires littoraux, parmi Scaevola ou Chamaesyce; sur substrat basaltique altéré, aussi bien sur crête mésophile à MetrosiderosDicranopteris quen forêt de vallée à Neonauclea-Hibiscus. Subsiste également en végétation secondaire de lisière ou de bord de route.
3.7.18. Glochidion taitense H.E. Baillon ex J. Mueller Argoviensis (Fig. 15)#(End. IDV ; LRlc)
Linnaea 32 : 66 (1863). Phyllanthus taitensis (H.E. Baillon ex J. Mueller Argoviensis) J. Mueller Argoviensis, Flora 48(24) : (1865) taïtensis ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 72 (1873) tahitensis ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 288 (1892) tahitensis; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 179 (1893) tahitensis. Type : J. Lépine 209, Société, Tahiti (holo, G-DC!; iso, P!, 3 parts).
Phyllanthus taitensis var. glabrescens J. Mueller Argoviensis in de Candolle, Prodr. 15(2) : 301 (1866); E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 288 (1892) tahitensis; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 179 (1893) tahitensis, syn. nov. Type : U.S. Exploring Expedition s.n., Société, Tahiti (holo, G-DC! [FP 3342]; iso, US! [FP 7153]).
Glochidion ramiflorum var. macrophyllum J. Mueller Argoviensis, Linnaea 32 : 63 (1863). syn. nov. Phyllanthus ramiflorus var. macrophyllus (J. Mueller Argoviensis) J. Mueller Argoviensis, Flora 48(24) : 374 (1865); J. Mueller Argoviensis in de Candolle, Prodr. 15(2) : 289 (1866) p.p., excl. specim. march. Type choisi ici : J.-A. Moerenhout. s.n., Société, Tahiti (lecto, G! [FP 678]; iso, FP 4586 (P)).
Bradleja glochidion auct. : J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 185 (1837) p.p. Bradleia; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 33 (1837) p.p. Bradleia; non J. Gaertner (1790).
Phyllanthus grayanus auct. : Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 72 (1873), non J. Mueller Argoviensis (1863).
Glochidion ramiflorum auct. : W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 187 (1926) p.p., non J.R. & J.G.A. Forster (1775).
Glochidion taitense H.E. Baillon, étude Euphorb. : 637 (1858) nom. nudum.
Glochidion majus H.E. Baillon, loc. cit. : 637 (1858) nom. nudum.
Phyllanthus taitensis var. genuinus J. Mueller Argoviensis in de Candolle, Prodr. 15(2) : 300 (1866). nom. inval., basé sur le même type que la variété-type.
Arbrisseau à arbre monoïque de 1,57,0 m de hauteur et 520 cm de diamètre, rameaux plagiotropes, portant une pilosité hirtelleuse à tomentelleuse, de 0,20,4 mm, couvrante, rarement presque absente, moins fournie ou absente sur les vieux rameaux. Feuilles à stipules caduques, triangulaires, atteignant 2 mm de longueur, faiblement asymétriques. Pétiole de 25 mm, médiocre, à section ronde, souvent rougeâtre, avec la même pilosité que les rameaux. Limbe ovale, ovatooblong, rarement obovale ou suborbiculaire, de 2,516,3 x 1,89,2 cm (L/l = 1,02,8), faiblement asymétrique et falqué, coriace à subcoriace; face supérieure vert foncé à vert pomme, vernissée, rarement glabre ou portant une pilosité comparable à celle des rameaux, peu dense à dense, souvent restreinte à la nervure médiane; face inférieure vert pâle à glauque, glabre ou avec la mêm pilosité, mais toujours plus dense; base tronquée à subcordée, rarement cunéiforme, ± décurrente; sommet aiguacuminé, obtus, rarement arrondi ; nervure médiane faiblement canaliculée à plane dessus, en relief dessous; 611 paires de nervures secondaires ± marquées dessus, faiblement en relief dessous; réseau tertiaire presque aussi marqué que les secondaires.
Inflorescences axillaires ou faiblement supra-axillaires, en fascicules 29-flores, bisexuées ou souvent plutôt mâles vers la base des rameaux et femelles vers le sommet, rarement fleurs solitaires; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,7 mm de longueur, glabre ou avec une pilosité comparable aux parties végétatives, mais plus courte. Fleurs mâles jaune citron ou jaune verdâtre; pédicelle de 1,25,7 mm, grêle, glabre, réfracté à lanthèse ; périgone cupuliforme, à tépales externes ovales à ovatooblongs, atteignant 1,7 mm de longueur, les internes elliptiques à ovales, atteignant 1,9 mm de longueur ; colonne staminale stipitée sur moins de 0,15 mm; anthère elliptique, atteignant 1 mm de longueur, appendice du connectif triangulaire, ± 0,3 mm, dressé. Fleurs femelles vert pâle ou vert rougeâtre ; pédicelle de 0,22,0 mm, nettement plus robuste que celui des fleurs mâles, un peu épaissi au sommet, portant une pilosité comparable à celle des parties végétatives et avec la même densité; périgone cupuliforme à campanulé, à tépales triangulaires, atteignant 1,4 mm de longueur, glabres dans les plantes faiblement pileuses , ou portant une pilosité externe médiane semblable à celle du pédicelle, les tépales internes un peu plus longs, rarement réduits; ovaire tronconique, cylindrique à ellipsoïde, jusquà 1,0 mm de diamètre et 1,4 mm de hauteur; 45 loges, masqué par une pilosité hispiduleuse à tomentelleuse, de ± 0,15 mm, ± invasive sur les styles; colonne stylaire vert rougeâtre ou vert jaunâtre, étroitement tronconique ou cylindrique, longue de 0,71,2 mm, massive, dans le prolongement de lovaire ou raccord à peine marqué; stigmates de ± 0,3 mm, obtus, dressés, entiers ou à peine émarginés.
Fruit à pédicelle faiblement accrescent; capsule disciforme, atteignant 13 mm de diamètre et 7 mm de hauteur, ± distinctement lobé, ± faiblement déprimée au sommet avec les restes des styles à peine accrescents, avec la même pilosité quau stade floral, mais toujours moins dense ou absente. Graine trigone, atteignant 5,0 x 4,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
note : la seule part correspondant à G. ramiflorum var. macrophyllum J. Mueller Argoviensis, se trouve dans lherbier de Genève. Mueller nayant vu aucun échantillon, sappuya uniquement sur la référence de Guillemin à Bradleja glochidion pour créer ce nom. Il sagit de Moerenhout s.n., avec une détermination Bradleia glochidion manuscrite; un double étant à P. En raison dun mélange de deux plantes, nous choisissons celle qui est la plus conforme à la diagnose. En étudiant ce matériel, il en ressort que G. ramiflorum var. macrophyllum est en tout point semblable à G. taitense. De même, G. taitense var. glabrescens ne représente quun des pôles de la variation de la pilosité de cette espèce, polymorphe dans lintensité de la pilosité des organes concernés.
phénologie : floraison de février à octobre ; fructification en février, mars, mai, de juillet à novembre.[48]
répartition : endémique de la Société. Moorea, Tahiti.
écologie : commune, lespèce du genre la plus fréquente à Tahiti. À large amplitude écologique, puisquon la trouve de 50 à 1500 m daltitude, dans les groupements des vallées de basse et moyenne altitude à Neonauclea-Hibiscus, et dans leurs faciès de dégradation, mais aussi sur les pentes de moyenne altitude, jusquen forêt de montagne à Metrosideros-Weinmannia ou Alstonia-Streblus, comme émergeant ou en sous-bois. Récoltée une seule fois à Moorea.
noms vernaculaires : société : mahame, mame à Tahiti.
3.7.19. Glochidion temehaniense J.W. Moore (Fig. 16)(End. ISLV ; LRlc)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 226 : 15, fig. 11,12 (1935). Type : H. St. John 17279, Société, Raiatea (holo, BISH!; iso, P!).
Glochidion longipedicellatum auct. : J.W. Moore, op. cit. : 10 (1935) p.p., quoad H. St. John & C.M. Cooke 17240, non sensu typi.
Arbrisseau à arbre monoïque de 1,03,5 m de hauteur et 14 cm de diamètre, rameaux plagiotropes rarement glabres , portant au moins dans leur jeunesse, une pilosité hirtelleuse à tomentelleuse, ne dépassant pas 0,4 mm, ± dense. Feuilles à stipules ± persistantes, triangulaires, atteignant 2,5 mm de longueur, faiblement asymétriques. Pétiole de 25 mm, médiocre, à section ronde, plan dessus, glabre ou avec la même pilosité que celle des rameaux. Limbe ovale à largement ovale, ovatooblong ou ellipticooblong, rarement obovale à suborbiculaire, de 4,219,0 x 1,89,8 cm (L/l = 1,12,4), asymétrique et falqué, coriace à subcoriace; face supérieure vert foncé ou vert clair brillant, parfois un peu bullée, glabre ou portant la même pilosité que celle du pétiole, peu dense et souvent restreinte à la nervure médiane; face inférieure vert pâle, glabre ou avec la même pilosité, mais toujours plus dense; base cunéiforme ou tronquée à subcordée, courtement décurrente; sommet obtus, aiguacuminé, rarement obtus, très rarement rétus; nervure médiane plane ou faiblement en relief; 611 paires de nervures secondaires distinctes sur les deux faces; réseau tertiaire marqué au moins dessous.
Inflorescences axillaires ou faiblement supra-axillaires, en fascicules, 25-flores, bisexuées ou non, souvent un sexe majoritaire, ou fleurs solitaires; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,7 mm de longueur, glabres ou ciliées. Fleurs mâles jaune citron ou jaune pâle; pédicelle de 0,41,4 cm, grêle, réfracté à lanthèse, glabre ou portant parfois quelques poils semblables à ceux des parties végétatives ; périgone cupuliforme, à tépales ovales à ellipticooblongs, atteignant 2 mm de longueur, subégaux, glabres ou portant parfois dorsalement quelques poils semblables à ceux du pédicelle, les internes, un peu plus étroits ; colonne staminale subsessile ; anthère elliptique, de 0,81,0 mm, appendice du connectif triangulaire, 0,30,5 mm, dressé. Fleurs femelles verdâtres; pédicelle de 0,31,4 cm, grêle à robuste, un peu épaissi au sommet, glabre ou portant la même pilosité ques les parties végétatives, ± dense; périgone cupuliforme, à tépales ovales à triangulaires, glabres ou portant dorsalement la même pilosité que celle du pédicelle, toujours plus dense qur les externes, atteignant 0,9 mm de longueur, les internes toujours plus étroits et parfois réduits; ovaire ellipsoïde à tronconique, atteignant 1,2 mm de diamètre et 1,3 mm de hauteur, portant une pilosité hirtelleuse à villosuleuse, de 0,150,3 mm, masquant le plus souvent la surface toujours moins dense sur les plantes ± glabres; 35 loges; colonne stylaire rougeâtre, étroitement tronconique, longue de 3,34,1 mm, massive, dans le prolongement de lovaire, portant au moins dans la moitié inférieure, la pilosité ovarienne, mais moins dense; stigmates de 0,30,6 mm, aigus, entiers à obscurément émarginés.
Fruit à pédicelle fortement accrescent; capsule disciforme, atteignant 14 mm de diamètre et 8 mm de hauteur, distinctement lobé, faiblement déprimé au sommet avec les restes des styles accrescents, avec la même pilosité quau stade floral, mais toujours moins dense, souvent restreinte à la partie distale. Graine trigone, atteignant 5,5 x 5,0 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
note : espèce très variable dans la pilosité des parties végétatives et sexuées. Le matériel de Raiatea se caractérise généralement par la pilosité la plus dense des rameaux et des pétioles. En outre, les pédicelles floraux femelles sont généralement plus robustes et souvent plus densément pileux, mais il existe aussi des fleurs à pédicelle grêle plus long comme dans les autres îles. Le périgone et le gynécée sont aussi habituellement plus densément pileux. À Huahine, les rameaux sont glabres(cents), les pédicelles femelles sont glabres, plus longs et plus grêles, la pilosité de lovaire et du style est moins dense et irrégulièrement répartie. En raison de matériel intermédiaire présent à Tahaa entre ces deux extrêmes, caractérisé par des rameaux faiblement pileux, un pédicelle éparsement pileux et grêle, un gynécée à pilosité moins dense quà Raiatea souvent incomplète et plus discrète sur les styles , nous décidons de ne pas introduire pour linstant de subdivisions infraspécifiques. Il conviendrait néanmoins dexaminer plus avant ce polymorphisme dans le cadre dune étude plus fine, au niveau des populations.
phénologie : floraison en juin et daoût à novembre; fructification en juin et daoût à octobre.#[19]
répartition : endémique de la Société. Huahine, Raiatea, Tahaa.
écologie : assez commune dans les trois îles, bien que jamais très abondante. Occupe des milieux contrastés, depuis le niveau de la mer jusquà 600 m daltitude. On la trouve ainsi en végétation arborée de bord de route, en cocoteraie ou en forêt de vallée à Neonauclea-Hibiscus ; plus rare en végétation de crête à Metrosideros-Weinmannia ou en lande arborée à Metrosideros-Cyperaceae.
3.7.20. Glochidion tooviianum J. Florence(End. Nuku Hiva ; LR)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 260, fig. 7 (1996). Type : J. Florence 7445, Marquises, Nuku Hiva (holo, P!; iso, BISH!, P!, PAP!, US!).
Arbre monoïque de 35 m de hauteur et 10 cm de diamètre, branches plagiotropes, portant une pilosité hirtelleuse à villosuleuse, atteignant 0,3 mm, moins dense avec lâge. Feuilles à stipules ± persistantes, ovatotriangulaires, atteignant 2,1 x 1,4 mm, un peu asymétriques, pileuses comme les rameaux, au moins basalement. Pétiole de 25 mm, médiocre, à section ronde, avec la même pilosité que les rameaux, mais généralement moins dense. Limbe ovale à étroitement ovale, elliptique ou oblong, de 4,110,3 x 1,53,8 cm (L/l = 1,63,2), généralement asymétrique et ± falqué, subcoriace à coriace; face supérieure vert foncé à vert tendre, glabre ou portant une pilosité comparable à celle du pétiole, restreinte à la nervure médiane; face inférieure avec la même pilosité sur la médiane; base cunéiforme, inégale, un peu décurrente; sommet aigu à acuminé; nervure médiane plane ou faiblement canaliculée dessus dans la partie proximale, en relief dessous, avec la même pilosité que dessus; 49 paires de nervures secondaires planes et ± distinctes dessus, plus marquées dessous, réseau tertiaire ± marqué et scalariforme.
Inflorescences axillaires ou un peu supra-axillaires, en fascicules 25-flores, bisexuées ou non, ou fleurs solitaires; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,7 mm de longueur, pileuses comme le pétiole, mais plus courtement. Fleurs mâles jaune citron; pédicelle de 1,84,2 mm, grêle, généralement réfracté à lanthèse, glabre ou portant rarement vers la base, une pilosité villosuleuse à tomentelleuse, de ± 0,2 mm; périgone subglobuleux à cupuliforme, glabre, à tépales externes ovales à suborbiculaires, atteignant 1,5 mm de longueur, les internes ovales à oblongs; atteignant 1,2 mm de longueur; colonne staminale subsessile; anthère elliptique, longue de 0,600,75 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,5 mm, dressé. Fleurs femelles vert pâle; pédicelle de 1,02,2 mm, plus robuste que celui des fleurs mâles, ± entièrement masqué par une pilosité villosuleuse à tomentelleuse, atteignant 0,3 mm ; périgone subglobuleux, glabre, à tépales ovatotriangulaires, les externes atteignant 1,5 mm de longueur, les internes atteignant 1,1 mm de longueur, plus étroits; ovaire globuleuxdéprimé ou en dôme, jusquà 1,2 mm de diamètre et 1,0 mm de hauteur, couvert dune pilosité microvillosuleuse à microtomentelleuse; 57 loges; styles nuls; couronne apicale de 57 stigmates, longs de 0,300,45 mm, entiers obtus, dressés à subétalés, glabres.
Fruit à pédicelle faiblement accrescent, avec une pilosité moins dense quau stade floral; capsule disciforme, jusquà 13 mm de diamètre et 6 mm de hauteur, distinctement lobée et déprimée au sommet avec les restes des stigmates non accrescents, portant la même pilosité que lovaire, mais moins dense, 12 loges souvent avortées. Graine suborbiculaire à trigone, atteignant 4,5 x 4,0 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
phénologie : floraison et fructification en mars, mai, juin, juillet, décembre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[7]
répartition : endémique de Nuku Hiva (Marquises).
écologie : localisée entre 710 m et 1000 m, en forêt humide daltitude, ravins et vallons à Cyathea, crêtes à Metrosideros-Weinmannia, mais se maintient aussi en milieu secondarisé de lande à Dicranopteris-Metrosideros ou dans des pâtures. Confiné, mais assez commune, à la seule région de Toovii.
nom vernaculaire : tevai (utilisé aussi pour G. marchionicum) à Nuku Hiva.
3.7.21. Glochidion tuamotuense J. Florence sp. nov.(End. Tuamotu ; LR)
A G. taitense H.E. Baillon ex J. Mueller, femineorum florum majore gracilioreque pedicello, graciliore glabroque stylo adpresso indumento disciforme vel globosodepresso 68-loculare ovario, praecipue differt.
type : J. Florence 10070, Tuamotu, Niau, Maiahu, secteur ouest, 146°20W16°11S, 2 m (fl. F. & fl. M.), 26 mars 1990 (holo, P!; iso, BISH!, CHR!, DAV!, K!, L!, P!, PAP!, PTBG!, US!).
Arbuste ou arbre monoïque de 2,53,5 m de hauteur et 36 cm de diamètre, rameaux plagiotropes un peu retombants, portant une pilosité hirtelleuse atteignant 0,25 mm, moins dense avec lâge. Feuilles à stipules persistantes, triangulaires, atteignant 1,6 mm de longueur, faiblement asymétriques. Pétiole de 14 mm, robuste, à section ronde, à pilosité comparable à celle des rameaux. Limbe étroitement ovale, ovale ou oblong, très rarement elliptique ou obovale, de 2,611,4 x 1,35,3 cm (L/l = 1,43,0), asymétrique et ± falqué, ± coriace; face supérieure vert pomme à jaunâtre, souvent faiblement bullée, glabre ou portant une pilosité semblable à celle du pétiole, peu dense à dense, restreinte généralement à la nervure médiane et aux nervures secondaires; face inférieure portant une pilosité comparable à la facr supérieure ou une pilosité soyeuse, atteignant 0,35 mm, ne masquant jamais entièrement la surface; base cunéiforme, ± décurrente et inégale, plus rarement tronquée; sommet aiguacuminé; nervure médiane plane ou faiblement en relief dessus, ± en relief dessous; 510 paires de nervures secondaires planes et ± distinctes dessus, plus marquées dessous; réseau tertiaire ± marqué.
Inflorescences axillaires ou supra-axillaires, en fascicules 25-flores, le plus souvent unisexués, rarement fleurs solitaires ; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,4 mm de longueur, portant une pilosité comparable à celle des pétioles, mais plus courte. Fleurs mâles jaune citron ou jaune pâle; pédicelle de 2,89,6 mm, grêle, glabre ou portant rarement une pilosité semblable à celle des bractées ; périgone cupuliforme, glabre ou portant très rarement quelques poils semblables à ceux du pédicelle, à tépales externes ovales, atteignant 2,2 mm de longueur, les internes oblongs à obovales, un peu plus petits; colonne staminale subsessile; anthère elliptique, longue de 0,750,90 mm, appendice du connectif triangulaire, ± 0,4 mm, dressé. Fleurs femelles vert pâle à vert jaunàtre ; pédicelle de 1,36,7 mm, plus robuste que celui des fleurs mâles, épaissi au sommet, portant une pilosité comparable à celle des rameaux, mais plus courte; périgone cupuliforme, avec une pilosité externe semblable à celle du pédicelle, mais plus courte, à tépales triangulaires, les externes atteignant 0,7 mm de longueur, les internes un peu plus petits, généralement moins pileux; ovaire globuleuxdéprimé ou disciforme, jusquà 1,2 mm de diamètre et 0,7 mm de hauteur, portant une pilosité microhidpiduleuse, ± dense; 68 loges; colonne stylaire vert à jaune citron, étroitement tronconique à subcylindrique, longue de 0,71,4 mm, grêle, nettement plus étroite que lovaire, glabre ou portant une pilosité basale comparable à celle de lovaire; stigmates de 0,200,35 mm, obtus, dressés, entiers à obscurément émarginés.
Fruit à pédicelle un peu accrescent, pileux comme au stade floral, mais moins densément, capsule disciforme, jusquà 14 mm de diamètre et 6 mm de hauteur, distinctement lobée, déprimée au sommet avec les restes des styles à peine accrescents, avec la même pilosité quau stade floral, mais moins dense. Graine souvent attaquée par des insectes , trigone, atteignant 4,5 x 4,0 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
note : remarquable par la pilosité des feuilles et des fleurs, se rapproche ainsi despèces à ovaire pileux et style nettement plus long que lovaire, comme G. hivaoaense ou G. taitense. Sen distingue néanmoins immédiatement par lovaire globuleuxdéprimé à disciforme, à loges plus nombreuses et un style glabre. Rappelle le type de gynécée du groupe G. myrtifolium de la Société, mais sen distingue clairement par la présence dune pilosité généralisée. Variable par lintensité de la pilosité, les plantes de Niau, poussant sur substrat calcaire, sont nettement plus pileuses dans toutes les parties, que celles de Taravai, sur substrat basaltique. Lépithète spécifique désigne larchipel des Tuamotu, où la plante est endémique.
Matériel étudié : gambier, Taravai, J. Florence & M. Guérin 12236, secteur SSE, 135°2W23°9S, 50 m (fl. F., fl. M. & fr.), 12 avr. 1994, BISH, CHR, DAV, K, L, P, PAP, PTBG, US. tuamotu, Niau, J. Florence 10031, Tupana, secteur nord-ouest, 146°20W16°7S, 3 m (fl. F., fl. M. & fr.), 25 mars 1990, BISH, K, P, PAP, US ; 10033, même loc., même date (fl. F. & fl. M.), BISH, CHR, K, L, P, PAP, US ; 10070 (type) ; 10176, Maiahu, secteur sud-ouest, 146°21W16°11S, 1 m (fl. F., fl. M. & fr.), 31 mars 1990, BISH, CHR, DAV, K, L, P, PAP, US ; 10187, même loc., 1 m (fl. F. & fl. M.), 2 avr. 1990, BISH, P, PAP, US.
phénologie : floraison et fructification en mars et avril, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[5]
répartition : endémique de la Polynésie française. gambier : Taravai. tuamotu : Niau.
écologie : à Niau, on la trouve sur calcaire massif, en forêt à Planchonella, Allophylus et Xylosma ou sur sables coralliens, en station ouverte de cocoteraie ± entretenue. En raison de la surélévation de latoll laltitude maximum atteint 78 m, contre 34 m dans les autres , on y trouve, comme à Makatea, le seul atoll fortement soulevé altitude moyenne de 70 m , certaines espèces endémiques vicariantes des formations de basse altitude des îles volcaniques de la Société et appartenant aux genres Glochidion ou Myrsine. A Taravai, île totalement déforestée, elle nest connue que dun seule station en lande à Dicranopteris-Psidium.
nom vernaculaire : mahame (nom de G. taitense à Tahiti) à Niau.
3.7.22. Glochidion wilderi J. Florence sp. nov.(End. PF ; VU)
Glochidion ramiflorum auct. : G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 29 (1934), non J.R. & J.G.A. Forster (1775).
A G. tuamotuensi J. Florence, graciliore longioreque pedicello, omnino glabro gynoecio femineis floribus, minore semine minoribus fructibus, praecipue differt.
type : J. Florence 9073, Tuamotu, Makatea, Vaitepaua Ouest, piste de Temao, 148°16W15°49S, 45 m (fl. F. & fl. M.), 31 jan. I. 1988 (holo, P!; iso, BISH!, CHR, DAV!, K!, P!, PAP!, US!).
Arbre ou arbuste monoïque atteignant 3 m de hauteur et 10 cm de diamètre, rameaux plagiotropes, glabres ou portant une pilosité hirstelleuse à tomentelleuse, atteignant 0,35 mm, moins dense avec lâge. Feuilles à stipules ± persistantes, triangulaires, atteignant 2 mm de longueur, faiblement asymétriques, glabres ou portant à la base une pilosité semblable aux rameaux. Pétiole de 25 mm, médiocre, à section ronde, glabre ou portant une pilosité comparable à celle des rameaux. Limbe elliptique, ovale, à largement ovale ou oblong, très rarement obovale, de 3,814,2 x 1,26,4 cm (L/l = 1,62,5), asymétrique et ± falqué, très rarement symétrique, subcoriace à coriace, glabre sur les deux faces; face supérieure vert clair à vert franc, glabre ou portant dans la partie proximale, la même pilosité que celle du pétiole, mais restreinte à la nervure médiane, peu dense; face inférieure portant la même pilosité sur la nervure médiane; base cunéiforme ou tronquée, inégale, ± décurrente; sommet aiguacuminé; nervure médiane ± en relief dessus, plus marquée dessous; 59 paires de nervures secondaires planes et ± distinctes dessus, plus marquées dessous, réseau tertiaire ± marqué.
Inflorescences axillaires ou faiblement supraxillaires, en fascicules 24-flores, le plus souvent unisexuées, ou fleurs solitaires ; bractées persistantes, triangulaires, atteignant 0,5 mm de longueur, glabres ou pileuses comme les rameaux. Fleurs mâles vert jaunâtre à jaunes; pédicelle de 4,59,7 mm, grêle, glabre; périgone cupuliforme, glabre, à tépales externes ovatotriangulaires, atteignant 1,4 mm de longueur, les internes oblongs, atteignant 1,3 mm de longueur, plus étroits; colonne staminale subsessile ; anthère elliptique, longue de 0,750,90 mm, appendice du connectif triangulaire, long de ± 0,5 mm, dressé. Fleurs femelles vertes à vert jaunàtre; pédicelle de 3,18,8 mm, plus robuste que celui des fleurs mâles, un peu épaissi au sommet, glabre ou portant très rarement vers la base une pilosité hirtelleuse, de ± 0,1 mm; périgone cupuliforme, glabre, à tépales externes ovatotriangulaires, atteignant 0,7 mm de longueur, les internes atteignant 1 mm de longueur, plus larges; ovaire globuleuxdéprimé à tronconique, jusquà 1,1 mm de diamètre et 0,7 mm de hauteur; 67 loges; colonne stylaire cylindrique, longue de 1,11,7 mm, grêle, plus étroite que lovaire; stigmates de 0,10,15 mm, obtus, dressés.
Fruit à pédicelle faiblement accrescent; capsule disciforme, jusquà 12 mm de diamètre et 4 mm de hauteur, ± distinctement lobée, déprimée au sommet avec les restes du style faiblement accrescents. Graine trigone, atteignant 3,5 x 2,5 mm, lisse, comprimée latéralement, dos convexe.
note : assez isolée parmi les espèces à ovaire glabre et style développé, se rapproche davantage des espèces à gynécée pileux comme G. niauense, par la forme de lovaire et du style, mais sen distingue par des fleurs femelles à pédicelle plus long et plus grêle et des styles un peu plus longs. Variable par lintensité de la pilosité des axes. Lespèce est dédiée à G.P. Wilder, premier collecteur et auteur dune flore de lîle de Makatea.
Matériel étudié. gambier, Mangareva, D. Anderson s.n. [FP 9851 & 9852], Apeakava, près du sommet du col (fl. F. & fl. M.), 26 juin 1934, BISH, 2 parts; H. St. John 14864, Mont Mokoto, flanc sud, 350 m (stér.), 3 juin 1934, BISH ; 14870, même loc., 290 m (fl. F., fr.), 4 juin 1934, BISH, 2 parts, DAV, K, PAP, P. tuamotu, Makatea, J. Florence 9038, Vaitepaua, piste du Mt Puutiare, 148°16W15°49S, 55 m (fr.), 20 jan. 1988, P, PAP ; 9039, même loc., même date (fl. F. & fl. M.), P, PAP; 9073 (type); G.P. Wilder 1142, sans loc., 75 m (fl. F. & fr.), 20 sept. 1932, BISH, K, NY.
phénologie : floraison et fructification en janvier, juin et septembre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[7]
répartition : endémique de la Polynésie française. gambier : Mangareva. tuamotu : Makatea.
écologie : à Makatea, localisée entre 45 et 75 m daltitude sur le plateau calcaire massif, en forêt primaire à Pandanus-Guettarda ou se maintenant en faciès dégradé de la forêt à Homalium. A Mangareva, très rare et menacée par lanthropisation de la végétation, trouvée en quelques points à basse altitude, en forêt secondarisée, ou réfugiée sur falaise badaltique, jusquà 350 m daltitude
noms vernaculaires : gambier : motoi à Mangareva. tuamotu : maame (= mahame) à Makatea, désigne aussi G. taitense à Tahiti.
hybrides
3.7.23. Glochidion xmarquesanum (F.B.H. Brown) L.C.M. Croizat
Sargentia 1 : 48 (1942) pro sp. Glochidion ramiflorum var. marquesanum F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 144, fig. 22ae (1935), sensu typi. Type : F.B.H. Brown 540, Marquises, Nuku Hiva (holo, BISH!).
Dans létude du matériel de Nuku Hiva, il apparaît que la pilosité de lovaire de G. marquesanum et de son fruit, est intermédiaire entre lovaire glabre de G. marchionicum et lovaire pileux de G. tooviianum. Les caractères végétatifs, rameaux et feuilles glabres à éparsement pileuses, nous confortent dans cette assertion,. De plus, ce matériel nest observé que dans la région centrale de Toovii, où se rencontrent les deux espèces. Nous la considérons alors comme un hybride entre G. marchionicum et G. tooviianum.
note : Il existe au moins un échantilon récolté du plateau de Temehani, que nous assimilons pour linstant à un hybride entre G. myrtifolium et G. temehaniense, en raison de caractères intermédiaires entre ces deux espèces.
3.8. Jatropha C. Linnaeus
Sp. pl. 2 : 1006 (1753). Lectotype : Jatropha gossypiifolia C. Linnaeus.
Arbres, arbustes ou herbes pérennes, monoïques, rarement dioïques, sève aqueuse ou faiblement laiteuse. Feuilles alternes, spiralées, pétiolées; stipules libres, entières et caduques, ou formées de glandes stipitées ou dépines ± persistantes; limbe entier ou ± profondément lobé, pelté ou non; nervation palmée ou pennée; marge entière ou ± incisée. Inflorescences terminales, bisexuées, en cymes dichotomiques à fleurs centrales femelles et latérales mâles, groupées en panicules ± corymbiformes. Fleurs pédicellées; périanthe double; calice à sépales imbriqués ou ouverts, soudés dans les fleurs mâles, libres dans les femelles; corolle à 5 pétales imbriqués ou contortés, libres ou soudés à la base, verts, jaunes ou rouges; disque présent. Fleurs mâles à calice à 5 sépales imbriqués; disque à 5 glandes alternipétales; 810 étamines bisériées, ± soudées; les externes épipétales; filets soudés en une colonne ou rarement libres; anthère biloculaire; pistillode absent, bractées florales présentes. Fleurs femelles à disque circulaire ou cupuliforme; staminodes absents; ovaire sessile, 24-loculaire; 1 ovule par loge; 3 styles soudés à la base; stigmates entiers ou ± bifides. Fruit, drupe ou schizocarpe. Graine caronculée; albumen huileux.
Genre tropical et subtropical, avec environ 175 espèces, principalement en Amérique et Afrique, quelques-unes en Arabie et le sud de lInde. Deux espèces naturalisées et trois cultivées en Polynésie française.
1. Corolle verte à jaunâtre 2. J. curcas
1. Corolle rouge ou rose 2
2(1). Limbe foliaire pelté 3
2. Limbe foliaire non pelté 4
3(2). Limbe pelté sur plus de 2 cm, palmatilobé, à marge entière 5. J. podagrica
3. Limbe pelté sur moins de 5 mm, palmatiséqué, à marge souvent incisée 4. J. multifida
4(2). Plante glanduleuse. Limbe entier ou portant sporadiquement 12 lobes discrets # 3. J. integerrima
4. Plante non glanduleuse. Limbe divisé sur plus de la moitié 1. J. gossypiifolia
3.8.1. Jatropha gossypiifolia C. Linnaeus(Nat.)
Sp. pl. 2 : 1006 (1753) gossypifolia ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 149 (1935) gossypifolia. Type : s.coll. s.n., Amérique du Sud (lecto, LINN 1141/1).
Herbe ligneuse à arbuste monoïqie, de 12 m de hauteur, à odeur désagréable, tiges charnues, écorce gris-blanc, rameaux ± glanduleux, glabres ou portant une pilosité hirtelleuse à hirsute, de 0,11,0 mm, ± dense avec lâge, sève jaune clair, abondante. Feuilles disposées vers lextrémité des rameaux. Stipules atteignant 3 mm de longueur, laciniées en 24 lobes linéaires, glanduleux. Pétiole de 410 cm, à section ronde, faiblement canaliculé à plan dessus, portant la même pilosité que les rameaux et des glandes linéaires, simples ou branchues, de 1,01,5 mm. Limbe à base tronquée à subcordée, palmatiséqué, à 35 lobes obovales, de 38 x 35 cm, le central toujours le plus important; face supérieure portant la même pilosité que les rameaux, dense à très dense, en particulier sur les nervures ; face inférieure avec la même pilosité, mais toujours plus dense et ± apprimée, donnant un toucher velouté; marge finement serrulée ou denticulée, 1015 dents/cm se terminant en une glande simple comparable à celles du pétiole; nervures primaires planes dessus, en relief dessous; 79 paires de nervures secondaires par lobe, ± distinctes dessus, visibles dessous; réseau tertiaire ± obsolète.
Inflorescences en panicules pauci- à pluriflores, avec les mêmes poils et glandes que les parties végétatives, longues de 811 cm, à pédoncule de 3,55,5 cm, bractées caduques, linéaires à étroitement triangulaires, atteignant 1 cm de longueur, pileuses et glanduleuses comme les axes de linflorescence. Fleurs mâles à pédicelle atteignant 2 mm; bractées caduques, comparables aux bractées inflorescentielles, mais plus courtes; calice cupuliforme libre jusquà la base, à sépales ovales, atteignant 2,5 mm, portant une pilosité externe comparable à celle des axes de linflorescences, à marge portant les mêmes glandes que la marge foliaire; corolle marron, pourpre ou grenat, à pétales obovales, atteignant 2,5 mm de longueur, soudés à la base, ± étalés; disque à 5 glandes ± rectangulaires, jusquà 0,6 x 0,4 mm ; colonne staminale longue de 1,2 mm, à 812 étamines à filet linéaire atteignant 1 mm ; anthère elliptique, longue de 0,7 mm. Fleurs femelles articulées sur un pédicelle atteignant 5 mm ; calice pileux et glanduleux comme celui des fleurs mâles, à sépales ovales, atteignant 5 mm de longueur; corolle à pétales obovales; longs de 5,5 mm, soudés à la base, disque cupuliforme, à 5 lobes larges de 0,5 mm; ovaire subsphérique, atteignant 1,7 mm de diamètre et 1,5 mm de hauteur, à pilosité comparable à celle du calice, 3-loculaire; styles longs de moins de 1 mm, soudés dans le 1/3 inférieur; stigmates claviformes, bifides.
Fruit articulé au sommet du pédicelle accrescent, schizocarpe trilobé, atteignant 0,9 cm de diamètre et 1,1 cm de longueur, avec la même pilosité quau stade floral. Graine ovoïde, 6,5 x 4,0 mm, testa gris, maculé de brun, lisse.
phénologie : floraison de février à juin, septembre et octobre ; fructification en février, mars et septembre.[13]
répartition : originaire des tropiques du Nouveau Monde, introduite en Polynésie française avant 1921. marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva, Ua Huka.
écologie : grégaire, naturalisée depuis le niveau de la mer jusque vers 100 m daltitude, en végétation secondaire littorale ou rudérale, envahissante localement dans les pâtures.
usage : aurait été introduit pour être utilisée contre la lèpre.
noms vernaculaires : marquises : eitamohoi, eta mohoi, faux manioc, hohoi, la lèpre à Ua Huka.
espèces cultivées
3.8.2. Jatropha curcas C. Linnaeus
Sp. pl. 2 : 1006 (1753) ; W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 189 (1926). Type : s.coll. s.n., Amérique du Sud (lecto, LINN 1141/6).
Aleurites moluccana auct. : F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 151 (1935) p.p., quoad A.M. Stokes 223, non (C. Linnaeus) C.L.Willdenow (1805).
Arbre de 16 m de hauteur et 320 cm de diamètre, rameaux glabres(cents), sève aqueuse abondante. Feuilles rassemblées vers lextrémité des rameaux; stipules entières, obsolètes; pétiole médiocre, long de 1025 cm, glabre ou portant de rares poils pubérulents ; limbe largement ovale à 5-lobé, de 825 x 720 cm, subcoriace, vert pomme, glabre; base tronquée à subcordée; marge entière à obscurément sinueuse; sommet des lobes aigusacuminés. Inflorescences terminales, solitaires, en thyrses longs de 710 cm; fleurs petites, natteignant pas 1 cm, à corolle jaune pâle, les mâles à étamines crème, les femelles à stigmates verdâtres.
répartition : probablement originaire dAmérique centrale, introduite avant 1921 en Polynésie. australes : Rurutu. société : Moorea, Tahaa, Tahiti. [cook : Rarotonga.].
usages : parfois encore plantée en jardin, plus communément utilisée comme tuteur de vanille, rarement en haie. La graine est très toxique.
3.8.3. Jatropha integerrima N.J. Jacquin
Enum. Syst. Pl. Carib. : 32 (1760). Type : pl. 183, fig. 47, Stirp. Amer. Hist. (1763).
Arbrisseau à arbuste de 23 m de hauteur, rameaux portant une pilosité hirtelleuse, pubérulente à hirsute, de 0,20,6 mm, glabrescents avec lâge, sève aqueuse ou faiblement lactescente. Feuilles à stipules persistantes, triangulaires, ne dépassant pas 1 mm; pétiole médiocre, long de 28 cm, avec la même pîlosité que celle des rameaux; limbe ovale à ovatooblong, parfois obscurément hasté, de 312 x 26 cm, entier ou portant parfois 1 ou 2 lobes latéraux aigus discrets, subcoriace à membraneux, vert sombre à vert clair, portant sur les deux faces, la même pilosité que les rameaux, dense; base tronquée à subcordée; marge entièrement à obscurément sinueuse; sommet aiguacuminé. Inflorescences unisexuées, terminales, rarement axillaires, solitaires, en thyrses longs de 925 cm; fleurs médiocres, atteignant 2 cm de longueur, à corolle rouge sang à rose-rouge.
répartition : probablement originaire des Antilles, dintroduction assez récente en Polynésie française. australes : Rurutu. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva. société : Maupiti, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Makatea, Rangiroa, Tikehau.
usages : la plus populaire des Jatropha, ornementale pour ses fleurs, parfois traitée en haie.
3.8.4. Jatropha multifida C. Linnaeus
Sp. pl. 2 : 1006 (1753). Type : non désigné.
Arbrisseau atteignant au moins 1,2 m de hauteur, glabre. Feuilles rassemblées vers lextrémité des rameaux; stipules persistantes, longues de 23 cm, profondément divisées en nombreux segments linéaires grêles; pétiole robuste, long de 1220 cm; limbe pelté juste au-dessus de la base, ovaledéprimé à suborbiculaire, atteignant 16 x 20 cm, palmatiséqué en jusquà 11 lobes entiers ou pinnatipartites sur des limbes juvéniles, membraneux à subcoriaces, vert clair; sommet des lobes acuminés. Inflorescences rouge vif, terminales, solitaires, en thyrses dressés, atteignant 20 cm; fleurs rouge vif, petites, de moins de 1 cm.
répartition : originaire dAmérique tropicale, dintroduction récente en Polynésie française, encore assez rare. société : Moorea, Tahiti.
usage : ornementale pour ses fleurs de couleur vive et ses feuilles découpées.
3.8.5. Jatropha podagrica W.J. Hooker
Bot. Mag. 74 : pl. 4376 (1848); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 149 (1935). Type : pl. 4376, Bot. Mag.74 (1848).
Arbrisseau tubérisé à la base, glabre, non ou faiblement ramifié. Feuilles rassemblées à lextrémité des rameaux ; stipules persistantes, ne dépassant pas 1 cm, profondément divisées en segments linéaires épaissis ; pétiole robuste, dépassant 30 cm ; limbe pelté sur 27 cm, largement ovale, de 925 x 1025 cm, palmatifide en 5 lobes larges, entiers, subcoriaces, vert pomme, à marge entière et sommet aiguacuminé. Inflorescences rouges, terminales, solitaires, en thyrses dressés, dépassant 40 cm ; fleurs rouge vif, petites, de moins de 1 cm.
répartition : originaire dAmérique centrale, introduite avant 1922 en Polynésie française, mais reste rare. marquises : Fatu Hiva. société : Tahiti.
usage : ornementale pour son port et ses fleurs.
3.9. Macaranga L.M.A. Thouars
Gen. nov. madagasc. : 26 (1806). Lectotype : Macaranga mauritiana W. Bojer ex J. Mueller Argoviensis.
Mappa A.H.L. Jussieu : Tent. euph. : 44 (1824). Type : Mappa glabra A.H.L. Jussieu (= Macaranga glabra (A.H.L. Jussieu) F.A. Pax & K. Hoffmann).
Arbres, arbustes ou plus rarement lianes, monoïques ou dioïques, glabres ou à poils simples ou étoilés, sève colorée. Feuilles alternes, spiralées, pétiolées; stipules libres ou soudées, souvent amplexicaules et laissant une cicatrice annulaire, caduques ou persistantes ; limbe entier ou palmatilobé, pelté ou non, souvent glanduleux, au moins dessous; nervation palmée ou pennée; marge entière ou dentée. Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, unisexuées, racémiformes, spiciformes ou paniculées; les fleurs mâles en glomérules, les femelles souvent solitaires; bractées souvent patelliformesglanduleuses. Fleurs pédicellées ou sessiles; rudiments du sexe opposé absents ; périgone entier, spathiforme ou à tépales valvaires ; disque absent. Fleurs mâles à périgone ± globuleux, à 3 ou 4 tépales; 130 étamines libres; anthère 34-loculaire, déhiscente longitudinalement. Fleurs femelles souvent solitaires, bractées souvent dentées; périgone cupuliforme à urcéolé, profondément divisé et alors spathiforme, ou entier à dents apicales, persistant; ovaire sessile, 16-loculaire; 1 ovule par loge; 16 styles soudés à la base; stigmates linéaires, entiers, papilleux ou fimbriés. Fruit, capsule loculicide ou schizocarpique; souvent glanduleuse, muriquée, tuberculée ou portant des expansions linéaires. Graine sans caroncule, à testa charnu.
Genre tropical, avec environ 300 espèces, en Afrique et Madagascar, principalement en Indo-Malésie et lAustralie, à travers le Pacifique, jusquaux îles Australes. 5 espèces endémiques et une introduite en Polynésie française.
A. Plantes mâles ou stériles
1. Stipules latérales, libres 2
1. Stipules engainantes 3
2(1). Plante entièrement glabre. Stipules ne dépassant pas 5 mm 2. M. huahineensis
2. Pilosité présente sur les inflorescences et au moins sur les rameaux et les pétioles 4. M. taitensis
3(1). Plante entièrement glabre 4
3. Plante ± pileuse 5
4(3). Stipules de plus de 2,5 cm; limbe de plus de 12 cm de largeur 5. M. truncata
4. Stipules de moins de 5 mm; limbe natteignant pas 10 cm de largeur 1. M. attenuata
5(3). Stipules glabres(centes). Tépales de 1,2 mm; étamines à filet de 0,91,3 mm 6. M. venosa
5. Stipules distinctement pileuses. Tépales de ± 1 mm; étamines à filet de 0,21,0 mm# 3. M. raivavaeensis
B. Plantes femelles
1. Stipules latérales, libres 2
1. Stipules engainantes 3
2(1). Plante entièrement glabre. Stipules ne dépassant pas 5 mm de longueur 2. M. huahineensis
2. Pilosité présente sur les inflorescences, lovaire et au moins sur les rameaux et les pétioles. Stipules de 1,52,5 cm, pileuses extérieurement 4. M. taitensis
3(1). Ovaire glabre 4
3. Ovaire pileux 5
4(3). Stipules de moins de 5 mm de longueur. Périgone tubuleux masquant lovaire 1. M. attenuata
4. Stipules de plus de 2,5 cm de longueur. Périgone cupuliforme, à sommet évasé, ovaire
visible 5. M. truncata
5(3). Ovaire papilleux, muni parfois de rares petites verrucosités marginales. Stigmates de 3,55,7 mm, ± dressés 6. M. venosa
5. Ovaire entièrement tuberculé, sauf dans la zone axiale. Stigmates de 2,13,2 mm, récurvés# 3. M. raivavaeensis
3.9.1. Macaranga attenuata J.W. Moore (Fig. 17)(End. Société ; LR)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 102 : 31 (1933). Type choisi ici : J.W. Moore 232, Société Raiatea (lecto, BISH ! ; isolecto, BISH, 3 parts)
Arbre dioïque, de 38 m de hauteur et 815 cm de diamètre, toujours glabre dans les parties végétatives, rameaux grêles, écorce grise ou brun clair, bois crème mi-dur, puis rouge et dur, sève translucide abondante. Feuilles disposées vers lextrémité des rameaux. Stipules caduques, triangulaires, ne dépassant pas 3 mm. Pétiole de 3,211,3 cm, médiocre, à section ronde. Limbe généralement étroitement ovale, plus rarement ovale, de 5,318,8 x 3,38,8 cm (L/l = 1,42,3), pelté sur 0,63,0 cm, coriace à subcoriace; face supérieure vert franc à vert pomme, portant rarement des glandes punctifome brun orange, peu denses; face inférieure souvent un peu pustuleuse; base arrondie à tronquée; marge entière à obscurément ondulée, souvent ondulée transversalement in vivo, sommet acuminécaudé; nervure médiane plane à faiblement en relief dessus, en relief dessous; 611 paires de nervures secondaires planes à faiblement en relief dessus ; réseau tertaire scalariforme, marqué sur les deux faces ou non.
Inflorescences mâles dressées à étalées, faiblement ramifiées, à axes grêles, disposées en panicules de glomérules pauciflores, plus rarement en épis de glomérules, longues de 3,412,4 cm, glabres, à pédoncule de 0,21,5 cm; bractées triangulaires à triangulairesdéprimées, atteignant 1,5 mm de longeur, non glanduleuses. Fleurs vert hyalin ou vert jaunâtre, ± globuleuses; pédicelle de 00,6 mm ; périgone à 24 tépales triangulaires, ± 1 mm de longueur ; 37 étamines jaune crème, à filet linéaire atteignant 1,2 mm ; anthère elliptiquedéprimée, 0,50 x 0,25 mm. Inflorescences femelles en grappes ou épis, pauciflores, à axes plus robustes que les mâles, glabres ou portant une pilosité pubérulente de 0,10,4 mm, longues de 1,24,7 cm ; pédoncule de 0,51,3 cm. Fleurs verdâtres, à bractées étroitement triangulaires, atteignant 4 mm de longueur; pédicelle ne dépassant pas 1 mm; périgone haut de 2,02,5 mm, tubuleux, dentiforme au sommet, souvrant en spathe; ovaire vert, ellipsoïde à subglobuleux, 1,72 mm de hauteur, glabre ou avec des glandes punctiformes ou portant de petites éminences simples à ± sillonnées; 2, rarement 3 loges; stigmates blancs, longs de 2,54,5 mm, linéaires, ± dressés, aplatis, charnus, fortement papilleux.
Infrutescence accrescente. Fruit : capsule verte, obovoïdedéprimée, atteignant 10 mm de largeur et 8 mm de longueur, obscurément lobée, lisse, avec ou sans les mêmes glandes quau stade floral. Graine grise, subglobuleuse, atteignant 4,5 mm, tuberculée, un peu comprimée latéralement.
note : en raison dun mélange de plantes mâle et femelle sur le type déposé au Bishop Museum à Honolulu, il y a lieu de sélectionner un lectotype. Nous choisissons la part femelle portant le n° BISH 508812. Le matériel de Moorea se distingue de celui de Raiatea par des inflorescences femelles présentant une pilosité discràte, ainsi que la présence sporadique dornementations tuberculeuses sur lovaire. Ce dernier caractère sobserve aussi chez M. venosa, généralement à ovaire lisse. Chez cette dernière, des ovaires non lisses sont parfois présents sur une plante à ovaire lisse. Nous ne retiendrons donc pas pour le moment, une quelconque subdivision, dautant plus que nous ne disposons pas de fruits mûrs de Moorea qui permettrait de les comparer au matériel de Raiatea.
phénologie : floraison en mai, juin, septembre et décembre; fructification en septembre, octobre et décembre.[14]
répartition : endémique de Polynésie française. société : Moorea, Raiatea.
écologie : localisée entre entre 25 et 850 m daltitude, apparaît comme une espèce caractéristique des groupements de forêt de crête, dispersé ou en petites taches, dans la forêt de crête à MetrosiderosCommersonia ou à Metrosideros-Weinmannia, subsistant dans le faciès de dégradation à Metrosideros-Dicranopteris, plus rare en ravin à Alstonia, Glochidion et Weinmannia.
3.9.2. Macaranga huahineensis J. Florence(End. Huahine ; VU)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 263, fig. 8 (1996). Type : J. Florence & R. Tahuaitu 11600, Société, Huahine (holo, P!; iso, BISH!, K!, L!, NY!, P!, PAP!, PTBG!, US!).
Arbre dioïque, de 48 m de hauteur et 815 cm de diamètre, entièrement glabre, rameaux grêles, bois crème mi-dur, sève translucide abondante, virant au rouge en durcissant. Feuilles disposées vers lextrémité des rameaux. Stipules persistantes, triangulaires, atteignant 5 mm de longueur, libres, un peu coudées et écartées du rameau in sicco. Pétiole jaune, de 3,69,2 cm, médiocre, à section ronde. Limbe largement ovale à ovaletriangulaire, de 5,213,2 x 3,16,8 cm (L/l = 1,22), pelté sur 0,32,1 cm, ou exceptionnellement libre, coriace à subcoriace ; face supérieure vert franc à vert jaunâtre, avec ou sans glandes punctiformes brun rouge ou aussi à petites pustules blanches; face inférieure comme la face supérieure; base arrondie sur les limbes peltés, fortement cordée sur les très rares limbes libres; marge ondulée transversalement in vivo, ondulée à obscurément dentée, 13 dents/cm; sommet acuminé à caudé; nervure médiane plane dessus, en relief à plane dessous; 59 paires de nervures secondaires rougeâtres ou jaunâtres, planes sur les deux faces ; réseau tertaire scalariforme, marqué sur les deux faces ou non.
Inflorescences mâles axillaires, dressées à étalées, axillaires, faiblement ramifiées, à axes grêles, disposées en panicules de glomérules pauciflores ou plus rarement en épis de glomérules, longues de 5,515,0 cm, à pédoncule de 1,02,5 cm; bractées triangulaires à triangulairesdéprimées, atteignant 1,5 mm de longueur, non glanduleuses. Fleurs ovoïdes à obovoïdes ; pédicelle de 00,5 mm; périgone membraneux, à 34 tépales triangulaires à obovales, atteignant 1 mm de longueur; 46 étamines à filet linéaire atteignant 1,2 mm ; anthère elliptiquedéprimée, 0,45 x 0,25 mm. Inflorescences femelles dressées, à axes plus robustes que les mâles, réduites à une fleur terminale; pédoncule de 0,71,3 cm; 13 bractées stériles triangulaires, atteignant 1,2 cm de longueur. Fleurs subsessiles, à bractée ovatotriangulaire, longue de 5,5 mm, non glanduleuse; périgone tubuleux, haut de 2,5 mm, dentiforme au sommet, souvrant en spathe; ovaire ovoïde, atteignant 2,5 mm de hauteur glabre ou avec des glandes punctiformes peu denses; 23 loges; stigmates vert blanchâtre, longs de 3,55,0 mm, linéaires, récurvés, aplatis, charnus, fortement papilleux.
Infrutescence accrescente. Fruit : capsule verte, dressée à maturité, globuleuse-déprimée à obovoïde-déprimée, atteignant 10 x 8 mm, bilobée ou trilobée, lisse ou portant sporadiquement 1#3 petites verrues et avec ou sans les mêmes glandes quau stade floral. Graine grise, subglobuleuse, atteignant 4 mm, irrégulièrement rugeuse à tuberculée, un peu comprimée latéralement.
phénologie : floraison en février et de septembre à novembre ; fructification en février, octobre et novembre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[8]
répartition : endémique de Huahine (Société).
écologie : connue seulement de la crête entre le Matoereere et le Turi, de 390 m au sommet du mont Turi. Caractéristique en forêt de crête à Metrosideros, avec Astronidium et Weinmannia. Assez abondante et co-dominante avec Metrosideros au-dessus de 575 m daltitude, mais avec lapparition de Merremia peltata, liane particulièrement envahissante.
3.9.3. Macaranga raivavaeensis H. St. John (Fig. 18)(End. Raivavae; CR)
Nord. J. Bot. 3 : 452, fig.4 (1983). Type : F.R. Fosberg 11697, Australes, Raivavae (holo, BISH! ; iso, BISH).
Arbre dioïque, de 710 m de hauteur et 2055 cm de diamètre, rameaux épais, couverts dune pilosité hirtelleuse à tomentelleuse ne dépassant pas 0,3 mm, masquant ± la surface, mêlée parfois à une pilosité hirsute ou villeuse de 0,61,0 mm, moins denses avec lâge. Feuilles disposées vers lextrémité des rameaux. Stipules caduques, engainantes, longues de 36 cm, portant une pilosité externe comparable aux rameaux, ± dense. Pétiole de 12,128,3 cm, robuste, à section ronde, plan dessus, avec une pilosité comparable aux rameaux. Limbe vert pomme, largement ovale, ovatotriangulaire ou suborbiculaireovale, de 15,235,5 x 12,125,6 cm (L/l = 1,11,5), pelté sur 3,68,7 cm, coriace à subcoriace; face supérieure glabre ou portant la même pilosité que celle du pétiole, dense à très dense, parfois restreinte proximalement aux nervures principales et quelquefois une pilosité étoilée, peu dense, restreinte aux nervures principales; face inférieure portant la même pilosité, mais toujours plus dense et plus persistante, donnant un toucher velouté et des glandes punctiformes noires ou brun sombre; base arrondie ou rarement un peu émarginée; marge obscurément denticulée 35 dents/cm ; sommet acuminé ; nervure médiane plane dessus, en relief à plane dessous; 712 paires de nervures secondaires, planes dessus, en relief dessous; réseau tertaire scalariforme, visible dessus, en relief dessous.
Inflorescences mâles axillaires ou aux nuds défeuillés, ± fortement ramifiées, à axes médiocres, disposées en panicules de glomérules pauciflores, longues de 9,218,7 cm, portant une pilosité comparable à la pilosité courte des parties végétatives, mais plus courte et moins dense, sétendant aux bractées et à la face externe des fleurs ; pédoncule de 0,22,8 cm; bractées triangulaires atteignant 5 mm de longueur. Fleurs jaune pâle, subsessiles, globuleuses ± déprimées, à bractées triangulaires-déprimées, longues de ± 1 mm ; périgone membraneux, à 34 tépales triangulaires, atteignant ± 1 mm de longueur, soudés à la base ; 59 étamines à filet linéaire de 0,21,2 mm; anthère elliptiquedéprimée, 0,5 x 0,3 mm. Inflorescences femelles décrites pour la première fois , axillaires ou aux nuds défeuillés, à axes plus robustes que les mâles, disposées en panicules multiflores, longues de 6,810,2 cm, portant une pilosité comparable à la pilosité courte des parties végétatives, sétendant aux bractées et à la face externe des fleurs ; pédoncule de 1,22,8 cm; bractées triangulaires, atteignant 1,2 mm. Fleurs vertes; bractée triangulaire, atteignant 2,5 mm de longueur, non glanduleuse; pédicelle robuste, de 0,21,5 mm; périgone ovoïde à globuleux-déprimé, atteignant 2,5 mm, à 4 dents apicales, souvrant en spathe; ovaire ovoïde à globuleux-déprimé, atteignant 2,2 mm de hauteur, comprimé latéralement ; distinctement tuberculé, couvert dune pilosité microhispiduleuse dans les sillons, plus dense axialement; 2 loges ; stigmates blanc jaunâtre, longs de 2,13,2 mm, linéaires, récurvés, aplatis, charnus, fortement papilleux.
Infrutescence faiblement accrescente. Fruit : capsule verte, globuleusedéprimée, de 1,3 x 1,1 x 0,8 mm, comprimée latéralement, à tubercules accrescents, absents dans la zone médiane, pilosité ± caduque. Graine grise, subglobuleuse, 4,0 x 3,5 cm, rugueuse.
note : nous rapportons provisoirement à cette espèce, le seul échantillon connu de Rimatara, A.M. Stokes 22. Bien que stérile, il sen rapproche par la pilosité. Des recherches sur cette île seraient à mener afin dy retrouver la plante.
phénologie : floraison en février, mai et novembre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[7]
répartition : endémique de Polynésie française. australes : Raivavae, Rimatara.
écologie : très rare à Raivavae, relictuel entre 75 et 225 m daltitude, en forêt de pente mésique à Pandanus-Hibiscus ou en forêt ripicole à Aleurites-Hernandia.
3.9.4. Macaranga taitensis (J. Mueller Argoviensis) J. Mueller Argoviensis #(End. Tahiti ; VU)
in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 997 (1866) ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 74 (1873) ; E. Drake, Ill. Fl. Ins. Marquises. Pacif. : 293 (1892) : E. Drake, Flore Polynésie franç. : 186 (1893) ; W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 188 (1926) p.p, quoad W.A. Setchell & H.E. Parks 342. Mappa taitensis J. Mueller Argoviensis, Linnaea 34 : 197 (1865) taïtensis. Type choisi ici : J.C. Bidwill s.n., Société (Tahiti) (lecto, K !, [FP 3463]).
Arbre dioïque, de 415 m de hauteur et 712 cm de diamètre, à ramifications orthotropes, rameaux portant une pilosité microhirtelleuse ou microtomentelleuse, très dense à dense, avec en mélange, une pilosité hirsute, de 0,50,8 mm, moins denses avec lâge, bois rouge dur, sève rouge translucide, durcissant lentement. Feuilles disposées à lextrémité des rameaux. Stipules ± persistantes, étroitement triangulaire à subulées, longues de 1,52,5 cm, libres, avec la même pilosité que les rameaux. Pétiole jaunâtre, de 5,523,3 cm, à section ronde, portant la même pilosité que les rameaux. Limbe largement ovale à ovaletriangulaire, de 7,822,1 x 4,515,1 cm (L/l = 1,22,0), pelté sur 0,25,4 cm, coriace à subcoriace; face supérieure vert pomme brillant, portant la même pilosité que les rameaux, dense ou une pilosité étoilée peu dense, rarement glabre; face inférieure portant la même pilosité, mais toujours plus dense, masquant généralement les aréoles, à touche velouté, et des glandes punctiformes noires ou brun sombre, denses à très denses, très rarement glabre; base arrondie, très rarement émarginée; marge entière; sommet acuminé; nervure médiane plane dessus, en relief dessous; 59 paires de nervures secondaires jaunâtres, planes dessus, ± en relief dessous; réseau tertaire scalariforme, ± marqué sur les deux faces.
Inflorescences mâles axillaires ou aux nuds défeuillées, rouge vineux, ± fortement ramifiées, à axes médiocres, disposées en panicules de glomérules pauciflores, longues de 5,110,3 cm, portant une pilosité comparable à la pilosité courte des parties végétatives, mais plus courte et moins dense, sétendant aux bractées et à la face externe des fleurs ; pédoncule de 0,71,6 cm; bractées triangulaires à triangulairesdéprimées, atteignant 1 cm, non glanduleuses. Fleurs roses ou rouge vineux, sessiles, cupuliformes à globuleuses; pédicelle de 00,5 mm; périgone membraneux, à 34 tépales triangulaires, atteignant ± 1 mm de longueur; 47 étamines à filet linéaire de 1,21,5 mm; anthère elliptiquedéprimée, 0,6 x 0,45 mm. Inflorescences femelles axillaires, disposées en panicules à peine ramifiées ou en épis pauci- à pluriflores, longues de 2,74,3 cm, à axes plus robustes que les mâles, portant une pilosité microtomentelleuse; pédoncule de 1,11,7 cm; 1 bractée stérile triangulaire souvent présente sous la première fleur, bractées étroitement triangulaires à subulées, atteignant 6 mm de longueur, pileuses comme les axes, mais moins densément. Fleurs subsessiles, à bractée plus courte que les bractées inflorescentielles, non glanduleuses; pédicelle robuste, de 01 mm; périgone haut de 2,53,5 mm, tubuleux, dentiforme au sommet, souvrant en spathe, avec la même pilosité externe que celle du rachis, couvrant la surface; ovaire ovoïde, haut de 2,02,5 mm, fortement comprimé latéralement, distinctement tuberculé et couvert dune pilosité comparable à celle du périgone, mais ne masquant jamais la surface et à papilles glanduleuses parfois présentes; 2 loges; stigmates blanc jaunâtre, longs de 5,57,2 mm, linéaires, récurvés, aplatis, charnus, fortement papilleux.
Infrutescence faiblement accrescente. Fruit : capsule globuleusedéprimée, de 9 x 8 mm, comprimée latéralement, à pilosité moins dense quau stade floral, à tubercules ou à expansions étroitement coniques, atteignant 2,5 mm de longueur, ± pileux à leur base comme le corps de la capsule, disposées en amas le long des sutures. Graine grise, subglobuleuse, 4,0 x 3,5 mm, finement tuberculée.
note : parmi les deux échantillons cités par Mueller dans sa diagnose de Mappa taitensis, nous choisissons Bidwill s.n., comme lectotype, car il sagit dune plante femelle qui, seule a été décrite ; Vieillard s.n. étant le second, mais mâle. Espèce variable dans lintensité de la pilosité et lornementation de la capsule, malheureusement, le défaut de récoltes conséquentes de fruits ne permet pas de préciser cette variation.
phénologie : floraison en sepembre et octobre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes précisément datées.[16]
répartition : endémique de Tahiti (Société).
écologie : assez rare entre 145 et 1200 m daltitude, aussi bien en forêt mésique de pente à Alphitonia-Rhus, en forêt ripicole de vallée à Hibiscus, quen forêt de montagne, sur pente à Metrosideros-Weinmannia ; subsiste dans les faciès envahis par Miconia calvescens.
3.9.5. Macaranga truncata J. Florence sp. nov.(End. Tahiti ; VU)
Macaranga taitensis auct. : W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 188 (1926) p.p, quoad W.A. Setchell & H.E. Parks 422.
Ut videtur habitu prope M. venosam J.W. Moore, sed omnibus glabris partibus et truncato perigonio haud attingente ovarii apicem femineis floribus, praecipue differt.
type : J. Florence, P. Birnbaum & M. Chaine 9805, Société, Tahiti, Mahaena, moyenne vallée de Tahaute, 149°21W17°36S, 80 m (fl. F. & fr.), 27 oct. 1988 (holo, P!; iso, PAP!).
Arbre dioïque, de 5 m de hauteur et 45 cm de diamètre, entièrement glabre, rameaux épais, sève translucide. Feuilles disposées à lextrémité des rameaux. Stipules caduques, engainantes, triangulaires, 2,78,0 cm de longueur. Pétiole de 6,852,5 cm, médiocre à robuste, à section ronde. Limbe largement ovale à ovatotriangulaire, de 18,553,2 x 12,236,7 cm (L/l = 1,31,7), pelté sur 5,112,8 cm, subcoriace; face inférieure portant ou non des glandes noires, peu denses; base arrondie ou tronquée; marge irrégulièrement ondulée à sinueuse, souvent irrégulièrement denticulée, 14 dents/3 cm; sommet acuminé ; nervure médiane plane dessus, en relief à plane dessous; 911 paires de nervures secondaires planes dessus, en relief dessous ; réseau tertaire scalariforme, bien visible au moins dessous.
Inflorescences mâles mûres non vues , axillaires ou aux nuds défeuillés, à axes médiocres, ramifiées, à axes grêles, disposées en panicules de glomérules pauciflores, atteignant 11 cm de longueur ; bractées ovatotriangulaires, atteignant 3,5 mm de longueur, entières, non glanduleuses. Fleurs en très jeunes boutons; 57 étamines. Inflorescences femelles axillaires ou aux nuds défeuillés, disposées en panicules ± ramifiées pluriflores ou en épis pauciflores, longues de 3,27,9 cm, à axes plus robustes que les mâles; pédoncule de 0,81,8 cm; bractées inflorescentielles non vues. Fleurs à bractée ovatotriangulaire, atteignant 1,5 mm de longueur, entière; pédicelle de 01 mm; périgone cupuliforme, haut de 22,5 mm, à sommet tronqué et évasé, toujours plus court que lovaire, laissant ainsi la moitié ou le sommet visible, souvrant en spathe; ovaire ellipsoïde à ovoïde, atteignant 3,2 mm de hauteur, glabre, comprimé latéralement, fortement glanduleux, muni ou non, marginalement de 13 éminences à peine marquées; 2, rarement 3 loges; stigmates longs de 2,04,0 mm, linéaires, dressés, aplatis, charnus, fortement papilleux.
Infrutescence accrescente. Fruit : capsule dressée à maturité, obovoïde, atteignant 1 x 1 cm, faiblement lobée, lisse, glanduleuse. Graine grise, subglobuleuse, ± 5mm, finement tuberculée.
note : espèce isolée à Tahiti, ressemble superficiellement à M. venosa par les stipules et les feuilles, mais en diffère immédiatement par labsence totale de pilosité et le périgone femelle non tubuleux, mais cupuliforme, natteignant pas le sommet de lovaire. La présence de verrucosités sur lovaire au stade floral et leur absence sur les deux seules capsules vues, mériteraient une étude approfondie quant à la valeur du caractère et sa distribution effective sur un même individu et au sein dune population. Lépithète désigne le périgone femelle tronqué, unique parmi les espèces polynésiennes. À rechercher pour en compléter la description et préciser son statut écologique et de conservation.
matériel étudié : Société, Tahiti : P. Birnbaum 143, vallée de Mahaena, 500 m du confluent, 149°20W17°35S, 80 m (fl. F.), 20 oct. 1988, PAP; M. Chaine 10, vallée de Mahaena, lit majeur, rive gauche, 149°21W17°36S, 80 m (fl. F. ), 27 oct. 1988, P, PAP; J. Florence, P. Birnbaum & M. Chaine 9805 (type); M.L. Grant 4486, Hitiaa, Puunui, 310 m (bts. M.), 15 nov. 1931, BISH, K ; J. Nadeaud s.n. [FP 9853-9855] montagnes de la vallée de Papenoo, environs de Mareiati (stér.) 12 mai 1896, P, 3 parts; W.A. Setchell & H.E. Parks 422, vallée de Maara (stér.), 22 juin 1922, P, US.
phénologie : floraison et fructiification en octobre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[6]
répartition : endémique de Tahiti (Société).
écologie : rare, connue de quelques stations en forêt de basse vallée à Hibiscus-Neonauclea, entre 80 et 310 m daltitude.
3.9.6. Macaranga venosa J.W. Moore (Fig. 19)(End. Société; LRlc)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 226 : 18, fig. 13,14 (1963). Type : H. St. John 17318, Société, Raiatea (holo, BISH!; iso, K!).
Arbuste ou arbre dioïque, de 215 m de hauteur et 840 cm de diamètre, rameaux portant une pilosité hispiduleuse à tomentelleuse, simple ou étoilée, ne dépassant pas 0,2 mm et/ou une pilosité hirsute à villeuse, de 0,61,8 mm, moins denses avec lâge, rarement glabres, écorce brune; bois crème, sève translucide ou rouge translucide, virant au rouge brun en durcissant. Feuilles disposées à lextrémité des rameaux. Stipules caduques, engainantes, longues de 1,28,0 cm, glabre ou avec la même pilosité courte des rameaux, restreinte à la base et peu dense. Pétiole rougeâtre, de 3,816,3 cm, médiocre à robuste, à section ronde, plan dessus, avec la même pilosité courte que celle des rameaux, avec parfois quelque poils longs. Limbe largement ovale à ovatotriangulaire, de 10,324,5 x 4,818,1 cm (L/l = 1,22,4), pelté sur 1,97,2 cm, coriace à subcoriace; face supérieure vert foncé, vernissée, glabre ou à pilosité courte restrein,te aux nervures principales; face inférieure vert pâle blanchâtre, portant les deux types de pilosité, très denses, masquant souvent entièrement la surface, rarement portant la pilosité longue restreinte aux nervures principales ou entièrement glabre aussi bien sur des plantes à rameaux glabres que sur des plantes à rameaux pileux , glandes punctiformes brun clair à noires, absentes ou non, peu denses à très denses, jamais masquées par la pilosité; base arrondie à tronquée ; marge entière, ondulée à obscurément dentée, 13 dents/cm; sommet aigu ou acuminé ; nervure médiane plane dessus, faiblement en relief; 811 paires de nervures secondaires, planes dessus, planes ou faiblement en relief dessous; réseau tertaire scalariforme, visible au moins dessous.
Inflorescences mâles axillaires ou aux nuds défeuillés, vert rosâtre ou rougeâtres, ramifiées, à axes grêles à médiocres, disposées en panicules de glomérules pauciflores, longues de 10,215,2 cm, glabres ou portant une pilosité microhispiduleuse à pubérulente, simple ou étoilée, peu dense, et une pilosité hirsute, un peu plus courtes que sur les rameaux, sétendant ± aux bractées et à la face externe des fleurs; pédoncule de 0,52,0 cm; bractées triangulaires à étroitement triangulaires 5 mm de longueurs, pileuses ou ciliées, non glanduleuses. Fleurs verdâtres, globuleuses à urcéolées, pileuses comme le reste de linflorescence, rarement glabres; pédicelle de 01,2 mm; périgone membraneux; à 34 tépales triangulaires, atteignant 1,2 mm de longueur; 511 étamines à filet linéaire de 0,91,3 mm; anthère elliptiquedéprimée, 0,4 x 0,2 mm. Inflorescences femelles axillaires ou aux nuds défeuillés, disposées en panicules à peine ramifiées ou en épis pauci- à pluriflores, longues de 3,69,7 cm, à axes plus robustes que les mâles, portant le même type de pilosité que les inflorescences mâles, généralement plus dense; pédoncule de 0,84,6 cm, bractées étroitement triangulaires, atteignant 5 mm. Fleurs à bractée ovatotriangulaire, atteignant 2 mm, pileuse, non glanduleuse; pédicelle épais, long de 01,2 mm, souvent plus densément pileux que le rachis; périgone haut de 2,53,0 mm, tubuleux, dentiforme au sommet, souvrant en spathe; ovaire ovoïde à ellipsoïde, atteignant 2,5 mm de hauteur, fortement comprimé latéralement, couvert dune pilosité hirtelleuse, atteignant 0,3 mm, ± dense, présente au moins à la base et/ou sous les stigmates, ne masquant jamais entièrement la surface, papilles glanduleuses généralement présentes, tubercules marginaux parfois et inconstamment présents sur une même plante; 23 loges; stigmates vert blanchâtre, longs de 3,55,7 mm, linéaires, ± dressés, aplatis, charnus, fortement papilleux.
Infrutescence faiblement accrescente. Fruit : capsule obovoïde, de 12 x 10 mm, comprimée latéralement, à pilosité moins dense quau stade floral, présente au moins vers le sommet de la capsule, papilles glanduleuses présentes, tubercules à peine marqués, inconstants le long des sutures. Graine grise, subglobuleuse, 5 x 5 mm, finement tuberculée.
note : espèce variable dans le type et la densité de la pilosité des parties végétatives ou de lappareil sexué. On trouve aussi bien des plantes à pilosité généralisée que des plantes à pilosité restreinte aux rameaux et pétioles, mais à limbe glabre dans des situations écologiques comparables. De même, on trouve des inflorescences mâles glabres ou à pilosité marquée sur toutes les parties. Mais cest dans la pilosité et lornementation de lovaire que la variation est la plus grande : ovaire à pilosité limitée à la base et/ou au sommet, courtement hispiduleuse à moyennement hirsute, surface glandulopapilleuse et faiblement tuberculée, souvent les tubercules existent au stade floral et sont absents au stade fructifère; lon trouve aussi des plantes ayant certaines fleurs à ovaire lisse, dautres à ovaire portant 13 tubercules à peine marqués. Ce caractère, tout comme chez les autres espèces, demanderait à lui seul daffiner létude au niveau individuel et populationnel.
phénologie : floraison daoût à novembre ; fructification en octobre et novembre.[20]
répartition : endémique de Polynésie française. société : Raiatea, Tahaa, Tahiti.
écologie : espèce caractéristique des crêtes de basse et moyenne altitude, entre 165 et 865 m daltitude, avec un optimum dans la forêt mésique ou la lande arborée à Metrosideros, moins banale sur des crêtes plus humides, parmi Ilex, Metrosideros ou Ascarina.
espèces à exclure
Macaranga harveyana (J. Mueller Argoviensis) J. Mueller Argoviensis
in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 998 (1866) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 292 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 186 (1893). Mappa harveyana J. Mueller Argoviensis, Flora 47(30) : 467 (1864). Type : W.H. Harvey s.n., îles Tonga, Vavau ou Lifuka (holo, K).
Citée par Drake pour un échantillon de U.S. Exploring Expedition collecté à Tahiti, mais il sagit dune mauvaise localité, comme souvent pour cet herbier. Lespèce est présente aux Fidji, Samoa et Tonga, elle nest pas présente en Polynésie française.
Macaranga tanarius (C. Linnaeus) J. Mueller-Argoviensis
in A.P. de Candolle, Prodr., 15(2) : 997 (1866). Ricinus tanarius C. Linnaeus, Sp. pl., ed. 2 : 1430 (1763). Type : pl. 121, Herb. amboin. 3 : 190 (1743).
Introduite vers 1960 par J.-N. Maclet du Vanuatu. Deux pieds mâles étaient connus, lun dans sa propriété, lautre au jardin botanique de Papeari, aucun ne sest maintenu.
3.10. Omalanthus A.H.L. Jussieu
Euphorb. gen. : 50 (1824). Lectotype : Omalanthus leschenaultianus A.H.L. Jussieu (= Omalanthus populneus (E.F. Geiseler) F.A. Pax).
Carumbium C.G.C. Reinwardt, Syll. Pl. Nov. 2(1) : 6 (1826). Type : Carumbium populifolium C.G.C. Reinwardt (= Omalanthus populneus (E.F. Geiseler) F.A. Pax).
Arbres, arbustes ou arbrisseaux monoïques, sève laiteuse. Feuilles alternes, spiralées; stipules soudées, caduques ; sommet du pétiole portant deux glandes sessiles sur la face supérieure; limbe pelté ou non, entier ; nervation pennée ; marge entière. Inflorescences terminales ou axillaires, bisexuées ou androgynes, racémeuses, spiciformes ou fleurs femelles solitaires axillaires. Fleurs pédicellées ; bractées généralement biglanduleuses à la base, chacune axillant 13 fleurs mâles ou une fleur femelle vers la base de linflorescence ; périgone à 13 tépales imbriqués ; disque absent ; rudiments du sexe opposé absents. Fleurs mâles solitaires ou fasciculées, comprimées ou réniformes ; 650 étamines exsertes, soudées à la base ; anthère biloculaire, déhiscente longitudinalement. Fleurs femelles généralement solitaires ; ovaire sessile, 23-loculaire ; 1 ovule par loge ; 3 styles ± soudés à la base ; stigmates entiers ou bifides, papilleux dessus, souvent claviformes. Fruit, drupe indéhiscente ou tardivement déhiscente, ou capsule 23-sulquée. Graine caronculée à testa charnu ; albumen charnu.
Genre paléotropical, avec environ 30 espèces, du Sud-Est asiatique, à travers la Malésie et le Pacifique, jusque dans les îles Australes. Deux espèces indigènes en Polynésie française.
1. Limbe des rameaux fertiles non pelté ou pelté sur 13 mm sur les plantules ou des rameauxstériles, il peut être pelté sur 1217 mm ; base cunéiforme ou tronquée 1. O. nutans
1. Limbe des rameaux fertiles distinctement pelté sur 322 mm; base cordée 2. O. stokesii
3.10.1. Omalanthus nutans (J.G.A. Forster) J.B.A. Guillemin (Fig. 20)(Ind. ; LRlc)
Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 186 (1837); J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 34 (1837); E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 293 (1892) Homalanthus. Croton nutans J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 67 (1786). Stillingia nutans (J.G.A. Forster) E.F. Geiseler, Croton. monogr. : 80 (1807) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 184 (1836). Carumbium nutans (J.G.A. Forster) J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 1146 (1866) ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 74 (1873) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 187 (1893). Type : J.G.A. Forster s.n., Tonga, Tongatapu (lecto, K ! [FP 10195]).
Carumbium moerenhoutianum J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 1146 (1867); J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 74 (1873); E. Drake, Fl. Polynésie franç. : 188 (1893) syn. nov. Omalanthus moerenhoutianus (J. Mueller Argoviensis) E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 293 (1892) Homalanthus; W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 189 (1926) Homalanthus. Type choisi ici : J.-A. Moerenhout s.n. (lecto, G! [FP 661]; isolecto, P! [FP 6083]).
Omalanthus gracilis H. St. John, Nord. J. Bot. 4 : 53, fig. 1 (1984) syn. nov. Type : H. St. John 16162, Australes, Raivavae (holo, BISH!; iso, BISH!).
Carumbium nutans var. genuinum J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 1146 (1866) nom. inval.
Arbuste ou arbre monoïques, parfois dioïques, de 215 m de hauteur et 5#40 cm de diamètre, entièrement glabre, port trémuloïde, jeunes rameaux vert jaunâtre, écorce brune, verruqueuse, bois blanc mi-dur, sève laiteuse abondante. Feuilles disposées vers lextrémité des rameaux. Stipules vert jaunâtre, caduques, longues de 1,56,0 cm . Pétiole de 0,89,5 cm atteignant 40 cm sur les plantules , grêle à médiocre, à section ronde, canaliculé dessus. Limbe ovale, ovatodéprimé, triangulaire ou rhomboïdal, rarement elliptique, de 2,812,6 x 2,013,4 cm atteignant 21 x 21 cm sur les plantules (L/l = 0,82,2), rarement pelté sur 13 mm jusquà 1,5 cm sur les plantules , membraneux ; face supérieure vert clair ou vert bleuâtre; face inférieure vert pâle à glauque; base cunéiforme, brusquement atténuée ou tronquée; sommet aigu, acuminé ou arrondi brusquement acuminé; nervure médiane plane dessus, faiblement en relief dessous; 59 paires de nervures secondaires planes à imprimées dessus, planes dessous; réseau tertiaire ± visible au moins dessous.
Inflorescences terminales, les femelles parfois en fleurs solitaires axillaires. Inflorescences mâles dressées, en grappes pluriflores, longues de 8,721,5 cm; pédoncule de 0,61,9 cm. Fleurs solitaires, jauns crème; bractée cupuliforme, atteignant 1,2 mm de longueur, avec deux glandes rondes à la base, de moins de 1 mm; pédicelle de 1,04,4 mm; périanthe réniforme à oblong, plan, atteignant 1,2 mm de longueur; 1835 étamines exsertes à filet linéaire, libre sur 0,30,7 mm, portant parfois une obscure micropilosité; anthère longue de 0,50,8 mm. Fleurs femelles solitaires ou 1 ou 2 à la base dune inflorescence mâle; pédicelle long de 0,72,3 cm ; périanthe ± cupuliforme, ne dépassant pas 0,2 mm de hauteur; ovaire vert, ellipsoïde à globuleux, atteignant 1 cm de hauteur; 23 loges; styles subnuls; stigmates linéaires, longs de 2,37,0 mm, bifides au sommet.
Fruit à pédicelle longuement accrescent, drupe subglobuleuse, elliptique ou obovoïde, atteignant 2,5 x 1,4 cm, 23-gone, pendante, rouge vif à maturité. Graine ovoïde, atteignant 8 x 3 mm.
note : Omalanthus nutans est une espèce polymorphe, largement répandue à travers le Pacifique Sud, depuis le Vanuatu jusque dans les îles de la Société. Le maintien de C. moerenhoutianum que Mueller distinguait de C. nutans sur des caractères du nombre détamines et du pédicelle des fleurs femelles un peu plus robuste, nest plus possible au vu de matériel examiné. Pour les mêmes raisons, O. gracilis décrit de Raivavae par St. John, ne peut, lui aussi, être maintenu.
phénologie : floraison et fructification toute lannée.[75]
répartition : indigène dans le Pacifique, Micronésie, Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, des Fidji jusquen Polynésie française. australes : Raivavae, Rurutu. société : Raiatea, Tahaa, Tahiti. [cook : Rarotonga.].
écologie : dans les Australes, assez rare, entre 200 et 335 m daltitude, relictuel en crêtes ou ravins boisés, parmi Metrosideros, Glochidion ou Hernandia. Dans la Société, largement répandue, bien que jamais très abondante, de 100 à 1450 m daltitude, souvent pionnier en station perturbée, glissement de terrain, talus de route en forêt hygrophile de vallée ou de pente. Présente généralement par pieds isolés en forêt ripicole dans la série à Neonauclea-Hibiscus et ses faciès de dégradation ; plus fréquente en forêt humide de moyenne altitude à Metrosideros-Weinmannia ou Weinmannia-Ilex, où elle joue le rôle de cicatricielle de petites trouées dans la voûte forestière.
noms vernaculaires : société : poopoo, pueu, puu puu à Tahiti.
3.10.2. Omalanthus stokesii F.B.H. Brown(End. Rapa ; VU)
F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 151, fig.21il (1935). Type : A.M. Stokes 135, Australes, Rapa (holo, BISH!; iso, BISH!, 2 parts).
Arbuste ou arbre monoïques, de 38 m de hauteur et 1520 cm de diamètre, entièrement glabre, sève laiteuse abondante. Feuilles disposées vers lextrémité des rameaux. Stipules caduques, longues de 2,03,5 cm. Pétiole de 2,510,8 cm, grêle à médiocre, à section ronde, canaliculé dessus. Limbe ovale à ovatodéprimé à orbiculaireréniforme, de 3,312,1 x 2,211,8 cm (L/l = 0,71,5), pelté sur 322 mm, membraneux à subcoriace; face supérieure vert clair; face inférieure glauque; base faiblement, mais distinctement cordée; marge ondulée, un peu ondulée transversalement in vivo; sommet arrondi, rarement courtement aiguacuminé; nervure médiane plane dessus, faiblement en relief dessous; 69 paires de nervures secondaires planes sur les deux faces; réseau tertiaire ± visible au moins dessous.
Inflorescences terminales, les femelles parfois en fleurs solitaires axillaires. Inflorescences mâles dressées, en grappes pluriflores, longues de 5,29,3 cm ; pédoncule de 0,20,7 cm. Fleurs solitaires, jaune crème ; bractée cupuliforme, atteignant 1,5 mm de longueur, avec deux glandes rondes à la base ; pédicelle de 2,86,6 mm ; périanthe réniforme à oblong, plan, atteignant 1,2 mm de longueur; 2535 étamines exsertes à filet linéaire, libre sur 0,30,8 mm ; anthère elliptiqurdéprimée, de 0,6 x 0,5 mm. Fleurs femelles solitaires ou par 13 à la base dune inflorescence ; pédicelle long de 0,72,3 cm ; périanthe ± cupuliforme, ne dépassant pas 0,2 mm de hauteur ; ovaire à 34 loges; styles subnuls; stigmates linéaires, longs de 2,53,2 mm, bifides au sommet.
Fruit à pédicelle longuement accrescent, drupe subglobuleuse à elliptique, atteignant 1,4 x 1,2 cm, 34-gone, pendante, rose, jaune orange ou pêche à maturité. Graine ovoïde, atteignant 6,0 x 3,5 mm.
phénologie : floraison en février, mai, juillet, août, octobre et décembre ; fructification en février, octobre et décembre.[16]
répartition : endémique de Rapa (Australes).
écologie : assez rare, entre 50 et 250 m daltitude, en forêt dense humide de pente ou de ravin à Metrosideros ou Aleurites-Fagraea.
usage : bois de feu.
noms vernaculaires : australes : aliki, maa koko (littéralement nourriture du koko, gros pigeon endémique) à Rapa.
3.11. Phyllanthus C. Linnaeus
Sp. pl. 2 : 981 (1753). Lectotype : Phyllanthus niruri C. Linnaeus.
Cicca C. Linnaeus, Syst. ed. 12, 2 : 621 (1767). Type : Cicca disticha C. Linnaeus (= Phyllanthus acidus (C. Linnaeus) H.C. Skeels).
Arbres, arbustes, arbrisseaux ou herbes annuelles ou pérennes, monoïques ou dioïques, fréquemment à ramifications phyllanthoïdes comprenant des axes orthotropes à phyllotaxie spiralée ou distique et des rameaux secondaires caducs, à phyllotaxie distique, ressemblant souvent ± à une feuille pennée, sève aqueuse. Feuilles persistantes, alternes, rarement opposées (jamais dans la dition), spiralées ou distiques; les caulinaires réduites à des écailles ou cataphylles, axillant les rameaux secondaires, les raméales normales, distiques, pétiolées; stipules petites, libres, peltées ou non, ± persistantes; limbe entier; marge entière ou ± denticulée; nervation pennée. Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, unisexuées ou androgynes, en cymes condensées, fascicules, glomérules, grappes ou fleurs solitaires, disposées ou non suivant un gradient. Fleurs pédicellées ou sessiles; bractéifères; périgone à 56(2 x 3) tépales, imbriqués ou décussés, soudés à la base; disque présent, cupuliforme ou à glandes distinctes ; rudiments du sexe opposé généralement absents. Fleurs mâles à 215 étamines, libres ou ± soudés en une colonne ; anthère biloculaire, déhiscente longitudinalement ou horizontalement; disque extrastaminal généralement formé de glandes distinctes. Fleurs femelles à disque cupuliforme, patelliforme ou formé de glandes distinctes, rarement absent ; staminodes généralement absents; ovaire sessile, 3-loculaire, rarement 2#12#loculaire; 2 ovules par loge; styles libres, ± soudés à la base; stigmates généralement bifides, rarement entiers ou multifides. Fruit, schizocarpe à déhiscence ± explosive, 3-lobé, columelle ± persistante, rarement baie ou drupe. Graine caronculée, à testa souvent ornementé; albumen charnu.
Genre tropical et subtropical, parfois en régions tempérées, avec 750800 espèces. En Polynésie française, 4 espèces indigènnes, 5 adventices et 2 cultivées.
1. Arbre. Fruit charnu 10. P. acidus
1. Herbe ou sous-frutex. Fruit sec 2
2(1). Axes orthotropes portant des feuilles écailleuses ; rameaux plagiotropes caducs 3
2. Axes orthotropes sans feuilles écailleuses ou non apparentes ; rameaux plagiotropes non caducs# 7
3(2). Feuilles à marge finement denticulée 8. P. urinaria
3. Feuilles à marge entière 4
4(3). Arbrisseau. Ovaire et capsule tuberculés 5 P. societatis
4. Herbe à suffrutex. Ovaire et capsule lisses 5
5(4). Pédicelle floral femelle de plus de 1,5 mm. 5 étamines libres 6. P. tenellus
5. Pédicelle floral femelle de moins de 1,3 mm. 3 étamines soudées 6
6(5). Fleurs à 5 tépales. Disque femelle distinctement lobé 1. P. amarus
6. Fleurs à 6 tépales. Disque femelle (sub)entier 3. P. debilis
7.(1). Rameaux pubérulents. Stipules non peltées 11. P. myrtifolius
7. Rameaux glabres. Stipules peltées 8
8(7). Rameaux non ailés 7 P. urceolatus
8. Rameaux ailés 9
9(8). Ailes larges de ± 1 mm 2. P. aoraiensis
9. Ailes ne dépassant pas 0,3 mm 10
10(9). Fleurs en fascicules pluriflores. Tépales mâles atteignant 1,3 mm. Disque femelle entier # 4. P. pacificus
10. Fleurs par 12. Tépales mâles atteignant 0,6 mm. Disque femelle profondémernt échancré # 9. P. virgatus
3.11.1. Phyllanthus amarus H.C.F. Schumacher & P. Thonning (Fig. 21)(Adv.)
Kongl. Dansk. Vidensk. Selsk. Skr. 4 : 195 (1829). Type : P. Thonning 4, Ghana (holo, C; iso, C, K).
Phyllanthus niruri auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 287 (1892); E. Drake, Flore Polynésie franç. : 182 (1893); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 187 (1926); G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 30 (1934); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 140 (1935), non C. Linnaeus (1753).
Herbe annuelle ou pérennante, haute de 550 cm, monoïque, dressée, parfois saxicole, monocaule ou ramifiée, entièrement glabre, base souvent un peu ligneuse. Rameaux plagiotropes ± ronds. Feuilles alternes, un peu sensitives in sicco, c.à.d. rabattues vers le sommet du rameau et le masquant, à la manière des folioles de Mimosa pudica, par exemple. Stipules persistantes, libres, non peltées, ovatotriangulaires à étroitement triangulaires, longues de 0,61,2 mm. Pétiole de 0,10,5 mm. Limbe elliptique, oblong ou obovatooblong, de 1,712,2 x 0,84,3 mm (L/l = 1,72,6), souvent un peu asymétrique, membraneux, vert clair; base cunéiforme à tronquée, ± faiblement inégale; marge entière; sommet courtement apiculé à arrondi; nervure médiane plane dessus, faiblement en relief dessous; 47 paires de nervures secondaires marquées au moins dessous; réseau tertiaire obsolète.
Inflorescences proximales formées de cymes mâles 12-flores, les distales formées de cymes bisexuées à une fleur femelle et à une fleur mâle. Fleurs mâles à pédicelle atteignant 1,1 mm; périgone à 5 tépales ovatotriangulaires, atteignant 0,5 mm de longueur; disque composé de 5 glandes subglobuleuses, de ± 0,1 mm, colonne staminale haute de ± 0,3 mm; 3 anthères sessiles au sommet, larges de ± 0,25 mm, à déhiscence horizontale. Fleurs femelles vert hyalin, à pédicelle de 0,51,3 mm; périgone à 5 tépales ovatooblongs, atteignant 0,6 mm; disque profondément 5lobé; ovaire en dôme, haut de ± 0,4 mm, lisse, 3 loges; styles étalés; stigmates bifides.
Fruit à pédicelle ± longuement accrescent; capsule globuleusedéprimée à disciforme, atteignant 2,0 x 1,1 mm, obscurément lobée, lisse. Graine trigone, brun clair, atteignant 1,0 x 0,7 mm, comprimée latéralement et à dos convexe, portant latéralement des lignes courbes et dorsalement des côtes longitudinales et des fines stries transversales.
phénologie : fertile toute lannée.[122]
répartition : probablement originaire dAmérique tropicale bien que décrite dAfrique occidentale , adventice pantropicale, introduite en Polynésie française au XIXe siècle, la première récolte datant de 1847. australes : Raivavae, Rurutu, Tubuai. gambier : Agakauitai, Aukena, Mangareva, Taravai, Tauna, Temoe. marquises : Eiao, Fatu Hiva, Hatutaa, Hiva oa, Nuku Hiva, Tahuata, Ua Huka, Ua Pou. société : Bora Bora, Huahine, Maiao, Maupiti, Moorea, Mopelia, Raiatea, Tahaa, Tahiti, Tetiaroa, Tupai. tuamotu : Anaa, Makatea, Manihi, Niau, Rangiroa, Raroia, Takapoto, Tikehau, Toau. [cook : Aitutaki, Rarotonga, Suwarrow.].
écologie : lespèce du genre encore la plus répandue, appartenant au cortège banal des adventices de jardin et de bord de piste, de littoral secondarisé, souvent sur sol remué, avec Bidens pilosa, Emilia spp., Chamaesyce hirta, etc. On la trouve aussi dans les cultures de fonds de vallée et des premières collines. Est certainement présente sur davantage dîles que ne le laissent deviner les récoltes, en particulier aux Tuamotu.
usage : en médecine polynésienne, entre dans la composition dune préparation contre les maux doreille.
noms vernaculaires : gambier : tebe à Aukena. marquises : tuui à Hiva Oa. société : moemoe (litéralement dormeur : les feuilles se ferment la nuit, nom générique pour les Phyllanthus herbacés) à Raiatea et Tahiti. tuamotu : moemoe à Anaa, Makatea, Manihi.
3.11.2. Phyllanthus aoraiensis J. Nadeaud(End. Tahiti ; EX)
J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 73 (1873); E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 286 (1892); E. Drake, Flore Polynésie franç. : 181 (1893). Type : J. Nadeaud 459, Société, Tahiti (holo, P!; iso, G!, 2 parts, P!, 2 parts).
Arbrisseau de 23 m de hauteur, entièrement glabre, rougeâtre. Rameaux distinctement comprimés, ailes larges de 0,81,0 mm (23 mm ex descr.). Feuilles alternes, distiques. Stipules caduques, libres, non peltées, triangulaires, longues de ± 0,8 mm. Pétiole de 12 mm. Limbe ovale à ovatooblong, de 4,512,5 x 1,74,7 cm, subcoriace; base subcordée, faiblement inégale; marge entière; sommet aigu; nervure médiane plane à faiblement canaliculé dessus, faiblement en relief dessous; 911 paires de nervures secondaires marquées au moins dessous; réseau tertiaire peu visible.
Fleurs et fruits non vus, description adaptée de la diagnose. Fleurs mâles à pédicelle capillaire, long de 12 cm; périgone rouge, à 5 tépales récurvés au sommet; 3 étamines extrorses. Fleurs femelles solitaires parmi les mâles, à pédicelle plus robuste, long de 2 cm; périgone à 5 tépales, longs de 12 mm; 3 loges; stigmates bifides récurvés.
Fruit à pédicelle accrescent atteignant 3 cm. Graine large de 45 mm, densément verruculoso-ponctuée.
note : mal connue, représente néanmoins une bonne espèce en raison de ses ailes très larges. Probablement proche de P. urceolatus, comme Nadeaud lindiquait déja. Na pas été retrouvée depuis 1857, considérée comme éteinte. Serait néanmoins à rechercher, peut-être dans dautre massifs montagneux que celui de lAorai.
phénologie : fertile en novembre, mais reste mal connue en raison du seul échantillon existant.#[1]
répartition : endémique de Tahiti (Société).
écologie : en végétation de crête vers 1000 m daltitude.
3.11.3. Phyllanthus debilis J.T. Klein ex C.L. Willdenow (Fig. 22)(Adv.)
Sp. pl. 4 : 582 (1805). Type : J.T. Klein s.n., Inde (syn, B-W 17978).
Herbe annuelle, haute de 4080 cm, monoïque, dressée, terrestre, ramifiée, entièrement glabre. Rameaux plagiotropes ± ronds. Feuilles alternes. Stipules persistantes, libres, non peltées, étroitement ovales, longues de 0,61,1 mm. Pétiole de 0,31,0 mm. Limbe elliptique ou obovale, de 4,720,2 x 1,66,2 mm (L/l = 1,83,5), membraneux, vert clair; base cunéiforme; marge entière, souvent un peu révolutée ; sommet aigu à obtus ; nervure médiane plane, ± visible dessus, faiblement en relief dessous; 35 paires de nervures secondaires ± visbles dessus, faiblement en relief dessous; réseau tertiaire obsolète.
Inflorescences proximales formées de cymes mâles 34-flores sur les 24 premiers nuds, relayées par des fleurs femelles solitaires. Fleurs mâles vert jaunâtre, à pédicelle atteignant 0,6 mm ; périgone à 6 tépales largement obovales, atteignant 0,7 mm de longueur; disque composé de 6 glandes subglobuleuses, de ± 0,15 mm, colonne staminale haute de ± 0,3 mm; 3 anthères sessiles au sommet, larges de ± 0,25 mm, à déhiscence horizontale. Fleurs femelles vert jaunâtre, à pédicelle de 0,50,8 mm; périgone à 6 tépales obovales, atteignant 1,4 mm; disque patelliforme, à marge ondulée ; ovaire en dôme, haut de ± 0,4 mm, lisse, 3 loges; styles étalés; stigmates bifides.
Fruit à pédicelle faiblement accrescent; capsule globuleusedéprimée à disciforme, atteignant 2,1 x 1,0 mm, obscurément lobée, lisse. Graine trigone, brun jaunâtre à brun clair, atteignant 1,0 x 0,7 mm, comprimée latéralement et à dos convexe, portant latéralement des lignes courbes et dorsalement des côtes longitudinales et des fines stries transversales.
phénologie : fleurs et fruits en mars et octobre, mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[2]
répartition : probablement originaire dInde, adventice pantropicale, mais dintroduction récente, la première récolte datant de 1982. société : Tahiti.
écologie : adventice de jardin, assez rare, mais paraît en extension rapide, comme P. tenellus.
3.11.4 Phyllanthus pacificus J. Mueller Argoviensis(End. PF ; LR)
Linnaea 32 : 31 (1863); J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr., 15(2) : 386 (1866); E. Drake Ill. fl. ins. pacif. : 287 (1892); E. Drake, Flore Polynésie franç. : 180 (1893); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 137 (1935). Type choisi ici : D.E.S.A. Jardin 122, Marquises, Nuku Hiva (lecto, P!; isolecto, G-DC!, 2 parts, P!).
Phyllanthus pacificus var. uapensis F.B.H. Brown, op. cit. : 138, fig 21g (1935) syn. nov. Type : E.H. Quayle s.n., Marquises, Ua Pou (holo, BISH! [FP 5903]; iso, BISH, [FP 5904]).
Phyllanthus pacificus var. quaylei F.B.H. Brown, op. cit. : 139, fig.21e (1935) syn. nov. Type : E.H. Quayle 1341, Marquises, Nuku Hiva (holo, BISH!).
Phyllanthus pacificus var. uahukensis F.B.H. Brown, op. cit. : 139, fig. 21f (1935) ; H. St. John, Phytologia 33 (7) : 419 (1976) syn. nov. Type : E.P. Mumford & A.M. Adamson 488, Marquises, Hiva Oa (lecto, BISH!; isolecto, NY!).
Phyllanthus pacificus var. typicus F.B.H. Brown, op. cit. : 138, fig. 21h (1935) nom. inval.
Sous-arbrisseau à arbuste haut de 0,152,00 m, dioïque, plus rarement monoïque, dressée à prostré, monocaule ou ramifiée, entièrement glabre, les jeunes pousses parfois lavées de rouge. Rameaux comprimés, portant 2 ailes larges de 0,10,3 mm, à feuilles alternes. Stipules caduques, ovatotriangulaires, longues de 0,62,3 mm, discrètement peltées, auriculées unilatéralement, marge scarieuse ± érodée. Pétiole de 0,52,5 mm.. Limbe elliptique à ellipticooblong, ovale à ovatooblong, obovale, suborbiculaire ou subrhomboïdal, de 0,46,5 x 0,33,3 cm (L/l = 1,03,1), subcoriace à coriace; face supérieure vert fonce vernissée; face inférieure vert pâle, fréquemment micropapilleuse; base cunéiforme, tronquée à obscurément cordée; marge entière, souvent un peu révolutée; sommet obtus à arrondi; nervure médiane faiblement canaliculée dessus, en relief dessous; 712 paires de nervures secondaires obsolètes dessus, ± marquées dessous; réseau tertiaire obsolète.
Inflorescences axillaires, unisexuées ou parfois de rares fleurs femelles se mêlant aux mâles, disposées en fascicules pluriflores le long des rameaux, les mâles plus fournies et plus condensées. Fleurs mâles jaune pâle à vert pâle, à pédicelle de 0,56,8 mm; périgone à 6 tépales largement obovales ou ovales, atteignant 1,3 mm de longueur; disque composé de 6 glandes subglobuleuses à ellipsoïdes, de ± 0,3 mm, 3 étamines à filet de ± 0,8 mm; anthère large de ± 0,45 mm, à déhiscence horizontale. Fleurs femelles vert hyalin, à pédicelle de 0,82,0 cm; périgone à 6 tépales obovales à obovatooblongs, atteignant 1,3 mm de longueur, toujours plus étroits que ceux des fleurs mâles; disque patelli- à cupuliforme, obscurément 56-anguleux ; ovaire en dôme ou subglobuleux, haut de ± 0,4 mm, lisse; 3 loges; styles étalés; stigmates bifides.
Fruit à pédicelle longuement accrescent ; capsule globulodéprimée à disciforme, atteignant 2,6 x 1,7 mm, obscurément lobée, lisse. Graine trigone, brun clair, atteignant 1,3 x 1,0 mm, comprimée latéralement et à dos convexe, portant des ponctuations verruculeuses, ± régulièrement distribuées.
note : nous désignons pour Phyllanthus pacificus, la seule part de Paris qui porte une détermination manuscrite de Mueller. En outre, après examen de lensemble du matériel, il savère que les variations de formes de feuilles retenues par Brown ne peuvent être corrélées à dautres caractères.
phénologie : floraison et fructification toute lannée.[73]
répartition : endémique des Marquises. Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva, Tahuata, Ua Huka, Ua Pou.
écologie : assez répandue sur toutes les îles, de 25 à 1085 m daltitude, occupe toujours des stations ouvertes : souvent en groupement secondaire de basse altitude à Dicranopteris ou à cortège graminéen, parfois dans éboulis ou sur talus rocheux; commune aussi en forêt daltitude à Metrosideros-Weinmannia, dans un tapis à fougères.
noms vernaculaires : marquises : nouhuu, tia tia ; hue iki à Hiva Oa ; hueiki, maoo à Nuku Hiva.
3.11.5. Phyllanthus societatis J. Mueller Argoviensis (Fig. 23)(Ind.; LR)
in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 364 (1866); E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 288 (1892); E. Drake, Flore Polynésie franç. : 180 (1893); G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 30 (1934). Type : U.S. Exploring Expedition s.n., Tuamotu, Makatea [Maitia] (holo, G! [FP 3346]; iso, K! [FP 3486]).
Herbacée à base ligneuse à arbuste, de 0,151,20 m de hauteur et atteignant 1 cm de diamètre, monoïque, souvent saxicole, entièrement glabre, dressée, monocaule, à ramifications orthotropes ou monocaules, rameaux plagiotropes groupés vers le sommet, portant parfois des microspicules dans leur jeunesse. Rameaux plagiotropes non comprimés, à feuilles alternes, sensitives in sicco. Stipules persistantes, libres, étroitement triangulaires à triangulaires, longues de 0,62,7 mm. Pétiole de 0,31,0 mm. Limbe vert clair à vert pâle, obovale à obovatooblong, de 0,92,5 x 0,51,4 cm (L/l = 1,32,6), membraneux à subcoriace; base cunéiforme à tronquée; marge entière, épaissie par une nervure marginale; sommet arrondi, souvent brusquement apiculé; nervure médiane plane à faiblement canaliculée dessus, faiblement en relief dessous; 58 paires de nervures secondaires planes dessus, faiblement en relief dessous; réseau tertiaire marqué comme les secondaires.
Inflorescences mâles en fascicules pauciflores, fleurs rarement solitaires, vers le sommet des rameaux. Fleurs vert pâle, à pédicelle de 0,30,7 mm; périgone à 6 tépales elliptiques à ellipticooblongs, atteignant 0,9 mm de longueur; disque composé de 6 glandes subglobuleuses, de ± 0,3 mm, verruculeuses , colonne staminale haute de ± 0,3 mm; 3 étamines à filet libre sur ± 0,15 mm; anthère elliptiquedéprimée, 0,4 x 0,3 mm, à déhiscence longitudinale. Fleurs femelles solitaires vers la partie proximale, sous les mâles, ou tout au long du rameau, à pédicelle de 0,10,8 mm; périgone à 6 tépales obovales à elliptiques, atteignant 1,6 mm, de longueur, toujours plus étroits que ceux des fleurs mâles; disque patelliiforme, obscurément ondulé à crénelé; ovaire subglobuleux, haut de ± 0,4 mm, tuberculé; 3 loges; styles étalés; stigmates bifides.
Fruit à pédicelle à peine accrescent ; capsule globuleuse déprimée, atteignant 3,0 x 1,è mm, obscurément lobée, tuberculée vers le sommet comme lovaire. Graine trigone, brun clair, atteignant 1,5 x 0,8 mm, comprimée latéralement et à dos convexe, finement cotelée transversalement, faces lisses ou portant parfois quelques trous.
phénologie : floraison en janvier, février, mai, août, septembre ; fructification en janvier, mars, mai et de juillet à septembre.[14]
répartition : endémique du Pacifique sud central, depuis Nauru jusquaux Tuamotu. tuamotu : Makatea. [cook : Aitutaki, Atiu, Mauke, Mitiaro.].
écologie : strictement calcicole; à Makatea, présente sur le plateau, dispersée en forêt à Hibiscus-Pandanus ou Homalium-Guettarda, généralement en station héliophile, plus rare dans les secteurs anciennement exploités pour le phosphate. Aux Cook, présente en végétation de plage ou de mato à lintérieur des îles.
noms vernaculaires : tuamotu : pitipitio oviri (littéralement Abrus precatorius sauvage) à Makatea. [cook : torepapa à Mitiaro.].
3.11.6 Phyllanthus tenellus W. Roxburgh (Fig. 24)(Adv.)
Fl. Ind.., ed. 1832, 3 : 668 (1832). Type : N. Wallich 7892A p.p., Inde (introduit de lîle Maurice) (holo, K).
Herbe annuelle ou pérennante, haute de 580 cm, monoïque, dressée, terrestre, monocaule ou ramifiée, entièrement glabre, base parfois un peu ligneuse. Rameaux plagiotropes ± ronds, à feuilles alternes. Stipules libres, non peltées, caduques, triangulaires alternées en longue pointe, longues de 0,40,8 mm. Pétiole de 0,30,8 mm. Limbe elliptique, oblong ou obovatooblong, rarement suborbiculaire, de 0,41,8 x 0,31,1 cm (L/l = 1,02,2), membraneux; face supérieure vert clair à vert franc; face inférieure vert blanchâtre; base cunéiforme; marge entière; sommet obtus à arrondi; nervure médiane plane dessus, faiblement en relief dessous; 47 paires de nervures secondaires marquées au moins dessous; réseau tertiaire obsolète.
Inflorescences proximales formées de cymes bisexuées, les distales formées de fleurs femelles apparemment solitaires ou géminées, les fleurs mâles dâge différent paraissant absentes. Fleurs mâles à pédicelle de 0,41,2 mm; périgone à 5 tépales largement ovales à suborbiculaires, atteignant 0,6 mm de longueur ; disque composé de 5 glandes obtriangulaires, longues de ± 0,2 mm, entières ou faiblement émarginées ± contiguës, 5 étamines libres, à filet linéaire de ± 0,35 mm; anthères larges de 0,2 mm, à déhiscence horizontale. Fleurs femelles verdâtres, à pédicelle de 1,65,5 mm; dirigé vers le haut; périgone à 5 tépales ovales, atteignant 0,6 mm de longueur, plus étroits que les mâles ; disque patelliforme, entier; ovaire globuleuxdéprimé, haut de ± 0,4 mm, lisse; 3 loges; styles étalés; stigmates bifides.
Fruit à pédicelle longuement accrescent, dirigé au-dessus du plan dinsertion des feuilles; capsule ± disciforme, atteignant 1,6 x 1,0 mm, obscurément lobée, lisse. Graine trigone, jaune brunâtre à brun, atteignant 0,8 x 0,5 mm, comprimée latéralement, dos convexe, portant sur toute la surface des punctuations verruculeuses plus sombres ou brun rougâtre.
phénologie : floraison et fructification en avril, juin, juillet et octobre.[22]
répartition : probablement originaire des îles Mascareignes, naturalisée dans de nombreuses régions tropicales. Dintroduction récente en Polynésie française première récolte en 1981 , mais semble se répandre extrêmement rapidement dans les îles. australes : Raivavae, Rurutu, Tubuai. gambier : Mangareva, Taravai. marquises : Nuku Hiva. société : Huahine, Moorea, Raiatea, Tahiti, Tetiaroa.
écologie : adventice, comparable à celle de P. amarus quelle à tendance à concurrencer, au moins dans certaines îles.
usages : considérée comme médicinale dans les infections des oreilles.
3.11.7. Phyllanthus urceolatus H.E. Baillon (Fig. 25)(End. Société ; LR)
H.E. Baillon, Adansonia 2 : 239 (1862) ; J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 386 (1866) ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 72 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 288 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 180 (1893) ; R. Schmid in Fl. Nouv.-Caléd. 17 : 44, pl. 7 fig. 1,1,2 (1991). Type : E. Vieillard 336, Société, Tahiti [Nouvelle-Calédonie, Port de France] (holo, P ! ; iso, P !).
Arbrisseau à arbuste de 13 m de hauteur, monoïque, dressée, terrestre, parfois saxicole, ± ramifiée, entièrement glabre. Rameaux plagiotropes ± comprimés puis subcylindriques, à feuilles alternes. Stipules caduques, ovatotriangulaires, longues de 0,81,7 mm, discrètement peltées, auriculées unilatéralement, marge scarieuse ± érodée. Pétiole de 13 mm. Limbe ovale ou étroitement ovale, rarement elliptique, ellipticooblong ou suborbiculaire, de 2,49,1 x 0,74,8 mm (L/l = 1,13,4), parfois un peu asymétrique, membraneux à subcoriace, vert clair; base cunéiforme, arrondie à tronquée; marge entière, parfois un peu révolutée; sommet aiguacuminé; nervure médiane faiblement canaliculé dessus, en relief dessous; 816 paires de nervures secondaires ± visibles dessus, marquées dessous; réseau tertiaire peu marqué.
Inflorescences généralement unisexuées, les sexes allant souvent par rameau, ou 12 fleurs femelles dans une inflorescence mâle, cette dernière en fascicule pauciflore ± condensée, les femelles en fascicules 23-flores ou fleurs solitaires. Fleurs mâles vertes à rouges, à pédicelle de 0,53,2 mm; périgone à 6 tépales ovales, soudés à la base, atteignant 1 mm de longueur ; disque composé de 6 glandes subglobuleuses à oblongues, de ± 0,2 mm, 3 étamines libres, à filet de ± 0,4 mm, anthère large de 0,3 mm, à déhiscence horizontale. Fleurs femelles vertes à rouge bordeaux, à pédicelle de 0,81,3 cm; périgone à 6 tépales triangulaires, atteignant 1,3 mm de longueur; disque patelliforme, entier; ovaire globuleuxdéprimé, haut de ± 0,4 mm, lisse; 3 loges; styles étalés; stigmates bifides.
Fruit à pédicelle longuement accrescent ; capsule globuleuse-déprimée, atteignant 4,2 x 2,7 mm, ± distinctement 3-lobée. Graine trigone, brun clair, atteignant 2,5 x 1,8 mm, comprimée latéralement et à dos convexe, portant sur toute la surface des ponctuations verruculeuses, plus sombres, régulièrement distribuées.
phénologie : floraison de juillet à septembre ; fructification en février et de juin à août.[20]
répartition : endémique de la Société. Moorea, Raiatea, Tahiti.
écologie : entre 150 et 830 m daltitude, généralement en sous-bois de forêt de vallée à Neonauclea, parfois saxicole sur rocher basaltique humide. Devenue apparemment très rare à Tahiti il ny a pas de récolte depuis la fin du XIXe siècle ; encore assez.fréquente à Moorea en forêt à Hibiscus-Neonauclea ou à Hernandia, plus rare sur crête daltitude, mais toujours en station abritée.
3.11.8. Phyllanthus urinaria C. Linnaeus(Adv.)
Sp. pl. 2 : 982 (1753). Type : P. Hermann 1747, Ceylan (lecto, BM).
Herbe annuelle à pérenne (?), haute de 5100 cm, monoïque, dressée, terrestre, parfois saxicole, monocaule ou ramifiée, parfois à base couchée et axes orthotropes un peu flexueux, souvent ± rouge. Rameaux plagiotropes comprimés, ± étroitement ailés, à marge généralement ± scabriduleuse, feuilles alternes, ± sensitives in sicco. Stipules libres, parfois peltées, ± persistantes, ovales, longuement acuminées, longues de 0,51,5 mm. Pétiole ne dépassant pas 0,2 mm. Limbe oblong ou obovatooblong, de 2,316,1 x 0,84,1 mm (L/l = 2,33,9), souvent un peu asymétrique, membraneux, souvent lavé de rouge au moins dessous; base arrondie à tronquée, un peu inégale; marge (micro)scabriduleuse, à nervure marquée; sommet aigu à obtus; nervure médiane plane dessus, faiblement en relief dessous; 711 paires de nervures secondaires marquées au moins dessous; réseau tertiaire obsolète.
Inflorescences proximales formées de fleurs femelles isolées ou parfois rameau entièrement femelle, distales formées de cymes mâles pauciflores. Fleurs mâles vert hyalin, à pédicelle ne dépassant pas 0,3 mm; périgone à 6 tépales obovales, atteignant 0,4 mm de longueur; disque composé de 6 glandes subglobuleuses, de ± 0,1 mm ; colonne staminale haute de 0,2 mm; 3 anthères sessiles au sommet, hautes de ± 0,15 mm, à déhiscence longitudinale. Fleurs femelles vert hyalin à lavé de rouge, subsessiles; périgone à 6 tépales triangulaires, atteignant ± 1 mm de longueur; disque patelliforme à cupuliforme, à marge faiblement ondulée; ovaire en dôme, haut de ± 0,4 mm, verruculeux; 3 loges; styles étalés; stigmates bifides.
Fruit, à pédicelle à peine accrescent; capsule globuleusedéprimée, atteignant 2,0 x 1,3 mm, obscurément-lobée, ± verruculeuse, dirigée vers le bas. Graine trigone, brun clair, atteignant 1,0 x 0,6 mm, portant sur les faces latérales quelques trous et dorsalement des crêtes transversales.
phénologie : floraison et fructification de mars à juillet et doctobre à décembre.[29]
répartition : probablement originaire du Sud-Est asiatique, introduite en Polynésie française dans la première partie du XXe siècle la première récolte datant de 1926, moins répandue que P. amarus. australes : Rurutu. marquises : Fatu Hiva. société : Huahine, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti.
écologie : en végétation rudérale, depuis le niveau de la mer jusque vers 700 m daltitude; généralement en végétation rudérale, jardin, cultures, pâtures, bords de piste, littoral perturbé, se cantonnant le plus souvent en station humide et ombragée, parfois pionnière sur sol remué, présente dans les vallées, par taches le long de pistes ou sentiers forestiers.
3.11.9. Phyllanthus virgatus J.G.A. Forster (Fig. 26)(Adv.)
J.G.A. Forster Fl. ins. austr. : 65 (1786) virgata; W.J. Hooker & G.A.W. Arnott, Bot. Beechey Voy. : 69 (1832); S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 183 (1836) : J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 186 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 34 (1837). Phyllanthus simplex var. virgatus (J.G.A. Forster) J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 392 (1866); J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 73 (1873); E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 287 (1892); E. Drake, Flore Polynésie franç. : 181 (1893) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 139 (1935). Type : non désigné.
Herbe pérenne à base ligneuse à arbrisseau, de 1060 cm de hauteur, entièrement glabre, monoïque, dressée, monocaule ou abondamment ramifiée, axes comprimés et finement ailés sur moins de 0,1 mm. Feuilles alternes, ± sensitives in sicco. Stipules caduques, ovatotriangulaires, longues de 0,82,2 mm, peltées, auriculées unilatéralement, marge scarieuse. Pétiole de 0,20,7 mm. Limbe étroitement elliptique, obovale ou oblong, de 4,725,3 x 1,38,5 mm (L/l = 2,34,7), subcoriace à membraneux; face supérieure vert foncé, souvent lavé de rouge sur les feuilles basales ou violacée noirâtre; face inférieure, vert clair, souvent lavée de rouge; base subcordée à tronquée; marge entière, épaissie, souvent un peu révolutée; sommet aigu; nervure médiane à peine en relief ou plane dessus, en relief dessous; 610 paires de nervures secondaires marquées au moins dessous; réseau tertiaire obsolète.
Inflorescences proximales formées de fleurs femelles solitaires parfois sur tout un rameau , les distales formées de cymes mâles 2-flores ou fleurs solitaires. Fleurs mâles à pédicelle de 0,31,2 mm; périgone à 6 tépales elliptiques à obovales, atteignant 0,6 mm de longueur; disque composé de 6 glandes subglobuleuses, de ± 0,1 mm , 3 étamines libres à filet linéaire de ± 0,25 mm, anthères large de ± 0,3 mm, à déhiscence horizontale. Fleurs femelles à pédicelle de 0,61,7 mm; périgone à 6 tépales ovales, plus étroits que ceux des fleurs mâles, atteignant 0,8 mm de longueur; disque échancrélobé, à lobes oblongs atteignant 0,3 mm; ovaire globuleuxdéprimé, haut de ± 0,3 mm, lisse; 3 loges; styles étalés; stigmates bifides.
Fruit, à pédicelle ± longuement accrescent; capsule globuleusedéprimée à disciforme, atteignant 2,8 x 1,8 mm, ± obscurément lobée. Graine trigone, brun clair, atteignant 1,2 x 0,9 mm, comprimée latéralement et à dos convexe, portant des ponctuations verruculeuses, ± régulièrement distribuées.
phénologie : floraison davril à décembre ; fructification toute lannée.[58]
répartition : probablement originaire du Sud-Est asiatique ou de la Malésie, une des rares adventices introduite durant les migrations polynésiennes. australes : Raivavae, Rimatara, Rurutu, Tubuai. société : Bora Bora, Maupiti, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. [cook : Mangaia, Rarotonga.].
écologie : assez rare dans toutes les îles, entre 15 et 500 m daltitude, parfois comme adventice de cultures, le plus souvent, repoussée par la cohorte des rudérales «modernes» dans des milieux marginaux comme des crêtes sèches ± dénudées, roches basaltiques, parfois aussi pionnier sur talus frais.
noms vernaculaires : australes : moemoe à Raivavae ; poporo, rauna à Rurutu. société : hora (analogie ou confusion avec le feuillage de Tephrosia purpurea?) à Bora Bora ; moemoe à Tahiti.
espèces cultivées
3.11.10. Phyllanthus acidus (C. Linnaeus) H.C. Skeels
U.S.D.A. Bur. Pl. Industr. Bull. 148 : 17 (1909). Averrhoa acida C. Linnaeus, Sp. pl. 1 : 428 (1753). Type : s. coll. s.n., Inde (lecto, LINN 592/3).
Phyllanthus distichus (C. Linnaeus) J. Mueller Argoviensis. in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) 413 (1866) nomen illeg. non W.J. Hooker & G.A.W. Arnott (1832) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 140 (1935).
Arbre de 510 m de hauteur et 1040 cm de diamètre. Feuilles disposés sur des rameaux plagiotropes terminant les branches, mimant ainsi une feuille pennée. Stipules caduques, triangulaires, atteignant 1,5 mm; pétiole de moins de 5 mm; limbe largement ovale, de 26 x 13 cm, glabre; base arrondie; marge entière; sommet aigu. Inflorescences ramiflores disposées en épis de fascicules. Fleurs femelles et mâles roses, ± 2 mm. Fruit jaune pâle, globuleuxdéprimé, de moins de 1 cm de diamètre.
répartition : probablement originaire du Brésil, introduite avant 1921 en Polynésie. # australes : Rurutu. gambier : Mangareva. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva. société : Moorea Raiatea, Tahiti. [cook : Rarotonga.].
usages : plantée en jardin, pour son fruit acide, utilisé confit.
3.11.11. Phyllanthus myrtifolius (R. Wight) H.E. Baillon
étude Euphorb. : 628 (1858). Macraea myrtifolia R. Wight, Ic. pl. ind. or. 5 : 27, pl. 1902.2 (1853). Type : Ceylan, non vu.
Phyllanthus myrtifolius A. Moon, Cat. pl. Ceylon : 65 (1824) nomen nudum.
Arbriseau bas branchu, touffu, à nombreux rameaux plagiotropes, les jeunes rougeâtres, microhispiduleux à micropapilleux. Feuilles vert foncé; stipules caduques, triangulaires, de moins de 1 mm; pétiole ne dépassant pas 1 mm; limbe étroitement elliptique à étroitement obovale, de 820 x 16 mm, subcoriace, glabre; base auriculée; marge entière; sommet aigu. Fleurs femelles et mâles rouges, de moins de 1 mm, à pédicelle de 36 mm.
répartition : originaire de Ceylan, introduite récemment en Polynésie française. société : Moorea, Tahiti.
usages : ornemental par son port buissonnant et ses petites fleurs rouges prolifiques.
espèce de présence douteuse
Phyllanthus jardinii J. Mueller Argoviensis
Linnaea 32 : 21 (1863) Jardini; J. Mueller Argoviensis in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 368 (1866) Jardini; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 287 (1892) Jardini; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 180 (1893) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 139 (1935) Jardini. Type choisi ici : D.E.S.A. Jardin s.n., compl.!! [sans localité] (lecto, P! [FP 9249]; isolecto, G-DC! [FP 3347], P! [FP 6163]).
Plante ligneuse, entièrement glabre, rameaux ronds, alternes, distiques. Feuilles raméales à stipules ± persistantes, étroitement triangulaires, longues de ± 1 mm. Pétiole grêle, long de 12 mm. Limbe obovale à suborbiculaire, de 49 x 38 mm, subcoriace; base cunéiforme : marge entière; sommet obtus à arrondi; médiane plane dessus, faiblement en relief dessous; 57 paires de nervures secondaires visibles dessous; réseau tertiaire obsolète.
Fleurs mâles décrites pour la première fois , solitaires, à pédicelle de ± 1 mm ; périgone à 5 tépales obovales, atteignant 0,6 mm de longueur, parfois un plus larges que longs; disque à 5 glandes obovales, longues de ± 0,3 mm; 3 étamines à filet de ± 0,4 mm; anthère large de ± 0,35 mm, à déhiscence horizontale. Fleurs femelles axillaires, solitaires, à pédicelle de ± 1,53,0 mm; périgone à 5 tépales largement obovales, longs de ± 1 mm; disque à marge crénelée; ovaire en dôme, haut de ± 0,5 mm, lisse; 3 loges; styles étalés, stigmates bifides.
Fruit à pédicelle longuement accrescent, mûr non vu. Capsule (ex. descr.) globuleusedéprimée, 2,5 mm. Graine lisse.
note : la part de Paris, provenant de lherbier de Caen, est choisie comme lectotype, car portant une détermination manuscrite de Mueller; les deux autres parts, dont la seconde de Paris, non vue pae Mueller et portanre de rares fleurs mâles, sont manifestement des doubles. Espèce rejetée en fin du traitement du genre, car connue dune seule récolte de Jardin faite à Nuku Hiva. Jamais retrouvée et isolée par rapport aux espèces polynésiennes, nous hésitons à linclure dans la flore, car cette île a été depuis, prospectée de manière approfondie. De plus, il sagit dune plante venant de lherbier de Caen où les attributions détiquettes ont pu être hasardeuses (cf. supra Acalypha jardinii). Nous la considérons pour linstant de localité inconnue. Un traitement monographique serait en mesure de préciser ses affinités et de donner une piste nouvelle pour une meilleure localisation.
3.12. Ricinus C. Linnaeus
Sp. pl. 2 : 1007 (1753). Type : Ricinus communis C. Linnaeus.
Arbres ou arbustes (herbes annuelles en régions tempérées) monoïques, sève aqueuse. Feuilles alternes, spiralées, pétiolées; stipules amplexicaules, caduques, à cicatrice annulaire; limbe souvent teinté de pourpre, pelté, palmatilobé; marge dentée; nervation palmée. Inflorescences terminales, androgynes, formées de cymes disposées en panicules, mâles à la base, femelles ou mixtes vers le sommet. Fleurs pédicellées; bractéifères; périgone à 35 tépales valvaires, soudés, étalés à réfléchis; disque absent; rudiments du sexe opposé absents. Fleurs mâles à étamines ± ; soudées à la base et irrégulièrement branchues; anthère biloculaire, déhiscente longitudinalement. Fleurs femelles à périgone rapidement caduc; ovaire sessile, 3-loculaire, échiné; 1 ovule par loge; styles soudés à la base; stigmates bifides, papilleux. Fruit : schizocarpe échiné, columelle claviforme. Graine un peu comprimée, caronculée, à testa marbré ; albumen abondant.
Genre comprenant une seule espèce très variable, probablement indigène en Afrique, mais dintroduction ancienne au Moyen-Orient et en Asie. Largement cultivée depuis et répandue dans toutes les régions chaudes. Naturalisée en Polynésie française.
3.12.1. Ricinus communis C. Linnaeus (Fig. 27)(Nat.)
Sp. pl. 2 : 1007 (1753); J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 187 (1837); J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 35 (1837); E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 293 (1892); E. Drake, Flore Polynésie franç. : 187 (1893); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 188 (1926); G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 30 (1934); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 150 (1935). Type : Herbier Clifford 450, Ricinus 1 (lecto, BM).
Herbe pérenne à port arbustif, de 0,38,0 m de hauteur et atteignant 3 cm de diamètre, entièrement glabre, tiges fistuleuses, sève aqueuse abondante. Feuilles à stipules caduques, longues de 14 cm. Pétiole atteignant 28 cm, robuste, à section ronde. Limbe suborbiculaire, de 1725 x 1925 cm, souvent plus large que long, pelté sur 27 cm palmatipartite en 611 lobes; face supérieure vert foncé à glauque, vernissée; face inférieure plus claire, portant des ponctuations brunes à noires in sicco; marge dentée; sommet des lobes aiguacuminé; nervures principales planes à faiblement en relief dessus, davantage dessous; chaque lobe ayant 1222 paires de nervures secondaires, planes dessus, marquées dessous; réseau tertiaire ± marqué.
Inflorescences en thyrses longs de 1123 cm, les fleurs mâles vers la base, les femelles vers le sommet. Fleurs mâles à bractées ovales, atteignant 2 mm; pédicelle long de 312 mm; périgone à tépales triangulaires, longs de 2,54,5 mm; androcée arbusculaire à très nombreuses étamines jaune pâle, à filet linéaire, de 510 mm, anthère longue de ± 0,3 mm. Fleurs femelles en cymes moins fournies que les mâles, à bractées comparables à celles des fleurs mâles; pédicelle de 38 mm; périgone à tépales un plus courts que dans les fleurs mâles, tôt caducs; ovaire vert, subsphérique, atteignant 3 mm, surface masquée par des épines molles se terminant en pointe translucide, brillante in sicco, rapidement accrescentes après la nouaison; stigmates rouges, longs de 23 mm.
Fruit à pédicelle longuement accrescent; capsule brune, longue de 1,52,5 cm, parfois plus large que haute, épines accrescentes, mais peu dures. Graine ovoïde, atteignant 1,5 x 0,7 cm, testa à marbrures grises.
phénologie : floraison en février, de juin à décembre; fructification de janvier à mars et de juin à novembre.[32]
répartition : probablement originaire dAfrique, largement naturalisée dans les régions chaudes. Introduite en Polynésie française à lépoque européenne, la première récolte datant de 1823; probablement plus répandue que ne lindiquent les récoltes. australes : Raivavae, Rapa, Rimatara, Rurutu, Tubuai. marquises; Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva. société : Maiao, Moorea, Raiatea, Tahiti. tuamotu; Hao, Makatea, Niau, Toau [cook : Rarotonga. pitcairn : Pitcairn].
écologie : le ricin nest plus guère cultivé en jardin, si ce nest comme ornementale; il est par contre, largement répandu en végétation rudérale, sur substrat basaltique ou calcaire, depuis le niveau de la mer jusque vers 100 m daltitude, en zone littorale secondarisée, bord de route, pâturages, bord de rivière perturbé, souvent pionnier sur sol remué.
usages : outre les graines connues comme purgatives, les feuilles chauffées sont utilisées en applications contre les rhumatismes.
noms vernaculaires : australes : tiairi papaa, tiairi popaa (littéralement Aleurites moluccana étranger) à Rapa; tiarili à Rurutu. marquises : pititu à Hiva Oa. tuamotu : tiairi à Hao.
autres euphorbiacées cultivées
3.13. Antidesma C. Linnaeus
3.13.1. Antidesma bunius (C. Linnaeus) C.P.J. Sprengel
Syst. 1 : 826 (1824). Stilago bunius C. Linnaeus, Mant. 1 : 122 (1767). Type : pl. 131, Rumphius, Herb. amboin. 3 : (1743).
Arbre de 615 m de hauteur et atteignant 35 cm de diamètre, dioïque, branches retombantes, glabres, les jeunes à pilosité fugace. Feuilles alternes distiques, glabres; stipules triangulaires, jusquà 3 mm de longueur, pileuses comme les jeunes rameaux; pétiole médiocre à robuste, long de 312 mm, glabre ; limbe ellipticooblong ou obovatooblong, de 620 x 38 cm, coriace, vert sombre; base cunéiforme à arrondie; marge entière; sommet aiguacuminé. Inflorescences terminales, solitaires, en grappes ou épis simples ou composés, les mâles plus longues que les femelles, atteignant 16 cm, pendantes, pileuses; fleurs mâles vert rougeâtre, fétides à périgone de ± 1 mm, pileux, disque jaune, étamines violettes, exsertes; fleurs femelles non vues. Fruit rose, rouge puis noir à maturité, ellipsoïde, de 8 x 4 mm in sicco.
répartition : originaire du Sud-Est asiatique, introduite récemment en Polynésie. société : Moorea, Tahiti.
usages : assez rare, plantée pour son fruit comestible.
3.14. Breynia J.R. & J.G.A. Forster nom. cons.
3.14.1. Breynia disticha
3.14.1.1. cv. Roseo-picta
W.R. Sykes, N.Z. Bull. Sci. Ind.. Res. 200 : 86 (1970). Phyllanthus nivosus var. roseo-pictus E.A. Regel, Gartenfl. 28 : 21, fig. s.n. (1879). Type : fig. s.n., Gartenfl. 28 : 21 (1879).
Phyllanthus nivosus W.G. Smith, Fl. Mag. (London) n.s. 1874 : pl. 120 (1874). Breynia nivosa (W.G. Smith) J.K. Small, Bull. Torrey Bot. Club 37 : 516 (1910); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 187 (1926); G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 29 (1934). Type : specim. cult.. Hort. Bull.,Vanuatu.
Breynia nivosa var. roseo-picta (E.A. Regel) F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 137 (1935).
Arbrisseau à arbuste de 1,22,0 m de hauteur, glabre, rameaux plagiotropes finalement retombants. Feuilles alternes; stipules étroitement triangulaires, longues de ± 1 mm; pétiole grêle, ± 5 mm; limbe ovale à ovatooblong, de 1,54,5 x 1,02,0 cm, subcoriace, vert clair, vers lextrémité des rameaux, diversement panaché de blanc et de rouge, glabre; base cunéiforme; marge entière; sommet arrondi à obtus. Fleurs solitaires, axillaires, les mâles non vues; fleurs femelles à pédicelle de ± 5 mm ; périgone rouge pourpre, accrescent ; ovaire apparemment stérile.
répartition : originaire du Vanuatu mais peut-être une forme cultivée dune espèce sauvage , introduite avant 1921 en Polynésie. australes : Raivavae, Rurutu, Tubuai. marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva. société : Moorea, Maupiti, Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Makatea. [cook : Mitiaro, Rarotonga, Suwarrow.].
usages : ornementale par son feuillage et son port, souvent en bordure ou en haie.
3.15. Codiaeum A.H.L. Jussieu nom. cons.
3.15.1. Codiaeum variegatum (C. Linnaeus) A.H.L. Jussieu
Euphorb. gen. : 33, pl. 9 fig. 30 (1834); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 189 (1926); G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 29 (1934); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 148 (1935). Croton variegatum C. Linnaeus, Sp. pl. 2 : 1199 (1753). Type : pl. 25, Rumphius, Herb. amboin. 4 (1743).
3.15.1.1. Codiaeum variegatum var. variegatum
J. W. Parham, Pl. Fiji Isl. : 125 (1964).
Arbuste à arbre, de 16 m de hauteur, glabre, sève aqueuse abondante. Feuilles spiralées; stipules absentes; pétiole médiocre à robuste, de 15 cm; limbe extrêmement variable, oblong, ovatooblong, obovato-oblong, linéaire, parfois 13 lobé, ou réduit à la nervure centrale sur une courte distance dans la moitié ou le tiers supérieur, souvent un peu circiné, de 620 x 0,57,0 cm, coriace, vernissé, très variable dans la couleur, vert, purpurin à noirâtre, bronze, panaché ou piqueté de blanc, de rouge ou dorange, les nervures souvent en rouge, jaune ou orange; base tronquée à subcordée; marge entière, ou crispée; sommet aiguacuminé. Inflorescences axillaires, solitaires, rarement géminées et alors une femelle et une mâle à la même aisselle, disposée en grappes longues de 1225 cm; fleurs mâles en fascicules, vertes, à pédicelle de 12 cm, périanthe de 3 mm, étamines jaunes; fleurs femelles solitaires, vertes, à pédicelle atteignant 3 mm; périgone de 1,5 mm; styles longs de 36 mm.
répartition : probablement obtenue par sélection de la variété sauvage qui est indigène en Malésie, Vanuatu, nord de lAustralie jusquà Fidji ; une des plantes de la famille les plus cultivées à travers les régions chaudes, très populaire dans la dition, bien que probablement introduite au 20è siècle seulement première récolte en 1927. australes : Raivavae, Rimatara, Rurutu, Tubuai. gambier : Mangareva, Taravai. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva, Ua Huka, Ua Pou. isociété : Bora Bora, Huahine, Maiao, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Hao ; Makatea, Manihi, Moruroa, Niau, Rangiroa, Tikehau. [cook : Rarotonga.].
usages : orenementale pour son feuillage, souvent plantée en haie.
noms vernaculaires : société : raau purepure à Raiatea. tuamotu : kafaie hua, kafaie purepure à Manihi.
3.16. Exccaria C. Linnaeus
3.16.1 Exccaria cochinchinensis J. Loureiro
Fl. cochinch. 2 : 612 (1790). Type : non vu.
Arbuste de 2 m de hauteur, glabre, sève laiteuse abondante. Feuilles opposées distiques; stipules caduques, triangulaires, de ± 1 mm de longueur; pétiole médiocre, long de 48 mm; limbe obovale à étroitement obovale, de 5,514,0 x 1,54,0 cm, subcoriace, vert foncé dessus, rougeâtre dessous; base cunéiforme; marge obscurément serrulée; sommet acuminé. Inflorescences mâles non vues. Inflorescences femelles terminales, puis déjetées latéralement devenant pseudoaxillaires, solitaires, en grappes pauciflores, longues de 35 cm; fleurs minuscules à périgone long de ± 1 mm, à 3 tépales; ovaire à stigmates récurvés.
répartition : originaire du Sud-Est asiatique, introduite récemment en Polynésie comme curiosité au jardin botanique de Papeari. société : Tahiti.
usage : ornementale pour ses feuilles à revers rouge.
3.17. Manihot P. Miller
3.17.1. Manihot esculenta H.J.N. Crantz
Inst. Rei Herb. : 1 : 167 (1766). Lectotype : fig. 4 & 5, Merian, Dissert. (1726).
Manihot utilissima J.B.E. Pohl, Pl. Bras. Ic. Descr. 1 : 32, pl. 24 (1826); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 189 (1926); G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 30 (1934); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 147 (1935). Type : non désigné, le même que celui de Jatropha manihot C. Linnaeus (= Manihot esculenta).
Herbe pérenne à arbuste de 13 m de hauteur et 320 cm de diamètre, glabre jeunes pousses pubérulentes , rameaux parfois un peu flexueux, sève aqueuse abondante. Feuilles spiralées; stipules triangulaires à longue pointe subulée, de 510 mm, les vieilles cicatrices ± épineuses; pétiole jaune vert ou rouge, médiocre à grêle, long de 422 cm, glabre ; limbe subpelté, 35#palmatipartite, à lobes elliptiques, ovales, obovales ou linéaires, largement ovale à 3#5#lobes, longs de 515 x 0,84,0 cm, subcoriace, vert foncé ou un peu glauque, glabre; marge entière; sommet des lobes aiguacuminé. Inflorescences terminales, bisexuées, en grappes ou thyrses fasciculés, longs de 37 cm. Fleurs mâles blanc verdâtre, à pédicelle de 312 mm ; périgone blanc verdâtre, long de ± 58 mm. Fleurs femelles à pédicelle long de 0,82,2 cm ; périgone blanc verdâtre, à marges et nervures rougeâtre, un peu plus grand que celui des fleurs mâles; ovaire inclus à 3 stigmates branchus. Fruit : capsule subglobuleuse, 1,7 mm, 6-ailée. Graine ellipsoïde, longue de ± 1 cm, comprimée, marbrée.
répartition : plante non connue à létat sauvage, certainement dAmérique centrale ou le nord de lAmérique du sud, présente partout sous les tropiques, comme source damidon, en Polynésie présente avant 1921. australes : Raivavae, Rapa, Rimatara ; Rurutu, Tubuai. gambier : Mangareva, Taravai. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva, Ua Huka, Ua Pou. société : Bora Bora, Huahine, Maupiti, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Hao, Makatea, Niau. [cook : Atiu, Rarotonga. pitcairn : Pitcairn.].
usages : le manioc est largement présent dans la plupart des îles, parfois persistant après culture, le tubercule de la variété non toxique est source damidon. Il existe aussi une forme à feuilles panachées parfois plantée comme ornementale.
noms vernaculaires : australes : maniota à Raivavae et Rimatara; pia à Rimatara. marquises : manioka, manioka maita à Hiva oa; manioka maaro maita, manioka maaro pukiki, manioka maaro vareau à Ua Huka. société : maniota à Raiatea.
3.18. Pedilanthus N.M.J. Necker ex P.A.Poiteau
3.18.1. Pedilanthus tithymaloides (C. Linnaeus) P.A. Poiteau
Pedilanthus tithymaloidesAnn. Mus. Paris 19 : 393, pl. 19 fig. 1 (1812). Euphorbia tithymaloides C. Linnaeus, Sp. pl. 1 : 453 (1753). Type : Hort. Cliff.?, Curaçao.
Suffrutex à arbuste de ± 1 m de hauteur, rameaux glabres, les jeunes charnus, parfois en zigzag, sève laiteuse abondante. Feuilles alternes distiques; stipules caduques; pétiole médiocre, long de ± 5 mm; limbe ovale, de 29 x 15 cm, ± charnu, vert pomme, parfois panaché de blanc; base cunéiforme; marge entière; sommet aigu. Inflorescences en cymes de cyathia terminales, rouge vif ou pourpre, longs de ± 1 cm, à fleurs exsertes.
répartition : originaire dAmérique centrale, dintroduction récente en Polynésie française. australes : Raivavae, Rurutu, Tubuai. gambier : Mangareva. marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva, Ua Huka. société : Huahine, Maupiti, Moorea, Tahiti, Tetiaroa. tuamotu : Makatea.
usage : ornementale de jardin, pour son port, son feuillage et ses inflorescences.
3.19. Sapium P. Browne
3.19.1. Sapium sebiferum (C. Linnaeus) W. Roxburgh
Hort. Beng. : 69 ; W. Roxburgh, Fl. Ind.. 3 : 693 (1832). Croton sebiferus C. Linnaeus, Sp. pl. 2 : 1004 (1753). Type : non vu, Chine.
Arbre de 2 m de hauteur, entièrement glabre. Feuilles alternes spiralées à pétiole grêle, de 36 cm ; limbe triangulaire à transversalement ovale, de 67 x 67 cm, deux glandes à la base cunéiforme ; marge entière ; sommet acuminé. Fleurs non vues.
répartition : originaire dAsie, introduite avant 1927 en Polynésie où elle na été récoltée quune fois. société : Raiatea.
usage : peut-être introduite comme ornementale ou comme simple curiosité botanique qui ne sest apparemment pas maintenue dans la seule station connue.
espèces à exclure
Actephila nitida auct.
E. Drake Ill. fl. ins. pacif. 286 (1892) p.p.; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 177 (1893), non (J. Lindley) E. Drake (1892) nomen illeg (= Actephila lindleyi (E.G. Steudel) H.K. Airy Shaw). Lithoxylon nitidum auct. : J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 72 (1873), non (J. Lindley) J. Mueller Argoviensis (1866) nomen illeg.
Drake fonda sa détermination sur un échantillon stérile, J. Nadeaud 454, que nous avons retrouvé à Paris. Nadeaud le détermina comme «Lithoxylon nitidum» mais aussi avec «An Sapotacea»? Il ne sagit effectivement pas dune Euphorbiacea, mais dune Sapotacea : Planchonella costata, var. vitiensis (A. Gray) H.J. Lam, qui doit être transférée dans le genre Pouteria, en suivant le système de Pennington (1991) ; mais une étude de tout le matériel des formations paralittorales du Pacifique sud doit être réalisée afin de préciser le nom correct sappliquant à la plante présente en Polynésie orientale, ce qui pour lheure, sort du cadre de notre travail.
Baccaurea taitensis J. Mueller Argoviensis
in A.P. de Candolle, Prodr. 15(2) : 463 (1866); E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 289 (1892) p.p.; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 183 (1893) p.p.
Décrite de Tahiti sur un échantillon mal étiqueté de lU.S. Exploring Expedition, comme nombre de ses récoltes, Drake navait pas vu léchantillon. Il sagit dune espèce endémique des îles Samoa (A.C. Smith, Allertonia : 1 : 380-383, 1978).
Baccaurea taitensis auct.
E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 289 (1892) p.p. ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 183 (1893) p.p., non J. Mueller Argoviensis (1866).
Outre la récolte indiquée ci-dessus sous Baccaurea taitensis, Drake cita aussi J. Nadeaud 461 qui, donné comme stérile par le collecteur, na pas été retrouvé. Mis sur la piste des Sapotaceaes par J. Nadeaud 454, nous y avons trouvé de ses spécimens collectés en 1896 dont une part porte les indications suivantes : «Sideroxylon tahitense J. Nadeaud; petit arbre des hautes vallées Pinai; identité avec les grands arbres pris jadis pour Baccaurea (cest nous qui soulignons) Nadeaud Tahiti 1896». Nous proposons de considérer ces échantillons comme identiques à J. Nadeaud 461 et donc conspécifiques à : Planchonella costata var. vitiensis (A. Gray) H.J. Lam.
4. moraceAE J.H.F. link (1831)
Arbres, arbustes, lianes ligneuses, plus rarement herbes, dioïques ou monoïques; sève laiteuse généralement présente. Feuilles simples, très rarement composées, persistantes ou non, alternes, spiralées ou distiques, rarement opposées. Stipules libres ou soudées, souvent amplexicaules et laissant une cicatrice annulaire. Limbe entier ou ± lobé; marge entière ou non; nervation pennée ou palmée. Inflorescences fréquemment disposées sur les troncs et/ou les branches, formées de cymes axillaires, disposées en grappes, épis ou ombelles, avec un axe souvent développé en tête ou invaginé en un réceptacle fermé typique syconium ou figue. Fleurs généralement petites, actinomorphes; bractées ± persistantes; périanthe généralement présent, toujours simple, à 18 tépales libres ou soudés, souvent en deux cycles, imbriqués ou valvaires. Fleurs mâles à étamines aussi nombreuses que les tépales, rarement 13, épitépales, dressées ou non dans le bouton, libres ou soudées, à anthère biloculaire, déhiscente longitudinalement, rarement transversalement ; pistillode présent ou non. Fleurs femelles à ovaire supère à infère, 23-carpellé, 13-loculaire; ovule solitaire, à placentation (sub)apicale, plus rarement basale; styles généralement 2, lun fortement réduit; stigmates en même nombre que les styles. Fruit : drupe ou akène, ± déhiscents, groupés souvent en infrutescence syncarpique, ou faux-fruit formé par la modification du réceptacle, des bractées et/ou du périgone. Graine avec ou sans albumen ; embryon courbe ou droit.
Famille cosmopolite, avec 5060 genres et 12001600 espèces, bien représentée en régions tropicales et subtropicales, plus rare en zone tempérée. En Polynésie française, elle compte 6 genres avec 8 espèces indigènes ou naturalisées, de nombreuses cultivées.
1. Fleurs à lintérieur dun réceptacle clos, à orifice apical («figue») 4. Ficus
1. Fleurs disposées différemment 2
2(1). Inflorescences femelles en capitules charnus de plus de 5 cm de diamètre 1 Artocarpus
2. Inflorescences (fleurs parfois solitaires) en épis, en capitules non charnus ou réceptacle plan, de moins de 5 cm de diamètre 3
3(2). Fleurs solitaires ou en épis 4
3. Fleurs jamais solitaires ni en épis 5
4(3). Limbe à nervation 35 palmée. Fruit à calice charnu 5. Morus
4. Limbe à nervation pennée. Fruit à calice non charnu 6. Streblus
5(3). Herbe. Réceptacle plan, pelté 7. Dorstenia
5. Arbre ou arbuste. Réceptacle en capitule non pelté 6
6(5). Limbe entier, étroitement ovale, oblong ou elliptique, nervation pennée, marge entière ou obscurément denticulée 3. Castilla
6. Limbe entier à ± palmatilobé, largement ovale, nervation palmée, marge dentée# 2. Broussonetia
4.1. Artocarpus J.R. & J.G.A. Forster nomen cons.
Char. gen. pl. : 51 (1775); ed. 2 : 101 (1776); F.M. Jarrett, J. Arnold Arb. 40 : 113 (1959). Type : Artocarpus communis J.R. & J.G.A. Forster. Sitodium S.C. Parkinson, J. voy. South Seas, ed. 1 : 45 (1773). Type : Sitodium altile S. Parkinson (= Artocarpus altilis (S.C. Parkinson) F.R. Fosberg).
Arbres monoïques. Feuilles alternes, spiralées ou distiques, pétiolées ; stipules latérales, libres ou amplexicaules, caduques; limbe entier ou ± lobé; nervation pennée. Inflorescences unisexuées, axillaires, rami- ou cauliflores, solitaires ou non, pédonculées, claviformes, cylindriques ou globuleuses, ± charnues; bractées présentes. Fleurs sessiles, mêlées à de nombreuses bractées; périgone tubuleux. Fleurs mâles libres; périgone à 24 tépales; 1 étamine ± exserte; pistillode absent. Fleurs femelles ± soudées; staminodes absents; 1 style simple ou bifide, apical à latéral. Fruit drupacé ou akène, fertile ou non, ou à péricarpe charnu, noyé dans un syncarpe ou un faux-fruit charnu et massif. Graine sans albumen; embryon droit ou un peu courbe.
Genre présent depuis le Sud-Est asiatique jusquaux îles Salomon, avec 47 espèces. En Polynésie française, une espèce introduite et ± naturalisée, deux autres cultivées.
1. Feuilles entières, elliptiques à ovales (les jeunes parfois à 12 lobes discrets) 2. A. heterophyllus
1. Limbe ± lobé, ovale à rhomboïdal 2
2(1). Limbe glabre ou à pilosité hirtelleuse, de 0,20,4 mm, et/ou hirsute, de 1,01,6 mm, ± restreinte #aux nervures 1. A. altilis
2. Limbe à pilosité hispiduleuse à hispide, de 0,41,0 mm, plus dense dessous 3. A. odoratissimus
4.1.1. Artocarpus altilis (S.C. Parkinson) F.R. Fosberg(Subsp.)
J. Wash. Acad. Sci. 31 : 95 (1941). Artocarpus altilis (S.C. Parkinson ex Z) H. St. John, Bot. J. Linn. Soc. 4 : 309 (1972). Sitodium altile S.C. Parkinson, J. voy. South Seas, ed. 1 : 45 (1773). Sitodium altile S.C. Parkinson ex Z, Naturforscher (Halle) 4 : 244, pl. 2 (1774). Type : pl. 2, Naturforscher (Halle) 4 (1774) ?
Artocarpus communis J.R. & J.G.A. Forster, Char. gen. pl. : 51, pl. 51, 51a (1775) ; ed. 2 : 102, pl. 51, 51a (1776); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 167 (1926) ; G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 20 (1934); F.M. Jarrett, J. Arnold Arb. 40 : 307 (1959). Type : J.G.A. Forster s.n., Société, Tahiti (holo, BM! [FP 3539]; iso, K ! [FP 3661]).
Radermachia incisa C.P. Thunberg, Kongl. Vetensk. Acad. Handl. 37 : 253 (1776). Artocarpus incisus (Thunberg) C. Linnaeus f., Suppl. pl. : 411 (1781) ; J.G.A. Forster, Pl. esc. : 23 (1786) ; J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 64 (1786) incisa ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 165 (1836) incisa; J.B.A. Guillemin, Ann. Sci. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 184 (1837) incisa; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 32 (1837) incisa; J. Nadeaud énum. pl. Tahiti : 44 (1873) incisa ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 298 (1892) incisa ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 196 (1893) incisa ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 37 (1935) incisa ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 109 (1980) incisa. Type : C.P. Thunberg s.n., Java (holo, UPS).
Arbre de 325 m de hauteur et 0,251,20 m de diamètre, jeunes rameaux glabres à scabres; bois mi-dur, écorce grise, sève laiteuse abondante. Feuilles persistantes à caduques, spiralées. Stipules caduques, triangulaires, longues de 820 cm, glabres ou à pilosité externe strigilleuse à strigueuse, de 0,10,6 mm, peu dense. Pétiole de 2,56,0 cm, robuste, planconvexe; limbe ovale à largement ovale, elliptique, obovale à largement obovale ou rhomboïdal, de 28#122 x 1553 cm (L/l = 1,11,7), coriace, subentier à pennatiséqué jusquà bipennatiséqué sur les plantules ; face supérieure glabre ou avec une pilosité hirtelleuse, de 0,20,4 mm, peu dense, et/ou avec une pilosité hirsute, de 1,01,6 mm, ± dense, restreinte aux nervures; face inférieure glabre ou avec la même pilosité que la face supérieure; 111 paires de lobes latéraux, ± étroitement ovales, découpés jusquà moins de 1 cm de la nervure médiane, sinus étroits à larges; base atténuée, cunéiforme ou arrondie; marge entière; sommet aiguacuminé; nervure médiane plane ou faiblement en relief dessus, fortement en relief dessous; 411 paires de nervures secondaires, planes ou faiblement en relief dessus, distinctement en relief dessous; réseau tertiaire apparent au moins dessous, ± scalariforme.
Inflorescences mâles, cylindriques à claviformes, 9,015,0 x 1,52,5 cm, ± charnues à lanthèse, à pédoncule de 1,53,0 cm. Fleurs à périgone haut de 1,21,8 mm, glabre ou portant une pilosité microhispiduleuse sous le sommet; étamines à filet de 1,52,5 mm; anthère elliptique, longue de 0,7 mm. Inflorescences femelles non vues.
Infrutescence en faux-fruit, généralement solitaire, plus rarement par 23, à pédoncule de 525 cm, sphérique, ellipsoïde ou cylindrique, jusquà 1530 cm de longueur et 1025 cm de diamètre, surface aréolée, réticulée, muriquée ou à petites excroissances coniques dans la forme fertile. Graine rarement présente, 2,5 x 1,5 cm.
phénologie : floraison de juin à septembre, fructification toute lannée, avec une petite dépression pendant la saison sèche de juillet à septembre.[182]
répartition : probablement originaire de PapousieNouvelle-Guinée, larbre à pain a été dispersé lors des migrations mélanésiennes et polynésiennes à travers le Pacifique tout entier. Introduit partout sous les tropiques à partir des colonisations européennes. En Polynésie française, de nombreuses formes sans graines, distinctes par la taille, la forme, laspect de la surface du fruit ou sa saveur, ont été sélectionnées par les Polynésiens et il est largement cultivé sur lensemble des îles habitées, sauf à Rapa, où en raison de températures plus fraîches, les fruits ont du mal à venir à maturité. australes : Raivavae, Rimatara, Rurutu, Tubuai. gambier : Akamaru, Mangareva, Taravai. marquises : Eiao, Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva, Tahuata, Ua Huka, Ua Pou. société : Bora Bora, Huahine, Maiao, Maupiti, Mehetia, Moorea, Mopelia, Raiatea, Tahaa, Tahiti, Tetiaroa. tuamotu : Anaa, Hao, Makatea, Manihi, Niau, Rangiroa, Raroia, Takapoto, Tikehau, Toau. [cook : Rarotonga. pitcairn : Pitcairn.].
écologie : depuis le niveau de la mer jusque vers 250 m daltitude, sur substrat volcanique ou calcaire, se plaisant en station plutôt ensoleillée, larbre à pain reste largement planté autour des habitations, en bord de route ou de piste, particulièrement au «district» auquel il reste lié. Mais on le rencontre aussi en station forestière. Sa présence, dans les collines et surtout dans les vallées de basse altitude, témoigne de loccupation ancienne des sites par les Polynésiens. Pour cette raison, nous le considérons comme ± naturalisé ou subspontané, puisquà partir dun marcottage naturel, de pratiques horticoles diffuses ou plus rarement de graines, il se maintient en forêt de vallée, comme émergeant isolé ou par petites taches.
usages : une des plantes providentielles des Polynésiens. Le fruit constitue, bien entendu, la partie la plus utilisée, mais le bois léger, reste prisé pour les pirogues traditionnelles; les feuilles étaient utilisées pour envelopper les aliments à cuire; le latex comme gomme à mâcher et cataplasme dans les fractures, foulures ou contusions; lécorce des branches est encore utilisée aujourdhui pour la confection de tapa de la meilleure qualité. Mais, en raison des modifications des habitudes alimentaires augmentation de la consommation du pain et du riz depuis les années 1960 , la régression de larbre à pain implique une diminution préoccupante de la diversité des cultivars sur lensemble du territoire, encore que lon puisse rencontrer certains îlots de richesse, comme à Maupiti dans la Société. Une étude ethnobotanique reste à mener, afin de la préserver.
noms vernaculaires : le nom générique pour larbre à pain, sans précision du cultivar, est mei dans les Gambier et les Marquises, maiore ou uru dans la Société et les Australes. Nous donnons ici les noms des principales formes cultivées dans trois îles de la Société où des récoltes déjà anciennes avaient permis den retrouver une grande partie. On notera quil ne sagit pas de toutes celles connues, puisque plusieurs ont disparu de certaines îles ou ne sont plus reconnues par les Polynésiens, dès lors que larbre à pain a été quelque peu délaissé.
société : Moorea : aravei, atiati, hamoa, maire, maohi, paru (paparu), piti, puoro, rare autia, vai paere. Raiatea : afara, ahani, apuapua, aratai, arava, fafaai, hamoa, huero (la forme à graines), maire, maohi, onahonaho, opotopoto, paea, piti, puero, tuutou. Tahiti : afara, apuapua, aravei, havana, huero, maire, maohi, marea, matateaoa, mopiha, nuha papae, opiha, otea, pae tauata, paea, paea faa, paea maanoaro, pei, peti (piti), piri ati, puaa, puero, rare aumee, rare autia, rau mae.
espèces cultivées
4.1.2. Artocarpus heterophyllus J.B.A.P. Lamarck
Encycl. 3(1) : 210 (1789). Type : P. Commerson s.n., Mascareignes, Maurice (PJU).
Artocarpus integer auct. : W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 167 (1926) «integra», non (C. Linnaeus f.) E.D. Merrill (1917).
Arbre de 4,07,5 m de hauteur et 20 cm de diamètre, latex blanc abondant. Feuilles spiralées, glabres; stipules ovalestriangulaires, de 1,55,5 cm, glabres ou éparsement pileuses, caduques; pétiole de 1,53,0 cm, à section ronde; limbe elliptique, oblong à obovale, jusquà 16 x 9 cm, coriace, vert sombre à bleuâtre dessus; base cunéiforme ou atténuée ; marge entière limbe juvénile souvent à 1 ou 2 lobes latéraux ; sommet aigu à obtus. Inflorescences mâles subcylindriques, atteignant 8,0 x 2,5 cm. Inflorescences femelles rami- ou cauliflores, plus grandes que chez Artocarpus altilis, cylindriques à globuleuses. Infrutescences en faux-fruit, cylindriques, jusquà 80 x 30 cm, à surface portant des petites éminences coniques. Graine ellipsoïde, 3 x 2 cm, entourée par le péricarpe charnu.
répartition : originaire du Sud-Est asiatique, cultivée largement à travers les tropiques. Introduit en 1879 en Polynésie française, le jacquier est planté sporadiquement pour son fruit. # australes : Tubuai. marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva. société ; Moorea, Raiatea, Tahiti.
nom vernaculaire : uru teretoni (uru de Nouvelle-Calédonie) à Raiatea.
4.1.3. Artocarpus odoratissimus F.M. Blanco
Fl. Filip. : 671 (1837) Arctocarpus odoratissima. Type : E.D. Merrill SB 1019, Philippines, Mindoro (néo, BM).
Arbre de 4 m de hauteur et 10 cm de diamètre, jeunes rameaux pileux. Feuilles (forme juvénile) spiralées; stipules triangulaires, amplexicaules, à pilosité soyeuse de 13 mm, caduques; pétiole de 2,53,5 cm, robuste, à section ronde, portant une pilosité apprimée dense, de ± 1 mm; limbe ressemblant à A. altilis, ovale, 5060 x 4045 cm, coriace, à 35 lobes, portant une pilosité hispide à scabre, de 0,41,0 mm, sur les deux faces, plus dense dessous. Inflorescences et infrutescences non vues.
Bien que nous nayons pas vu de fleurs, nous rattachons le seul échantillon étudié à A. odoratissimus, en raison dune pilosité caractéristique des parties végétatives.
répartition : originaire de Bornéo, introduite vers 1990 à Tahiti, dans la commune dArue. La forme adulte na pas été observée, en raison dune introduction trop récente. Connue sous le nom de telap (corruption de terap, nom donné à Bornéo et en Malaisie).
4.2. Broussonetia C.L. LHéritier ex E.P. Ventenat nomen cons.
Tabl. règn. vég. 3 : 547 (1799). Type : Broussonetia papyrifera (C. Linnaeus) E.P. Ventenat.
Arbres ou arbustes, dioïques ou monoïques, à sève laiteuse. Feuilles simples, alternes ou opposées, distiques ou spiralées; stipules caduques; limbe entier à palmatilobé; marge dentée; nervation palmée. Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, solitaires, pédonculées; bractées absentes. Fleurs mâles en épis, pédicellés ou sessiles; périgone à 4 tépales valvaires, soudés vers la base; 4 étamines déhiscentes longitudinalement; pistillode présent. Fleurs femelles en tête ; périgone à 24 tépales dentiformes ; ovaire sessile; 1 style filiforme, entièrement stigmatique. Infrutescence en syncarpe globuleux, drupe élémentaire incluse ou exserte, charnue vers la base. Graine ovoïde, un peu comprimée ; endocarpe crustacé à ligneux; embryon courbe.
Genre présent depuis le Japon, Sri Lanka, le Sud-Est asiatique, jusquen Malésie, avec 7 ou 8 espèces. En Polynésie française, une espèce largement cultivée, introduite et subspontanée.
4.2.1. Broussonetia papyrifera (C. Linnaeus) E.P. Ventenat(Subsp.)
Tabl. règn. vég. 3 : 547 (1799) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 166 (1836) ; J.B.A. Guillemin, Ann. Sci. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 185 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 33 (1837) ; D.E.S.A. Jardin, Essai fl. Marquises : 10 (1858) ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 43 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 295 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 193 (1893) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 33 (1935) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 109 (1980). Morus papyrifera C. Linnaeus, Sp. pl. 2 : 986 (1753) ; J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 66 (1786). Lectotype : pl. s.n., p. 472, Kämpfer, Amoen. exot. fasc. 2 (1712).
Arbuste ou arbre de 115 m de hauteur et 220 cm de diamètre, rameaux portant une pilosité hispiduleuse à villeuse, de 0,31,0 mm, ± éparse avec lâge. Feuilles alternes, spiralées, rassemblées vers lextrémité des rameaux. Stipules caduques, ovales, jusquà 1,5 x 0,5 cm, à pilosité externe semblable aux axes. Pétiole de 1,013,5 cm, robuste, à section ronde, avec la même pilosité que les axes, mais plus courte; limbe largement ovale à largement triangulaire, de 7,134,5 x 5,029,2 cm (L/l=1,01,5), entier à palmatipartite, membraneux; face supérieure vert clair, à pilosité scabre, tuberculée ou non, de 0,10,5 mm, dense, généralement plus fournie sur la nervure médiane; face inférieure vert argentée, à pilosité semblable au pétiole, plus dense sur les nervures; base cordée, rarement arrondie ou tronquée; marge grossièrement dentée ; sommet aiguacuminé, rarement obtus; nervure médiane plane dessus, en relief dessous; 610 paires de nervures secondaires, la première palmée, planes dessus, en relief dessous; réseau tertiaire scalariforme.
Inflorescences mâles absentes dans la dition. Inflorescences femelles globuleuses, ± 8 mm, à pédoncule de 1,53,0 mm, robuste, à pilosité comparable à celles des rameaux, mais ne dépassant pas 0,5 mm. Fleurs obovoïdes, à périgone haut de ± 1 mm, sommet à pilosité hirtelleuse, de ± 0,3 mm; stigmate exsert sur 1,01,5 mm.
Infrutescence non vue.
phénologie : floraison exceptionnelle, car les axes sont régulièrement coupés pour lutilisation de lécorce.[36]
répartition : indigène en Chine et au Japon, abondamment cultivée dans le Sud-Est asiatique, la Malésie et le Pacifique. En Polynésie, introduite par les anciennes migrations transpacifiques. australes : Rapa, Rimatara, Rurutu, Tubuai. gambier : Akamaru, Mangareva, Taravai. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva. société : Moorea, Tahiti. tuamotu : Makatea. [cook : Rarotonga. pitcairn : Pitcairn.].
écologie : généralement cultivée ou plus rarement en petites taches subsistant en station secondaire de basse altitude, en lande à fougères ou en bord de piste, depuis le niveau de la mer jusque vers 250 m daltitude. Semble avoir beaucoup de mal à se maintenir depuis labandon généralisé de sa culture.
usages : le mûrier à papier était largement cultivé autrefois pour son écorce fibreuse utilisée dans la réalisation de tapa dexcellente qualité apparemment supérieure à ceux de Artocarpus altilis ou de cordages et de lignes de pêche. Il ny a plus guère quaux Marquises, avec la renaissance de la confection de tapa destinés aux touristes, que la plante est encore bien présente.
noms vernaculaires : australes : auta maroro, aute à Rapa ; auti à Rurutu et Tubuai. marquises : aoute, elute, ute à Fatu Hiva ; eute, ute à Hiva Oa ; ute à Nuku Hiva. société : malo à Moorea ; aoute, aute à Tahiti. En toute rigueur, le nom ne peut être confondu avec aute qui désigne Hibiscus rosa-sinensis C. Linnaeus.
4.3. Castilla M. Sessé
in V. Cervantes, Gac. lit. Mexico suppl. 2 juil. (1794) ; C.C. Berg, Flora Neotropica 7 : 92 (1972). Type : Castilla elastica M. Sessé.
Arbres dioïques ou monoïques, à sève laiteuse. Feuilles simples, alternes, distiques ou spiralées; stipules soudées, caduques; limbe à nervation pennée; base cordée. Inflorescences unisexuées, axillaires, rami- ou cauliflores, solitaires généralement les femelles ou fasciculées les mâles , pédonculées ou sessiles; réceptacle plan ou concave; bractées involucrales plurisériées. Fleurs mâles mélangées à des bractées; périgone absent; 1 étamine déhiscente longitudinalement; pistillode absent. Fleurs femelles à périgone ovoïde à 45 tépales charnus; staminodes absents; ovaire libre ou ± soudé au périgone, supère à semi-infère, au moins au stade fructifère; 1 style court à 2 stigmates. Infrutescences en faux-fruit, disciforme, subglobuleuses ou ellipsoïde. Fruit : drupe dont lensemble soudé à la base par les périgones accrescents forme un faux-fruit. Graine sans albumen; embryon droit.
Genre néotropical avec 3 espèces dAmérique centrale et australe. En Polynésie française, une espèce naturalisée.
4.3.1. Castilla elastica M. Sessé
in V. Cervantes, Gaz. lit. Mexico suppl. : 2 juil. (1794) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 38 (1935) Castilloa. Type : M. Sessé J.M. Mociño, Castillo & A. Maldonado 4633, Mexique (lecto, MA; isolecto, F).
4.3.1.1. subsp. elastica(Nat.)
C.C. Berg, Acta Bot. Neerl. 18 : 464 (1969).
Arbre monoïque, de 520 m de hauteur et atteignant 45 cm de diamètre, jeunes rameaux à pilosité hispide à ± hirsute, de 0,81,5 mm, ± dense, blanche à jaune pâle, sève laiteuse abondante. Feuilles spiralées sur les axes stériles, distiques sur les axes fertiles. Stipules caduques, triangulaires, atteignant 3,5 cm de longueur, à pilosité strigilleuse, hirtelleuse à hirsute, de 0,41,1 mm, éparse; pétiole de 2,54,7 cm, robuste, planconvexe, canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes; limbe elliptique à étroitement ovale, de 2262 x 822 cm (L/l = 1,72,6), subcoriace à membraneux; face supérieure à pilosité strigueuse, de 0,51,2 mm, éparse, plus dense sur les nervures, donnant un toucher scabre; face inférieure à pilosité strigilleuse à hirsute, de 0,30,7 mm, plus dense sur les nervures, à toucher velouté à scabre; base cordée, un peu inégale; marge entière à obscurément denticulée; sommet aiguacuminé; nervure médiane plane ou faiblement saillante dessus, fortement dessous; 918 paires de nervures secondaires, planes à faiblement canaliculées dessus, fortement saillantes dessous; réseau tertiaire ± scalariforme, fortement saillant dessous.
Inflorescences mâles axillaires ou aux nuds défeuillés, jaune crème, à pédoncule de 512 mm, à pilosité villosuleuse, de ± 0,1 mm, solitaires ou par 24, capitulées à flabellées, 720 x 1025 mm, charnues; involucre jaune crème, à 68 rangs de bractées ovales à oblongues, atteignant 2,5 x 2,0 mm, à pilosité externe hirtelleuse, de 0,15 mm, brune. Fleurs à bractées ± triangulaires, hautes de 0,52,0 mm; étamine à filet linéaire, de 0,62,5 mm, un peu élargi à la base; anthère dorsifixe, elliptique, atteignant 1,0 x 0,6 mm, les deux loges ± inégales. Inflorescences femelles charnues, axillaires ou aux nuds défeuillés, ± sessiles, solitaires ou accompagnées parfois dune mâle, discoïdes à cupuliformes, de 1,5 x 1,0 cm, à 610 rangs de bractées ovales à subcirculaires, atteignant 3,0 x 2,5 mm, avec la même pilosité que les bractées mâles. Fleurs soudées entre elles à la base; périgone charnu, cylindrique à ovoïde, de 4,04,5 x 2,02,5 mm, avec la même pilosité que les bractées, mais plus courte; 45 tépales ovatotriangulaires, longs de 1,01,5 mm; ovaire semi-infère; style de 0,81,2 mm; 2 stigmates linéaires, de 3,04,5 mm, torsadés vers le sommet.
Infrutescence en faux-fruit, ellipsoïde, haute de 1,82,2 cm et large de 2,03,5 cm, formée par linvolucre et les périgones partiellement soudés et accrescents, périgones libres sur environ la moitié de leur hauteur, à partie libre, prismatique, 36-sillonnée, avec la même pilosité quau stade floral. Graine ellipsoïde, 9 x 8 mm, testa brun.
phénologie : floraison en septembre; fructification en janvier et septembre, mais restant mal connue, en raison du petit nombre déchantillons fertiles examinés.[8]
répartition : sous-espèce indigène en Amérique centrale, du Mexique au Costa-Rica. Introduite en Polynésie française. marquises : Nuku Hiva. société : Moorea, Raiatea, Tahiti.
écologie : à Nuku Hiva, connue dune seule station en forêt secondaire de basse vallée. À Raiatea, semble se cantonner en zone de cultures de basse vallée. À Moorea, apparemment en extension à partir de son point dintroduction du Domaine Agricole dOpunohu, y régénère facilement, tout en restant cantonnée dans la basse vallée, en bord de route, en lisière de bosquet ou de forêt secondaire à Hibiscus-Inocarpus.
usage : introduite comme de nombreuses espèces dans loptique dune culture en grand, connue en effet pour lutilisation de son latex comme source de caoutchouc, mais nest restée pas davantage quune curiosité.
4.4. Ficus C. Linnaeus
Sp. pl. 2 : 1059 (1753). Lectotype : Ficus carica C. Linnaeus. Urostigma G. Gasparrini, Nov. gen. Fic. : 7 (1844). Lectotype : Urostigma religiosum (C. Linnaeus) G. Gasparrini (= Ficus religiosa C. Linnaeus).
Arbres ou arbustes, parfois ± lianescents, épiphytes, souvent dans les formes de jeunesse, ou étrangleurs, banyans, dioïques ou monoïques, quelquefois à racines aériennes, à sève généralement laiteuse. Feuilles persistantes ou caduques, simples, alternes, rarement opposées, distiques ou spiralées; stipules latérales ou amplexicaules; limbe généralement entier, rarement lobé, face inférieure souvent glanduleuse vers la base; marge entière ou dentée; nervures pennées, la paire basale souvent palmée et plus marquée. Inflorescences portant ou non 23 bractées basales , axillaires, aux nuds défeuillés, sur des rameaux courts, les branches ou les troncs, solitaires, géminées ou en glomérules, pédonculées ou sessiles, disposées en un réceptacle fermé syconium ou figue , portant les fleurs sur sa face interne, charnu, globuleux à obconique, à orifice (ostiole) fermé par des bractées. Fleurs pédicellées ou sessiles, de quatre types : mâles, femelles, neutres et gallées, disposées toutes dans la même figue plante alors monoïque ou les mâles et les gallées dans la même figue, les femelles dans une autre, sur un autre pied plante alors dioïque, avec ou sans bractées. Fleurs mâles disposées autour de lostiole ou réparties dans toute la figue; périgone divisé en 27 tépales; 16 étamines, libres ou 2 faiblement soudées, dressées dans le bouton; anthères généralement exsertes, souvent mucronulées, à 4 loges déhiscentes longitudinalement ou à 2 loges déhiscentes apicalement ou transversalement; pistillode présent ou non. Fleurs neutres semblables aux mâles, mais étamines absentes. Fleurs femelles ± subsessiles, à périgone parfois absent, entier ou à 26 tépales; ovaire supère, sessile ou stipité; style latéral ou terminal et excentré, plus long que dans les fleurs gallées; stigmate disciforme, filiforme ou punctiforme, simple ou bilobé. Fleurs gallées dispersées dans la figue, semblables aux femelles, mais généralement ± pédicellées; ovaire vide ou hébergeant les stades successifs du développement des insectes parasites (les individus femelles sortent des figues en emportant du pollen, assurant ainsi la fécondation dautres figues); style plus court que dans les fleurs femelles. Infrutescence formée par le réceptacle ± charnu. Fruit : akène crustacé ou charnu. Graine à albumen généralement absent ; embryon courbe ou droit.
Genre présent surtout dans les régions intertropicales, mais sétendant jusquaux régions tempérées chaudes et comptant 8001000 espèces. Une espèce indigène et une naturalisée en Polynésie française, une dizaine ± communément cultivées.
note : on trouve dans la biologie florale de ce genre, une remarquable illustration de lévolution parallèle dans une symbiose plante-insecte où chaque partenaire a besoin de lautre : linsecte Hyménoptère de la famille des Aganoidés , de la plante pour son développement; la plante, de linsecte pour sa fécondation; ce cycle pouvant se compliquer par le présence dinsectes parasites du pollinisateur. En raison de cette symbiose, une espèce introduite ne pourra se multiplier par graines, si son pollinisateur na pas aussi été introduit; bien quil existe des exemples de passage de pollinisateur dune espèce de figuier à une autre. Néanmoins, on observe fréquemment des figues stériles sur la plupart des espèces cultivées.
1. Port rampant ou ± lianescent 2
1. Port dressé 5
2(1). Limbe généralement panaché, à marge dentée 3. F. aspera
2. Limbe non panaché, à marge entière 3
3(2). Racines adhésives sur les axes stériles, feuilles entières, fortement dimorphes 12. F. pumila
3. Racines adhésives absentes, feuilles entières à lobées, jamais dimorphes 4
4(3). Limbe pennatifide, rarement entier, symétrique; pétiole grêle, de 24 cm 11. F. montana
4. Limbe entier, souvent un peu asymétrique et falqué; pétiole robuste, de 0,71,6 cm# 2. F. tinctoria
5(1). Arbuste dressé, feuilles 35 palmatilobées 6. F. carica
5. Arbuste ou arbre à port souvent étrangleur, feuilles à marge entière ou sinueuse 6
6(5). Nervures secondaires très nombreuses et rapprochées 7
6. Nervures secondaires peu nombreuses et distantes 8
7(6). Feuilles distiques. Limbe de 810 cm. Stipules ne dépassant pas 1,5 cm 5. F. benjamina
7. Feuilles spiralées. Limbe de 1050 cm. Stipules de plus de 10 cm 8. F. elastica
8(6). Figues distinctement pileuses 9. F. lutea
8. Figues glabres ou très éparsement pileuses 9
9(8). Limbe obtriangulaire à largement obovale. Figue à pédoncule de 13 cm 7. F. deltoidea
9. Limbe de forme différente. Figue sessile ou à pédoncule ne dépassant pas 1 cm 10
10(9). Les 2 nervures basales plus prononcées et remontant vers la moitié du limbe 11
10. Les 2 nervures basales ne remontant pas vers la moitié du limbe 12
11(10). Limbe ne dépassant pas 10 cm. Figues ± globuleuses, de 0,60,8 cm, blanches ou rosâtres# 11. F. microcarpa
11. Limbe de plus de 10 cm. Figues ellipsoides, ± 1,5 x 1 cm orange 4. F. benghalensis
12(10) Limbe oblong à lyré, base auriculée 10. F. lyrata
12. Limbe ovale, elliptique à obovale, jamais lyré, base non auriculée 13
13(12) Figues ± sessiles, subsphériques de 0,60,8 mm, rouge noirâtre 1. F. prolixa
13. Figues pédonculées, obovoïdes, 1,8 x 1,5 cm, orange ou rouge noirâtre 2. F. tinctoria
4.4.1. Ficus prolixa J.G.A. Forster
Fl. ins. austr. : 77 (1786) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 165 (1836); J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 185 (1837); J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 33 (1837); E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 297 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 194 (1893) ; Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 168 (1926); G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 20 (1934); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 40, fig. 6ad (1935) ; V.S. Summerhayes, Occas. Pap. Bernice Pauahi Bishop Mus. 15(21) : 227 (1940); N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 109 (1980). Urostigma prolixum (J.G.A. Forster) F.A.W. Miquel, J. Bot (London) 6 : 560 (1847); J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 43 (1873). Type : J.R. & J.G.A. Forster, Société, Tahiti (lecto, BM!, s.n. [FP 3546]; isolecto, BM! [J.G.A. Forster 410]).
Ficus umbilicata L.E. Bureau ex E. Drake, Flore Polynésie franç. : 195 (1893). Type : J.B. Hombron s.n., [FP 2447], Gambier, Mangareva (holo, P!).
Ficus marquesensis F.B.H. Brown, op. cit. : 39, pl. 1A, fig. 6ei (1935) ; H. St. John, Phytologia 33(7) : 419 (1976) syn. nov. Type : F.B.H. & E.D.W. Brown 420, Marquises, Nuku Hiva (lecto, BISH!; isolecto, BISH!, P!).
Ficus umbilicata L.E. Bureau ex E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 298 (1892) nomen nudum.
4.4.1.1. var. prolixa (Fig. 28)(Ind.; LRlc)
E.J.H. Corner, Gard. Bull. Singapore 17 : 378 (1960) ; E.J.H. Corner, op. cit. 21 : 10 (1965).
Ficus prolixa var. subcordata auct. : E.J.H. Corner, op. cit 21 : 10 (1965) p.p., quoad specim. march. ins., non E.J.H. Corner (1960).
Arbuste ou arbre monoïque, de 230 m de hauteur et de 0,33,0 m de diamètre, étrangleur ou saxicole, entièrement glabre, cime étalée, développant jusquà 35 m denvergure, racines aériennes filiformes, puis trunciformes et sanastomosant en un «tronc» complexe de 29 m de diamètre, écorce fibreuse, verdâtre, gris clair ou brune tachée de gris, lisse à faiblement rugueuse, aubier blanc, sève laiteuse liquide abondante. Feuilles caduques à la saison sèche, alternes, spiralées, en bouquets terminant les rameaux. Stipules caduques, amplexicaules, triangulaires, longues de 0,81,7 cm, coriaces sur les rameaux âgés, jusquà 510 cm et membraneuses sur les jeunes pousses. Pétiole de 0,83,2 cm, grêle, à section ronde, ± canaliculé dessus. Limbe entier, ovale, rarement elliptique ou oblong, de 6,519,7 x 2,88,8 cm (L/l = 1,62,5), cartacé, coriace à membraneux; face supérieure vert tendre à vert foncé vernissé; face inférieure vert clair grisâtre ou verdâtre; base généralement obtuse, tronquée ou arrondie, rarement cunéiforme ou subcordée ; marge entière; sommet aiguacuminé; nervure médiane plane ou en relief dessus, saillante dessous; 511 paires de nervures secondaires, jaunes dessous, ± marquées sur les deux faces, ainsi que le réseau tertiaire.
Inflorescences subsessiles, géminées, axillaires ou sur les branches ; bractées ovatotriangulaires, jusquà 3,5 x 2,5 mm, scarieuses. Réceptacle glabre, subglobuleux ou faiblement obovoïde, de 0,60,8 cm, vert, passant du crème au rouge puis au noir, ± déprimé, de 0,7 x 0,5 cm in sicco; bractées ostiolaires ovatotriangulaires, longues de 1,01,3 mm, les interflorales elliptiques à oblongues, longues de ± 0,7 mm. Fleurs mâles dispersées dans le réceptacle, ± sessiles; périgone haut de ± 1,4 mm, divisé en 23 tépales presque libres; 1 étamine à filet de ± 0,6 mm ; anthère elliptique, longue de ± 0,8 mm; pistillode rarement présent. Fleurs femelles à pédicelle de 0,20,4 mm ; périgone haut de ± 1,5 mm, soudé sur la moitié, à 34 tépales; ovaire ellipsoïde, un peu asymétrique, haut de ± 0,7 mm, style latéral, de ± 2,5 mm. Fleurs gallées subsessiles, un peu plus petites que les femelles, ovaire ellipsoïde à style coudé ne dépassant pas 1 mm.
Fruit : akène ovoïde à ellipsoïde, haut de ± 1,3 mm, crustacé.
note : après examen du type de Ficus marquesensis et des nombreuses récoltes des Marquises, il savère que lon ne peut suivre Corner qui la plaça en synonyme de Ficus prolixa var. subcordata Gard. Bull Singapore 21(1) : 10 (1965). Il convient alors de considérer cette espèce comme semblable au matériel de la Société. Le fait de se prononcer sur le bien-fondé de F. prolixa var. subcordata, décrit originellement des Mariannes, sort du cadre de notre projet, puisquune telle étude exigerait une révision à léchelle du Pacifique.
phénologie : fertile toute lannée.[120]
répartition : indigène à travers le Pacifique, depuis le Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie à louest, à travers les Fidji, Samoa et toute la Polynésie, jusquaux îles Pitcairn à lest ; au nord, présente en Micronésie. Considérée comme tel dans la dition, en raison de la présence du pollinisateur. australes : Raivavae, Rapa, Rimatara. gambier : Mangareva, Taravai. marquises : Eiao, Fatu Hiva, Hiva Oa, Mohotani, Nuku Hiva, Tahuata, Ua Huka, Ua Pou. société : Bora Bora, Huahine, Maiao, Maupiti, Mehetia, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Makatea, Niau, Tikehau. [cook : Aitutaki, Atiu, Mangaia, Mitiaro, Rarotonga. pitcairn : Pitcairn.].
écologie : une des espèces les plus communes et faciles à reconnaître par son port étrangleur, sa grande cime étalée à jeunes feuilles jaune brunâtre. Elle se rencontre depuis le niveau de la mer jusque vers 1000 m daltitude, en végétation littorale primaire ou secondaire, en formations collinéennes ou montagnardes, ouvertes ou fermées; abondante dans les forêts de basse vallée à Hibiscus-Inocarpus un des arbres associés aux sites des marae , mais présente aussi dans les ravins de moyenne altitude à Metrosideros-Weinmannia, dispersée en savane et lande de basse altitude, sur de nombreux arbres-hôtes ou en station exposée de falaise. De tempérament héliophile, se rencontre sur de nombreuses espèces; dans la Société par exemple, sur Aleurites, Hibiscus, Inocarpus ou Neonauclea. Sur lapiaz, comme à Makatea, se développe sur de vieux pieds de Guettarda, Celtis ou Planchonella dans la forêt à Homalium-Planchonella.
usages : les fines racines aériennes et lécorce fibreuse, étaient utilisées dans la confection de cordages, mais lécorce était une des principales sources de fibres, avec Broussonetia et Artocarpus, pour la confection des habits tissés ou tapa. Actuellement, il ny a guère quaux Marquises, quelle a encore quelque importance pour la confection de tapa destinés au tourisme. Les feuilles macérées dans de lhuile de coco, étaient considérées comme purgatives.
noms vernaculaires : australes : otau à Rapa. gambier : motoi, oa, oa à Taravai. marquises : iapo ; aoa à Fatu Hiva, Hiva Oa, Mohotani, Nuku Hiva, Tahuata et Ua Huka ; hiapo à Nuku Hiva. société : ora(a) à Raiatea ; aoa, ora(a), taioa à Tahiti. tuamotu : otau ora et roa ora otau à Makatea.
4.4.2. Ficus tinctoria J.G.A. Forster
Fl. ins. austr. : 76 (1786); S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 165 (1836); J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 185 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 33 (1837); J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 43 (1873); E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 297 (1892); E. Drake, Flore Polynésie franç. : 195 (1893); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 168 (1926); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 42, fig. 6jl (1935) ; V.S. Summerhayes, Occas. Pap. Bernice Pauahi Bishop Mus. 15 : 228 (1940); N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 109 (1980). Type : J.G.A. Forster s.n., Société, Tahiti (lecto, K! [FP 3775]).
4.4.2.1. subsp. tinctoria (Fig. 29)(Nat.)
E.J.H. Corner, Bull. Gard. Singapore, 17 : 475 (1960).
Arbuste ou arbre dioïque, de 215 m de hauteur et 1245 cm de diamètre, dressé, souvent saxicole, rarement étrangleur ou ± rampant, glabre; rameaux plagiotropes, souvent en zigzag, racines aériennes grêles, peu nombreuses, courant souvent au sol ou sur les rochers, bois dur, aubier blanc, écorce fibreuse, grise ou jaune sale, sève laiteuse liquide et abondante. Feuilles alternes, distiques. Stipules caduques, amplexicaules, triangulaires, membraneuses, longues de 0,71,6 cm. Pétiole de 0,71,6 cm, robuste, à section ronde, canaliculé dessus. Limbe entier, ovale ou largement ovale, rarement elliptique ou oblong, de 4,719,2 x 2,29,5 cm (L/l = 1,92,4), parfois mal conformé, souvent un peu asymétrique et falqué, coriace à subcoriace; face supérieure vert foncé à vert noirâtre, vernissé dessus; face inférieure vert clair dessous; base atténuée à tronquée, inégale; marge entière ou souvent irrégulièrement ondulée ; sommet aigu, rarement obtus; nervure médiane plane dessus, saillante dessous; 510 paires de nervures secondaires, planes dessus, marquées dessous; réseau tertiaire ± marqué.
Inflorescences géminées, rarement solitaires, axillaires ou aux nuds défeuillés. Bractées ovatotriangulaires, jusquà 1,1 x 0,7 mm, glabres ou portant vers la base, une pilosité microhispiduleuse à hispiduleuse, de ± 0,15 mm ou ciliées, ± carénées; pédoncule de 48 mm, glabre ou à pilosité villosuleuse, de 0,150,25 mm, très éparse. Réceptacle globuleux, déprimé à obovoïde, atteignant 1,8 x 1,5 cm in vivo, orange ou rouge brunâtre à noirâtre à maturité, 1,2 x 1,0 cm in sicco, glabre ou portant la même pilosité que le pédoncule ; bractées ostiolaires oblonguestriangulaires, jusquà 2,2 x 0,75 mm, glabres, les interflorales absentes. Fleurs mâles ± sessiles, à périgone de ± 2 mm, microhispiduleux, divisé en 34 tépales presque libres; 1 étamine à filet de ± 1,2 mm; anthère elliptique, longue de ± 0,8 mm; pistillode rarement présent. Fleurs femelles à pédicelle de ± 0,2 mm; périgone tubuleux, haut de ± 2,5 mm, microhispiduleux, ± profondément divisé en 34 tépales; ovaire ellipsoïde, un peu asymétrique, stipité, haut de ± 1,5 mm, style latéral, de 0,25 mm. Fleurs gallées subsessiles, périgone urcéolé à campanulé, haut de ± 1,2 mm, microhispiduleux; ovaire plus courtement stipité que dans les fleurs femelles.
Fruit : akène mûr non vu.
phénologie : fertile toute lannée.[91]
répartition : cest la sous-espèce à distribution la plus large, depuis Formose, les Philippines, la Micronésie, le nord de lAustralie, à travers le Pacifique Sud jusque dans notre dition. Considérée comme introduite en Polynésie, en raison de labsence du pollinisateur. Remarquablement absente des Marquises et des Gambier. australes : Raivavae, Rapa, Rimatara, Rurutu, Tubuai. société : Bora Bora, Huahine, Maiao, Maupiti, Mehetia, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti, Tupai. tuamotu : Makatea. [cook : Aitutaki, Mangaia, Mauke, Mitiaro, Rarotonga.].
écologie : assez commune, depuis le niveau de la mer jusque vers 1000 m daltitude. Présente en végétation littorale saxicole primaire ou secondaire, aux Australes, en forêt à Barringtonia-Hibiscus par exemple, abondante en forêt de vallée à Hibiscus-Inocarpus ou Neonauclea, dans la Société, où on la rencontre fréquemment en station ripicole et souvent saxicole. Sporadiquement cultivée pour ses vertus médicinales et ainsi présente en station secondaire.
usages : le bois servait de combustible; lécorce fibreuse dans la confection de cordages, et plus rarement pour celle des tapa. Les figues étaient consommées, mais cétait davantage pour les qualités tinctoriales quelles étaient utilisées : leur sève mélangée à des feuilles fraîches pilées de Cordia subcordata, donnait une teinture rouge destinée aux tapa. Elles constitueraient aussi un remède à la gonorrhée ou un laxatif pour les animaux.
nom vernaculaire : mati est le seul nom relevé dans les divers archipels.
espèces cultivées
4.4.3. Ficus aspera J.G.A. Forster
Pl. esc. : 36 (1786). Type : Vanuatu, Tanna, non vu.
Ficus parcellii Hort. J.G. Veitch ex C.A. Cogniaux & E. Marchal, Pl. ornem. 2 : pl. 47 (1874). Type : pl. 47, Pacifique, Pl. ornem. 3 (1874).
Artocarpus? cannonii W. Bull ex L.B. Van Houtte, Fl. Serres Jard. Eur. 21 : 130, pl. 2231-2232 (1876) cannoni. Ficus cannonii (W. Bull ex L.B. Van Houtte) N.E. Brown, Gard. Chron., ser. 3, 3(54) : 9 (1888) canoni. Type : pl. 2231-2232, Société, Tahiti, Fl. Serres Jard. Eur. 21 (1876).
Arbuste lianescent, ± prostré. Feuilles alternes, distiques, stipules caduques, triangulaires, longues de ± 1 cm; pétiole atteignant 1,5 cm, robuste; limbe ovale, atteignant 25 x 12 cm, asymétrique, scabre, vert clair ou panaché de blanc; base cordée, ± fortement inégale, marge dentée; sommet aiguacuminé. Figues axillaires, brièvement pédonculées, globuleuses, ± 1 cm, pileuses, rose violacé.
répartition : originaire du Vanuatu, une des espèces les plus rarement cultivées, la forme panachée apparemment plus commune. société : Tahiti.
4.4.4. Ficus benghalensis C. Linnaeus
Sp. pl. 2 : 1059 (1753). Type : pl. 28, Rheede, Hort. Ind.. Malabar 1 (1678).
Arbre de 630 m de hauteur, étrangleur à tronc complexe, à nombreuses racines aériennes filiformes, puis trunciformes. Feuilles alternes, spiralées; stipules caduques, triangulaires, longues de 15 cm; pétiole atteignant 5 cm, robuste; limbe elliptique, oblong à ovale, atteignant 16 x 8 cm, coriace, vert sombre; base cunéiforme; marge entière ; sommet obtus à arrondi. Figues axillaires, sessiles, longtemps protégées par une bractée, géminées, ellipsoïdes, 1,5 x 1,0 cm, glabres, orange.
répartition : originaire de lInde, introduite récemment à Tahiti au jardin botanique de Papeari, puis plantée occasionnellement comme arbre dombre et de bordure de route. société : Tahiti.
4.4.5. Ficus benjamina C. Linnaeus
Mant. pl. : 129 (1767). Type : pl. 26, Rheede, Hort. Malab. 1 (1678).
4.4.5.1. var. benjamina
E.J.H. Corner, Bull. Gard. Singapore 17 : 396 (1960).
Arbre atteignant 15 m de hauteur et 1,2 m de diamètre, écorce brun clair, tronc dépourvu de racines aériennes filiformes. Feuilles alternes, distiques; stipules caduques, triangulaires, longues de 58 mm; pétiole atteignant 1,5 cm, grêle; limbe subcoriace, elliptique, atteignant 10,5 x 5,0 cm, distinctement acuminé sur 1,01,5 cm, vert foncé brillant dessus. Figues axillaires, sessiles, géminées, globuleuses, 811 mm, roses à rouge vif.
répartition : une des espèces de Ficus les plus répandues maintenant à travers les régions chaudes. Introduite récemment en Polynésie comme arbre dombre et de bordure de route, rare. société : Maupiti, Tahiti.
4.4.6. Ficus carica C. Linnaeus
Sp. pl. 2 : 1059 (1753); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 43 (1935); V.S. Summerhayes, Occas. Pap. Bernice Pauahi Bishop Mus. 15 : 227 (1940); N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 109 (1980). Type : non désigné.
Arbuste ou petit arbre de 1,58,0 m de hauteur et 40 cm de diamètre, dépourvu de racines aériennes, sève laiteuse abondante. Feuilles alternes, spiralées; stipules caduques, triangulaires, atteignant 3 cm; pétiole de 38 cm, robuste ; limbe ovale à ± orbiculaire, 35 palmatilobé, jusquà 25 x 20 cm, scabre dessus, pileux dessous; base cunéiforme à cordée; marge sinueuse à dentée. Figues axillaires, pédonculées, obovoïdes à piriformes, jusquà 5 cm de longueur, vertes à teintées de violet.
répartition : le caprifiguier a été introduit dEurope vers le milieu du XIXe siècle, pour ses fruits. Actuellement assez populaire dans les Australes, surtout en plante de bordure, comme à Rapa. Pas plus quune curiosité dans la Société où les fruits restent insipides. australes : Rapa, Rurutu. gambier : Mangareva. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva. # société : Raiatea, Tahiti. tuamotu : Hao. [pitcairn : Pitcairn.].
noms vernaculaires : gambier : pika à Mangareva. tuamotu : tute à Hao.
4.4.7. Ficus deltoidea W. Jack
4.4.7.1. var. lutescens (R.L. Desfontaines) E.J.H. Corner
Bull. Gard. Singapore 17 : 423 (1960). Ficus lutescens R.L. Desfontaines, Tabl. école bot., éd. 3 : 413 (1829). Type : s. coll. s.n. specim. sicc. ex hort. P (holo, P).
Arbrisseau de 0.81,2 m de hauteur, sève laiteuse abondante. Feuilles alternes, spiralées; stipules caduques, triangulaires, longues de 11,5 cm; pétiole grêle, de 0,51,0 cm, limbe généralement obovale à obtriangulaire, atteignant 6 x 4 cm; base cunéiforme, marge entière; sommet tronqué à arrondi ; nervure médiane typiquement bifurquée. Figues axillaires, à pédoncule de 13 cm, géminées, ovoïdes à subsphériques, 58 mm.
répartition : originaire de Malésie, introduite vers 1985. Rarement vue à Tahiti, comme plante de pot. société : Tahiti.
4.4.8. Ficus elastica W. Roxburgh ex J.W. Hornemann
Hort. Bot. Hafn. Suppl. : 7 (1819) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 109 (1980). Type : non vu, Inde.
Ficus elastica W. Roxburgh, Hort. Bengh. : 65 (1814) nomen nudum.
Arbre de 512 m de hauteur, dépassant 1 m de diamètre, étrangleurs à racines aériennes nombreuses, dabord filiformes, mais limitées vers la base des branches maîtresses, puis formant des anastomoses trunciformes complexes, sève laiteuse liquide, abondante. Feuilles alternes, spiralées; stipules caduques, dépassant 20 cm de longueur, roses ou jaune crème; pétiole robuste, de 28 cm; limbe elliptiqueoblong, 1050 x 430 cm, cartacé à coriace, vert foncé brillant dessus, jeune, rougeâtre à bronze , glabre; base arrondie; marge entière; sommet arrondi, brusquement rétréci en acumen. Figues axillaires, sessiles, géminées, ellipsoïdes, jusquà 1,0 x 0,6 cm, vert jaunâtre, narrivant pas à maturité.
répartition : originaire dAsie, plus répandue que ne le laissent deviner les récoltes. Assez communément plantée en bord de route à Tahiti et souvent en pot dans les jardins. australes : Tubuai. marquises : Fatu Hiva ; Nuku Hiva. société : Moorea, Raiatea, Tahiti. [cook : Rarotonga. pitcairn : Pitcairn, Oeno.].
4.4.9. Ficus lutea M.H. Vahl
Enum. pl. 2 : 185 (1805). Type : H. Hall GC 47027, Ghana (holo, U).
Arbre de 8 m de hauteur et 35 cm de diamètre, racines aériennes filiformes, peu nombreuses. Feuilles alternes, spiralées ; stipules caduques, ovatotriangulaires, longues de 1,52,0 cm; pétiole robuste, de 24 cm; limbe elliptique à obovale, jusquà 18 x 10 cm, vert sombre, coriace à cartacé, glabre; base cunéiforme à arrondie ; marge entière sommet obtus à arrondi. Figues axillaires ou aux aisselles défeuillées, sessiles, par 14, globuleuses, ± 1 cm, pileuses, jaune verdâtre à jaunes, tachetées de brun clair.
répartition : originaire dAfrique et dintroduction récente, rarement plantée en bordure. société : Tahiti.
4.4.10. Ficus lyrata O. Warburg
Bot. Jahrb. Syst. 20 : 172 (1894). Type : P.R. Preuss 455, Cameroun (lecto, B ; isolecto, K).
Arbre de 5 m de hauteur, dépourvu de racines aériennes. Feuilles alternes, spiralées; stipules persistantes, triangulaires, atteignant 5 cm de longueur; pétiole robuste, de 2,55,0 cm; limbe lyré à panduriforme, 1730 x 1218 cm, coriace, vert clair, glabre; base cordée ; marge entière; sommet arrondi. Figues axillaires, sessiles, solitaires ou géminées, ± globuleuses, ± 2 cm, pileuses, apparemment immatures.
répartition : originaire dAfrique, introduite récemment à Tahiti, assez répandue comme espèce de bordure ou en pot. société : Tahiti.
4.4.11. Ficus microcarpa C. Linnaeus f.
Suppl. pl. : 442 (1781). Type : non vu, Java.
4.4.11.1. var. microcarpa
E.J.H. Corner, Bull. Gard. Singapore 17 : 398 (1960).
Ficus retusa Hort., non C. Linnaeus (1767).
Arbre de 325 m de hauteur et 2050 cm de diamètre, racines aériennes absentes chez les pieds jeunes, filiformes puis devenant trunciformes. Feuilles alternes, spiralées; stipules caduques, triangulaires, longues de 0,51,5 cm; pétiole grêle, de 0,51,0 cm; limbe elliptique à obovale, 3,58,0 x 2,54,5 cm, coriace, vert clair, glabre; base cunéiforme ; marge entière; sommet aiguacuminé; la première paire de nervures secondaires remontant jusquau 1/31/2 du limbe. Figues axillaires, sessiles, solitaires ou géminées, globuleuses, de 710 mm, glabres, blanches à rosâtres.
répartition : originaire du Sud-Est asiatique, introduite depuis une dizaine dannées, mais déjà assez répandue, au moins à Tahiti, comme arbre de bord de route, ou dans les jardins. En voie de naturalisation à Tahiti depuis 1995 (M. Guérin, comm. pers.). Cest avec F. benghalensis, une des espèces à port de banyan, munie de racines trunciformes. société : Maupiti, Moorea, Raiatea, Tahiti.
4.4.12. Ficus montana N.L. Burman
Fl. indica : 226 (1768). Type : non vu, Inde.
4.4.12.1. var. montana
E.J.H. Corner, Bull. Gard. Singapore 17 : 453 (1960).
Liane ligneuse ± rampante. Feuilles alternes, spiralées; stipules caduques; pétiole grêle, de 24 cm; limbe ovale, atteignant 15 x 8 cm, 35-pennatifide à pennatipartite, plus rarement entier, membraneux, vert clair, scabre; base arrondie à tronquée, marge entière, sinueuse à obscurément dentée; sommet aiguacuminé. Figues axillaires, brièvement pédonculées, géminées, ellipsoïdes, longues de ± 5 mm, immatures.
répartition : originaire du Sud-Est asiatique et de lIndonésie, rarement cultivée en Polynésie française. société : Tahiti
4.4.13. Ficus pumila C. Linnaeus
Sp. pl. 2 : 1060 (1753) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 43 (1935). Type : non désigné, Chine.
4.4.13.1. var. pumila
E.J.H. Corner, Bull. Gard. Singapore 18 : 6 (1960).
Liane ligneuse ± prostrée à sarmenteuse, les axes stériles, grêles, prostrés à racines adhésives, les fertiles, robustes, lianescents et libres. Feuilles des axes stériles alternes, distiques, subsessiles; stipules ovales, longues de ± 4 mm, libres, persistantes; limbe ovale, de 1,22,5 x 0,82,0 cm, un peu asymétrique, subcoriace ; base cordée, inégale; marge entière ; sommet aigu à obtus. Feuilles des axes fertiles alternes, spiralées subdistiques; stipules ovales, longues de 0,51,0 cm, libres, persistantes; pétiole robuste, de 1,22,5 cm; limbe ovale à elliptique ou oblong, de 4,59,5 x 2,05,5 cm, ± symétrique, coriace ; base cordée ; marge entière ; sommet aigu à arrondi. Figues axillaires, brièvement pédonculées, solitaires, obovoïdes à piriformes, jusquà 5,0 x 2,5 cm, vert pâle.
répartition : originaire dAsie, introduite en 1854, cultivée pour couvrir les murs, mais pouvant gagner les végétations proches.
marquises : Nuku Hiva société : Moorea, Raiatea, Tahiti.
4.5. Morus C. Linnaeus
Sp. pl. 2 : 986 (1753). Lectotype : Morus nigra C. Linnaeus.
Arbres ou arbustes dioïques, parfois monoïques, à sève aqueuse. Feuilles alternes, distiques ou spiralées, caduques ; stipules libres, caduques; limbe entier ou 35 palmatilobé, 35 palmatinervé; marge dentée. Inflorescences unisexuées, axillaires ou aux nuds défeuillés, en épis solitaires, pédonculés. Fleurs sessiles sans bractées; périgone à 4 tépales soudés à la base. Fleurs mâles à 4 étamines épitépales, libres, courbées dans le bouton; anthère déhiscente longitudinalement; pistillode présent. Fleurs femelles à périgone à 4 tépales décussés ; staminodes absents; ovaire supère, sessile, fortement comprimé; 1 style distinct à 2 stigmates linéaires. Infrutescence en faux-fruit spiciforme, formée par les périgones charnus. Fruit : drupe incluse dans le périgone; endocarpe crustacé. Graine à albumen abondant, souvent absente.
Genre comptant ± 10 espèces, quelques-unes largement cultivées (mûrier à soie), présent dans les régions chaudes ou tempérées, en Amérique du Nord jusquaux Andes ; en Afrique tropicale et dans le Sud-Est asiatique, jusquau Japon et Java. Une espèce introduite subspontanée en Polynésie française.
4.5.1. Morus australis J.L.M. Poiret(Subsp.)
in J.B.A.P. Lamarck, Encycl. 4(1) : 380 (1797). Type : s.coll., s.n., Mascareignes, La Réunion (holo, PLA).
Morus multicaulis auct. : W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 167 (1926), non H. Perrine (1825).
Arbuste ou arbre dioïque, de 28 m de hauteur, dressé, axes glabres ou à pilosité strigilleuse à hispiduleuse, de ± 0,2 mm, ± éparse avec lâge. Feuilles spiralées. Stipules rapidement caduques, triangulaires, jusquà ± 5 mm de longueur, libres, membraneuses, glabres à glabrescentes. Pétiole de 0,58,5 cm, grêle, à section ronde, glabre ou portant la même pilosité que les axes. Limbe entier, ovale à triangulaire, de 1,724,3 x 1,519,1 cm (L/l =1,11,7), subcoriace à membraneux; face supérieure vert foncé brillant, ± scabre; face inférieure glabre ou portant sur les nervures, la même pilosité que le pétiole; base tronquée à subcordée ; marge grossièrement dentée à serrulée, 36 dents/cm; sommet aiguacuminé; nervure médiane plane dessus, saillante dessous ; 35 nervures basales, planes dessus, saillantes dessous; réseau tertiaire ± marqué.
Inflorescences axillaires, solitaires, en épis cylindriques ou rarement subglobuleux, de 12 cm, à pédoncule de 0,51,0 cm, glabre ou avec la même pilosité que le pétiole. Fleurs mâles absentes de la dition. Fleurs femelles sessiles, périgone obovale, haut de 1,5 mm et large de 2,2 mm ; 4 tépales presque libres, glabres ou ciliés au sommet ; la paire externe plus cuculliforme que linterne ; ovaire inclus, ellipsoïde, haut de ± 2 mm, un peu asymétrique ; styles soudés sur ± 0,5 mm ; stigmates papilleux, 1,52,0 mm.
Infrutescences accrescentes, longues de 1,52,5 cm, rouges, puis noires à maturité. Fruit : akène inclus dans le périgone charnu, ellipsoïde, ± 2,0 x 1,7 mm. Graine non vue.
phénologie : floraison et fructification entre mai et août.[10]
répartition : dorigine asiatique, introduite en 1850, apparemment seulement la plante femelle. Cultivée plus particulièrement dans les Australes. australes : Raivavae, Rapa, Rurutu. gambier : Mangareva. société : Raiatea, Tahiti. [cook : Rarotonga.]
écologie : assez répandue dans les îles du sud de la Polynésie, plus fraîches. Mais reste assez rarement cultivée dans les jardins comme arbre dornement ou en haie, parfois en bord de route, depuis le niveau de la mer jusque vers 400 m où elle se maintient dans ses stations.
usages : introduite pour ses infrutescences charnues peu sucrées et insipides , actuellement encore utilisée comme haie aux Australes.
nom vernaculaire : tutu à Mangareva.
4.6. Streblus J. Loureiro
Fl. Cocinch. : 599 (1790) ; E.J.H. Corner, Gard. Bull. Singapore 19 : 215 (1962). Lectotype : Streblus asper J. Loureiro.
Paratrophis C.L. Blume, Mus. Bot. 2 : 81 (1856). Type : Paratrophis heterophylla C.L. Blume nomen illeg. (= Paratrophis microphylla (Raoul) Druce).
Pseudomorus L.E. Bureau, Ann. Sci. Nat., sér. 5, 11 : 371 (1869). Type : Pseudomorus brunoniana (S.F.L. Endlicher) L.E. Bureau.
Uromorus L.E. Bureau in A.P. de Candolle, Prodr. 17 : 236 (1873). Type : non désigné.
Arbres ou arbustes dioïques ou monoïques, sève généralement laiteuse. Feuilles alternes, distiques; stipules caduques, amplexicaules; limbe entier; marge entière ou dentée. Inflorescences axillaires, bisexuées ou non, généralement pédonculées, en épis, grappes, cymes, glomérules ou femelles solitaires. Fleurs pédicellées ou sessiles; périgone à tépales libres ou faiblement soudés; bractées souvent peltées. Fleurs mâles à 35 tépales valvaires, généralement libres; 24 étamines libres, courbées dans le bouton; anthère déhiscente longitudinalement; pistillode présent. Fleurs femelles à 4 tépales imbriqués, décussés; staminodes absents; ovaire supère, sessile, comprimé; 1 style ± distinct, à 2 stigmates linéaires. Infrutescence en faux-fruit, spiciforme, formée par les périgones charnus. Fruit : drupe, à base souvent épaissie, charnue, ± déhiscente, périgone persistant ou non; endocarpe membraneux. Graine subglobuleuse, albumen abondant.
Genre comptant 22 espèces, depuis Madagascar, à travers le Sud-Est asiatique, la Malésie, lAustralie, dans le Pacifique jusquà Hawaï et la Société. Deux espèces indigènes en Polynésie française.
1. Limbe de 4,824,7 x 2,712,2 cm. Épis mâles de 2,516,8 cm 1. S. anthropophagorum
1. Limbe de 1,34,5 x 0,62,0 cm. Épis mâles de moins de 2,5 cm 2. S. pendulinus
4.6.1. Streblus anthropophagorum (B.C. Seemann ex B.C. Seemann) E.J.H. Corner (Fig. 30)(Ind. ; LR)
Gard. Bull. Singapore 19 : 220 (1962); N. Hallé & J. Florence, in Rapa : 146, pl. 9 (1986); J. Florence et N. Hallé, in Rapa : 154 (1986). Trophis anthropophagorum B.C. Seemann ex B.C. Seemann, Fl. Vit. : 258, pl. 273 (1868). Type choisi ici : B.C. Seemann 435A, Fidji, Viti Levu (lecto, K!; isolecto, BM!, P!)
Caturus oblongatus B.C. Seemann, Fl. Vit. : 254 (1868). Type : J. Cook s.n., Société, Tahiti (lecto, BM [FP 3560]).
Pseudomorus brunoniana var. tahitensis J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 43 (1873) syn. nov. Uromorus tahitensis (J. Nadeaud) L.E. Bureau in A.P. de Candolle, Prod. 17 : 237 (1873). Paratrophis tahitensis (J. Nadeaud) E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 296 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 193 (1893). Streblus tahitensis (J. Nadeaud) E.J.H. Corner, Gard. Bull. Singapore 19 : 225 (1962). Type choisi ici : J. Nadeaud 304A, Société, Tahiti (lecto, P!; isolecto, G!, P!, 2 parts).
Malaisia tortuosa auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 295 (1892) p.p.; quoad specim. Gall. Polyn., : E. Drake, Flore Polynésie franç. : 192 (1893) ; non F.M. Blanco (1837).
Trophis anthropophagorum B.C. Seemann, Bonplandia 9 (17-18) : 259 (1861) nomen nudum.
Arbuste ou arbre dioïque, de 214 m de hauteur et 430 cm de diamètre, branches glabres, écorce brune, ± lenticellée, aubier blanc, cur brun pâle, sève laiteuse abondante. Feuilles distiques. Stipules tôt caduques, triangulaires, longues de 0,61,0 cm, amplexicaules, membraneuses. Pétiole de 0,64,5 cm, robuste, à section ronde, canaliculé dessus. Limbe ovale, elliptique, oblong, rarement obovale, de 4,824,7 x 2,712,2 cm (L/l=1,43,4), souvent un peu asymétrique et subfalqué, subcoriace à membraneux, glabre; face supérieure vert foncé brillant ; face inférieure vert pâle à jaunâtre; base cunéiforme, tronquée ou arrondie; marge entière, obscurément ondulée ou finement serrulée; sommet aiguacuminé; nervure médiane plane ou canaliculée dessus, saillante dessous; 715 paires de nervures secondaires, planes ou faiblement imprimées dessus, ± saillantes dessous; réseau tertiaire ± marqué dessous.
Inflorescences mâles axillaires, solitaires, exceptionnellement géminées, en épis unilatéraux, de 2,516,8 cm, pendants, à pédoncule de 0,31,6 cm, portant une pilosité microhispiduleuse, ± dense, ainsi que le rachis, rachis fertile de 3,814,7 cm. Fleurs bisériées; bractées peltées, deltoïdes, elliptiquesdéprimées à orbiculaires, de 0,81,5 x 0,51,0 mm, érodéesciliées; périgone vert jaunàtre hyalin ; 4 tépales ovatotriangulaires, de 1,62,2 x 1,21,6 mm, libres, glabres ou portant une pilosité micropubérulente, très éparse, érodésciliés; 34 étamines exsertes, jaune pâle; filet linéaire, de 1,92,9 mm; anthère elliptique à suborbiculaire, longue de 1,01,2 mm; pistillode subcylindrique à quadrangulaire, haut de 0,71,1 mm, ± constricté et déprimé au sommet, glabre. Inflorescences femelles axillaires, solitaires, exceptionnellement géminées, en épis unilatéraux, de 2,014,8 cm, pendants à dressés, à pédoncule de 0,31,8 cm, avec la même pilosité que les épis mâles, rachis fertile de 2,713,5 cm. Fleurs bisériées; bractées elliptiquedéprimées à ± orbiculaires, 0,30,8 mm, érodéesciliées ; périgone vert hyalin; tépales ovatotriangulaires, oblongs ou obovales, les internes un peu plus petits, 1,63,0 x 1,62,1 mm, glabres ou portant la même pilosité que les fleurs mâles, érodésciliés; ovaire ellipsoïde, haut de 1,52 mm, ± exsert; styles nuls ou soudés sur moins de 1 mm; stigmates longs de 0,81,9 mm, blancs, papilleux.
Fruit : drupe ellipsoïde, de 8 x 6 mm, rouge à noire à maturité. Graine ovoïde, de 7 x 5 mm, à testa lisse.
note : la récolte de Seeman 435 choisie par A.C. Smith à Kew, comme lectotype de Trophis anthropophagorum, est un mélange dune part mâle et dune part femelle. Sagissant dune espèce dioïque, il y a donc lieu de choisir un lectotype nouveau parmi les deux récoltes différentes : la part femelle devient 435A ; la mâle, 435B. Pour Pseudomorus brunoniana var. tahitensis, Nadeaud 304 étant aussi un mélange de plantes mâle et femelle, nous choisissons la plante mâle comme type, soit 304A, le lectotype étant la part la plus renseignée par rapport à la diagnose, la plante femelle devenant 304B. Nous établissons aussi la synonymie concernant Streblus tahitensis. Bien que Corner, l.c. : 225, envisageât un possible rang variétal futur au sein de S. anthropophagorum, pour cette espèce dont il navait pas vu le matériel, il ne serait guère convaincant de le suivre, puisque les variations portant sur la taille des feuilles ou la longueur des inflorescences ne sont, ni corrélées entre elles, ni reliées à dautres caractères.
phénologie : floraison toute lannée ; fructification de janvier à mars et juillet à septembre.#[79]
Répartition : indigène dans le Pacifique sud, depuis Fidji, Samoa, Tonga, Cook, jusquen Polynésie française. On notera son absence dans les Australes du nord, alors quelle est présente dans les Cook, dans des milieux similaires. La dégradation extrême du tapis végétal à basse altitude ny est probablement pas étrangère. australes : Rapa. marquises : Nuku Hiva, Ua Pou. société : Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. [cook : Atiu, Mangaia, Mauke, Mitiaro, Rarotonga.].
écologie : de spectre écologique assez large, puisquelle se rencontre, dans les Cook, sur calcaire massif lapiaz ou mato , en groupement littoral entre le niveau de la mer et 10 m daltitude ; dans les îles volcaniques, en forêt dense humide, de 100 à 2000 m. Sur les îles les plus hautes, comme à Nuku Hiva ou Tahiti, cest une espèce caractéristique des groupements ripicoles de la forêt de nuages, avec Metrosideros, Weinmannia, Ilex ou Cyathea, riches en espèces et complexes en structure.
usages : lécorce fibreuse, comme chez dautres Moracées, était utilisée pour faire des cordages.
noms vernaculaires : société : mati mati et tutu à Tahiti. [cook : mati à Atiu, mati mati à Mauke, mati vao à Mitiaro].
4.6.2. Streblus pendulinus (S.F.L. Endlicher) F.J.H. Mueller(Ind. ; EN)
Fragm. 6 : 192 (1868) ; N. Hallé & J. Florence, in Rapa : 144, pl. 8 (1986) ; J. Florence & N. Hallé, ibidem : 154 (1986). Morus pendulina S.F.L. Endlicher, Prodr. fl. Norfolk. : 40 (1833). Type : F.L. Bauer s.n., Ile Norfolk (holo, W, probablement détruit).
Sous-arbrisseau prostré à arbre dioïque, de 17 m de hauteur et 2 cm de diamètre, branches jeunes ± pileuses, les adultes ± glabres, écorce rouge à brun noirâtre, aubier blanc, sève laiteuse abondante. Feuilles distiques, les jeunes avec la même pilosité que les axes. Stipules caduques, triangulaires, longues de 23,5 mm, amplexicaules, membraneuses. Pétiole de 36 mm, robuste, à section ronde, canaliculé dessus. Limbe ovale, rarement elliptiqueoblong, de 1,34,5 x 0,62,0 cm (L/l=1,92,7) plus grand sur les jeunes rameaux , parfois un peu asymétrique et falqué, subcoriace, glabre; face supérieure vert clair, scabre; base arrondie à faiblement cordée; marge entière, obscurément ondulée à serrulée; sommet aigu; nervure médiane canaliculée dessus, saillante dessous; 47 paires de nervures secondaires, planes à indistinctes dessus, ± saillantes dessous; réseau tertiaire bien marqué dessous.
Inflorescences mâles axillaires, solitaires, en épis atteignant 2,5 cm, pendants, à pédoncule de 0,5 cm, ± éparsement microhispiduleux, ainsi que le rachis. Fleurs mûres non vues, boutons de 0,5 mm, bisériés ; bractées peltées, transversalement elliptiques, longues de ± 0,3 mm, érodéesciliées. Inflorescences femelles axillaires, réduites à une fleur ou en épis unilatéraux pauciflores, de 1,52,1 cm, pendants à dressés, à pédoncule de 1,36,0 mm, avec la même pilosité que les inflorescences mâles. Fleurs bisériées ; bractées ± orbiculaires, ± 0,3 mm, érodéesciliées ; périgone vert rougeâtre ; tépales ovatotriangulaires, faiblement inégaux, 0,51,0 x 0,50,8 mm, érodésciliés ; ovaire ellipsoïde, haut de ± 1 mm, exsert ; styles nuls ou soudés sur ± 0,6 mm ; stigmates longs de 1,42,0 mm, papilleux.
Fruit : drupe ovoïde, haute de 811 mm, marron à maturité. Graine ovoïde, 9 x 7 mm, à testa lisse.
phénologie : floraison en février ; fructification en juillet, mais restant mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[4]
répartition : indigène dans la Pacifique sud, depuis la PapouasieNouvelle-Guinée, lest de lAustralie, Norfolk, le Vanuatu, les Fidji jusquà Rapa ; dans le Pacifique nord, en Micronésie et les Hawaï. australes : Rapa.
écologie : apparemment très rare à Rapa, connue uniquement en station saxicole dans des chaos rocheux ou à la base des falaises, entre 40 et 400 m daltitude.
autre moracée cultivée
4.7. Dorstenia C. Linnaeus
4.7.1. Dorstenia bahiensis J.F. Klotzsch ex F.E.L. Fischer & C.A. Meyer
Index sem. hort. petrop. 11 : 64 (1846). Type : B. Luschnath s.n., Brésil (lecto, LE; isolecto, B, BR, LE).
Dorstenia bahiensis J.F. Klotzsch, Linnaea 14 : 288 (1840), nomen nudum.
Herbe ou sous-frutex, à tige de 28 cm. Feuilles rassemblées en bouquet terminal; stipules persistantes, triangulaires, longues de ± 1 cm, libres; pétiole de 612 cm. Limbe ovale à ovatooblong, de 815 x 47 cm; base tronquée à subcordée, marge entière; sommet aiguacuminé. Inflorescence dressée, à pédoncule de 512 cm, capitule pelté, circulaire, ± 1,5 cm, plan, rouge bordeaux, brun à lilas verdâtre dessus, à marge dentée à sinueuse.
répartition : originaire du Brésil, introduite récemment comme ornementale. Paraît se ressemer dans les rares jardins où elle est cultivée. société : Tahiti.
5. piperaceAE c.A. agardh (1824)
peperomiaceae A.C. Smith (1981).
Arbustes, lianes à racines adventives ou herbes dioïques, monoïques ou hermaphrodites, fréquemment aromatiques, les axes souvent articulés et en zigzag. Feuilles simples, alternes, opposées ou verticillées ; stipules libres ou soudées en une gaine pétiolaire, ou absentes; limbe entier; marge entière ; nervation pennée ou palmée. Inflorescences terminales, axillaires ou oppositifoliées, en épis solitaires ou groupés. Fleurs minuscules, unisexuées rudiments du sexe opposé parfois présents ou hermaphrodites; une bractée peltée, ± persistante; périanthe nul; 210 étamines, généralement libres, à anthère à 12 loges, déhiscente longitudinalement ou apicalement; ovaire supère, 25-carpellé, uniloculaire; ovule solitaire à placentation (sub)basale; style court ou absent; 25 stigmates. Fruit indéhiscent, drupe, baie, libre ou en syncarpe, soudé à la bractée ou non. Graine à albumen ; embryon réduit.
Famille pantropicale, avec 810 genres, pour peut-être 25003000 espèces. En Polynésie française, 3 genres avec 17 espèces indigènes, 3 naturalisées et plusieurs ornementales.
1. Herbes ± charnues sans stipules 2. Peperomia
1. Arbustes ou lianes à stipules 2
2(1). Inflorescence axillaire, en épi solitaire ou par 37 1. Macropiper
2. Inflorescence oppositifoliée, en épi solitaire 3. Piper
5.1. Macropiper F.A.W. Miquel
Bull. Sci. Phys. Nat. Néerl. 1839 : 447 (1839) ; A.C. Smith, Bot. J. Linn. Soc. 71 : 8 (1975). Lectotype : Macropiper latifolium (C. Linnaeus f.) A.C. Smith.
Anderssoniopiper W. Trelease, Proc. Amer. Philos. Soc. 73 : 329 (1934). Type : Anderssoniopiper panamense W. Trelease.
Petits arbres ou arbustes dioïques, très rarement monoïques, à bois mou, à nuds souvent renflés, pilosité rarement présente. Feuilles alternes, spiralées ou distiques; stipules ± longuement soudées au pétiole, les distales engainant les inflorescences ou un nouvel axe; limbe souvent à base cordée; marge entière; nervation palmée. Inflorescences axillaires, presque toujours unisexuées, composées de 1 ou plusieurs épis simples, des adjacents pouvant avoir un pédoncule commun. Fleurs unisexuées, exceptionnellement hermaphrodites (jamais dans la dition), sessiles. Fleurs mâles généralement à 3 étamines, les deux proximales parallèles au rachis, la distale transversale, parfois 24, par suite de la compression des fleurs sur le rachis; anthère subglobuleuse, biloculaire, déhiscente longitudinalement. Fleurs femelles à ovaire glabre, généralement 3- plus rarement 2- ou 4-carpellé; style ± nul; 24 stigmates disciformes. Fruit : drupe généralement libre, les ovaires exceptionnellement soudés (pas dans la dition); péricarpe charnu, généralement libre. Graine trigone à subglobuleuse; albumen abondant.
Genre souvent considéré comme un sous-genre de Piper , propre au Pacifique, avec 9 espèces, sétendant au nord en Micronésie, à louest au Vanuatu, au sud en Nouvelle-Zélande et Lord Howe, et à lest jusquaux îles Australes. Deux espèces indigènes en Polynésie française.
1. Limbe généralement plus large que long, à 913 nervures. Épis par 24, exceptionnellement un seul 1. M. latifolium
1. Limbe généralement plus long que large, à 7 nervures. Épis solitaires 2. M. puberulum
5.1.1. Macropiper latifolium (C. Linnaeus f.) F.A.W. Miquel (Fig. 31)(Ind. ; LRlc)
Comm. phytogr. 2(2) : 36 (1840). Piper latifolium C. Linnaeus f., Suppl. pl. : 408 (1781) ; J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 5 (1786) ; W.J. Hooker & G.A.W. Arnott, Bot. Beechey Voy. : 70 (1832); S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 164 (1836) ; J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 181 (1837); J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 28 (1837); J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 41 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 274 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 164 (1893) ; W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 163 (1926); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 17 (1935) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980) p.p., excl. A.M. Stokes 83B. Macropiper latifolium fa. latifolium; A.C. Smith, Bot. J. Linn. Soc. 71 : 23, pl. 7 (1975) latifolia. Type : Herbier J.E. Smith 73.46, non vu.
Macropiper latifolium fa. indutum A.C. Smith, Bot. J. Linn. Soc. 71 : 25 (1975) syn. nov. Type : E.H. Quayle 214, Société, Tahiti (holo, BISH! ; iso, K!).
Piper excelsum var. tahitianum A.C.P. de Candolle in A.P. de Candolle, Prodr. 16(1) : 335 (1869). Type : G.W. Barclay s.n., Société, Tahiti (lecto, K! [FP 3940]).
Anderssoniopiper panamense W. Trelease, Proc. Amer. Philos. Soc. 73 : 329, pl. b (1934). Type : N.J. Andersson s.n., Société [Panama] (holo, S).
Piper macgillivrayi auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 274 (1892) p.p., Mac-Gillivrayi; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 164 (1893) p.p., Mac-Gillivrayi ; non A.C.P. de Candolle ex B.C. Seemann (1868) nomen illeg.
Piper excelsum auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 274 (1892); E. Drake, Flore Polynésie franç. : 164 (1893); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 163 (1926); non J.G.A. Forster (1786).
Piper tristachyon A.C.P. de Candolle in A.P. de Candolle, Prodr. 16(1) : 335 (1869) nomen illeg. non Piper tristachyum J.L.M. Poiret (1816); W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 163 (1926); F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 18 (1935); N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980). Type : J.C. Bidwill s.n., Société [Sandwich] (lecto, K! [FP 3953]).
Arbuste à herbe ligneuse dioïque, de 0,25,0 m de hauteur et 16 cm de diamètre , généralement ramifié dès la base, axes dressés prostrés dans les stades de jeunesse , souvent un peu en zigzag, fistuleux, glabres, nuds ± renflés, écorce vert foncé, gris cendré tachée de vert ou brune in vivo, lisse, moelle et bois blancs. Feuilles alternes, spiralées. Gaine stipulaire de 1,46,2 x 0,30,7 cm, atteignant rarement les 3/4 du pétiole. Pétiole de 1,911,2 cm, médiocre à robuste, glabre ou à pilosité hirtelleuse à villosuleuse, de 0,150,40 mm, ± dense et confinée vers le sommet de la face inférieure. Limbe largement ovale, ovaledéprimé, réniforme à triangulairedéprimé, de 3,526,3 x 3,728,8 cm (L/l = 0,61,3), membraneux; face supérieure glabre, vert clair à vert foncé brillant; face inférieure vert clair, glabre ou avec une pilosité comparable à celle du pétiole, peu dense, laminaire ou restreinte aux nervures principales, souvent seulement vers la base, et portant des glandes punctiformes brun foncé à noires; base distinctement cordée, rarement tronquée ou subcordée; marge entière; sommet aiguacuminé, obtus ou arrondi; 913 nervures palmées, planes dessus, planes ou faiblement en relief dessous; réseau tertiaire ± marqué dessous.
Inflorescences disposées en épis dressés, par 24, exceptionnellement solitaires, généralement plus courts que la feuille, glabres. Inflorescences mâles jaune pâle à ivoire, de 8,424,3 cm, à pédoncule de 1,23,2 cm, robuste, rachis fertile de 5,618,8 cm, glabre ou à pilosité villosuleuse, de ± 0,4 mm, extrémité parfois un peu flexueuse. Fleurs à bractées persistantes, peltées (sub)circulaires, de 0,40,7 mm ; 24 étamines à filet linéaire, de 0,40,8 mm, élargi à la base, anthère elliptique, atteignant 0,6 x 0,4 mm ; pistillode en dôme, haut de ± 0,3 mm. Inflorescences femelles vert pâle, de 6,415,2 cm, à pédoncule de 0,83,2 cm, robuste, rachis fertile de 5,413,1 cm. Fleurs à bractées comparables à celles des fleurs mâles; ovaire subglobuleux, ovoïde à obovoïde, haut de ± 0,5 mm; style nul ; stigmates longs de ± 0,2 mm, papilleux.
Infrutescence accrescente, charnue, jaune orange, puis rouge sombre in vivo. Fruit : drupe subglobuleuse à obovoïde, jusquà 2,5 x 2,0 mm. Graine obovoïde à subcubique, jusquà 2,3 x 1,7 mm, testa papilleux.
note : Smith créa Macropiper latifolium fa. indutum basée sur une pilosité éparse située le long des nervures secondaires de la face inférieure des feuilles, plus particulièrement à la base du limbe. Nous la plaçons en synonymie de la forme typique en raison de la présence de tous les intermédiaires entre un limbe entièrement glabre et un limbe pileux.
phénologie : floraison et fructification toute lannée.[161]
répartition : indigène dans le Pacifique sud, avec une distribution bipolaire, les Santa Cruz, dans les Salomon, et le Vanuatu à louest ; la Polynésie orientale à lest. australes : Raiavave, Rurutu, Tubuai. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva, Tahuata, Ua Huka, Ua Pou. société : Bora Bora, Huahine, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. [cook : Mitiaro, Rarotonga.].
écologie : assez répandue et caractéristique de station sciaphile de sous-bois de forêt humide. Dans les Australes, entre 10 et 300 m daltitude, en forêt riveraine à Hibiscus ou Metrosideros, plus rare sur les mato de calcaire massif. Aux Marquises, occupe des stations humides, de 340 à 1050 m daltitude, dans les forêts riveraines des grandes vallées, en sous-bois de forêt à Hibiscus, Pandanus et Freycinetia, ou en forêt de nuages, en particulier dans les groupements ripicoles à Hernandia-Cyathea. Décologie comparable dans la Société, puisquelle se rencontre de 5 à 1500 m, aussi bien dans les forêts riveraines des grandes vallées, en forêt primaire à Neonauclea, ou dans les faciès secondaires à Aleurites, Hibiscus ou Inocarpus, que dans les forêts de nuages daltitude moyenne, généralement en station ripicole, en groupement à Ilex, Streblus et Cyathea.
usages : la racine broyée fournissait une boisson enivrante, mais de qualité inférieure à celle de Piper methysticum (cf. infra); le suc extrait des épis fructifères était utilisé dans les affections cutanées de la tête; une décoction de feuilles pilées, en boisson contre les crampes.
noms vernaculaires : australes : avaava vairai, avaavairai à Rururu. marquises : ava, paavatua, pavatua à Fatu Hiva; ava, kava kava atua à Hiva Oa; kava, kavakava tu à Nuku Hiva; paavatua à Tahuata; paavatua à Ua Huka. société : awaawa ra au à Huahine; ava ava à Moorea; ava ava iraro à Raiatea; ava, ava ava, ava ava irai, ava irai, avavairei, kava à Tahiti. [cook : kavakava atua, kawa à Rarotonga].
5.1.2. Macropiper puberulum G. Bentham(Ind. ; LR)
J. Bot. 2 : 235 (1843). Macropiper puberulum fa. puberulum; A.C. Smith, Bot. J. Linn. Soc. 71 : 13, pl. 1B, 3A & B (1975) puberula. Type choisi ici : G.W. Barclay s.n. [3448 in BM], Fiji, Nukulau (lecto, K ! [FP 10203]; isolecto, BM, K ! [FP 10204]).
Piper macgillivrayi var. glabrum A.C.P. de Candolle in A.P. de Candolle, Prodr. 16(1) : 335 (1869) syn. nov. Piper puberulum (G. Bentham) var. glabrum (A.C.P. de Candolle) A.C. Smith, J. Arnold Arb. 24 : 356 (1943). Macropiper puberulum fa. glabrum (A.C.P. de Candolle) A.C. Smith, Bot. J. Linn. Soc. 71 : 14, pl. 2D, 3C-E (1975). Type : B.C. Seemann 567 p.p., Fidji, Viti Levu, Taveuni & Kandavu (holo, G-DC!; iso, BM!, K!, 2 parts).
Piper excelsum var. tahitianum auct. : F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 20 (1935) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980) ; non A.C.P. de Candolle in A.P. de Candolle (1869).
Piper latifolium auct. : N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980) p.p., quoad A.M. Stokes 83B, non C. Linnaeus f. (1781).
Piper macgillivrayi A.C.P. de Candolle ex B.C. Seemann, Fl. vit. : 262 (1868) nomen illeg.
Piper puberulum var. typicum A.C. Smith, J. Arnold Arbor. 24 : 356 (1943) nomen inval.
Arbrisseau ou arbuste dioïque, de 13 m de hauteur, entièrement glabre dans les parties végétatives, généralement ramifié dès la base, axes dressés, souvent un peu en zigzag, fistuleux, écorce verdâtre, aubier blanc in vivo. Feuilles alternes, spiralées, vert clair et à odeur de réglisse in vivo. Gaine stipulaire de 0,92,3 x 0,30,4 cm, atteignant rarement la moitié du pétiole. Pétiole de 1,84,3 cm, médiocre à robuste. Limbe ovale, plus rarement largement ovale ou triangulairedéprimé, de 4,29,1 x 4,08,4 cm (L/l = 0,81,5), membraneux ; face inférieure portant parfois des glandes punctiformes, peu denses, brun foncé à noires ; base discrètement cordée ou tronquée; marge entière; sommet aiguacuminé ; 7 nervures palmées, planes dessus, planes ou faiblement en relief dessous; réseau tertiaire ± marqué dessous.
Inflorescences disposées en épis dressés, solitaires, presque toujours plus courts que la feuille, glabres. Inflorescences mâles jaune pâle, de 5,210,5 cm, à pédoncule de 0,81,6 cm, robuste, rachis fertile de 6,89,3 cm, glabre ou à pilosité villosuleuse à tomentelleuse, de ± 0,4 mm. Fleurs à bractées , persistantes, peltées (sub)circulaires, de 0,40,7 mm ; 3 étamines à filet linéaire, de 0,50,7 mm, élargi à la base, anthère elliptique à suborbiculaire, atteignant 0,5 x 0,6 mm ; pistillode subglobuleux, haut de ± 0,5 mm. Inflorescences femelles de 4,17,6 cm, à pédoncule de 0,21,5 cm, robuste, rachis fertile de 2,86,5 cm. Fleurs à bractées comparables à celles des fleurs mâles ; ovaire obovoïde à obtronconique, haut de ± 0,6 mm ; style nul ; stigmates longs de ± 0,15 mm, papilleux.
Infrutescence accrescente, charnue, rouge carmin. Fruit : drupe obovoïde à triquètre, jusquà 2,0 x 1,7 mm. Graine obovoïde à triquètre, jusquà 1,8 x 1,3 mm, testa papilleux.
note : Smith choisit comme type de Macropiper puberulum G. Bentham, deux holotypes (sic) déposés à Kew (l.c. : 13, 1975), à savoir une part de Hinds s.n. et une de Barclay s.n., ramassées apparemment sur la même plante. Il nest pas possible de maintenir un tel choix contraire au CINB et nous désignons comme lectotype Barclay s.n. qui est la seule à porter les indications géographiques les plus précises, un double manifeste, non vu par Bentham, est un isolectotype ; Barclay 3448 déposé au British Museum en étant un autre. Par ailleurs, nous considérons que la pilosité discrète du limbe foliaire de cette espèce ne reflète que des variations au plus de niveau populationnel que nous ne retiendrons pas ici.
phénologie : floraison en janvier, avril, juillet, octobre ; fructification en janvier et juillet.[18]
répartition : espèce indigène du Pacifique sud centro-oriental, Fiji, Niue, Samoa, Tonga, Wallis, jusquen Polynésie française. australes : Rapa.
écologie : paraît rare et décologie plus variable que M. latifolium. Se rencontre entre 10 et 400 m daltitude, en sous-bois de forêt de pente humide ou en station plus ouverte, pied de falaise ou éboulis, souvent en grandes masses.
usages : autrefois, on utilisait les feuilles en bain contre la lèpre ; les épis florifères étaient consommés crus.
nom vernaculaire : kakatua à Rapa.
5.2. Peperomia L.P. Ruiz & J.A. Pavon
Fl. peruv. : 8, pl. 2, «Peperomia» fig. 18 (1794); T.G. Yuncker, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 4 (1937). Lectotype : Peperomia secunda L.P. Ruiz & J.A. Pavon.
Herbes annuelles ou pérennes, hermaphrodites, ± charnues, épiphytes, saxicoles ou terrestres, ± aromatiques ; à base couchée ou dressée; axes parfois ± lianescents et en zigzag, nuds souvent renflés. Feuilles alternes, opposées ou verticillées, pétiolées; stipules absentes ; limbe souvent à glandes punctiformes; marge entière; nervation palmée ou pennée. Inflorescences axillaires, terminales, oppositifoliées ou extraxillaires, composées de 1 ou plusieurs épis cylindriques, pédonculés, simples ou ramifiés. Fleurs hermaphrodites, rarement fonctionnellement unisexuées, sessiles ou enfoncées dans le rachis; bractée peltée, ± ronde; 2 étamines libres, encadrant lovaire, anthère subglobuleuse à 2 loges ± confluentes, déhiscente longitudinalement; ovaire ovoïde à subglobuleux, unicarpellé, à sommet ± oblique, glabre, souvent ± enfoncé dans le rachis; style nul; stigmate apical ou subapical, glabre ou pénicillé. Fruit : baie sessile ou portée par un pseudopédicelle, libre, ou syncarpique par soudure des ovaires; surface visqueuse, papilleuse ou verruqueuse, favorisant la zoochorie passive.
Genre tropical et subtropical, avec environ 1000 espèces, dont la majorité dans le Nouveau Monde. En Polynésie française, on compte 14 espèces indigènes et une naturalisée, 5 ornementales récemment introduites, mais déjà communément cultivées.
note : pour la détermination des espèces, souvent délicate, la disposition des feuilles doit être prise sur les axes fertiles, car la dichotomie feuilles opposées/alternes nest pas toujours absolue. On la comprendra donc comme une tendance majoritaire dans le cas où les deux types coexistent : certaines espèces peuvent même avoir un mélange plus équilibré des feuilles alternes et opposées dans une même touffe ou un même pied, par exemple, P. pallida ou P. rapensis. Par ailleurs, des axes dexploration rampants ont souvent une disposition contraire aux axes dressés fertiles, une feuille dune paire pouvant être remplacée par des racines, donnant ainsi une apparence de feuilles alternes. La pilosité des axes, en particulier la micropilosité, doit être observée vers le sommet des axes où est elle toujours présente. Une position des inflorescences indiquée comme (sub)terminale doit sentendre comme terminale et axillaire dans les derniers nuds, pour des espèces à derniers entrenuds très courts, qui donnent ainsi limpression dune position terminale. Des espèces à sexualité diffuse le long des axes à entrenuds normaux non raccourcis, sont considérées à position axillaire. Un caractère biologique intéressant doit être signalé ici, il sagit du passage observé de fleurs hermaphrodites à des fleurs unisexuées. Des individus à stigmate pénicillé, donc fonctionnel et ayant des étamines à anthère réduite, ont été observés, ainsi que des individus à étamines fonctionnelles et à stigmate restant toujours punctiforme-capité, donc probablement stérile. Cette tendance à la dioecie nest pas rare dans les îles, elle a été observée en particulier dans le même genre, aux îles Mascareignes (F. Friedmann, comm. pers.).
1. Tiges subnulles. Feuilles ± en rosette, ovales, suborbiculaires à triangulaires, pétiole de plus de 5 cm 2
1. Tiges distinctes, dressées ou non. Feuilles jamais en rosette, de forme et de taille variable, pétiole de moins de 5 cm 3
2(1). Feuilles fortement charnues, cartilagineuses, non bullées, jusquà 13 x 10 cm, vert clair dessus, à bandes grises entre les nervures 16. P. argyreia
2. Feuilles faiblement charnues, fortement bullées-gaufrées, atteignant 5 x 4 cm, vert foncé à vert noirâtre dessus 17. P. caperata
3(1). Feuilles alternes 4
3. Feuilles opposées ou verticillées 18
4(3). épis oppositifoliés, rarement terminaux 5
4. épis axillaires et/ou (sub)terminaux 6
5(4). Feuilles ovales à triangulaires, base cordée. Fruit côtelé 10. P. pellucida
5. Feuilles elliptiques à obovales, base jamais cordée. Fruit lisse 15. P. tooviiana
6(4). Axes pileux 7
6. Axes glabres 12
7(6). Axes à pilosité hispiduleuse, ne dépassant pas 0,15 mm 8
7. Axes à pilosité hirtelleuse, villeuse ou laineuse, de 0,21,1 mm 10
8(7). Plantes dressées, ± ramifiées. épis (sub)terminaux 11. P. rapensis
8. Plantes rampantes ou ± lianescentes, ramifiés ou non. épis axillaires ou (sub)terminaux 9
9(8) Feuilles largement ovales, une paire de nervures palmées, bouclées en un réseau tertiaire ± marqué au moins dessous. Épis axillaires, solitaires 1. P. adamsonia
9. Plante ne réunissant pas cette combinaison de caractères 8. P. hombronii
10(7). Plante en touffes ± ramifiées, dressées, base rarement rampante. Limbe obovale à subcirculaire. Épis (sub)terminaux 4. P. fosbergii
10. Plante ± lianescente, non ou occasionnellement ramifiée. Limbe ovale, elliptique ou rhomboïdal. Épis axillaires et terminaux 11
11(10). Axes et feuilles à pilosité ± dense, hirtelleuse à hirsute, de 0,41,1 mm 5. P. grantii
11. Axes à pilosité très éparse, hirtelleuse, de 0,10,2 mm 12. P. societatis
12(6). Plantes dressées, monocaules ou en touffes, à base rarement radicante 13
12. Plantes rampantes, radicantes ou lianescentes 14
13(12). Axes et face inférieure des feuilles rouge pourpre 18. P. metallica
13 Axes et face inférieure des feuilles verts 2. P. australana
14(12). Limbe largement ovale à suborbiculairetriangulaire 20. P. serpens
14. Limbe elliptique, oblong, obovale, ovale ou rhomboïdal 15
15(14). Limbe ovale, elliptique ou rhomboïdal, glabre ou à pilosité généralement restreinte à la nervure médiane ou à la marge, sommet aiguacuminé, généralement cilié 16
15. Limbe ovale à obovale, rarement elliptique, toujours glabre, sommet obtus à arrondi 17
16(15). Limbe glabre ou à pilosité généralement restreinte à la nervure médiane, marge glabre ou ciliée seulement vers le sommet, poils de moins de 0,4 mm 12. P. societatis
16. Limbe à pilosité très éparse, marge ± entièrement ciliée, poils de plus de 0,5 mm 5. P. grantii
17(15). Axes lianescents, non radicants. Feuilles fortement charnues, cartilagineuses, vert foncé brillant à vert noirâtre dessus, de 5,08,5 x 4,06,0 cm 19. P. obtusifolia
17. Axes rampants-radicants à lianescents, limbe peu charnu, de 0,86,3 x 0,63,5 cm# 6. P. hombronii
18(3). Feuilles verticillées, parfois opposées sur de jeunes pieds stériles 19
18. Feuilles opposées, rarement verticillées à la base ou sur de jeunes pieds stériles 20
19(18). Limbe ne dépassant pas 1,5 cm, ± orbiculaire, fortement charnu. Épi à rachis pileux# 14. P. tetraphylla
19. Limbe de 1,7#7,5 cm, elliptique à ovale, membraneux. Épi à rachis glabre 8. P. oliveri
20(18). Plantes rampantes 21
20. Plantes dressées 22
21(20). Axes glabres ou à pilosité hispiduleuse de moins de 0,1 mm 7. P. marchionensis
21. Axes à pilosité hirsute atteignant 1 mm 4. P. fosbergii
22(20). épis à pédoncule glabre 23
22. épis à pédoncule pileux 24
23(22). Axes à pilosité microhispiduleuse, de moins de 0,1 mm, ± dense 11 P. rapensis
23. Axes glabres ou à pilosité de plus de 0, 2 mm, très éparse 9. P. pallida
24(22). Pilosité blanche. Axes à pilosité très éparse. Feuilles à pilosité absente ou restreinte aux nervures, généralement plus dense sur la face inférieure 15. P. x abscondita
24. Pilosité roussâtre. Axes et feuilles à pilosité fournie 25
25(24). Axes et feuilles portant une pilosité hirtelleuse à hirsute, de 0,41,0 mm. épis généralement terminaux, solitaires 4. P. fosbergii
25. Axes et feuilles portant une pilosité hirtelleuse à villeuse, de 0,20,6 mm. épis terminaux et axillaires, par 13 3. P. blanda
5.2.1. Peperomia adamsonia (F.B.H. Brown) T.G. Yuncker(End. Hiva Oa; DD)
T.G. Yuncker, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 43, fig. 24 (1937). Peperomia pallida var. adamsonia F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 21 (1935). Type : E.P. Mumford & A.M. Adamson 417, Marquises, Hiva Oa (lecto, BISH ! ; isolecto, NY !)
Epiphyte ou saxicole, haute de 515 cm, axes rampants-radicants, monocaules ou faiblement ramifiés, portant une pilosité microhispiduleuse éparse, extrémités fertiles dressées. Feuilles alternes, rarement opposées sur des axes stériles couchés. Pétiole de 0,21,8 cm, faiblement canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes. Limbe ovale, largement ovale à suborbiculaire, rarement oblong ou obovale, de 1,34,9 x 1,23,4 cm (L/l = 1,01,5), subcoriace à membraneux, muni ou non de glandes punctiformes sur les deux faces; base subtronquée à cunéiforme; marge entière, glabre, généralement distinctement pellucide; sommet obtus à arrondi, rarement aigu; nervure médiane plane sur les deux faces ou faiblement en relief dessous, une paire de nervures palmées, bouclées en un réseau tertiaire ± marqué au moins dessous.
Inflorescences axillaires à subterminales, disposées en épis dressés, solitaires, de 3,5 cm, grêle, à pédoncule de 1 cm, grêle, avec la même pilosité que les axes, rachis fertile de 2,5 cm. Fleurs à bractée de ± 0,5 mm, suborbiculaire, marge entière à sinueuse ; ovaire à stigmate terminal.
Fruit mûr non vu.
note : espèce assez mal connue, se distingue de P. marchionensis principalement par ses feuilles alternes, bien que des feuilles opposées ne soient pas rares, en particulier sur les rameaux stériles rampants, la nervation tertiaire réticulé, souvent apparente, donne un aspect caractéristique. Des récoltes complémentaires sont souhaitables afin de préciser son statut exact.
phénologie : floraison en mai et juillet, mais restant mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[3]
répartition : endémique de (Hiva Oa (Marquises).
écologie : entre 1000 et 1080 m daltitude, en forêt humide daltitude.
5.2.2. Peperomia australana T.G. Yuncker(End. Australes; LRlc)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 14, fig. 4 (1937) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 114 (1980). Type : H. St. John 16200, Australes, Raivavae (holo, BISH ! ; iso, BISH, NY !, P !).
Peperomia australana var. ovalimba T.G. Yuncker, loc. cit. : 14, fig. 4d (1937) syn. nov. Type : H. St. John. & F.R. Fosberg 15811A, Australes, Raivavae (holo, BISH!; iso, NY!, P!).
Peperomia rurutana T.G. Yuncker, op. cit. : 4, fig. 3. (1937); N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980) syn. nov. Type : H. St. John 16729, Australes, Raivavae (holo, BISH!; iso, K!, NY!, P!).
Peperomia raivavaeana T.G. Yuncker, op. cit. : 9, fig. 1 (1937) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980) p.p.; syn. nov. Type : H. St. John 16160, Australes, Raivavae (holo, BISH!; iso, BISH!, K!, NY!, P!).
Peperomia raivavaeana var. rimatarana T.G. Yuncker, op. cit. : 9, fig. 1d (1937) syn. nov. Type : H. St. John & F.R. Fosberg 16889, Australes, Rimatara (holo, BISH!; iso, NY!, P!).
Peperomia raivavaeana var. tubuaiana T.G. Yuncker, op. cit. : 9 (1937) syn. nov. Type : H. St. John 16473, Australes, Tubuai (holo, BISH!; iso, BISH!, NY!).
Herbe pérenne, haute de 530 cm, charnue, épiphyte ou saxicole, entièrement glabre, dressée les axes stériles souvent rampants , monocaule ou faiblement ramifiée vers la base, axes souvent rougeâtres in vivo. Feuilles alternes, exceptionnellement opposées. Pétiole de 0,31,4 cm, faiblement canaliculé dessus. Limbe ovale, largement ovale ou elliptique, rarement obovale ou elliptiqueoblong, de 1,88,3 x 0,94,2 cm (L/l = 1,13,5), membraneux; face supérieure vert foncé brillant; face inférieure vert blanchâtre ou vert pâle in vivo, portant ou non des glandes punctiformes rouge orange à brunes; base cunéiforme à arrondie, rarement tronquée ; marge généralement pellucide ; sommet aiguacuminé, rarement obtus ou arrondi ; nervure médiane plane sur les deux faces; 12 paires de nervures palmées à subplinervées, obsolètes ou marquées sur les deux faces.
Inflorescences terminales, rarement aussi sur lavant-dernier nud, en épis dressés, par 13, parfois ramifiés, de 4,210,5 cm, grêles, généralement plus longs que la feuille, à pédoncule de 0,52,0 cm, grêle, rachis fertile de 3,59,8 cm, toujours plus long que le pédoncule, jaunâtre. Fleurs à bractée suborbiculaire, de ± 0,35 mm, marge entière à sinueuse ; ovaire à stigmate subapical.
Fruit bacciforme, ovoïde à subglobuleux, de 0,8 x 0,6 mm, finement verruqueux-visqueux, pseudopédicelle généralement présent.
note : dans son étude des Peperomia de Polynésie, Yuncker distingua trois espèces dans le matériel des îles Australes, en se fondant sur la dimension et la forme des feuilles, et le type des inflorescences. P. raivaveana est simplement une forme aberrante par ses inflorescences ramifiées par rapport à P. rurutana. La variation sur la forme des feuilles, ovales à elliptiques ou obovales ne paraît pas suffisante, en raison de la présence dintermédiaires. On citera en particulier St John & Fosberg 16843, qui possède les deux types de feuilles. Nous regroupons donc tout le matériel sous une seule espèce. Il apparaît que la grande plasticité au niveau de la dimension et de la taille des feuilles, ne peut être corrélée à dautres éléments.
phénologie : floraison en avril, mai, juin, août ; fructification en juillet, août, septembre.[30]
répartition : endémique des Australes et des Cook. Raivavae, Rurutu, Rimatara, Tubuai. [cook : Mangaia.].
écologie : damplitude écologique assez large, de 5 à 350 m, le plus souvent saxicole sur blocs basaltiques ou sur le calcaire massif des mato, mais aussi comme épiphyte moyenne en station ombragée. On la trouve aussi bien en forêt de mato à Hibiscus-Guettarda, en forêt mésique à Hibiscus-Barringtonia ou en forêt ripicole humide à Hibiscus-Aleurites ou Metrosideros.
5.2.3. Peperomia blanda K.S. Kunth
5.2.3.1. var. floribunda (F.A.W. Miquel) H.F.J. Huber (Fig. 32. 13)(Ind. ; LRlc)
in Fl. Ceylon 6 : 294 (1987). Peperomia arabica var. floribunda F.A.W. Miquel, Syst. Pip. : 122 (1843). Type J. Goudot s.n., Madagascar (holo, G ! [FP 4978]).
Peperomia leptostachya W.J. Hooker & G.A.W. Arnott, Bot. Beechey Voy. : 96 (1832) ; F.A.W. Miquel, Comm. phytog. 2(2) : 39 (1840) ; J. Nadeaud énum. pl. Tahiti : 41 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 275 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 166 (1893) ; T.G. Yuncker, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 58 (1937) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 114 (1980). Type : Beechey Expedition s.n., Hawaii, Oahu (holo, G ! [FP 3323] ; iso, K ! [FP 10208]).
Peperomia leptostachya var. marquesensis F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 26, fig. 2d (1935). Type : F.B.H. Brown 663A, Marquises, Nuku Hiva (holo, BISH !).
Peperomia moerenhoutii A.C.P. de Candolle in A.P. de Candolle, Prodr. 16(1) : 458 (1869) moerenhouti; W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 164, pl. 31 (1926) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980). Type : J.-A. Moerenhout s.n., Société, Tahiti (holo, G-DC ! [FP 3391] ; iso, P ! [FP 3297]).
Peperomia moerenhoutii var. petiolata A.C.P. de Candolle in A.P. de Candolle, Prodr. 16(1) : 458 (1869) moerenhouti syn. nov. Type choisi ici : s.coll., s.n., Société, Tahiti (lecto, K ! [FP 4002]).
Peperomia moerenhoutii var. macrophylla W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 :164, pl. 32 (1926) moerenhouti syn. nov. Peperomia leptostachya var. macrophylla (Setchell) T.G. Yuncker, op. cit. : 61 (1937). Type : W.A. Setchell & H.E. Parks 289, Société, Tahiti (holo, UC ; iso, BISH !, P !).
Peperomia moerenhoutii var. mangarevensis F.B.H. Brown, op. cit. : 24 (1935). Type : E.H. Quayle & C.C. Curtis 426, Gambier, Mangareva (holo, BISH ! ; iso, BISH !).
Piper angulatum auct. : D.E.S.A. Jardin, Essai fl. Marquises : 10 (1858) p.p., quoad D.E.S.A. Jardin 182A, non J.L.M. Poiret (1816).
Piper angulatum ? auct. : D.E.S.A. Jardin, Enum. nouv. pl. phan. : 41 (1875) p.p., quoad D.E.S.A. Jardin 182A , non J.L.M. Poiret (1816).
Peperomia pallida auct. : T.G. Yuncker, op. cit. : 53 (1937) p.p., quoad P.A.L. Savatier 805A ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980) quoad A.M. Stokes 26B ; non (J.G.A. Forster) A.G. Dietrich (1831).
Peperomia abscondita auct. : T.G. Yuncker, op. cit. : 57 (1937) p.p., quoad H. St. John 16518 ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 114 (1980), quoad H. St. John 16518 ; non J.W. Moore (1933).
Peperomia raivavaeana auct. : N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980) p.p., quoad N. Hallé 6771, non T.G. Yuncker (1937).
Peperomia blanda var. leptostachya (W.J. Hooker & G.A.W. Arnott) R.P.G. Düll, Bot. Jahrb. Syst. 93 : 110 (1973) nomen illeg.
Herbe pérenne, haute de 550 cm, charnue, épiphyte ou saxicole, dressée, monocaule rarement à ramifications médianes ou acropètes ou en petites touffes, base parfois un peu rampante, axes rouges, roses ou verts in vivo, portant une pilosité hirtelleuse à villeuse, de 0,20,6 mm. Feuilles opposéesdécussées, rarement verticillées par 3, souvent ± lenticulaires à la base, avec la même pilosité que les axes. Pétiole de 0,12,4 cm, faiblement canaliculé dessus, avec une pilosité souvent moins dense que sur les axes. Limbe obovale, elliptique à elliptiqueoblong, rarement étroitement elliptique ou étroitement obovale, de 0,77,8 x 0,44,3 cm (L/l = 1,12,8), membraneux à subcoriace; face supérieure vert foncé mat, portant une pilosité comparable à celle des axes, ± éparse avec lâge; face inférieure vert blanchâtre, vert pâle et souvent lavé de purpurin au moins sur les feuilles basales, portant la même pilosité que la face supérieure, mais souvent plus dense et parfois des glandes punctiformes rouge orange à brunes; base cunéiforme; marge généralement pellucide; sommet aigu ou obtus; nervure médiane plane sur les deux faces; 12 paires de nervures palmées à subplinervées, obsolètes ou marquées sur les deux faces.
Inflorescences terminales, par 13, solitaires et/ou axillaires sur les deux avant-derniers nuds, en épis dressés, jaunâtres ou blanchâtres, de 2,616,4 cm, grêles, plus longs que la feuille, à pédoncule de 0,42,1 cm, grêle, avec la même pilosité que les axes, mais plus éparse, rachis fertile de 2,214,7 cm, toujours plus long que le pédoncule, parfois tératologique. Fleurs à bractée suborbiculaire, de ± 0,50,8 mm, marge entière à sinueuse; ovaire à stigmate subapical.
Fruit bacciforme, ovoïde à subglobuleux, de 0,8 x 0,6 mm, finement verruqueux-visqueux, pseudopédicelle absent.
note : dans sa diagnose de P. moerenhoutii var. petiolata, de Candolle ne cite pas déchantillons précisément «v.s. herb Kew». Il ny a quune seule part dherbier, collection anonyme, s.n., Tahiti, nom vernaculaire nohoau, mais sans détermination manuscrite de lauteur, où la longueur du pétiole, 1,01,5 cm, correspond à la diagnose. Nous la choisissons donc comme lectotype. P. moerenhoutii var. macrophylla et var. petiolata ne sont que des plantes à feuilles plus grandes que la normale, de station plus ombragée et/ou plus humide.
phénologie : floraison et fructification tout au long de lannée.[197]
répartition : variété indigène largement répartie dans lAncien Monde, depuis lAfrique, Madagascar, locéan Indien, lInde, le Sud-Est asiatique, la Malésie et lAustralie; à travers le Pacifique, jusquau îles Hawaii au nord et Pitcairn au sud. australes : Raivavae, Rapa, Rimatara, Rurutu, Tubuai. gambier : Agakauitai, Akamara, Aukena, Kamaka, Mangareva, Taravai. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Mohotani, Nuku Hiva, Tahuata, Ua Pou. société : Bora Bora, Huahine, Maiao, Maupiti, Mehetia, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Makatea. [cook : Mangaia, Mauke, Rarotonga. pitcairn : Pitcairn.].
écologie : cest, avec P. pallida, lespèce la plus répandue dans la dition, avec une grande amplitude écologique, depuis le niveau de la mer jusque vers 1500 m daltitude. On la trouve en milieu ouvert, en station rupestre, sur basalte, falaise ou blocs littoraux ou sur calcaire, falaise ou blocs des makatea ou des mato. Mais elle est aussi fréquente comme épiphyte en milieu forestier de basse et moyenne altitude, dans la plupart des types de forêts primaires ou secondarisés, grandes vallées ou collines; plus rare dans les îles les plus hautes, en forêt humide de moyenne montagne.
usages : en médecine quotidienne, les feuilles pilées sont utilisées en cataplasme contre les furoncles et les rhumatismes.
noms vernaculaires : australes : kavaliki (littéralement petit kava, Macropiper puberulum) à Rapa ; iupito, oa à Rurutu. gambier : pakii à Akamaru, Aukena et Mangareva; pua pua marino à Taravai. marquises : aa-va; auvavaaina, kavai (littéralement petit kava Piper methysticum) à Hiva Oa et Tahuata ; kawa kawa iki (cf. supra) à Nuku Hiva. société : nohoau, patoa à Tahiti. tuamotu : vaianu maatea (littéralement Adenostema viscosum de Makatea) à Makatea. [cook : pirimato à Rarotonga.].
5.2.4. Peperomia fosbergii T.G. Yuncker (Fig. 32. 46)(End. Tahiti; LRlc)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 46, fig. 26 (1937). Type : H. St. John 17078, Société, Tahiti (holo, BISH ! ; iso, BISH !).
Peperomia tahitensis T.G. Yuncker, op. cit. : 62, fig. 34 (1937) syn. nov. Type : E.H. Quayle s.n., Société, Tahiti (holo, BISH ! [FP 2173] ; iso, BISH !, 2 parts [FP 2174 & 2175], K ! [FP 4003], US ! [FP 7377]).
Herbe pérenne, haute de 1025 cm, charnue, épiphyte, rarement saxicole, dressée, ramifiée, rarement monocaule, base parfois un peu rampante, axes atteignant 1,5 cm de diamètre in vivo, portant une pilosité hirtelleuse à hirsute, de 0,41,0 mm, dense. Feuilles opposéesdécussées, ou subopposées, rarement nettement alternes, avec la même pilosité que les axes. Pétiole de 0,21,2 cm, faiblement canaliculé dessus. Limbe obovale, elliptique à subcirculaire, rarement transversalement elliptique, de 0,93,8 x 0,52,7 cm (L/l = 0,91,6), membraneux à subcoriace; face supérieure vert foncé ou vert clair, portant une pilosité comparable à celle des axes, moins dense avec lâge; face inférieure vert blanchâtre ou blanches, portant la même pilosité que la face supérieure et souvent des glandes punctiformes brunes ou noires; base arrondie ou obtuse, rarement cunéiforme; marge généralement pellucide; sommet obtus à arrondi, rarement aigu; nervure médiane plane sur les deux faces ; une paire de nervures palmées, obsolètes ou visibles au moins dessous.
Inflorescences terminales, solitaires, rarement axillaires sur lavant dernier nud, en épis dressés, de 3,29,1 cm, grêles, plus longs que la feuille, à pédoncule de 0,62,6 cm, grêle, avec la même pilosité que les axes, mais plus éparse, rachis fertile de 2,67,2 cm, toujours plus long que le pédoncule. Fleurs à bractée suborbiculaire, de ± 0,6 mm, marge entière ; ovaire à stigmate subapical.
Fruit bacciforme, ovoïde à subglobuleux, de 0,8 x 0,6 mm, finement verruqueux-visqueux, pseudopédicelle présent sur les vieux rachis fructifères.
note : pour Yuncker, Peperomia tahitensis diffère de P. leptostachya (= P. blanda var. floribunda), par des feuilles plus petites et un port prostré. À cause dune pilosité semblable à celle de P. fosbergii, nous la considérons comme identique à cette espèce. Il arrive, en effet, que la plante soit prostrée à la base, seule la partie fertile, est dressée et bien ramifiée. P. fosbergii se distingue de P. blanda var. floribunda par une pilosité hirsute, plus longue, des feuilles le plus souvent suborbiculaires, des épis solitaires et terminaux. Le pseudopédicelle est visible sur les vieux épis, il est toujours absent chez P. blanda var. floribunda.
phénologie : floraison en avril, août, septembre, octobre, novembre; fructification en avril, août et septembre; mais restant mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[8]
répartition : endémique de Tahiti (Société).
écologie : caractéristique de la haute montagne, mais rare sur les principaux sommets, entre 1220 et 2200 m, généralement en épiphyte en forêt humide de ravin à Ilex-Streblus ou en maquis de crête à Metrosideros-Weinmannia, parmi mousses et Hymenophyllacées ; rarement saxicole en station héliophile de falaise basaltique.
5.2.5. Peperomia grantii T.G. Yuncker (Fig. 33.13)(End. IDV; LRlc)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 43, fig. 25 (1937). Type : M.L. Grant 3589, Société, Tahiti (holo, BISH ! ; iso, BISH !).
Herbe pérenne, haute de 2040 cm, charnue, épiphyte, à axes radicants, lianescents ou retombants, monocaule ou rarement ramifiés, parfois en touffes dressées, souvent en zigzag, rouges, portant une pilosité hirtelleuse à hirsute, de 0,41,1 mm, dense à très éparse, exceptionnellement glabres, extrémités fertiles dressées. Feuilles alternes, distiques; pétiole de 0,21,1 cm, faiblement canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes. Limbe elliptique, ovale à obscurément rhomboïdal les feuilles de la base ou des axes dexploration stériles souvent suborbiculaires , rarement étroitement elliptique, étroitement ovale ou obovale, de 1,37,3 x 0,44,8 cm (L/l = 1,13,2), parfois faiblement falqué et asymétrique, membraneux à subcoriace; face supérieure vert foncé ou vert clair, portant une pilosité comparable à celle des axes, mais plus longue, moins dense avec lâge, et souvent des glandes punctiformes rouges orange ou brunes; face inférieure vert blanchâtre ou blanches in vivo, portant la même pilosité et les mêmes glandes que la face supérieure; base arrondie ou obtuse, rarement cunéiforme; marge ciliée, avec la même pilosité que le limbe; sommet aigu à arrondi ; nervure médiane imprimée in vivo, plane sur les deux faces in sicco; 12 paires de nervures subpalmées, obsolètes ou visibles au moins dessous; réseau tertiaire exceptionnellement et partiellement visible.
Inflorescences terminales ou axillaires, généralement solitaires, rarement par 23, en épis dressés à faiblement récurvés, de 0,85,3 cm, grêles, plus longs ou plus courts que la feuille, à pédoncule de 0,32,2 cm, grêle, glabre ou avec la même pilosité que les axes, mais très éparse, rachis fertile de 0,53,3 cm, toujours plus long que le pédoncule. Fleurs à bractée suborbiculaire, de ± 0,5 mm, marge entière ; ovaire à stigmate subapical.
Fruit bacciforme, ovoïde à subglobuleux, de 0,8 x 0,6 mm, finement verruqueux-visqueux, pseudopédicelle apparemment présent très tardivement et sporadiquement.
phénologie : floraison toute lannée; fructification en février et août à octobre.[48]
répartition : endémique des îles du vent de la Société. Moorea, Tahiti.
écologie : présente en sous-bois de forêt humide, entre 100 et 1800 m daltitude, avec un optimum en forêt ombrophile, entre 800 et 1500 m. Cest lespèce la plus caractéristique de la forêt de nuages, aussi bien en station ombragée dans les vallons à Ilex-Streblus, quen station héliophile plus ouverte, sur les crête à Weinmannia, Metrosideros ou Myrsine. On la trouve ainsi en épiphyte à la base des troncs de Cyathea et sur les branches maîtresses des arbres, parmi des Bryophytes et Hyménophyllacées.
5.2.6. Peperomia hombronii A.C.P. de Candolle (Fig. 34.13)(End. Société; LRlc)
Ann. Conserv. Jard. Bot. Genève 2 : 281 (1898) ; Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 165, pl. 34 (1926). Type : J.B. Hombron s.n., Société, Tahiti (holo, P ! [FP 4133]).
Peperomia hombronii var. spatulimba T.G. Yuncker, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 40 (1937) syn. nov. Type : M.L. Grant 4040, Société, Tahiti (holo, BISH !).
Peperomia pallida var. longespicata W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 166, pl. 36 (1926) syn. nov. Peperomia setchellii T.G. Yuncker, op. cit. : 37, fig. 21 (1937). Type : W.A. Setchell & H.E. Parks 502, Société, Tahiti (holo, UC).
Peperomia sp., Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 41 (1873).
Herbe pérenne, charnue, épiphyte, rarement saxicole, axes radicants, pendants, atteignant 58 mm de diamètre, souvent rouges ou jaunes, lianescents ou retombants, monocaules ou ramifiés au moins les extrémités fertiles dressées , parfois en touffes dressées, ne dépassant pas 15 cm, glabres ou portant au moins vers le sommet, une pilosité hispiduleuse, ne dépassant pas 0,15 mm, éparse à dense, extrémités fertiles dressées. Feuilles alternes, spiralées, sporadiquement opposées en particulier sur des axes couchés. Pétiole de 0,10,9 cm, faiblement canaliculé dessus, glabre ou avec la même pilosité que les axes. Limbe elliptique, étroitement elliptique, ovale ou obovale, parfois subcirculaire, de 0,86,3 x 0,63,5 cm (L/l = 1,14,2), membraneux à subcoriace, glabre; face supérieure vert clair, portant parfois des glandes punctiformes rouge-orange ou brunes; face inférieure vert blanchâtre, jaunâtres à lavée de rouge, portant les mêmes glandes que la face supérieure; base cunéiforme, arrondie à subcordée; marge entière, souvent pellucide et révolutée; sommet aiguacuminé à arrondi; nervure médiane plane sur les deux faces; 12 paires de nervures palmées, obsolètes ou visibles au moins dessous.
Inflorescences terminales ou axillaires à lavant-dernier nud, exceptionnellement extra-axillaires, généralement solitaires, rarement par 25, en épis dressés, de 2,79,5 cm, grêles, plus longs on non que la feuille, verdâtres à rosâtres in vivo, à pédoncule de 0,82,2 cm, grêle, glabre ou avec la même pilosité que les axes, rachis fertile de 1,17,5 cm, toujours plus long que le pédoncule. Fleurs à bractée suborbiculaire, de ± 0,4 mm, marge entière ; ovaire à stigmate subapical, pénicellé dans les fleurs femelles.
Fruit bacciforme, ovoïde à subglobuleux, de 0,8 x 0,6 mm, finement verruqueux-visqueux, pseudopédicelle apparemment présent tardivement et sporadiquement.
note : ici comme ailleurs, on ne peut maintenir une distinction quelconque basée sur la seule dimension des feuilles : P. hombronii var. spatulimba nest quune forme de haute altitude à feuilles plus petites et plus charnues. A lopposé, P. setchellii est une variante plus sciaphile, à feuilles plus grandes, moins charnues, ainsi que des épis plus longs que P. hombronii ; sa pilosité microhispiduleuse que Yuncker retint aussi pour sa délimitation, est également observée, bien que plus rare, sur le type de P. hombronii. Le matériel de Moorea se distingue de celui de Tahiti, par la micropilosité toujours présente et des feuilles généralement ovales à base arrondie à subcordée. Néanmoins des formes intermédiaires font la transition avec le type majoritaire de Tahiti, plutôt elliptique à obovale. Le seul échantillon connu de Raiatea se caractérise par une pilosité des axes plus dense et un peu plus longue. Le matériel innommé de Nadeaud, basé sur son n° 296, na pas été retrouvé, mais la description et lécologie de la plante nous la font suspecter comme étant conforme à P. hombronii.
phénologie : floraison et fructification toute lannée.[89]
répartition : endémique de la Société. Moorea, Raiatea, Tahiti.
écologie : damplitude écologique plus large que Peperomia grantii, en sous-bois de forêt humide, entre 5 et 1900 m daltitude, moins rare que la précédente, en épiphyte ou saxicole dans les grandes vallées, en forêt hygrophile primaire à Neonauclea ou dans les faciès secondarisés à Hibiscus, Spathodea, Aleurites ou même Miconia. Elle se plaît aussi en forêt ombrophile, entre 500 et 1900 m. On ly trouve, souvent avec Peperomia grantii, aussi bien en station ombragée dans les vallons à Ilex-Streblus, quen station héliophile plus ouverte, sur les crêtes à Weinmannia, Metrosideros ou Myrsine. Cest une des épiphytes les plus faciles à trouver, sur les troncs de Cyathea ou sur les branches maîtresses des arbres, parmi les mousses et les Hyménophyllacées.
nom vernaculaire : upu à Tahiti.
5.2.7. Peperomia marchionensis F.B.H. Brown (Fig. 35.14)(End. Marquises; LRlc)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 22, fig. 2 (1935) ; T.G. Yuncker, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 48, fig. 29a (1937). Type : E.H. Quayle 1630, Marquises, Hiva Oa (holo, BISH ! ; iso, BISH !).
Peperomia marchionensis var. uapensis F.B.H. Brown, loc. cit. : 22 (1935) ; T.G. Yuncker, op. cit. : 49, fig. 29b-c (1937) syn. nov. Type : E.H. Quayle 1175, Marquises, Ua Pou (holo, BISH !)
Herbe pérenne, haute de 520 cm, charnue, terrestre, épiphyte ou saxicole, axes stériles monocaules ou faiblement ramifiées, rampants-radicants, à pilosité microhispiduleuse éparse, extrémités fertiles dressées, souvent fortement ramifiées. Feuilles opposéesdécussées, très rarement alternes, pétiole de 0,21,8 cm, faiblement canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes. Limbe (sub)orbiculaire à elliptique, rarement obovale ou elliptiqueoblong, de 1,26,1 x 0,64,2 cm (L/l = 0,92,5) plus petit et presque toujours orbiculaire sur les axes dexploration , subcoriace à membraneux; face supérieure vert sombre à vert clair brillant ; face inférieure vert blanchâtre dessous, avec ou sans glandes punctiformes rouge brun; base cunéiforme, tronquée ou arrondie; marge entière, pellucide et souvent un peu révolutée; sommet aigu, obtus ou arrondi; nervure médiane plane sur les deux faces ou faiblement en relief dessous; nervation secondaire palmée ± obsolète.
Inflorescences généralement terminales, rarement axillaires, solitaires ou par 23, de 2,16,1 cm, grêles, plus longs que la feuille, à pédoncule de 0,82,5 cm, grêle, avec la même pilosité que celle des axes, rachis fertile de 1,14,4 cm, toujours plus long que le pédoncule. Fleurs à bractée suborbiculaire, de ± 0,5 mm, marge entière à sinueuse ; ovaire à stigmate subapical.
Fruit bacciforme de 0,7 x 0,5 mm, ovoïde à subglobuleux, finement verruqueux-visqueux.
note : Brown ne disposant que dun seul échantillon pour la variété uapensis, la fonda sur la taille et la forme des feuilles. Létude ultérieure dun matériel plus conséquent a permis de mettre en évidence un large éventail de la variabilité de ce caractère, rendant vain le maintien de cette variété.
phénologie : floraison en janvier, février, juillet, septembre à décembre; fructification en février et octobre.[21]
répartition : endémique des Marquises. Fatu Hiva, Hiva Oa, Ua Huka, Ua Pou.
écologie : connue de moyenne et haute montagne, entre 600 et 1300 m daltitude, épiphyte ou plus rarement saxicole ; rare à commune en formations primaires, forêt à Hibiscus, Pandanus, Crossostylis ou fruticée et forêt de nuages à Ilex, Cheirodendron ou Weinmannia, sur les croupes mésiques ou dans les vallons humides. Plus rarement terrestre en station ouverte de bord de piste en lande à fougères.
5.2.8. Peperomia oliveri J. Florence & W.L. Wagner(End. Marquises; VU)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 265, fig. 9A,B (1996). Type : R.L. Oliver & P.A. Schäfer 3187, Marquises, Hiva Oa (holo, US ! ; iso, BISH !, K !, PAP !).
Herbe pérenne, haute de 1050 cm, dressée, charnue, terrestre, épiphyte ou saxicole, à base rarement rampante, ramifications dressées, acropètes ou moyennes, axes généralement glabres ou portant très rarement des glandes brun orange. Feuilles généralement verticillées par 3 ou 4, plus rarement opposées sur des pieds rabougris, ou opposées et verticillées sur un même axe. Pétiole de 0,22,6 cm, faiblement canaliculé dessus. Limbe elliptique ou obovale, de 1,77,5 x 0,93,5 cm (L/l=1,42,7), membraneux ; face supérieure vert foncé à vert clair, rarement avec des glandes punctiformes rousses à noires ; face inférieure vert blanchâtre jeune, lavé de brun , avec les mêmes glandes que la face supérieure; base atténuée ou cunéiforme; marge entière, rarement pellucide, généralement glabre, rarement ciliée vers le sommet; sommet aiguacuminé, rarement obtus ou arrondi; nervure médiane plane sur les deux faces ou faiblement en relief dessous; une paire de nervures palmées, généralement plus marquées dessous; réseau tertiaire ± marqué.
Inflorescences axillaires ou terminales, exceptionnellement extra-axillaires dans un même verticille avec une seule feuille restante, généralement par 26, plus rarement solitaires, en épis de 4,112,7 cm, grêles, dressées, arquées à étalées, toujours plus longs que la feuille ; pédoncule de 1,13,4 cm, grêle ; rachis fertile de 2,310,8 cm, toujours plus long que le pédoncule. Fleurs à bractée ronde ou elliptique, atteignant 0,50 x 0,35 mm, à marge entière ; ovaire à stigmate subterminal, pénicillé ou non.
Fruit bacciforme ovoïde à subglobuleux, de 0,6 x 0,5 mm, finement verruqueux-visqueux, pseudopédicelle généralement présent.
phénologie : floraison et fructification en janvier, mai, juin, septembre, décembre ; mais reste mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[16]
répartition : endémique des Marquises. Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva, Tahuata.
écologie : de spectre écologique assez large, puisquon la trouve entre 380 m à 1020 m, en formation ripicole de basse ou moyenne altitude à Hibiscus ou Metrosideros, sur falaise en forêt hygrophile de ravin à Cyathea, Hernandia et Freycinetia ou en station humide de bord de cascade. Localement abondante.
nom vernaculaire : kavaii à Fatu Hiva (petit kava Piper methysticum).
5.2.9. Peperomia pallida (J.G.A. Forster) A.G. Dietrich(End. PO; LRlc)
Sp. pl. 1(1) : 153 (1831) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 164 (1836) ; J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 182 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 29 (1837) ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 41 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 276 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 166 (1893) ; T.G. Yuncker, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 53, fig. 32 (1937) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980) p.p., quoad H. St. John & F.R. Fosberg 16866 ; F.R. Fosberg, Allertonia 7 : 57 (1993). Piper pallidum J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 5 (1786). Type : J. Cook s.n., Société, Tahiti (lecto, BM ! [FP 10107]).
Peperomia subglabra var. fatuhivensis F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 25 (1935) syn. nov. Peperomia pallida var. fatuhivensis (F.B.H. Brown) T.G. Yuncker, op. cit. : 55 (1937) sensu typi. Type : F.B.H. Brown 942, Marquises, Fatu Hiva (holo, BISH !).
Peperomia subglabra var. tuamotensis F.B.H. Brown, loc. cit. : 25 (1935) syn. nov. Peperomia pallida var. tuamotensis (F.B.H. Brown) T.G. Yuncker, op. cit. : 55 (1937). Type : E.H. Quayle 845, Tuamotu, Niau (holo, BISH ! ; iso, BISH !, K !, NY !, P !).
Peperomia subglabra var. rurutensis F.B.H. Brown, loc. cit. : 25 (1935) ) syn. nov. Peperomia pallida var. rurutensis (F.B.H. Brown) T.G. Yuncker, op. cit. : 56, fig. 32eg (1937) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980. Type : A.M. Stokes 62A, Australes, Rurutu (holo, BISH !).
Peperomia anderssonii T.G. Yuncker, op. cit. : 50 (1937) p.p., sensu typi, syn. nov. Peperomia pallida var. anderssonii (T.G. Yuncker) F.R. Fosberg & M.-H. Sachet, Micronesica 8 : 43 (1972) p.p., sensu typi. Type choisi ici : N.J. Andersson s.n., Société, Moorea (lecto, S ! [FP 9834] ; iso, S ![FP 9835, 9836 & 9837]).
Piper angulatum auct. : D.E.S.A. Jardin, Essai fl. Marquises : 10 (1858) p.p., quoad D.E.S.A. Jardin 182B, non J.L.M. Poiret (1816).
Piper angulatum ? auct. : D.E.S.A. Jardin, Enum. nouv. pl. phan. : 41 (1875) p.p., quoad D.E.S.A. Jardin 182B , non J.L.M. Poiret (1816).
Peperomia abscondita auct. : J.W. Moore, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 102 : 25 (1933) excl. typo, non J.W. Moore (1933).
Peperomia hombronii auct. : T.G. Yuncker, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 40 (1937) p.p., quoad N.J. Andersson s.n. [FP 9829], non A.C.P. de Candolle (1898).
Peperomia raivavaeana auct. : N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980) p.p., quoad N. Hallé 6704, non T.G. Yuncker (1937).
Herbe pérenne, haute de 540 cm, charnue, épiphyte ou saxicole, rarement terrestre, monocaule ou en touffe ramifiée, base souvent rampante, mais parties fertiles toujours dressées, glabres ou très rarement à pilosité pubérulente, ne dépassant pas 0,2 mm, très éparse. Feuilles opposéesdécussées, parfois quelques nuds alternes souvent sur les axes dexploration rampants, plus rarement sur les axes fertiles, et alor le plus souvent vers le sommet. Pétiole de 0,11,5 cm, faiblement canaliculé dessus, glabre. Limbe elliptique, obovale à largement obovale ou subrhomboïdal, rarement suborbiculaire, ovale ou étroitement elliptique, de 0,89,3 x 0,24,5 cm (L/l = 1,14,0), subcoriace à membraneux; face supérieure vert foncé à vert clair, hydatodes présents ou non ; face inférieure vert pâle ou blanchâtre, avec ou sans glandes punctiformes brunes ou noires; base cunéiforme, rarement tronquée ; marge entière, glabre ou ciliée dans la moitié supérieure ou seulement vers le sommet, généralement distinctement pellucide et souvent un peu révolutée; sommet aigu à obtus, rarement arrondi; nervure médiane plane sur les deux faces ou faiblement en relief dessous, imprimée ou non in vivo dessus; 12 paires de nervures palmées, ± marquées sur les deux faces, imprimées ou non comme la médiane ; réseau tertiaire souvent marqué dessous in sicco.
Inflorescences généralement terminales, plus rarement axillaires sur les deux derniers nuds, ou parfois extra-axillaire par avortement dune des deux feuilles terminales, disposées en épis dressés, par 15, de 1,514,7 cm, grêles, toujours plus longs que la feuille, à pédoncule de 0,72,9 cm, grêle, rachis fertile de 1,811,5 cm, toujours plus long que le pédoncule. Fleurs à bractée subcirculaire atteignant 0,5 mm, à marge entière ; ovaire à stigmate subterminal.
Fruit bacciforme, ovoïde à subglobuleux, de 0,8 x 0,6 mm, finement verruqueux-visqueux, pseudopédicelle tardivement présent.
note : la typification de P. anderssonii savère particulièrement délicate dans la mesure où Yuncker rapporta à cette espèce, cinq planches de N.J. Andersson s.n., déposées à Stockolm, sans formellement en désigner aucune comme type. Sy ajoutent deux autres planches non vues par lauteur, mais par Düll, et comprenant un mélange de deux espèces. Une étude attentive de tout le matériel collecté par Andersson Eimeo nära Taheite (Moorea, lîle-sur de Tahiti), sept. 1852 , en révèle son hétérogénéité. Sur les planches déterminées par Yuncker sous P. anderssonii, il y a deux taxons bien distincts : lun, à feuilles alternes à marge ciliée et à inflorescences subterminales parfois tératologiques , lautre à feuilles opposées et à inflorescences (sub)terminales. Nous choisissons comme type de P. anderssonii, la plante à feuilles opposées, et qui comporte les caractères les plus conformes à la diagnose; il sagit de la part ayant servi à lillustration. Il figure sur une planche composite : encadré par deux plantes à feuilles alternes, appartenant à P. societatis, espèce bien distincte. Les feuilles considérées par Yuncker comme glabres, ont, pour la plupart dentre elles, un sommet ± discrètement cilié comme P. pallida. Cest pourquoi nous proposons cette synonymie. Peperomia pallida est, avec P. blanda var. floribunda, la plus répandue en Polynésie française et la plus polymorphe. Cest la raison de limportante synonymie indiquée. Si elle peut être caractérisée par un port en touffes, des feuilles opposées, de forme et taille très variables, elliptiques, ovales, obovales, à marge glabre ou ciliée, les axes stériles rampants, portent plus souvent des feuilles alternes ou subopposées, généralement plus variables que celle des axes fertiles dressés. Telle que comprise alors, sa conception se réduit à du matériel à axes glabres à glabrescents, dressés, des feuilles (majoritairement) opposées, glabres ou à sommet cilié, de nombreux et longs épis (sub)terminaux, un port monocaule ou buissonnant, à base parfois ± rampante. Mais une révision de lensemble du matériel du Pacifique Sud simpose afin de disposer dune délimitation et dune répartition plus précises.
phénologie : floraison et fructification toute lannée.[154]
répartition : endémique de la Polynésie orientale. australes : Raivavae, Rapa, Rimatara, Rurutu, Tubuai. marquises : Fatu Hiva ; Hiva oa, Nuku Hiva, Tahauta, Ua Huka, Ua Pou. société : Bora Bora, Huahine, Maupiti, Mehetia, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Anaa, Makatea, Niau. [cook : Atiu, Mangaia, Mitiaro, Rarotonga.].
écologie : comme P. blanda var. floribunda, commune et avec une grande amplitude écologique, puisquon la trouve depuis pratiquement le niveau de la mer jusque vers 1900 m; aussi bien en milieu ouvert, saxicole sur substrat basaltique falaises ou blocs littoraux ou sur substrat calcaire falaises ou blocs des makatea et des mato. Mais elle est aussi abondante en épiphyte dans les forêts de basse et moyenne altitude, dans la plupart des formations mésophiles ou hygrophiles de la ceinture supralittorale et des grandes vallées des îles volcaniques ; exceptionnelle en forêt de nuages de haute altitude. Dans les atolls, seulement sur les plus élevés, en formation primaire ou cocoteraie.
nom vernaculaires : australes : tupito à Rurutu. marquises : kakavai, kavaii (nom générique des Peperomia, littéralement petit Piper) à Fatu Hiva et Tahuata ; kava kava iki (même signification quà Fatu Hiva) à Nuku Hiva. société : kavaii (même signification quaux Marquises) à Huahine. tuamotu : pipi mato à Anaa ; pape mato, tia papa, vaianu maatea (cest aussi Peperomia blanda var floribunda) à Makatea.
5.2.10. Peperomia pellucida (C. Linnaeus) K.S. Kunth (Fig. 34.46)(Nat.)
in F.W.H.A. Humboldt, A.J.A. Bonpland & K.S. Kunth, Nov. gen. sp. 1 : 64 (1816). Piper pellucidum C. Linnaeus, Sp. pl. 1 : 30 (1753). Type : Hort. Cliff., pl. 4 (lecto, BM).
Herbe annuelle, haute de 1040 cm, charnue, terrestre, monocaule ou ramifiée, entièrement glabre, base parfois ± décombante. Feuilles alternes, vert grisâtre à vert pâle. Pétiole de 0,21,2 cm, faiblement canaliculé dessus, glabre. Limbe triangulaire à largement ovale, de 0,92,8 x 0,82,7 cm (L/l = 1,01,5), membraneux à ± translucide, glandes ± apparentes sur les deux faces; base ± cordée; marge entière, pellucide; sommet aigu à obtus ; nervure médiane plane sur les deux faces; 23 paires de nervures palmées, ± marquées sur les deux faces ; réseau tertiaire ± visible.
Inflorescences terminales ou extra-axillaires, disposées en épis dressés, solitaires, de 1,57,8 cm, grêles, toujours plus longs que la feuille, à pédoncule de 0,21,8 cm, grêle, rachis fertile de 1,26,2 cm, toujours plus long que le pédoncule. Fleurs à bractée ronde de ± 0,25 mm, à marge entière à sinueuse ; ovaire à stigmate subterminal.
Fruit bacciforme, ovoïde à subglobuleux, de 0,7 x 0,5 mm, strié longitudinalement, non verruqueux-visqueux, pseudopédicelle absent.
phénologie : floraison et fructification en juin, juillet et août, mais restant mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[7]
répartition : originaire des tropiques du Nouveau Monde, largement introduite dans les autres régions chaudes. En Polynésie française, introduite récemment pas collectée avant 1960. # société : Tahiti. tuamotu : Makatea.
écologie : rarement cultivée comme ornementale, commence à se naturaliser comme «mauvaise herbe» de jardin et de pépinière ou en végétation rudérale.
5.2.11. Peperomia rapensis F.B.H. Brown(End. PO ; LRlc)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 21, fig. 2f (1935) ; T.G. Yuncker, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 35 (1937) [var. rapensis] ; H. St. John, Phytologia 33 : 419 (1976) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980). Type : E.H. Quayle 344, Australes, Rapa (lecto, BISH !).
Peperomia pallida var. cuneata F.B.H. Brown, loc. cit. : 21 (1935) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980). Type : A.M. Stokes 134, Australes, Rapa (lecto, BISH ! ; isolecto, BISH !).
Peperomia australana var. ovalimba fa. puberulenta T.G. Yuncker, op. cit. : 14. (1937) syn. nov. Type : H. St. John & F.R. Fosberg 15811B, Australes, Raivavae (holo, BISH ! ; iso, NY !).
Peperomia rapensis var. minuticaulis T.G. Yuncker, op. cit. : 37 (1937) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980) syn. nov. Type : H. St. John & J. Maireau 15622, Australes, Rapa (holo, BISH ! ; iso, P !).
Peperomia st.-johnii T.G. Yuncker, op. cit. : 46, fig. 27 (1937) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980) syn. nov. Type : H. St. John 16159, Australes, Raivavae (holo, BISH ! ; iso, K !, NY !, P !).
Peperomia raivavaeana auct. : N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980) p.p., quoad N. Hallé 6773, non T.G. Yuncher (1937).
Herbe pérenne, haute de 1525 cm, charnue, terrestre, épiphyte ou saxicole, monocaule ou ramifiée, base souvent rampante, mais parties fertiles toujours dressées, axes rouges, portant une pilosité microhispiduleuse, dense à très éparse. Feuilles fortement charnues, parfois lenticulaires in vivo, opposées, subopposées à clairement alternes. Pétiole rouge, de 0,11,2 cm, faiblement canaliculé dessus, glabre ou avec la même pilosité que les axes. Limbe obovale à largement obovale, elliptiqueoblong, suborbiculaire, rarement elliptique ou obtriangulaire, de 0,66,8 x 0,43,3 cm (L/l = 1,22,0), subcoriace à membraneux; face supérieure brillante, vert foncé, vert grisâtre à bleuâtre, glabre ou avec la même pilosité que le pétiole, mais plus dense sur les nervures; face inférieure vert pâle ou blanchâtre, glabre ou avec la même pilosité que la face supérieure, portant ou non des glandes punctiformes brunes ou noires; base cunéiforme à arrondie; marge entière, glabre ; sommet obtus à arrondi; nervure médiane plane ou ± indistincte dessus, ± visible dessous; 13 paires de nervures palmées, ± marquées sur les deux faces; réseau tertiaire généralement non marqué.
Inflorescences généralement terminales, plus rarement axillaires sur les derniers nuds, disposées en épis dressés, solitaires, rarement 23, de 2,59,2 cm, grêles, toujours plus longs que la feuille, à pédoncule de 0,83,6 cm, grêle, avec la même pilosité que les parties végétatives, rachis fertile de 1,56,2 cm, exceptionnellement plus court que le pédoncule, glabre ou portant exceptionnellement la même pilosité que le pédoncule, mais encore plus éparse. Fleurs à bractée subcirculaire, atteignant 0,5 mm, à marge entière ; ovaire à stigmate subterminal.
Fruit bacciforme, ovoïde à subglobuleux, de 0,8 x 0,6 mm, finement verruqueux-visqueux, pseudopédicelle rarement présent.
note : quil sagisse de Peperomia rapensis var. minuticaulis ou de P. st.-johnii, la synonymie proposée sappuie sur le fait que ces deux taxons ne représentent que des formes naines de P. rapensis, avec la même pilosité microhispiduleuse, caractéristique de lespèce. P. australana var. ovalimba fa. puberulenta est mis en synonymie de P. rapensis, en raison de la présence de la même pilosité, bien que ce taxon ne soit connu que par une seule récolte chétive. La pilosité du rachis mise en avant par Yuncker, pour rapprocher P. rapensis de P. tetraphylla, est, on ne peut plus discrète. Elle nest, ni constante sur un même pied, ni dans une même population. Par contre, cette pilosité reste toujours visible sur le pédoncule de lépi, ainsi que sur les parties végétatives.
phénologie : floraison en janvier février, juin, juillet ; fructification en janvier, février, juillet et août.[41]
répartition : endémique de Polynésie orientale. australes : Raivavae, Rapa, Rurutu, Tubuai. [pitcairn : Pitcairn.].
écologie : plus abondante à Rapa, assez commune dans la zone supralittorale exposée aux embruns, en station ± ouverte, saxicole sur les rochers ou falaises basaltiques; plus rare en forêt humide, jusque vers 600 m daltitude, épiphyte ou saxicole sciaphile en sous-bois à Metrosideros ou Eurya. Peu répandue dans les autres îles où son écologie y est moins bien connue.
noms vernaculaires : kavaliki (nom générique des Peperomia) à Rapa ; tiare vou à Rurutu.
5.2.12. Peperomia societatis J.W. Moore (Fig. 33.46)(End. Société ; LRlc)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 102 : 26 (1933) ; T.G. Yuncker, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 30, fig. 17 (1937). Type : J.W. Moore 354, Société, Raiatea (holo, BISH ! ; iso, BISH !, P ! 2 parts).
Peperomia pallida var. acuminata W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 166, pl. 35 (1926) Type : W.A. Setchell & H.E. Parks 252, Société, Tahiti (holo, UC ; iso, BISH !, P !).
Peperomia raiateensis J.W. Moore, loc. cit. : 26 (1933) ; T.G. Yuncker, op. cit. : 19, fig. 8 (1937) syn. nov. Type : J.W. Moore 352, Société, Raiatea (holo, BISH ! ; iso, BISH !, P ! 2 parts).
Peperomia boraborensis T.G. Yuncker, op. cit. : 21, fig. 9 (1937) syn. nov. Type : M.L. Grant 5102, Société, Bora Bora (holo, BISH ! ; iso, BISH !, NY !).
Peperomia huahinensis T.G. Yuncker, op. cit. : 41, fig. 23 (1937) syn. nov. Type : M.L. Grant 5329, Société, Huahine (holo, BISH ! ; iso, BISH !).
Peperomia huahinensis var. tahaensis T.G. Yuncker, op. cit. : 41, fig. 23a (1937) syn. nov. Type : M.L. Grant 5169, Société, Tahaa (holo, BISH ! ; iso, BISH !, NY !).
Peperomia anderssonii auct. : T.G. Yuncker, op. cit. : 50 (1937) p.p., excl. typo., non T.G. Yuncker (1937). Peperomia pallida var. anderssonii auct. : F.R. Fosberg & M.-H. Sachet, Micronesica 8 : 43 (1972) p.p., excl. typo, non (T.G. Yuncker) F.R. Fosberg & M.-H. Sachet (1972).
Piper acuminatum ? auct. : J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 5 (1786), non C. Linnaeus (1753).
Peperomia rhomboidea auct. : S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 164 (1836) p.p. quoad Soc. ins. specim.; J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 181 (1837) p.p. quoad Soc. ins. specim.; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 29 (1837) p.p. quoad Soc. ins. specim. ; F.A.W. Miquel, Comm. phytogr. 2(2) : 39 (1840) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 277 (1892) p.p., quoad Soc. ins. specim. ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 165 (1893) p.p., quoad Soc. ins. specim.; T.G. Yuncker, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 30, fig. 16 (1937) p.p., quoad Soc. ins. specim. ; non W.J.Hooker & G.A.W. Arnott (1832).*
Herbe pérenne, haute de 1050 cm, charnue, épiphyte ou saxicole, monocaule ou ramifiée, base rampante-radicante, axes glabres, ou portant très rarement une pilosité hirtelleuse, ne dépassant pas 0,3 mm, très éparse, les stériles rampants-radicants, décombants ou ± pendants, les fertiles dressés ou ± redressés. Feuilles alternes. Pétiole de 0,21,2 cm, faiblement canaliculé dessus. Limbe elliptique, largement elliptique, elliptiqueoblong à subrhomboïdal, rarement étroitement elliptique, obovale ou ovale, de 1,29,7 x 0,64,8 cm (L/l = 1,54,2), membraneux; face supérieure brillante, vert foncé, glabre ou portant une pilosité hirtelleuse, de 0,250,40 mm, peu dense, le plus souvent restreinte à la médiane, ± glabre avec lâge ; face inférieure vert pâle ou blanchâtre, presque toujours glabre, portant exceptionnellement sur la médiane, quelques poils semblables à ceux de la face supérieure et portant ou non des glandes punctiformes orange, brunes ou noires; base cunéiforme à arrondie; marge entière, ciliée au sommet ou au moins dans le 1/3 supérieur; sommet aiguacuminé; nervure médiane plane ou ± indistincte dessus, ± visible dessous; 12 paires de nervures palmées, marquées dessous; réseau tertiaire généralement non marqué.
Inflorescences terminales et/ou axillaires, disposées en épis dressés, solitaires, rarement par 23, de 2,89,3 cm, grêles, plus courts ou à peine plus longs que la feuille, à pédoncule de 0,61,8 cm, grêle, glabre, rachis fertile de 1,97,4 cm, toujours plus long que le pédoncule, glabre. Fleurs à bractée subcirculaire, atteignant 0,5 mm, à marge entière ; ovaire à stigmate subterminal.
Fruit bacciforme, ovoïde à subglobuleux, de 0,8 x 0,6 mm, finement verruqueux-visqueux, pseudopédicelle très tardivement visible.
note : limportante synonymie est établie à partir de la grande variation observée sur la taille des feuilles, corrélée particulièrement à laltitude et lombre, les plantes de sous-bois de basse altitude ont des feuilles plus grandes que celles daltitude plus élevée, situées généralement en station plus ouverte. De plus, la pilosité discrète et très éparse des feuilles ne peut être corrélée à dautres caractères, un seul échantillon nettement plus pileux, a été ramassé sur une falaise supralittorale. Il nous paraît donc impossible de maintenir les espèces de Moore ou celles de Yuncker, en particulier, P. raiateensis est une forme naine de P. societatis (ramassées toutes les deux par Moore dans la même station). Il est aisé, en comparant tout le matériel, de passer dun type «grandes feuilles», de basse ou moyenne altitude au type «petites feuilles», daltitude plus élevée.
phénologie : floraison janvier à novembre ; fructification en mars, mai, juillet, septembre à novembre.[70]
répartition : endémique des îles de la Société. Bora Bora, Huahine, Raiatea, Tahaa, Tahiti.
écologie : comparable à celles de P. pallida ou de P. hombronii, à basse et moyenne altitude. On la trouve assez communément, depuis le littoral jusquaux crêtes sommitales, de 2 à 1015 m daltitude, en épiphyte sur troncs, branches moyennes ou troncs morts, plus rarement saxicole de station humide ou ombragée, dans les grandes vallées, en forêts riveraines de basse et moyenne altitude, en station sciaphile de sous-bois de forêt à Hibiscus, Neonauclea, Crossostylis et Pandanus ou en station plus ouverte sur les falaises intraforestières. Sur les crêtes daltitude, épiphyte sur les branches moyennes ou sur les vieux troncs, dans les forêts basses et maquis à Metrosideros-Weinmannia.
5.2.13. Peperomia tetraphylla (J.G.A. Forster) W.J. Hooker & G.A.W. Arnott #(Fig. 35.57)(Ind. ; LRlc)
Bot. Beechey Voy. : 97 (1832). Piper tetraphyllum J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 5 (1786). Type choisi ici : J.G.A. Forster s.n. Société (lecto, K ! [FP 4027]; iso-, LE?).
Peperomia reflexa var. parvifolia A.C.P. de Candolle in A.P. de Candolle, Prodr. 16(1) : 452 (1869) ; T.G. Yuncker, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 67 (1937). Types : G.H.K. Thwaites 2462, Ceylan #(syn, GDC), T. Thomson s.n., Ceylan (syn, GDC, K).
Peperomia reflexa var. emarginata F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 27, fig. 2e (1935) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 115 (1980). Type : J.F.G. Stokes [1175 par erreur], Australes, Rapa (holo, BISH !).
Peperomia reflexa (C. Linnaeus f.) A.G. Dietrich, Sp. pl. 1 : 180 (1831) nomen illeg., non K.S. Kunth (1815) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 164 (1836) ; J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 181 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 29 (1837) ; A.C.P. de Candolle in A.P. de Candolle, Prodr. 16(1) : 451 (1869) ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 41 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 276 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 166 (1893). Piper reflexum C. Linnaeus f., Suppl. pl. : 91 (1781) ; F.A.W. Miquel, Comm. phytogr. 2(2) : 39 (1840). Type : C.P. Thunberg s.n., Afrique, non vu.
Herbe pérenne, ne dépassant pas 10 cm de hauteur, charnue, épiphyte, rarement saxicole, monocaule ou en touffes à ramifications di- ou trichotomiques, axes glabres ou portant une pilosité microhispiduleuse, rarement couchés à la base. Feuilles verticillées par 34, rarement opposées. Pétiole de 0,10,4 cm, faiblement canaliculé dessus, plan-convexe, portant la même pilosité que les axes, souvent plus dense. Limbe largement elliptique, largement ovale à circulaire, de 0,61,6 x 0,51,4 cm (L/l = 0,91,2), subcoriace; face supérieure vert foncé ou vert clair, glabre; face inférieure blanc verdâtre ou jaunâtre, portant une pilosité hispiduleuse à hirtelleuse, de ± 0,25 mm, éparse, et portant ou non des glandes punctiformes orange ou brunes; base arrondie ou tronquée; marge entière, parfois un peu révolutée; sommet obtus ou arrondi; nervure médiane indistincte dessus, ± visible dessous; une paire de nervures palmées, parfois marquées dessous; réseau tertiaire non marqué.
Inflorescences terminales, disposées en épis dressés, solitaires, rarement par deux, de 1,64,5 cm, grêles, toujours plus longs que la feuille, à pédoncule de 0,51,6 cm, médiocre, avec la même pilosité que les parties végétatives, rachis fertile de 1,32,9 cm, avec la même pilosité que le pédoncule. Fleurs à bractée suborbiculaire de ± 0,5 mm, à marge entière ; ovaire à stigmate terminal.
Fruit bacciforme, ellipsoïde, atteignant 1,0 x 0,5 mm, la moitié ou le tiers inférieur en pseudocupule mucilagineuse.
note : le type est choisi sur la seule récolte de Forster que nous avons pu examiner en herbier. Déposé à K, elle est stérile et marquée «Society Islands», avec une note manuscrite «type» de la main de Fosberg. Il est probable que le matériel examiné par lui à LE, qui nous a été inaccessible, constitue un double de cette récolte2.
phénologie : floraison de février à octobre ; fructification de février à juillet.[34]
répartition : pantropicale. australes : Marotiri nui, Rapa. société : Tahiti.
écologie : à Rapa, saxicole dans les falaises littorales ou les éboulis de basse altitude ou épiphyte jusque vers 250 m daltitude, en sous-bois de forêt humide. A Tahiti, cest, avec P. grantii et P. hombronii, une des espèces que lon trouve à moyenne et haute altitude, de 850 à 2000 m, en épiphyte basse ou moyenne, sur troncs ou grosses branches, le plus souvent en mélange avec des Bryophytes et des Hyménophyllacées, dans les forêts ombrophiles à Alstonia-Cyathea ou Ilex-Streblus.
nom vernaculaire : kavaliki (nom générique des Peperomia) à Rapa.
5.2.14. Peperomia tooviiana J. Florence(End. Nuku Hiva ; LR)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 267, fig. 9CF (1996). Type : J. Florence 7461, Marquises, Nuku Hiva (holo, P ! ; iso, BISH !, K !, P !, PAP !, US !).
Peperomia subglabra var. fatuhivensis auct. : F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 25 (1935) excl. typo, non F.B.H. Brown (1935). Peperomia pallida var. fatuhivensis auct. : T.G. Yuncker , Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 55 (1937) excl. typo, non (F.B.H. Brown) T.G. Yuncker (1937).
Epiphyte charnue, haute de 550 cm, rampante à dressée, jamais en touffes; axes glabres ou au moins les jeunes axes à pilosité microhispiduleuse, les parties stériles, exploratoires et généralement rampantes, les fertiles, dressés, simples ou ramifiées. Feuilles généralement alternes, plus rarement opposées et alors le plus souvent sur les axes stériles. Pétiole de 0,21,8 cm, faiblement canaliculé dessus, sporadiquement avec la même pilosité que les axes. Limbe elliptique, oblong ou obovale, plus rarement orbiculaire ou obscurément rhomboïdal, de 1,06,1 x 0,84,1 cm (L/l = 0,82,5), membraneux à subcoriace; face supérieure vert franc brillant, glabre, portant ou non des glandes punctiformes orange ou brunes; face inférieure vert blanchâtre, glabre, avec ou sans les mêmes glandes que la face supérieure; base atténuée, cunéiforme, plus rarement tronquée à subcordée; marge entière, pellucide ou non, rarement un peu révolutée ; sommet aigu, obtus, arrondi ou tronqué; nervure médiane faiblement canaliculée ou plane dessus, plane à indistincte dessous; une paire de nervures palmées, ± visibles sur les deux faces; réseau tertiaire généralement non marqué.
Inflorescences généralement extra-axillaires, très rarement axillaires ou terminales, disposées en épis dressés, solitaires, exceptionnellement par 2 ou 3 en position terminale, de 2,85,2 cm, généralement plus longs que la feuille ; pédoncule de 1,01,7 cm, grêle, rachis fertile de 1,43,4 cm. Fleurs à bractée ronde, elliptique à transversalement elliptique, de 0,35 x 0,25 mm, à marge entière ; ovaire à stigmate subterminal.
Fruit bacciforme, ovoïde à subglobuleux, de 0,6 x 0,5 mm, finement verruqueux-visqueux, pseudopédicelle généralement présent.
phénologie : floraison de mars à juillet, novembre et décembre; fructification en mars, avril, mai, juillet, août et novembre.[25]
écologie : assez commune entre 770 et 1040 m dans le secteur de la crête centrale; plus abondante sur Toovii que sur Terre Déserte. Damplitude écologique assez large, puisquon la trouve en épiphyte de forêt hygrophile de vallon et de bosquets reliques à Hibiscus tiliaceus ou dans ses faciès dégradées à Aleurites, également en forêt de nuages de ravin à Cheirodendron, Cyathea, Ilex, Metrosideros ou Weinmannia, généralement en station ombragée.
nom vernaculaire : kavakava tu à Nuku Hiva.
hybrides
5.2.15. Peperomia xabscondita J.W. Moore
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 102 : 25 (1933) sensu typi, pro sp. ;T.G. Yuncker, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 143 : 57, fig. 33 (1937) pro sp. Type : J.W. Moore 260, Société, Raiatea (holo, BISH !, iso, BISH !, 2 parts).
Peperomia moerenhoutii var. subglabra W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 165, pl. 33 (1926) syn. nov. Type : W.A. Setchell & H.E. Parks 182, Société ; Tahiti (holo, UC ! ; iso, BISH !, P !, US !).
Peperomia pallida auct. : T.G. Yuncker, op. cit. : 53 (1937) p.p., quoad W.A. Setchell & H.E. Parks 182, non (J.G.A. Forster) A.G. Dietrich (1831).
Yuncker, l.c. : 58 (1937), dans sa discussion sur les affinités de P. abscondita, la considéra proche de P. leptostachya (= P. blanda var. floribunda) et de P. pallida var. rurutensis (= P. pallida). Lexamen du type, ainsi que des récoltes plus récentes, montre que ce taxon possède dune part, la pilosité de P. blanda var. floribunda, généralement limitée aux jeunes axes et aux feuilles, sur les nervures et la marge, ainsi que le pédoncule de linflorescence, mais plus pâle. Elle se rapproche aussi de P. pallida, par ses feuilles elliptiques à obovales, membraneuses et ciliées, la couleur des poils, la nervation triplinerve, les inflorescences de grande taille et ± fortement ramifiées. Nous sommes alors amenés à la considérer comme un hybride apparemment stable entre ces deux espèces, jamais vu en dehors des stations où lon rencontre lun ou lautre des parents putatifs. La synonymie de P. moerenhoutii var. subglabra est un simple transfert de P. pallida vers P. ¥ abscondita, puisque ce taxon en possède les mêmes caractères.
Par ailleurs, il convient de remarquer quil existe des plantes possédant des caractères intermédiaires qui nous inclinent à les considérer comme des hybrides. Ainsi, dans les Australes, on notera des plantes à caractères intermédiaires entre P. australana et P. pallida ; dans la Société, entre P. pallida et P. societatis dune part, entre P. blanda var. floribunda et P. societatis dautre part. Elle sont caractérisées par une balance égale entre les feuilles opposées de P. pallida et de P. blanda var. floribunda et les feuilles alternes de P. australana et P. societatis, une pilosité discrète sur les axes et des inflorescences intermédiaires entre ces espèces.
espèces cultivées
5.2.16. Peperomia argyreia C.J.E. Morren
Belg. Hort. 17 : 2, pl. 2 (1867). Type : pl. 2, Amérique du Sud, Belg. Hort. 17 (1867).
Herbe pérenne charnue, à tige subnulle, entièrement glabre. Feuilles alternes à pétiole de 815 cm, dressé, rouge, teinté de vert. Limbe pelté, ovaletriangulaire, atteignant 7 x 5 cm, cartilagineux, un peu concave; face supérieure gris argenté brillant, vert sombre le long des nervures; face inférieure vert pâle; base arrondie; sommet aiguacuminé; 911 nervures palmées. Inflorescences terminales en épis dressés, de 1535 cm, simples ou branchus, extrémité souvent un peu flexueuse, pédoncule rouge.
répartition : originaire du nord de lAmérique du sud, introduite en Polynésie française, assez commune. australes : Rurutu. société : Raiatea, Tahiti. tuamotu : Makatea.
usage : ornementale pour son feuillage attractif.
5.2.17. Peperomia caperata T.G. Yuncker
Kew Bull : 12 : 421 (1958). Type : specim. sicc. ex hort. K, origine inconnue, non vu.
Herbe pérenne charnue, à tige subnulle, ne dépassant pas 3 cm. Feuilles alternes à pétiole de 58 cm, vert à rouge. Limbe généralement pelté, ovale à ovaletriangulaire, atteignant 4 x 3 cm, coriace ; face supérieure vert foncé à vert noirâtre, fortement bulléeplissée, hispiduleuse; face inférieure vert plus clair, glabre; base arrondie à cordée; sommet aiguacuminé; 57 nervures palmées, imprimées dessus, en relief dessous. Inflorescences axillaires en épis dressés, solitaires, de 815 cm, à pédoncule rouge.
répartition : dorigine inconnue (Brésil?), largement cultivée sous les tropiques, introduite en Polynésie française où elle est assez commune. marquises : Nuku Hiva. société : Raiatea, Tahiti.
usage : cultivée pour son feuillage ornemental, assez populaire.
5.2.18. Peperomia metallica L. Linden & E. Rodigas
Ill. Hort. 39 : 79, pl. 157 (1892). Type : pl. 157, Pérou, Ill. Hort. 39 : 79 (1892).
Herbe pérenne, haute de 1030 cm, charnue, dressée, arbusculaire, tige et rameaux rouge vineux, entièrement glabres. Feuilles alternes, à entrenuds courts. Pétiole atteignant 5 mm, rouge comme les axes. Limbe elliptique ou étroitement ovale, atteignant 2,5 x 0,9 cm ; face supérieure vert foncé brillant, zone centrale vert pâle autour de la nervure médiane; face inférieure rouge comme les axes; base cunéiforme; sommet aigu; 12 paires de nervures palmées. Inflorescences axillaires en épis dressés, ne dépassant pas 3 cm.
répartition : originaire du Pérou, introduite en Polynésie française, assez rare. marquises : Nuku Hiva. société : Tahiti.
usage : ornementale pour son feuillage.
5.2.19. Peperomia obtusifolia (C. Linnaeus) A.G. Dietrich
Sp. pl. 1 : 154 (1831). Piper obtusifolium C. Linnaeus, Sp. pl. 1 : 30 (1753). Type : pl. 70, Plumier, amer. pl. : 53 (1693).
Herbe pérenne, longuement rampante à lianescente, extrémités dressées, charnue, entièrement glabre. Feuilles alternes à pétiole de 1,53,5 cm. Limbe largement obovale à subcirculaire, de 5,08,5 x 46 cm, fortement charnu à cartilagineux; face supérieure vert foncé à vert noirâtre, brillante il existe aussi une forme à limbe panaché de jaune ; face inférieure vert pâle; base cunéiforme, décurrente ; sommet arrondi à émarginé ; nervures médiane et secondaires ± visibles sur les deux faces. Inflorescences terminales ou extra-axillaires, en épis dressés, solitaires, de 814 cm.
répartition : dorigine néotropicale, introduite en Polynésie orientale où elle devient lespèce ornementale de Peperomia la plus répandue. australes : Rurutu. gambier : Mangareva. marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva. société : Raiatea, Tahiti. tuamotu : Makatea. [pitcairn : Pitcairn.].
usage : ornementale pour son feuillage.
5.2.20. Peperomia serpens (O.P. Swartz) J.C. Loudon
Hort. Brit. : 13 (1830). Piper serpens O.P. Swartz, Prodr. : 16 (1788). Type : O.P. Swartz s.n., Jamaïque (holo, S).
Herbe pérenne charnue, rampante à lianescente. Feuilles alternes à pétiole atteignant 1,5 cm. Limbe pelté, largement ovale à ovatotriangulaire, atteignant 4,0 x 2,5 cm, coriace; face supérieure vert foncé il existe aussi une forme à limbe panaché de jaune ; face inférieure vert plus clair; base tronquée à subcordée; sommet aigu à obtusacuminé; 911 nervures palmées. Inflorescences terminales en épis dressés, solitaires, de 815 cm.
répartition : indigène de lAmérique centrale jusquau Brésil, introduite en Polynésie française.
société : Tahiti.
usage : ornementale pour son feuillage.
5.3. Piper C. Linnaeus
Sp. pl. 1 : 28 (1753). Lectotype : Piper nigrum C. Linnaeus.
Petits arbres, arbustes ou lianes, celles-ci souvent à axes végétatifs orthotropes lianescents à racines adhésives et à axes fertiles plagiotropes, dioïques ou monoïques, souvent aromatiques, branches articulées, souvent en zigzag, nuds renflés. Feuilles alternes, distiques ou spiralées, rarement opposées ou verticillées ; stipules libres ou soudées au pétiole, les dernières modifiées en capuchon apical, laissant souvent une cicatrice annulaire; limbe souvent à glandes punctiformes; base souvent inégale; nervation palmée ou pennée. Inflorescences terminales puis oppositifoliées par la croissance sympodiale de laxe végétatif, en épis solitaires. Fleurs généralement sessiles, unisexuées; bractées peltées, sessiles ou non. Fleurs mâles à 24 étamines à anthère subglobuleuse, déhiscente longitudinalement; pistillode parfois présent. Fleurs femelles à staminodes parfois présents; ovaire glabre, 25-carpellé; style ± nul, 25 stigmates, généralement terminaux. Fruit : drupe ± charnue, soudée à la bractée, simple ou syncarpique. Graine globuleuse; albumen présent.
Genre comptant peut-être plus de 2000 espèces des régions tropicales, bien représenté dans le Nouveau Monde. Une espèce introduite et ± naturalisée, 23 rarement cultivées en Polynésie française.
1. Liane 3. P. nigrum
1. Herbes ± ligneuses 2
2(1). Limbe de plus de 13 cm de longueur, face inférieure pileuse sur les nervures, à marge ciliée, base profondément cordée 1. P. methysticum
2. Limbe ne dépassant pas 12 cm de longueur, glabre ; base tronquée, arrondie ou faiblement cordée 3
3(2). Arbuste sans stolons. épi grêle, long de 4,08,5 cm 2. P. amalago
3. Herbe stolonifère. épi robuste, long de 1,52,5 cm 4. P. sarmentosum
5.3.1. Piper methysticum J.G.A. Forster(Subsp.)
J.G.A. Forster, Pl. esc. : 76 (1786) [non C. Linnaeus f. (1782) nomen inval. non auctore accep.] ; J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 5 (1786) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 164 (1836) ; J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 181 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 28 (1837) ; D.E.S.A. Jardin, Essai fl. Marquises : 10 (1858) ; J. Nadeaud, Pl. us. Tahiti : 16 (1864) ; A.C.P. de Candolle in A.P. de Candolle, Prodr. 16(1) : 354 (1869) ; J. Nadeaud : énum. pl. Tahiti : 41 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 274 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 165 (1893) ; W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 163 (1926) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 18 (1935). Macropiper methysticum (J.G.A. Forster) F.A.W. Miquel, Comm. phytogr. 2(2) : 36(1840). Type choisi ici : J. Banks [& D.C. Solander] s.n, Société, Tahiti (néo, BM ! [FP 3621] ; iso BM ! [FP 3619 & 3620]).
Herbe pérenne dioïque, de 15 m de hauteur et 16 cm de diamètre, souche tubérisée, base ± ligneuse, ramifiée à la base ou axes monocaules, dressés, fistuleux, articulés, les ramifications ultimes plagiotropes, souvent un peu en zigzag, fistuleux, glabres, nuds ± renflés, écorce vert foncé, nuds pourpres ou noirs. Feuilles alternes, spiralées. Stipules ± persistantes, longues de 4,37,8 cm, portant une pilosité hirtelleuse, de ± 0,4 mm, submarginale, ± fugace. Pétiole de 2,310,2 cm, médiocre à robuste, canaliculé, portant vers le sommet, une pilosité hirtelleuse à villeuse de 0,20,4 mm. Limbe ovale, de 13,327,3 x 10,422,7 cm (L/l = 1,01,4), membraneux, souvent un peu inégal et obscurément falqué; face supérieure glabre, vert clair à vert foncé; face inférieure vert clair, avec une pilosité comparable à celle du pétiole, restreinte aux nervures principales; base fortement cordée sur 2,85,8 cm; marge entière, ciliée; sommet aiguacuminé; 913 nervures palmées, planes à faiblement en relief dessus, ± en relief dessous; réseau tertiaire ± marqué.
Inflorescences étalées à subérigées, plus courtes que la feuille, glabres. Inflorescences mâles jaune pâle, de 3,36,3 cm, à pédoncule de 1,01,6 cm, médiocre, rachis fertile de 2,34,7 cm, glabre ou à pilosité villosuleuse, de ± 0,4 mm. Fleurs à bractées persistantes, peltées (sub)circulaires, de ± 0,5 mm, à marge ± érodée; étamines longues de ± 1,5 mm; pistillode de 0,4 mm. Inflorescences femelles de 4,77,8 cm, souvent un peu arqués, à pédoncule de 1,22,4 cm, robuste, rachis fertile de 3,66,3 cm. Fleurs à bractées comparables aux fleurs mâles; staminodes cylindriques à sommet globuleux, longs de ± 0,5 mm; ovaire obovoïdetriquètre, haut de ± 0,8 mm, apparemment stérile ; style nul; 3 stigmates à peine lobés ou jusquà ± 0,25 mm.
Infrutescence et fruit mûrs non vus.
note : il nous a été impossible de retrouver le matériel récolté par Forster* conforme à cette espèce; il nexiste que deux échantillons, lun à PForst, lautre à C, qui appartiennent à Macropiper latifolium, rappellant superficiellement Piper methysticum. En conséquence, nous considérons le matériel originel de Forster comme perdu et nous choisissons un néotype, basé sur une récolte de Banks [& Solander] s.n. que Forster a peut-être consultée, mais il ny a aucune certitude sur le fait que les Forster, à leur retour du second voyage de Cook, aient pu étudier des échantillons collectés par Banks & Solander durant le premier voyage de Cook. Il figure dans lherbier Pallas à BM; fertile, et donné de Tahiti, il compte deux doubles manifestes stériles.
phénologie : floraison en janvier et davril à décembre.[47]
répartition : dorigine incertaine, probablement indigène au Vanuatu et la Malésie orientale. Introduite dans tout le Pacifique par les migrations mélanésienes et polynésiiennes. En Polynésie française, la répartition actuelle est certainement approximative, dans la mesure où la plante a du mal à subsister après labandon de sa culture.
marquises : Fatu Hiva, Nuku Hiva. société : Raiatea, Tahiti. [cook : Mangaia, Rarotonga.].
écologie : devenue très rare dans lensemble de la dition, se maintient dans quelques vallées mésiques de basse ou moyenne altitude, en sous-bois de forêt ; à Tahiti, par exemple, dans la forêt à Hibiscus-Neonauclea.
usages : la racine broyée servait à confectionner une boisson aux propriétés hypnotiques. Mais, dès le début de la colonisation européenne, les missionnaires semployèrent à linterdire, comme dailleurs, dautres pratiques religieuses ou sociales polynésiennes.
noms vernaculaires : marquises : ava, à Fatu Hiva ; kava, kawa, kawa kawa atua à Nuku Hiva. société : aua, awa à Raiatea ; ava, ava ava, awa, kawa à Tahiti. [cook : kava maori à Mangaia].
espèces cultivées
5.3.2. Piper amalago C. Linnaeus
Sp. pl. 1 : 29 (1753). Type : non désigné.
Arbrisseau à axes ramifiés, glabres ou portant une pilosité pubérulente, très éparse et ± caduque. Feuilles alternes, spiralées. Stipules caduques. Pétiole de 0,71,1 cm, grêle, canaliculé, avec la même pilosité que les axes. Limbe ovale, de 7,511,0 x 3,05,5 cm; base tronquée à arrondie; marge entière ; sommet acuminé; 35 nervures palmées. Inflorescences longues de 4,08,5 cm. Infrutescence non vue.
répartition : indigène en Amérique centrale et les Antilles, introduite vers 1850 par Johnstone à Tahiti. Ne sest apparemment pas maintenu.
société : *Tahiti.
5.3.3. Piper nigrum C. Linnaeus
Sp. pl. 1 : 28 (1753). Types : P. Hermann 3 : 21 & 4 : 11, Inde (lecto, BM).
Liane dioïque hermaphrodite dans les plantes cultivées , base ± ligneuse, axes un peu charnus, émettant des racines adventices assez librement aux nuds. Feuilles alternes, spiralées. Stipules caduques. Pétiole de 1,53,5 cm, médiocre à robuste, canaliculé, ± flexueux. Limbe ovale, de 715 x 47 cm, un peu charnu, subcoriace; face supérieure vert sombre, glabre, portant des glandes punctiformes noires; face inférieure vert clair, avec les mêmes glandes ; base arrondie à cunéiforme; marge entière; sommet aiguacuminé; 23 paires de nervures secondaires, la basale palmée et remontant au moins jusquà la moitié du limbe. Inflorescences longues de 58 cm. Fleurs à bractées persistantes, formant ± une coupe à la base de lovaire. Fruit : baie sphérique, de ± 5 mm, libre.
répartition : originaire de lInde, largement répandue sous les tropiques en culture. En Polynésie, introduite après 1960, rarement cultivée, vue subspontanée en une station. société : Raiatea, Tahiti.
usages : le poivre vert est la baie immature, le poivre noir, la baie mûre et le poivre blanc, la graine débarrassée du péricarpe charnu.
5.3.4. Piper sarmentosum W. Roxburgh
Fl. Ind.. 1 : 160 (1820). Type : non vu.
Herbe pérenne dioique, haute de 3040 cm, entièrement glabre, tiges dressées, ± ramifiées, émettant à la base, des stolons senracinant aux nuds et produisant de nouveaux axes dressés. Feuilles alternes, spiralées. Stipules caduques. Pétiole de 0,86,0 cm, médiocre, canaliculé. Limbe ovale, largement ovale, oblong à panduriforme, de 612 x 38 cm, les feuilles des stolons plus petites, largement ovales; base tronquée à faiblement cordée davantage sur les feuilles des stolons ; marge entière; sommet aiguacuminé; 57 nervures palmées à triplinerves pour les internes. Inflorescences mâles non vues. Inflorescences femelles longues de 1,52,5 cm. Infrutescence formée des baies soudées entre elles à la base.
répartition : originaire de la Malaisie, largement cultivée en Inde, Chine et dans le Sud-Est asiatique. Introduite en Polynésie française avant 1920, probablement à partir de la Chine. société : Tahiti.
usages : les feuilles sont utilisées en médecine populaire chinoise et comme condiment en cuisine vietnamienne. Reste néanmoins rare.
6. UlmaceAE C.F. mirbel (1815)
Arbres ou arbustes monoïques, rarement dioïques, quelquefois à épines axillaires, sève aqueuse. Feuilles simples, persistantes ou non, alternes, généralement distiques, rarement opposées; stipules libres ou soudées, latérales, rarement intrapétiolaires, généralement caduques; limbe entier, souvent asymétrique ; marge entière ou dentée; nervation pennée ou palmée. Inflorescences axillaires, aux nuds défeuillés ou sur des rameaux courts, ordinairement unisexuées, formées de grappes, cymes, fascicules, glomérules, panicules ou fleurs solitaires. Fleurs minuscules, généralement unisexuées, accompagnées parfois de fleurs hermaphrodites (jamais dans la dition), actinomorphes ou faiblement zygomorphes; bractées caduques; périanthe simple, à tépales libres ou soudés à la base, imbriqués ou valvairesindupliqués; rudiments du sexe opposé souvent présents. Fleurs mâles à 310 tépales; 310 étamines épitépales (rarement 23-stémones), dressées ou non dans le bouton, libres, à anthère biloculaire, déhiscente longitudinalement. Fleurs femelles et hermaphrodites à ovaire supère, sessile ou stipité, 23-carpellé, 12-loculaire, la seconde loge généralement avortée ; ovule solitaire, à placentation apicale; 1 style court ou généralement nul, central ou un peu latéral; 2 stigmates, souvent bifides ou lobés au sommet. Fruit indéhiscent: drupe, noix ou samare. Graine à albumen généralement absent, rarement présent et réduit, à embryon courbe ou droit.
Famille tempérée surtout dans lhémisphère nord et largement pantropicale, avec 1518 genres et environ 200 espèces. En Polynésie française, 3 genres, chacun avec une espèce indigène.
1. Stipules latérales, peltées; limbe glabre. Fruit ± anguleux tranversalement 1. Celtis
1. Stipules intrapétiolaires, non peltées; limbe ± pileux. Fruit ± comprimé tranversalement 2
2(1). Stipules soudées. Pilosité éparse ne masquant pas le dessous du limbe 2. Parasponia
2. Stipules libres. Pilosité dense couvrant le dessous du limbe 3. Trema
6.1. Celtis C. Linnaeus
Sp. pl. 2 : 1043 (1753) ; E. Soepadmo in Fl. Mal., ser. 1, 8(2) : 55 (1977). Lectotype : Celtis australis C. Linnaeus.
Arbres ou arbustes monoïques, parfois polygames. Feuilles alternes, distiques, persistantes ou caduques; stipules latérales, libres, peltées ou non, caduques; limbe souvent asymétrique, 3-nervé à la base; marge entière, rarement dentée. Inflorescences unisexuées, aux nuds défeuillés ou subterminales sur la jeune pousse, en cymes, fascicules, panicules pauci- à pluriflores ou fleurs solitaires; bractées présentes. Fleurs mâles pédicellées ou sessiles; périgone à 46 tépales imbriqués ou valvairesindupliqués, caducs; réceptacle pileux, à 46 étamines courbées dans le bouton, exsertes à lanthèse, anthère dorsifixe, extrorse; pistillode présent ou non. Fleurs femelles pédicellées : périgone semblable aux fleurs mâles; staminodes généralement présents; ovaire sessile, ovoïde ou ellipsoïde; ovule à placentation subapicale; style court ou nul; 2 stigmates à branches divergentes, entières ou bifides. Fruit : drupe charnue; endocarpe généralement osseux. Graine à albumen réduit ou absent; embryon courbe.
Genre pantropical et tempéré avec 5060 espèces. Une espèce propre à la Polynésie orientale.
6.1.1. Celtis pacifica J.E. Planchon (Fig. 36)(End. PO ; LR)
Ann. Sc. Nat., Bot., sér. 3, 10 : 308 (1848) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 294 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 190 (1893) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 28, fig. 3ac, 4ac (1935) ; J. Florence, S. Waldren & A. Chepstow-Lusty, Biol. J. Linn. Soc. 56 : 92 (1995). Type : A. Matthews 95, Marquises, nuku Hiva (lecto, K ! ; isolecto, K !).
Morus insularis C.P.J. Sprengel, Pl. min. cogn. pug. : 60 (1813) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 166 (1836) ; B.C. Seemann, Fl. Vit. : 245 (1868) ; L.E. Bureau in A.P. De Candolle, Prodr. 17 : 248 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 296 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 204 (1893) syn. nov., non Celtis insularis Rendle (1915). Type choisi ici : J.G.A. Forster s.n., Marquises (lecto, BM ! [FP 3564] ; isolecto, K ! [FP 3810])
Celtis pacifica var. subglabra F.B.H. Brown, loc. cit. : 28 (1935) syn. nov. Type : F.B.H. Brown 806, marquises, Hiva Oa (holo, BISH ! ; iso, BISH !, 2 parts, P !)
Celtis paniculata var. rapensis F.B.H. Brown, op. cit. : 29, fig. 3hl, 4d,e (1935) ; H. St. John, Phytologia 33 : 419 (1976) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 121 (1980) syn. nov. Type : A.M. Stokes 35, Australes, Rapa (lecto, BISH ! ; isolecto, BISH !).
Celtis paniculata var. multiseriata F.B.H. Brown, op. cit. : 32, fig 3d,e (1935) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 121 (1980) syn. nov. Type : A.M. Stokes 98, Australes, Raivavae (holo, BISH ! ; iso, BISH !).
Celtis paniculata var. viridis F.B.H. Brown, op. cit. : 32, fig 3f,g (1935). Type : E.H. Quayle & C.C. Curtis 387, Iles Pitcairn, Henderson (holo, BISH ! ; iso, BISH !, 2 parts, P !).
Celtis paniculata auct. : J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 42 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 294 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 190 (1893) ; W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 168 (1926) ; Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 20 (1934) ; E. Soepadmo in Fl. Mal., ser. 1, 8(2) : 61 (1977) ; non (S.F.L. Endlicher) J.E. Planchon (1848).
Celtis pacifica var. typica F.B.H. Brown, op. cit. : 28 (1935) nomen inval.
Arbuste ou arbre monoïque, de 330 m de hauteur et 5200 cm de diamètre, ramifications plagiotropes, écorce grise, coupe orange, bois cassant et fibreux, aubier blanc, rameaux glabres ou à pilosité hirtelleuse, de 0,150,40 mm, très éparse, puis ± glabres avec lâge. Feuilles à stipules peltées sur ± 1 mm, ovalestriangulaires, longues de 35 mm, glabres ou ciliées extérieurement, pileuses intérieurement. Pétiole de 0,41,2 cm, ± robuste, planconvexe, canaliculé dessus. Limbe elliptique, ovale, plus rarement obovale ou elliptiqueoblong, de 2,915,2 x 0,88,4 cm (L/l = 1,73,6), ± coriace, glabre ; face supérieure vert foncé brillant; face inférieure vert clair à jaunâtre; base arrondie, cunéiforme ou tronquée; marge entière (grossièrement paucidentée sur les plantules), parfois ± révolutée; sommet aiguacuminé, rarement ± caudé; nervure médiane faiblement saillante à plane dessus, saillante dessous; 35 paires de nervures secondaires, planes dessus, saillantes dessous, la basale palmée, remontant marginalement jusquà 1/21/4 du limbe; réseau tertiaire marqué au moins dessous.
Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, unisexuées, en cymes, fascicules, thyrses un peu unilatéraux ou fleurs femelles souvent solitaires, longues de 0,34,2 cm, à pédoncule de 00,5 cm, axes à pilosité strigilleuse ou villosuleuse, de ± 0,15 mm ; bractées ovatotriangulaires, longues de 12 mm, glabres ou érodéesciliées, tôt caduques. Fleurs mâles articulées au sommet dun pédicelle de 00,3 mm, avec la même pilosité que celle des axes de linflorescence; périgone globuleux, de 11,5 mm de diamètre, divisé entièrement en 5 tépales oblongs à ovatotriangulaires, atteignant 1,6 x 1,2 mm, cuculliformes, vert hyalin, glabres ou portant très rarement la même pilosité que linflorescence, érodés/ciliés ; réceptacle à pilosité hirtelleuse à villeuse, de 0,30,6 mm; 45 étamines à filet linéaire, atteignant 1,8 mm, anthère cylindrique, atteignant 1,1 x 0,6 mm; pistillode cylindrique à claviforme, haut de ± 0,15 mm. Fleurs femelles (sub)sessiles, articulés; périgone ovoïde, atteignant 2 x 1,2 mm, divisé entièrement en 5 tépales subcirculaires, ovatotriangulaires ou elliptiques, les internes un peu plus grands, atteignant 1,5 x 1,3 mm, glabres, érodés/ciliés ; réceptacle avec la même pilosité que celui des fleurs mâles; staminodes claviformes, de 0,050,15 mm, ou absents ; ovaire ovoïde, haut de ± 1,5 mm, glabre; stigmates longs de 0,2 mm, dressés puis étalés.
Fruit à périgone persistant, drupe ovoïde, jusquà 10 x 8 mm, glabre, noire à maturité ; stigmates ± persistants ; endocarpe osseux, ovoïde, atteignant 7 x 5 mm, transversalement grossièrement anguleux, irrégulièrement verruqueux à tuberculé. Graine ovoïde, jusquà 6 x 4 mm.
note. : la part de BM, la seule à porter lindication «Morus insularis Sprengel», est retenue comme lectotype; en effet, nous navons pas trouvé la part sur laquelle Sprengel fonda son espèce et qui portait apparemment le nom «Morus insularis Forster»; la part de K est un double évident. Celtis pacifica est une espèce relativement polymorphe, par la taille des feuilles et la pilosité éparse des inflorescences : cest la raison de la synonymie donnée ci-dessus. Néanmoins, elle se distingue bien de C. paniculata, du Pacifique occidental Norfolk, Australie, Malésie , par ses feuilles plus coriaces à nervures basales bien marquées et remontant au moins jusquà la moitié du limbe, ses axes dinflorescences éparsement pileux, à petites panicules étalées, 1050-flores, ses fleurs à sépales érodés ou ciliés. C. paniculata est entièrement glabre, possède des feuilles moins coriaces, à nervures basales généralement peu distinctes et ne dépassant pas le tiers inférieur du limbe ou atteignant très rarement la moitié et des inflorescences comportant généralement plus de fleurs.
phénologie : floraison de mars à juin ; fructification davril à septembre.[111]
répartition : endémique de la Polynésie orientale. australes : Raivavae, Rapa, Tubuai. gambier : Mangareva. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Mohotani, Nuku Hiva, Tahuata, Ua Huka, Ua Pou. société : Bora Bora, Moorea, Tahiti. tuamotu : Makatea. [Cook : Mauke, Mitiaro, Rarotonga. Pitcairn : Henderson, Pitcairn.].
écologie : caractéristique des groupements mésiques de basse et moyenne altitude, entre 10 et 900 m. Dans les Australes où elle est assez rare, on la rencontre entre 10 et 350 m, en ravin, sur éboulis ou pente sèche, en forêt à Aleurites-Hibiscus ou Metrosideros-Cyathea. Aux Marquises, où elle est plus commune, on la trouve de 20 à 770 m, dans les formations supralittorales à Pisonia, ou collinéennes à Sapindus-Xylosma ou à Casuarina, en station primaire ou secondaire. Dans la Société, elle semble plus rare, relique dispersée en formation ± secondaire de basse et moyenne altitude, sur les flancs des grandes vallées, entre 60 et 900 m, en forêt riveraine à Hibiscus-Inocarpus ou à Aleurites-Neonauclea. À Tahiti en particulier, ne paraît pas résister à lenvahissement des forêts à Neonauclea-Hibiscus par Miconia calvescens. À Makatea, elle est présente sur lapiaz, en forêt de plateau à Homalium-Planchonella, plus rare dans les zones exploitées anciennement pour le phosphate.
noms vernaculaires : australes : tieuai, tireuei, tireuia, tireuie, tiriui à Rapa. marquises : pipiau, teuia à Hiva Oa ; koheuna, pini, puna, punu à Nuku Hiva ; pini, punu à Tahuata ; vaimanini à Ua Pou. société : apiri (aussi Dodonaea viscosa), oovau à Tahiti. Tuamotu : mauou (confusion avec mouo, Homalium mouo ?) à Makatea.
usages : le bois dur était utilisé comme bois de feu.
6.2. Parasponia F.A.W. Miquel
Pl. jungh. : 68 (1851) ; E. Soepadmo in Fl. Mal., ser. 1, 8(2) : 43 (1977). Type : Parasponia parviflora F.A.W. Miquel.
Arbres ou arbustes, dioïques ou monoïques, rarement polygames, branches plagiotropes. Feuilles alternes, distiques; stipules intrapétiolaires, soudées, engainant le bourgeon terminal, rapidement caduques; limbe entier; marge dentée; nervation triplinervée. Inflorescences axillaires, en cymes ou en thyrses. Fleurs unisexuées, ± sessiles; bractées caduques; périgone formé de 5 tépales imbriqués, persistants. Fleurs mâles à 5 étamines glabres; réceptacle pileux; pistillode présent. Fleurs femelles dépourvues de staminodes; ovaire faiblement comprimé; 2 stigmates simples. Fruit : drupe subglobuleuse, faiblement comprimée, à style ± persistant ; endocarpe osseux. Graine à albumen abondant ou réduit; embryon courbe.
Genre de 5 espèces, depuis Java, Sumatra, les Philippines, à travers la Mélanésie jusquà Tahiti. Une espèce indigène en Polynésie française.
6.2.1. Parasponia andersonii (J.E. Planchon) J.E. Planchon (Fig. 37)(Ind. ; LRlc)
in A.P. de Candolle, Prodr. 17 : (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 295 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 191 (1893) ; E. Soepadmo in Fl. Mal., ser. 1, 8(2) : 46 (1977). Sponia andersonii J.E. Planchon, Ann. Sci. Nat., sér. 3, 10 : 336 (1848). Type : W. Anderson s.n., Vanuatu, Tanna (lecto, BM ! [FP 3566]).
Sponia tahitensis J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 42 (1873). Type choisi ici : J. Nadeaud 300, Société, Tahiti (lecto, G ! ; isolecto, G !, P !).
Celtis orientalis auct. : J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 74 (1786) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 166 (1836) ; non C. Linnaeus (1753).
Arbuste ou arbre dioïque, rarement monoïque, de 1,520,0 m de hauteur et 2,530,0 cm de diamètre, ramifications plagiotropes, cime tabulaire, trémuloïde, écorce grise, bois crème tendre, rameaux à pilosité strigilleuse à villosuleuse, de 0,100,25 mm, moins dense avec lâge. Feuilles à stipules ovatotriangulaires, longues de 2,03,5 mm, glabres ou à pilosité externe comparable aux axes. Pétiole de 0,41,2 cm, grêle, planconvexe, canaliculé dessus, glabres ou à pilosité comparable à celle des rameaux. Limbe ovale à largement ovale, rarement elliptique, de 3,511,6 x 1,64,9 cm (L/l = 1,43,7), subcoriace à membraneux ; face supérieure scabre, vert sombre à vert pâle, avec une pilosité comparable aux rameaux, mais généralement plus longue, de 0,150,40 mm, peu dense; face inférieure vert clair à grisâtre, avec la même pilosité que la face supérieure, dense, en particulier sur les nervures, ne masquant cependant jamais entièrement la surface sauf parfois sur de jeunes feuilles ; base arrondie, tronquée à subcordée, parfois un peu inégale; marge serrulée, 510 dents/cm; sommet aigu à longuement acuminé; nervure médiane faiblement saillante à plane dessus, saillante dessous; 35 paires de nervures secondaires, planes dessus, un peu saillantes dessous, la basale palmée, remontant marginalement jusquaux 2/3 du limbe; réseau tertiaire marqué dessous.
Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, solitaires ou géminées, unisexuées, plus rarement androgynes, en cymes ou thyrses étalés, longues de 0,42,5 cm, à pédoncule de 00,5 cm, axes à pilosité comparable aux parties végétatives, mais plus courte, éparse; bractées ovato-triangulaires, longues de 0,50,7 mm, ciliées, persistantes. Fleurs mâles articulées au sommet dun pédicelle de 01,5 mm, portant la même pilosité ques les axes dinflorescence; à périgone cupuliforme, large de 1,8 mm et haut de 1,3 mm, vert pâle, divisé entièrement en 5 tépales ovatooblongs, atteignant 1,3 x 1,1 mm, cuculliformes, ciliés; réceptacle à pilosité hispiduleuse, de 0,30,5 mm; 5 étamines à filet linéaire atteignant 0,8 mm, anthère cylindrique atteignant 1,0 x 0,7 mm, blanche ; pistillode cylindrique, haut de ± 1 mm. Fleurs femelles articulées au sommet dun pédicelle de 02,5 mm, avec la même pilosité que celui des fleurs mâles ; périgone embrassant la base de lovaire, divisé entièrement en tépales elliptiques à ovatotriangulaires, les internes un peu plus grands, atteignant 1,2 x 0,8 mm, glabres ou ciliés ; réceptacle glabre ou avec la même pilosité que celui des fleurs mâles, mais éparse et plus courte ; ovaire ovoïde, de 1,5 x 1,2 mm, glabre, blanc; stigmates linéaires, de 0,50,7 mm, blancs, fimbriés, dressés à étalés.
Fruit à périgone persistant, drupe globuleuse à ellipsoïde, jusquà 3,3 x 2,6 x 1,4 mm, glabre, rose ou orange à maturité; stigmates ± persistants; endocarpe osseux, ± lenticulaire, jusquà 1,3 x 1,2 x 0,9 mm, avec de rares éminences ou bourrelets. Graine lenticulaire, comprimée, jusquà 1,2 x 1,0 x 0,8 mm.
note : la part de Nadeaud 300 déposée à Genève est choisie comme lectotype, car la plus renseignée par rapport à la diagnose.
phénologie : floraison de janvier à juillet et septembre à novembre ; fructification en janvier et juillet.[32]
répartition : indigène du Pacifique sud : Nouvelle-Bretagne, Salomon, Vanuatu, Fidji et Société. société : Moorea, Raiatea, Tahiti.
écologie : caractéristique des groupements ouverts, entre 200 et 1300 m daltitude, dispersée en forêt de pente à Crossostylis-Hibiscus ou en forêt de vallée à Neonauclea-Hibiscus, plus rare sur les crêtes ; se reconnaît de loin par le tronc gris et la cime vert tendre, ± tabulaire. Bon pionnier en raison de la présence de nodules fixations dazote, et assez commun, avec Trema discolor, sur les bords de piste fraîchement ouverte en montagne, comme à Tahiti, dans les secteurs des aménagements hydroélectriques, par exemple.
usages : non connus, le bois crème est tendre.
6.3. Trema J. Loureiro
Fl. cocinch. : 562 (1790) ; E. Soepadmo in Fl. Mal., ser. 1, 8(2) : 47 (1977). Type : Trema cannabina J. Loureiro.
Sponia P. Commerson ex J.B.A.P. Lamarck, Méth. bot. 4 : 138 (1797). Type : non désigné
Arbres ou arbustes monoïques, rarement polygames, branches plagiotropes. Feuilles alternes, distiques ; stipules intrapétiolaires, libres, caduques, engainant le bourgeon terminal. Limbe entier; marge ± dentée; nervation pennée. Inflorescences axillaires, en cymes ou en thyrses. Fleurs unisexuées, ± sessiles; bractées caduques; périgone à 45 tépales. Fleurs mâles à tépales valvairesindupliqués, soudés à la base, caducs; étamines subasifixes, introrses; pistillode présent ou non. Fleurs femelles à tépales imbriqués, persistants; staminodes généralement absents; ovaire ovoïde; style terminal; 2 stigmates fimbriés. Fruit : drupe subglobuleuse, faiblement comprimée, à style ± persistant; endocarpe osseux. Graine à albumen abondant ou réduit; embryon courbe.
Genre de 1015 espèces, largement réparties en régions tropicales et subtropicales, souvent mal définies et ayant besoin dune révision mondiale. Une espèce propre à la Polynésie française.
6.3.1. Trema discolor (A.T. Brongniart) C.L. Blume (Fig. 38)(End. PF; LR)
Mus. bot. 2(4) : 58 (1856) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 295 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 191 (1893) ; C.A.G. Lauterbach, Bot. Jahrb. Syst. 50 : 319, fig. 1G (1913). Celtis discolor A.T. Brongniart in L.I. Duperrey, Voy. Coq. Phanérogamie : 215, pl. 47 fig. B15 (1834) ; J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 185 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 33 (1837). Sponia discolor (A.T. Brongniart) J. Decaisne, Nouv. Ann. Mus. Hist. Nat., sér. 3, 3 : 498 (1834) ; J.E. Planchon, Ann. Sci. Nat. Bot., sér. 3, 10 : 324 (1848) ; J.E. Planchon in A.P. de Candolle, Prodr. 17 : 201 (1873) ; J. Nadeaud, Énum. pl. Tahiti : 42 (1873). Type choisi ici : J.S.C. Dumont dUrville s.n, Société, Tahiti (lecto, P ! [FP 2678] ; isolecto, P ! [FP 2679]).
Sponia discolor fa. lepinei J.E. Planchon in A.P. de Candolle, Prodr. 17 : 201 (1873) syn. nov. Type : J. Lépine 185, Société, Tahiti (holo, G-DC ! ; iso, BISH !, K !, P ! 3 parts).
Sponia discolor fa. lessonii J.E. Planchon in A.P. de Candolle, Prodr. 17 : 201 (1873) syn. nov. Type choisi ici : R..P. Lesson s.n., Société, Bora Bora (lecto, P ! [FP 2676] ; isolecto, P ! [FP 2693]).
Trema orientalis auct. : E. Soepadmo in Fl. Mal., ser. 1, 8(2) : 51 (1977), non (C. Linnaeus) C.L. Blume (1856).
Sponia discolor fa. urvillei J.E. Planchon in A.P. de Candolle, Prodr. 17 : 201 (1873) nomen inval.
Arbuste ou arbre monoïque, de 215 m de hauteur et 330 cm de diamètre, ramifications plagiotropes, cime tabulaire, trémuloïde, écorce grise, bois crème tendre ou dur, cur rougeâtre, rameaux souvent un peu en zigzag, à pilosité strigilleuse à villeuse, de 0,10,6 mm, ± éparse avec lâge. Feuilles à stipules ovatotriangulaires, longues de 1,54,0 mm, à pilosité externe comparable à celle des rameaux, mais généralement plus dense. Pétiole de 0,61,5 cm, grêle, planconvexe, canaliculé dessus, souvent un peu flexueux, à pilosité comparable à celle des rameaux, mais plus dense. Limbe étroitement ovale, ovale à ovatooblong, de 4,513,2 x 1,44,8 cm (L/l = 1,94,2), membraneux, rarement un peu falqué; face supérieure lisse à scabriduleuse, vert clair à vert franc, à pilosité strigilleuse, de 0,150,40 mm, à base tuberculée, peu dense et caduque ; face inférieure vert pâle à gris argenté, à pilosité tomentelleuse à soyeuse, de 0,20,4 mm, masquant entièrement la surface; base arrondie, tronquée ou subcordée, parfois un peu inégale; marge finement serrulée, 510 dents/cm; sommet aigu à longuement acuminé ; nervure médiane plane à faiblement canaliculée dessus, saillante dessous; 46 paires de nervures secondaires, planes dessus, un peu saillantes dessous, la basale palmée, remontant jusquà la moitié du limbe; réseau tertiaire ± scalariforme et distinct dessous.
Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, solitaires ou géminées, unisexuées, rarement androgynes, en cymes ou thyrses étalés, longues de 0,43,5 cm, à pédoncule de 00,6 cm, avec la même pilosité que le pétiole; bractées ovatotriangulaires, longues de 0,71,0 mm, glabres ou portant une pilosité microstrigilleuse à microhirtelleuse, ciliées, persistantes. Fleurs mâles (sub)sessiles ; périgone cupuliforme, large de 2,1 mm et haut de 1,8 mm; divisé entièrement en 45 tépales ovatooblongs, un peu cuculliformes, atteignant 1,6 x 0,8 mm, glabres, avec la même pilosité que les bractées ou seulement ciliés; réceptacle à pilosité hispiduleuse, de 0,30,5 mm; étamines à filet linéaire atteignant 0,7 mm, anthère cylindrique atteignant 0,8 x 0,6 mm ; pistillode cylindrique à ovoïde, haut de ± 1 mm. Fleurs femelles articulées au sommet dun pédicelle long de 01,2 mm, avec la même pilosité que les axes dinflorescence ; périgone embrassant la base de lovaire, formé de tépales ovatotriangulaires, les internes un peu plus grands, atteignant 1,1 x 0,7 mm, glabres, à pilosité comparable aux fleurs mâles ou seulement ciliés ; réceptacle avec la même pilosité que celui des fleurs mâles ; staminodes absents ; ovaire ovoïde à obovoïde, de 1,2 x 1,0 mm, glabre ; stigmates linéaires, de 0,50,7 mm, fimbriés, dressés à étalés.
Fruit à périgone persistant, drupe globuleuse à ellipsoïde, jusquà 4,5 x 4,2 mm, non ou à peine comprimée transversalement, rouge, puis brun noir à noir à maturité; stigmates ± persistants; endocarpe osseux, ovoïde, jusquà 2,3 x 2,0 x 1,2 mm, surface irrégulièrement tuberculée. Graine ovoïde, jusquà 1,8 x 1,6 x 1,0 mm.
note : Brongniart dans sa diagnose de Celtis discolor, mentionne Dumont dUrville s.n. et Moerenhout s.n. Le premier, le seul à porter une détermination manuscrite de lauteur Celtis discolor nob. var. albicans cest la var. a de la diagnose , est retenu comme lectotype. Un double manifeste de lherbier de Caen devient isolectotype. Planchon cite, dans sa diagnose de Sponia discolor fa. lessonii, deux échantillons, Lesson s.n., dans lherbier Brongniart et Barclay s.n., dans les herbiers Hooker et Webb. La part de Lesson porte la détermination manuscrite de Brongniart : Celtis discolor var. flavicans (cest la var. b de la diagnose de Celtis discolor). Sans détermination de Planchon, la référence indirecte à cette variété b (mise en synonyme de Sponia discolor fa. lessonii), nous permet de considérer cette part comme le type, un double dans lherbier Richard, devenant isolectotype. Les formes décrites par Planchon, nappellent pas de remarques particulières, puisquelles ne rendent compte que de variations individuelles, ou populationnelles, dans la taille des feuilles et la couleur de leur pilosité. Enfin, il paraît difficile de suivre Soepadmo qui regroupa en particulier (l.c. : 53) lensemble des taxons décrits du Pacifique sous le seul nom de T. orientalis, pour lequel il considérait néanmoins quil était possible de maintenir au moins trois «entités» différentes. En labsence dune étude au moins à léchelle de lAncien Monde, il est préférable de maintenir le nom utilisé dans la région.
phénologie : floraison et fructification de janvier à mai et juillet, octobre à décembre.[38]
répartition : endémique de la Polynésie française. australes : Raivavae. société : Bora Bora, Huahine, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti.
écologie : aux Australes, à Raivavae, rare et confinée en forêt riveraine à Metrosideros, Glochidion et Aleurites. Dans la Société, apparaît caractéristique des groupements ouverts, depuis le niveau de la mer jusquà 1200 m daltitude, dans les vallées ou sur les collines, dispersée en caféière ou en forêt secondaire de basse altitude à Hibiscus, Inocarpus ou Tecoma, par exemple. Se rencontre aussi comme pionnier le long de nouvelles pistes ou routes de montagne, souvent avec Parasponia andersonii.
usages : le bois crème est tendre; lécorce était utilisée comme médicament astringent et tonique.
noms vernaculaires : société : aere à Raiatea; aere, e aere, e airi, ea aire, ea ere, eare à Tahiti.
7. urticaceAE a.l. jussieu (1789)
Arbres, arbustes ou herbes pérennes, rarement lianes, monoïques, rarement dioïques, axes ou feuilles souvent charnus et fragiles, souvent à poils urticants, fibres fréquentes dans les axes, sève rarement laiteuse. Feuilles simples, opposées (anisophyllie fréquente), ou alternes (souvent par nanophyllie); spiralées ou distiques; stipules libres ou soudées, rarement absentes; limbe souvent asymétrique, généralement à cystolithes; marge entière ou dentée ; nervation pennée ou palmée. Inflorescences axillaires, rarement terminales ou aux nuds défeuillés, en cymes ± modifiées et composées, capituliformes, paniculées ou racémiformes, rarement fleurs solitaires. Fleurs minuscules, unisexuées, rarement hermaphrodites (pas dans la dition); rudiments du sexe opposé souvent présents; périanthe simple ou absent; souvent bisérié, à 26 tépales libres ou ± soudés. Fleurs mâles actinomorphes, rarement faiblement zygomorphes, bractées persistantes ou non; 26 tépales libres, valvaires ou imbriqués, caducs, rarement tubuleux; 26 étamines épitépales, rarement une seule, courbées dans le bouton, libres; filet se dépliant élastiquement ou ± explosivement; anthère biloculaire dorsifixe, déhiscente longitudinalement, pistillode généralement présent. Fleurs femelles ± zygomorphes, périgone à 25 tépales distincts et souvent inégaux, ou tubuleux à cupuliforme, plus rarement absent ; staminodes épitépales, présents ou absents ; ovaire supère ou infère, unicarpellé, uniloculaire; ovule solitaire à placentation basale; style présent ou absent; stigmate de structure diverse. Fruit indéhiscent, akène ou noix, rarement drupe; souvent comprimé et asymétrique, souvent à périgone persistant, accrescent ou charnu, souvent syncarpique ou en faux-fruit. Graine à albumen huileux ou absent, à embryon droit.
Famille comptant environ 50 genres et 10001500 espèces, largement distribuée en régions tropicales et tempérées. En Polynésie française, 11 genres et 21 espèces indigènes ou naturalisées, plusieurs ornementales.
1. Poils urticants présents au moins sur les inflorescences 2
1. Poils urticants toujours absents 3
2(1). Herbes 6. Laportea
1. Arbres ou arbustes 3. Dendrocnide
3(1). Herbes 4
3. Arbres ou arbustes 9
4(3). Feuilles opposées ou verticillées, égales ou non 9. Pilea
4. Feuilles alternes, souvent par réduction extrême dune feuille dune même paire 5
5(4). Axes rampants-radicants. Feuilles ± orbiculaires, de moins de 1 cm, sans stipules
12. Soleirolia
5. Plantes ne réunissant pas cette combinaison de caractères 6
6(5). Feuilles alternes distiques 7
6. Feuilles alternes spiralées 8
7(6). Inflorescences femelles sans bractées involucrales 11. Procris
7. Inflorescences femelles à bractées involucrales 4. Elatostema
8(6). Fleurs femelles à 4 tépales en deux paires inégales 6. Laportea
8. Fleurs femelles à 2 tépales égaux ou inégaux 5. Haroldiella
9(3). Stipules interpétiolaires 10
9. Stipules intrapétiolaires 12
10(9). Fleurs en épis (les femelles à la base des épis mâles ou axillaires) 8. Metatrophis
10. Fleurs jamais en épis ni solitaires 11
11(10). Fleurs en glomérules axillaires ou cauliflores 2. Cypholophus
11. Fleurs en panicules ou épis de glomérules axillaires 1. Boehmeria
12(9). Fleurs en thyrses 7. Maoutia
12. Fleurs en glomérules simples ou composés 10. Pipturus
7.1. Boehmeria N.J. Jacquin
Enum. Syst. pl. Caraib. : 9 (1760) ; H.A. Weddell, Arch. Mus. Hist. Nat. 9 : 343 (1856). Type : Boehmeria ramiflora N.J. Jacquin.
Arbres, arbustes ou herbes pérennes, monoïques, rarement dioïques ou polygames, sans poils urticants. Feuilles pétiolées, alternes ou opposées, souvent inégales; stipules interpétiolaires et libres, rarement intrapétiolaires et ± soudées, caduques; limbe entier, rarement bilobé, trinervé à la base, penné au sommet, dessus à cystolithes punctiformes; marge crénelée ou dentée. Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, bisexuées ou non, disposées en cymes fortement condensées en pseudoglomérules, parfois en fascicules (fleurs mâles), composées en épis ou panicules, ou solitaires et axillaires ; bractées présentes. Fleurs mâles à périgone ± profondément découpé en 35 tépales valvaires, souvent corniculés; 35 étamines; pistillode présent. Fleurs femelles à périgone tubuleux ou urcéolé, souvent anguleux, caréné ou un peu asymétrique, rétréci au sommet en 24 dents apicales; staminodes absents; ovaire supère, sessile ou stipité, inclus, libre ou faiblement adhérent au périgone; stigmate linéaire, fimbrié dun côté. Fruit : akène inclus dans le périgone non accrescent, à stigmate ± persistant. Graine à albumen réduit.
Genre denviron 100 espèces, surtout en régions tropicales, mais sétendant en zone tempérée de lhémisphère nord. Une espèce indigène et une introduite en Polynésie française.
1. Feuilles opposées, vertes dessous 1. B. virgata
1. Feuilles alternes, vert pâle ou blanches dessous 2. B. nivea
7.1.1. Boehmeria virgata (J.G.A. Forster) J.B.A. Guillemin (Fig. 39)(Ind.; LRlc)
Ann. Sci. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 182 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 30 (1837). Urtica virgata J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 66 (1786) ; W.J. Hooker & G.A.W. Arnott, Bot. Beechey Voy. : 69 (1832) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 165 (1836). Boehmeria platyphylla var. virgata (J.G.A. Forster) H.A. Weddell, Arch. Mus. Hist. Nat. 9 : 366 (1856) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 301 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 201 (1893) ; W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 172 (1926). Type : J.G.A. Forster 345, [ s.loc.] Société, Tahiti (lecto, BM !).
Boehmeria taitensis H.A. Weddell, Ann. Sci. Nat., sér. 4, 1 : 200 (1854). Type choisi ici : J.S.C. Dumont dUrville s.n., Société, Tahiti. (lecto ; P ! [FP 2738] ; isolecto, P !, 2 parts [FP 2739 & 2784]).
Boehmeria platyphylla var. marquesensis F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 49, fig. 9 (1935) syn. nov. Type : F.B.H. & E.D.W. Brown 986, Marquises, Ua Pou (holo, BISH ; iso, BISH).
Boehmeria interrupta auct. : J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 182 (1837) p.p., quoad Moerenhout J.-A. s.n. [FP 2759] ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 30 (1837) p.p., quoad J.-A. Moerenhout s.n. [FP 2759] ; non (C. Linnaeus) C.L. Willdenow (1806).
Boehmeria platyphylla auct. : J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 45 (1873) ; J. Florence & N. Hallé, in Rapa : 156 (1986) ; non W. Hamilton ex D. Don (1825).
Arbuste ou arbre monoïque, de 15 m de hauteur, écorce grise ou striée de vert et de brun, fibreuse, aubier blanc, moelle verte, rameaux à extrémités retombantes, à pilosité strigilleuse, hirsute à villeuse, de 0,150,70 mm, ± éparse avec lâge. Feuilles opposées, ± inégales dans une même paire. Stipules rapidement caduques, triangulaires, longues de 0,52,5 cm, intrapétiolaires et soudées, glabres ou à pilosité externe hispiduleuse, de ± 0,15 mm, confinée à la base et à la marge. Pétiole de 0,413,2 cm, grêle, souvent un peu flexueux, à section ronde, canaliculé dessus, avec la même pilosité que celle des rameaux, mais généralement plus persistante. Limbe ovale ou elliptique, rarement obovale, de 2,323,3 x 1,412,4 cm (L/l = 1,42,3), membraneux à subcoriace; face supérieure généralement un peu bullée à ± finement gaufrée, vert clair à vert franc, à pilosité strigilleuse, hirsute à villeuse, de 0,150,80 mm, peu dense, ± caduque avec lâge, à cystolithes ronds ± manifestes; face inférieure vert pâle, à pilosité identique à celle de la face supérieure, mais plus dense, surtout sur les nervures; base cunéiforme, tronquée à arrondie, rarement subcordée; marge serrulée, 23 dents/cm ; sommet aiguacuminé ; nervure médiane plane à canaliculée dessus, fortement saillante dessous; 34 paires de nervures secondaires, la basale palmée, remontant marginalement jusquaux 2/33/4 du limbe, planes dessus, saillantes dessous; réseau tertiaire ± distinct dessus, bien marquée dessous.
Inflorescences axillaires, solitaires, très rarement géminées, unisexuées ou androgynes, en cymes fasciculiformes unisexuées, condensées en pseudoglomérules de 24 mm, les mâles plus petites, disposées en épis, femelles ou mixtes fleurs mâles à la base , ou en panicules mâles ou mixtes fleurs mâles à la base et sur les rameaux latéraux , longues de 5,154,8 cm, les femelles généralement plus grandes, à pédoncule de 0,22,0 cm, avec la même pilosité que celle du pétiole, dense à éparse ; bractées ± persistantes, triangulaires, longues de 1,53,5 mm, glabres ou à pilosité comparable à leurs axes. Fleurs mâles vert blanchâtre, articulées au sommet du pédicelle ou sessiles; bractées ovatotriangulaires à oblongues, longues de 0,30,4 mm, glabres ou à pilosité externe hirtelleuse, de ± 0,1 mm ; périgone cupuliforme atteignant 1,8 mm de hauteur et 1,6 mm de diamètre, à pilosité externe hispiduleuse à hirtelleuse, de ± 0,15 mm, soudé à la base; 4 tépales triangulaires, à sommet ± corniculé ; 4 étamines à filet linéaire, atteignant 2 mm, anthère cylindrique, 0,9 x 0,6 mm ; pistillode ovoïde, 0,8 x 0,5 mm. Fleurs femelles blanc verdâtre ou blanches ; bractées triangulaires à subulées, longues de 0,40,7 mm, glabres ou à pilosité semblable à celle des bractées mâles; périgone ± tubuleux, haut de 1,22,0 mm, souvent un peu asymétrique, rétréci au sommet en 23 dents, à pilosité semblable aux fleurs mâles; ovaire stipité, inclus, glabre; stigmate linéaire, de 0,62,6 mm.
Fruit à périgone fructifère ellipsoïde, ovoïde à obovoïde, de 1,8 x 0,7 x 0,5 mm, blanc ou blanc verdâtre ; akène ellipsoïde à ovoïde, de 0,1 x 0,6 mm, base du stigmate ± persistante.
note : Weddell ne cita pas déchantillons dans sa diagnose de Boehmeria taitensis. Léchantillon de Dumont dUrville, déposé à Paris, le seul à porter une détermination «Boehmeria taitensis» est choisi comme lectotype, avec deux doubles évidents. Boehmeria platyphylla var. marquesensis décrit par Brown comme endémique des Marquises, ne diffère pas du reste des collections, le seul caractère relatif à la taille des feuilles, est inclus dans les variations observées ailleurs.
phénologie : floraison et fructification toute lannée.[102]
répartition : indigène dans le Pacifique sud, depuis le Vanuatu, les Fidji, les Samoa, les Tonga, jusquen Polynésie française. australes : Rapa. marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva, Tahuata. société : Moorea, Raiatea, Tahiti.
écologie : à Rapa, elle se localise entre 75 et 200 m daltitude, en station humide de tarodière ou de forêt secondaire. Dans les Marquises, elle est assez rare, de 380 à 885 m daltitude, en forêt de vallée mésique à Hibiscus, Pandanus et Aleurites ou en forêt humide daltitude à Hernandia, Cyathea, Ilex. Décologie comparable dans la Société, mais plus commune de 150 à 1500 m daltitude, le plus souvent en station ripicole, primaire ou secondaire de forêt de vallée de basse altitude à Hibiscus, Inocarpus ou Neonauclea, jusquen forêt de nuages daltitude à Cyathea, Alstonia, Ilex, Weinmannia ; occasionnelle en station humide sur falaise basaltique.
usages : lécorce était rarement utilisée comme source de fibres.
noms vernaculaires : marquises : ake, ona à Tahuata. société : roa à Raiatea ; vairoa (littéralement roa Pipturus , vai de leau) à Tahiti
espèce cultivée
7.1.2. Boehmeria nivea (C. Linnaeus) C. Gaudichaud
Voy. Uranie : 499 (1830). Urtica nivea C. Linnaeus, Sp. pl. 2 : 985 (1753). Type : Hort. Cliff. 441 (lecto, BM).
Arbrisseau ou arbuste dioïque ( ?), de 0,42,5 m. Feuilles alternes; stipules triangulaires, longues de ± 5 mm, interpétiolaires, ± persistantes; pétiole grêle de 1,511,5 cm. Limbe triangulaire, atteignant 17,0 x 11,5 cm, un peu rugueux dessus, vert clair ou argenté dessous; base tronquée à subcordée; marge grossièrement dentée; sommet acuminé. Inflorescences mâles non vues. Inflorescences femelles axillaires, en épis ou panicules de pseudoglomérules, longues de 2,58,0 cm.
répartition : indigène en Chine, Malésie et au Japon, introduite en Polynésie française en 1869. Il a probablement disparu de culture, puisquil ny a pas de récoltes postérieures à 1964. société : Raiatea, Tahiti.
usage : localement, les fibres de lécorce ont servi à la confection de lignes de pêche.
nom vernaculaire : société : roa à Raiatea et Tahiti ; par analogie avec Pipturus argenteus dont on utilisait aussi lécorce pour les fibres.
7.2. Cypholophus H.A. Weddell emend. H.A. Weddell
Ann. Sci. Nat. Bot., sér. 4, 1 : 198 (1854) ; H.A. Weddell, Arch. Mus. Hist. Nat. 9 : 433 (1857). # Lectotype : Cypholophus macrocephalus H.A. Weddell.
Arbres ou arbustes, dioïques ou monoïques, sans poils urticants. Feuilles pétiolées, opposées-décussées, anisophyllie fréquente; stipules interpétiolaires, libres, caduques; limbe entier, trinervé à la base, pennée au sommet, dessus à cystolithes punctiformes; marge dentée. Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, unisexuées, disposées en cymes fortement condensées en pseudoglomérules, les femelles plus fournies, hémisphériques, bractées inflorescentielles absentes. Fleurs mâles bractéifères; périgone à 4 tépales valvaires, souvent corniculés; 4 étamines; pistillode présent. Fleurs femelles bractéifères; périgone ventrutubuleux, rétréci au sommet en 24 dents; staminodes absents; ovaire supère, sessile, inclus, ± adhérent au périgone; stigmate linéaire, recourbé, papilleux ou fimbrié dun côté. Fruit : akène inclus dans le périgone charnu, à stigmate ± persistant; endocarpe crustacé. Graine à albumen abondant.
Genre de lAncien Monde, avec 3035 espèces, depuis le Sud-Est asiatique, à Taiwan, mais surtout en Malésie ; dans le Pacifique sud, jusquaux îles de la Société. Une espèce représentée par une variété endémique de la Polynésie orientale.
7.2.1. Cypholophus macrocephalus H.A. Weddell
7.2.1.1. var. mollis (H.A. Weddell) H.A. Weddell (Fig. 40)(End. PO; LR)
Arch. Mus. Hist. Nat. 9 : 435 (1857). Boehmeria mollis H.A. Weddell, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 4, 1 : 203 (1854) ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 45 (1873). Type choisi ici : J.A.I. Pancher s.n., Société, Tahiti (lecto, P ! [FP 2828] ; isolecto, P ! [FP 2829]).
Cypholophus macrocephalus auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 302 (1892) p.p., quoad specim. Soc. ins. ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 202 (1893); non H.A. Weddell (1854).
Sous-arbrisseau à arbre monoïque, de 16 m de hauteur, souvent saxicole, non ou faiblement ramifié, écorce rouge à brun rougeâtre, longuement fibreuse, rameaux dressés, à pilosité hirsute à villeuse, de 0,82,0 mm, accompagnée le plus souvent dune pilosité strigilleuse de 0,10,3 mm, ± persistantes avec lâge. Feuilles inégales dans une même paire. Stipules tôt caduques, triangulaires, longues de 1,23,0 cm, interpétiolaires, glabres ou portant une pilosité externe hirsute, comparable à celle des rameaux, restreinte à la nervure. Pétiole de 0,47,8 cm, robuste à grêle, souvent un peu flexueux, à section ronde, canaliculé dessus, à pilosité hirtelleuse à villeuse de 0,30,6 mm, ± persistante. Limbe ovale ou elliptique, rarement obovale, de 2,219,2 x 0,910,0 cm (L/l = 1,63,4), membraneux à subcoriace, généralement ± inégal et ± falqué; face supérieure généralement ± finement gaufrée, vert sombre à vert pomme, à pilosité strigilleuse, de 0,20,5 mm, peu dense, puis caduque ou à pilosité hispide de 0,71,2 mm, peu dense, sauf le long de la nervure médiane, puis caduque, souvent à base tuberculée et donnant un toucher rugueux, à cystolithes ronds, ± manifestes; face inférieure vert pâle à vert blanchâtre, à pilosité hirsute à villeuse, de 0,82 mm, restreinte aux nervures, donnant un toucher velouté et à pilosité strigilleuse à hispiduleuse, de 0,100,25 mm sur les aréoles, éparse à dense, ne masquant jamais entièrement la surface; base cunéiforme, tronquée à subcordée; marge serrulée, 46 dents/cm ; sommet aigu à longuement acuminé ; nervure médiane plane à canaliculée dessus, fortement saillante dessous; 35 paires de nervures secondaires, la basale palmée, remontant marginalement jusquà 1/23/4 du limbe, planes dessus, saillantes dessous; réseau tertiaire ± distinct dessus, bien marquée dessous.
Inflorescences mâles en pseudoglomérules de cymes très contractées, ± hémisphériques, de 0,81,2 cm de diamètre. Fleurs articulées au sommet du pédicelle ; bractées persistantes, ovatotriangulaires, atteignant 1,5 x 1,0 mm, glabre ou à à pilosité hirtelleuse, de ± 0,15 mm, éparse ; pédicelle de 0,21,3 cm, persistant, à pilosité semblable à celle des bractées; périgone cupuliforme, atteignant 1,8 mm de hauteur et 1,6 mm de diamètre, à pilosité externe strigilleuse, de 0,120,20 mm, soudé à la base ; 4 tépales triangulaires, étalés à lanthèse, à sommet corniculé; 4 étamines rabattues à lanthèse, à filet linéaire, élargi à la base, atteignant 1,8 mm; anthère cylindrique, 0,8 x 0,6 mm; pistillode ± ovoïde, 0,9 x 0,6 mm, entouré à la base par une pilosité hispiduleuse. Inflorescences femelles en cymes ou en épis pauciflores fortement condensés et disposés en pseudoglomérules ± hémisphériques, subamplexicaules, de 0,81,4 cm, blanches à rouge lie de vin. Fleurs subsessiles; bractées ovatotriangulaires, atteignant 0,7 mm de longueur, glabres; périgone tubuleux à ovoïde, haut de 1,01,5 mm, rétréci au sommet en 4 dents inégales, à pilosité comparable aux fleurs mâles ; ovaire inclus, glabre ; stigmate de 1,21,7 mm, recourbé sur la moitié distale.
Infrutescence accrescente, lie de vin. Fruit : akène ovoïde, de 0,9 x 0,5 mm, lisse, stigmate persistant.
note : Weddell, dans sa diagnose de Boehmeria mollis, ne cita pas déchantillons, mais seulement une localité «Ins. Taiti». Ce nest quen tranférant lépithète dans Cypholophus, quil précisa «in locis udis excelsisque in Taiti (Panchet)». Léchantillon Pancher s.n., dans lherbier Graves, porte cette indication de lieu et décologie Weddell layant traduite en latin ; à ce titre, il est retenu comme lectotype, un double manifeste, non annoté par Weddell, devient isolectotype. Si C. macrocephalus H.A. Weddell et C. moluccanus (Blume) devait savérer identiques, C. macrocephalus var. mollis serait à combiner sous C. moluccanus (C.L. Blume) F.A.W. Miquel, dont le basyonyme est antérieur.
phénologie : floraison et fructification de septembre à mai.[45]
répartition : variété endémique de la Polynésie orientale. société : Bora Bora, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. [cook : Rarotonga.].
écologie : à Rarotonga, elle se localise entre 200 et 300 m daltitude, sur falaise ou crête. Dans la Société, de 60 à 1565 m, se rencontre souvent avec Boehmeria virgata, généralement en station ripicole ou saxicole humide de forêt de vallée ou de crête humide de basse ou moyenne altitude à Hibiscus, Inocarpus ou Neonauclea, jusquen forêt de nuages daltitude à Cyathea, Alstonia, Ilex, Weinmannia.
usage : lécorce était rarement utilisée comme source de fibres.
nom vernaculaire : vairoa, vairoa (littéralement roa Pipturus , vai, de leau) à Tahiti.
7.3. Dendrocnide F.A.W. Miquel
Pl. jungh. : 29 (1851) ; W.-L. Chew, Gard. Bull. Singapore 25(1) : 7 (1969). Lectotype : Dendrocnide costata F.A.W. Miquel (=Dendrocnide stimulans (C. Linnaeus f.) W.-L. Chew).
Arbres ou arbustes généralement dioïques, à bois mou, à poils urticants. Feuilles pétiolées, alternes, spiralées; stipules intrapétiolaires, soudées, caduques; limbe rarement pelté, dessus à cystolithes punctiformes; nervation pennée; marge entière ou dentée. Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, solitaires, unisexuées, disposées en panicules bractéifères. Fleurs mâles pédicellées ou sessiles ; périgone à 45 tépales, ± imbriqués ou subvalvaires, souvent corniculés; 45 étamines; pistillode présent. Fleurs femelles pédicellées ou sessiles, flabellées ou distiques; périgone parfois absent , à 4 tépales, souvent un peu inégaux, parfois lun deux très réduit; staminodes absents ; ovaire sessile ; stigmate linéaire, papilleux dun côté. Fruit : akène ± asymétrique, à stigmate ± persistant et souvent recourbé ; endocarpe lisse. Graine à albumen réduit ou absent.
Genre comptant 36 espèces, présent en Inde, Ceylan, Chine, le Sud-Est asiatique, à travers la Malésie et lAustralie; dans le Pacifique sud, jusque dans les îles de la Société. Une espèce indigène en Polynésie française.
7.3.1. Dendrocnide harveyi (B.C. Seemann ex B.C. Seemann) W.-L. Chew #(Ind. ; EX)
Gard. Bull. Singapore 21 : 203 (1965) ; W.-L. Chew, op. cit. 25 : 88, fig. 36 (1969) Laportea harveyi B.C. Seemann ex B.C. Seemann, Fl. Vit. : 238, pl. 59 (1868). Type : W.H. Harvey s.n., Fidji, Vanua Levu (lecto, BM ! [FP 3573] ; isolecto, K !, 2 parts [FP 3875 & 3876])*.
Laportea photinophylla auct. : J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 45 (1873) photiniphylla ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 299 (1892) photiniphylla ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 198 (1893) photiniphylla ; non (K.S. Kunth) H.A. Weddell (1856).
Laportea harveyi B.C. Seemann, Bonplandia 9(17-18) : 259 (1861) nomen nudum.
Arbre dioïque, de 1520 m de hauteur, rameaux à pilosité pubérulente, de ± 0,15 mm, puis glabres, à cicatrices foliaires marquées, bois mou et cassant. Feuilles rassemblées vers le sommet des rameaux. Stipules caduques. Pétiole de 1,23,2 cm, ± robuste, à section ronde. Limbe ovale, de 7,013,4 x 4,49,1 cm (L/l = 1,42,4), membraneux, sporadiquement avec la même pilosité que les axes; face supérieure à cystolithes punctiformes généralement présents ; face inférieure glabre; base tronquée; marge entière à obscurément ondulée; sommet aiguacuminé; nervure médiane plane dessus, faiblement saillante dessous; 68 paires de nervures secondaires, planes dessus, faiblement saillantes dessous, réseau tertiaire indistinct dessus, marqué dessous.
Fleurs mâles non vues. Inflorescences femelles en panicules lâches de fascicules pauciflores, un peu unilatérales, atteignant 12 cm de longueur, axes à poils urticants de ± 0,25 mm, très épars. Fleurs à bractées tôt caduques; pédicelle de 0,10,4 mm, charnu; périgone nul ou réduit à 4 dents ne dépassant pas 0,12 mm, à poils urticants semblables aux axes, mais plus denses; ovaire ovoïde, haut de ± 0,7 mm, un peu asymétrique, glabre; stigmate linéaire, de 0,81,8 mm, papilleux unilatéralement et ± déjeté.
Fruit : akène réfléchi sur le pédicelle accrescent, très brièvement stipité, elliptique, de 2,2 x 1,9 x 0,3 mm, asymétrique, très fortement comprimé, lisse à réticulé ; stigmate persistant.
note : le seul matériel dont nous disposons ne permet pas une détermination certaine. En effet, les feuilles entières seulement sur les parts stériles , rappellent D. vitiensis (B.C. Seemann) W.-L. Chew, ainsi que les poils urticants des fleurs femelles, mais le périgone est du type de D. harveyi avec des lobes nuls ou à peine marqués. Les fleurs mâles permettraient de conclure positivement, puisquelles sont sessiles pour la première et pédicellées pour la deuxième.
phénologie : floraison et fructification en mai et septembre, mais restant mal connue en raison de la pauvreté des collections.[3]
répartition : endémique du Pacifique sud, présente aux Fidji, à Niue, aux Samoa, Tonga et aux îles de la Société. société : Tahiti.
écologie : connue dune seule vallée en formation riveraine, entre 500 et 1000 m daltitude, en forêt hygrophile à Musa troglodytarum. Mais avec la secondarisation de ces forêts, en particulier le développement de Spathodea campanulata, Tecoma stans ou Lantana camara et labsence de récoltes modernes, lespèce na pas été retrouvée et lécologie exacte est difficile à cerner.
usage : le bois mou et cassant est sans valeur.
nom vernaculaire : harato; brûlant, en raison de la présence de poils urticants.
7.4. Elatostema J.R. & J.G.A. Forster nomen cons.
Char. gen. pl. : 53 (1775) ; ed. 2 : 105 (1776) ; H.A. Weddell, Arch. Mus. Hist. Nat. 9 : 290 (1856). H. Schröter & H.K.A. Winkler, Feddes Repert. Spec. Nov. Regni Veg. Beih. 83(1) : 1 (1935) ; H. Schröter & H.K.A. Winkler, op. cit. 83(2) : 1 (1936). Type : Elatostema sessile J.R. & J.G.A. Forster.
Polychroa J. Loureiro, Fl. cochin. : 559 (1790). Type : Polychroa repens J. Loureiro.
Langeveldia C. Gaudichaud, Voy. Uranie : 493 (1830). Type : Langeveldia acuminata (J.L.M. Poiret) C. Gaudichaud (= Elatostema acuminatum (J.L.M. Poiret) A.T. Brongniart).
Pellionia C. Gaudichaud, op. cit. : 494 (1830) nomen cons. Type : Pellionia elatostemoides C. Gaudichaud
Arbustes, arbrisseaux, herbes annuelles ou pérennes, dioïques ou monoïques, dressés ou prostrés, sans poils urticants. Feuilles pétiolées, opposées et fortement inégales ou alternes par nanophyllie, avec une feuille fortement réduite, caduque ou avortée, à position marquée par les stipules, distiques; stipules persistantes, intrapétiolaires, entières et soudées; limbe asymétrique, ± falqué, le demi-limbe distal le plus petit, dessus à cystolithes anguleux, étoilés, linéaires ou punctiformes, parfois absents; marge entière ou dentée ; nervation trinervée ou pennée. Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, solitaires, unisexuées ou androgynes, les mâles en cymes ± lâches, condensées en pseudoglomérules ou mélangées aux femelles, ces dernières sur un réceptacle plan, disciforme ou lobé, avec ou sans bractées involucrales ± soudées. Fleurs mâles pédicellées ou sessiles; bractées persistantes; périgone à 45 tépales ± imbriqués, souvent corniculés; 45 étamines à filets ± soudés; pistillode présent. Fleurs femelles sessiles; bractées persistantes; périgone à 35 tépales subégaux, plus courts que lovaire ou absents; staminodes écailleux ou absents; ovaire dressé, stipité; style nul; stigmate linéaire, pénicillé, caduc. Fruit : akène comprimé ou non. Graine à albumen présent ou absent.
Genre paléotropical, comptant 250350 espèces, en Afrique, en Asie, à travers la Malésie et le Pacifique, jusque dans les îles de la Société. Une espèce endémique et une cultivée en Polynésie française.
1. Plante dressée, à base souvent rampante. Feuilles vertes, jamais panachées 1. E. sessile
1. Plante rampante. Feuilles vertes, panachées dessus, rouges dessous 2. E. repens
7.4.1. Elatostema sessile J.R. & J.G.A. Forster (Fig. 41)(End. Société; LR)
Char. gen. pl. : 53, pl. 53 (1775) ; ed. 2 : 105 (1776) ; A.T. Brongniart in L.I. Duperrey, Voy. Coq. Phanérogamie : 208 (1834) ; J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 183 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 31 (1837) ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 44 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 300 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 199 (1893). Procris sessilis (J.R. & J.G.A. Forster) W.J. Hooker & G.A.W. Arnott, Bot. Beechey Voy. : 70 (1832) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 165 (1836). Langeveldia sessilis (J.R. & J.G.A. Forster) W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 168 (1926). Type choisi ici : J.G.A. Forster, Société, Tahiti [s.loc.] (lecto, 186, P-Forst ! ; isolecto, s.n. [FP 10103 & 10104] BM, #[FP 3882} K !).*
Pellionia elatostemoides auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 300 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 199 (1892) ; non C. Gaudichaud (1830).
Dorstenia pubescens J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 11 (1786) nomen illeg., fondé sur le même type que E. sessile.
Langeveldia sessilis var. ( ?) maraaensis W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 171, pl. 24 & 25 (1926) nomen prov. inval.
Langeveldia sessilis var. ( ?) forsteri W.A. Setchell, op. cit. : 172, pl. 26 & 27 (1926) nomen prov. inval.
Langeveldia sessilis var. ( ?) fautauensis W.A. Setchell, op. cit : 172, pl. 28 (1926) nomen prov. inval.
Herbe pérenne, dioïque ou monoïque, de 1060 cm de hauteur et atteignant 1 cm à la base, dressée, terrestre, épiphyte ou saxicole, rarement rhéophyte, monocaule ou faiblement ramifiée, à base souvent rampante-radicante, axes à pilosité strigilleuse, strigueuse, hispide à hirsute, de 0,151,0 mm, ou plus rarement glabres, charnus, à cystolithes linéaires. Feuilles secondairement alternes par avortement dune feuille dans une paire. Stipules oblongues, longues de 0,71,3 cm, membraneuses, glabres, rarement ciliées, persistantes. Pétiole de 0,10,4 cm, à section ronde, ± canaliculé dessus ; glabre ou portant dessous la même pilosité que celle des axes. Limbe obovale, elliptique, rarement ovale, de 2,816,3 x 0,75,3 cm (L/l = 1,34,3), membraneux, souvent un peu charnu, inégal et ± falqué; face supérieure généralement un peu bullée, vert clair à vert foncé brillant, glabre, rarement avec une pilosité très éparse semblable à celle des axes, à cystolithes linéaires; face inférieure vert pâle, blanchâtre, jaunâtre ou rosâtre, glabre ou à pilosité semblable à celle de la face supérieure, mais plus dense et souvent restreinte aux nervures; base fortement inégale; marge grossièrement serrulée, 14 dents/cm; sommet aigu à ± longuement acuminé; nervure médiane plane à canaliculée dessus, plane ou faiblement en relief dessous; 58 paires de nervures secondaires, la basale remontant jusque vers la moitié du limbe, planes dessus, planes ou faiblement saillantes dessous; réseau tertiaire ± marqué dessous.
Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, solitaires, unisexuées, les mâles souvent vers la base des axes, les femelles vers le sommet. Inflorescences mâles formées de cymes fortement contractées, regroupées par 410 en un pseudocapitule à bractées involucrales, à pédoncule de 0,38,4 cm, glabre ou avec la même pilosité que les parties végétatives, dressé, pseudocapitule campanulé, jusquà 2,5 x 1,2 cm, à 46 bractées involucrales ovatotriangulaires, atteignant 7 x 6 mm, carénées, glabres et/ou ciliées ou avec la même pilosité que le pédoncule. Fleurs articulées au sommet du pédicelle ; bractées linéaires, spatulées ou claviformes, longues de 2,54 mm, glabres ou à pilosité hirtelleuse de ± 0,2 mm, très éparse, ou ciliées, persistantes ; pédicelle de 1,54,5 mm, glabre ou avec la même pilosité que les bractées; périgone cupuliforme à urcéolé, atteignant 2 x 2 mm, soudé à la base; 4 tépales triangulaires, distinctement pileux au moins au sommet corniculé; 4 étamines faiblement exsertes, à filet linéaire, atteignant 1,2 mm ; anthère cylindrique, 0,6 x 0,4 mm; pistillode linéaire, 0,25 mm. Inflorescences femelles en cymes très contractées disposées en un capitule à réceptacle plan, de 0,61,5 cm, à pédoncule de 0,10,4 cm, glabre ou avec la même pilosité que les parties végétatives, rarement en inflorescences semblables aux mâles , blanches ; bractées involucrales triangulaires, jusquà 2 x 2 mm, souvent un peu asymétriques, glabres ou avec la même pilosité que le pédoncule. Fleurs à bractées elliptiques à subulées, longues de 1,01,5 mm, glabres ou à pilosité comparable aux bractées mâles ; pédicelle de 0,10,4 mm, glabre ; périgone formé de 4 tépales de 0,050,25 mm, triangulaires à linéairespectinés, ciliés ou glabres ; staminodes oblongs à ovales, longs de 0,100,25 mm ; ovaire ovoïde, haut de ± 0,3 mm, glabre ; stigmate pénicillé, égalant ± lovaire.
Infrutescence accrescente, blanche ou verte. Fruit à pédicelle accrescent, akène ovoïde ou ellipsoïde, 0,6 x 0,3 mm, obscurément comprimé, ± finement nervuré, stigmate caduc.
note : espèce extrêmement variable dans la densité et le type de pilosité des axes et des feuilles : des individus à feuilles pratiquement glabres dessous, poussent en mélange avec des pieds à pilosité hispide atteignant 1 mm. La taille des capitules mâles et la longueur du pédoncule ne paraissent pas corrélées avec des situations écologiques contrastées. Par ailleurs, la pilosité des bractées florales, le développement des staminodes et du périgone femelle sont erratiques et la discussion de Setchell (op. cit. : 170-171) nest pas convaincante au point de créer des subdivisions infraspécifiques. La typification restait à faire, puisque dans sa monographie du genre, Schröter na pas étudié cette espèce et elle ainsi resté à lécart de toute typification.
phénologie : floraison et fructification toute lannée.[87]
répartition : espèce endémique des îles de la Société, la plus orientale du genre. société : Bora Bora, Huahine, Moorea, Raiatea, Tahiti.
écologie : caractéristique des stations humides et ombragées des bords de rivière et de torrent ou sur des rochers humides, rarement en station termporairement inondée. Généralement terrestre, souvent par grandes taches le long des rives, commune de 5 à plus de 2000 m daltitude, en forêt de vallée de basse altitude à Inocarpus ou à Neonauclea-Hibiscus, jusquen forêt de nuages daltitude à Cyathea, Alstonia, Ilex, Weinmannia.
noms vernaculaires : ami amia, amimaia, iriaeo et toatoa à Tahiti.
espèce cultivée
7.4.2. Elatostema repens (J. Loureiro) H. Hallier
Ann. Jard. Bot. Buitenzorg 13 : 316 (1896). Polychroa repens J. Loureiro, Fl. cochin. : 559 (1790). Type : non vu.
Begonia daveauana E.A. Carrière, Rev. Hort. : 290, pl. s.n. (1880). Pellionia daveauana (E.A. Carrière) N.E. Brown, Gard. Chron. n. s., 18 : 712 (1882). Type : pl. s.n., Cambodge, Rev. Hort. (1880).
Herbe pérenne à tiges charnues, rampantes ou décombantes, roses à purpurines. Feuilles alternes par nanophyllie, distiques. Stipules triangulaires, longues de ± 5 mm, membraneuses, persistantes. Pétiole de 0,53,0 mm, grêle. Limbe ovale, elliptique à ovatooblong, atteignant 2,5 x 1,0 cm; face supérieure bronze, olivacée, vert foncé noirâtre ou purpurine, avec une zone médiane blanche, jaune pâle ou vert pâle, à cystolithes linéaires; face inférieure purpurine, à cystolithes punctiformes; base cordée, inégale; marge grossièrement crénelée à dentée; sommet aigu à obtus. Inflorescences mâles dressées, axillaires, en cymes lâches, de 58 cm. Inflorescences femelles non vues.
répartition : connue du Sud-Est asiatique, introduite récemment en Polynésie française comme ornementale. marquises : Nuku Hiva. société : Tahiti.
usage : cultivée en pot pour son feuillage, plus rarement en parterre.
7.5. Haroldiella J. Florence gen. nov.
Urentes pilos carens perennis herba. Alterna spirali phyllotaxe disposita intrapetiolaribus connatis stipulis penninervia folia. In congestis cymibus dispositae, axillares vel in defoliatis axillibus, declines inflorescentiae. Bracteatae, 4-merae valvatisque tepalis, 4 staminibus, pistillodio ± obsoleto masculae flores. Bracteatae feminae flores ; 2 tepalis cum minutis staminodiis perigonium ; paulo asymetricum sessile ovarium ; capitato-penicillatum stigma. Fructus : glabrum achenium.
Insigne herbaceo crassicaule habitu, spirali phyllotaxe intrapetiolaribus connatis stipulis alternis foliis, bitepalis femineis floribus, itaque procul ab cognitis generibus maxime segregatum genus est.
type : Haroldiella sykesii J. Florence.
Herbes pérennes, ± charnues, dépourvues de poils urticants. Feuilles pétiolées, alternes, spiralées; stipules ± persistantes, intrapétiolaires, soudées; limbe à nervation pennée ; marge dentée ou entière. Inflorescences axillaires ou aux aisselles défeuillés, en cymes fortement contractées, bractéifères. Fleurs mâles à périgone comprenant 4 tépales valvaires; 4 étamines; pistillode ± marqué. Fleurs femelles à périgone formé de 2 tépales libres; staminodes présents; ovaire dressé; style absent; stigmate sessile, capité-pénicillé. Fruit : akène ovoïde, glabre, faiblement asymétrique.
Genre endémique de la Polynésie française.
note : taxon bien circonscrit, par ses feuilles alternes spiralées et son stigmate pénicillé, il se placerait assez bien dans la tribu des Procrideae, telle quentendue par Hutchinson (1967), Gen. fl. plants 2 : 179. Par ses fleurs femelles à deux tépales et ses feuilles à nervation pennée, il se rapproche des Pilea de la Polynésie orientale (voir plus bas), mais sen distingue tout de suite par des feuilles alternes. On retrouve ce caractère chez Procris ou Elatostema par exemple, mais ces deux genres ont une phyllotaxie distique et des feuilles asymétriques, alternes par nanophyllie extrême. Il sen distingue aussi par son périgone femelle à 2 et non à 4 ou 5 tépales, ainsi que par le type du stigmate. Bien que nous nayons pu étudier que peu de matériel fertile, les caractères sont suffisamment différents pour établir un genre nouveau. Néanmoins, de nouvelles récoltes sont indispensables afin den compléter la description et den préciser ses affinités réelles. Il est dédié à Harold St. John, qui fut le premier en 1934, durant la Mangareva Expedition, à en découvrir du matériel à Rapa, en compagnie de Francis Raymond Fosberg et Jean Maireau. Ses nombreuses études sur les flores des îles du Pacifique, en particulier Hawaï et la Polynésie française, restent des plus précieuses pour les travaux actuels.
1. Feuilles à marge dentée. Fleurs femelles à tépales (sub)égaux 1. H. rapaensis
1. Feuilles à marge entière. Fleurs femelles à tépales fortement inégaux 2. H. sykesii
7.5.1. Haroldiella rapaensis J. Florence sp. nov. (Fig. 42.18)(End. Rapa; DD)
A H. sykesii J. Florence, serrata margine, glandulosa inferna pagine foliis, femineorum florum ± aequalibus tepalis, praecipue differt.
type : H. St. John, F.R. Fosberg & J. Maireau 15643, Australes, Rapa, flanc est du Mont Perau, 610 m, fl. F. & fr., 21 juil. 1934 (holo, BISH !)*.
Herbe pérenne monoïque, dressée, terrestre, entièrement glabre, tige charnue, atteignant 2 cm de diamètre, base rampante-radicante. Feuilles rassemblées vers le sommet de la tige, faiblement charnues, vert foncé. Stipules faiblement persistantes; triangulaires, longues de ± 2,5 mm, subcoriaces. Pétiole long de 13 cm, planconvexe à faiblement canaliculé, médiocre, à cystolithes linéaires. Limbe étroitement obovale, de 9,516,2 x 2,43,8 cm (L/l = 3,64,4), membraneux; face supérieure à cystolithes linéaires, denses, ± parallèles à la médiane, le long de celle-ci, ± perpendiculaires ailleurs; face inférieure souvent un peu fovéolée, à cystolithes absents ou très épars, plus petits que dessus et à glandes macroscopiques, brunes, présentes le plus souvent vers la marge et dans la partie distale; base cunéiforme, longuement atténuée ; marge serrulée au moins dans la moitié supérieure, 24 dents/cm; sommet aigu; nervure médiane plane à faiblement canaliculée dessus, plane à faiblement en relief dessous; 912 paires de nervures secondaires, planes, ± marquées; réseau tertiaire ± distinct dessous.
Inflorescences mâles non vues. Fleurs données à étamines à déhiscence explosive ; bractées non vues ; un seul bouton observé, articulé au sommet dun pédicelle de 1,3 mm. Périgone globuleux, ± 1,5 mm ; 4 tépales valvaires ; 4 étamines immatures. Inflorescences femelles en cymes axillaires ou aux premières aisselles défeuillées, pauciflores, fortement contractées en pseudofascicules de ± 1 mm. Fleurs articulées au sommet du pédicelle ou sessiles ; bractées triangulaires à oblongues, longues de 0,60,9 mm, persistantes ; pédicelle de 00,5 mm ; périgone à 2 tépales libres, jusquà 0,6 x 0,4 x 0,3 mm (sub)égaux, cuculliformes, gibbeux au sommet souvent apiculé ; staminodes punctiformes, involutés ; ovaire ovoïde, haut de ± 0,4 mm, faiblement exsert ; stigmate transversal, long de ± 0,3 mm, capité-pénicillé.
Infrutescence non vue, donnée comme blanche. Fruit à périgone globuleuxdéprimé à tépales accrescents, akène probablement immature , ellipsoïde, de 0,6 x 0,4 mm, faiblement asymétrique, stigmate persistant.
matériel étudié : australes, Rapa : H. St. John, F.R. Fosberg & J. Maireau 15643 (type) ; H. St. John & F.R. Fosberg 15736, Mont Perau, flanc nord de la crête principale, 600 m, stér., 28 juil. 1934, BISH.
phénologie : fleurs et fruits en juillet, mais restant mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[2]
répartition : endémique de Rapa.
écologie : connue de deux stations voisines, vers 600 m daltitude, en forêt dense humide. À rechercher afin de préciser ses statuts taxonomique, écologique et de conservation.
nom vernaculaire : oheohe à Rapa.
7.5.2. Haroldiella sykesii J. Florence sp. nov. (Fig. 42.915)(End. Raivavae; CR)
A H. rapaensi J. Florence, integra margine, eglandulosa inferna pagine foliis, femineorum florum valde inaequalibus tepalis, praecipue differt.
type : J. Florence & W.R. Sykes 11336, Australes, Raivavae, Anatonu, village dAnatonu, falaise centrale, 147°39W23°51S, 140 m, fl. F. & fl. M., 10 mai 1992 (holo, P ! ; iso, PAP !).
Herbe pérenne monoïque, de 1030 cm de hauteur et de plus de 5 cm de diamètre à la base, dressée, saxicole, tige charnue monocaule ou faiblement ramifiée. Feuilles rassemblées vers le sommet de la tige. Stipules ± persistantes, soudées, triangulaires, longues de 0,81,5 mm, subcoriaces. Pétiole long de 14 cm, planconvexe, grêle, glabre ou avec une pilosité pubérulente, de ± 0,1 mm, très éparse. Limbe elliptiqueoblong à obovale, de 3,810,2 x 1,43,2 cm (L/l = 2,33,5), membraneux; face supérieure vert franc brillant, dépourvue de cystolithes, ainsi que la face inférieure; base cunéiforme, un peu décurrente; marge entière à obscurément ondulée; sommet aiguacuminé; nervure médiane plane dessus, plane à faiblement en relief dessous; 610 paires de nervures secondaires, planes sur les deux faces; réseau tertiaire ± distinct au moins dessous.
Inflorescences mâles axillaires ou aux nuds défeuillés, disposées en cymes pauciflores fasciculiformes, de 23 mm de diamètre. Fleurs articulées au sommet du pédicelle ; bractées triangulaires, longues de 0,30,6 mm, persistantes ; pédicelle long de 0,82,5 mm ; périgone campanulé, 2,5 x 2,5 mm, soudé sur environ la moitié ; 4 tépales dressés à étalés, sommet corniculé ; 4 étamines faiblement exsertes, à filet linéaire, souvent soudé au tube du périgone, partie libre atteignant 0,7 mm ; anthère suborbiculaire, 0,7 mm ; pistillode pyramidal, haut de 0,3 mm, glabre. Inflorescences femelles en cymes axillaires, pauciflores, fortement contractées en pseudofascicules de ± 2 mm. Fleurs articulées au sommet du pédicelle ; bractées comparables à celles des fleurs mâles ; pédicelle long de 0,30,8 mm ; périgone composé de 2 tépales fortement inégaux, à marge entière, le plus grand, oblong, cuculliforme et gibbeux, jusquà 1,1 x 0,8 x 0,5 mm, englobant lovaire sur les côtés et au sommet, le plus petit, triangulaire, jusquà 0,7 x 0,5 mm, faiblement sacciforme à la base ; staminodes oblongs, hauts de ± 0,15 mm, faiblement inégaux, involutés ; ovaire ovoïde, haut de ± 0,6 mm, faiblement asymétrique, glabre, sommet ± exsert à encapuchonné ; stigmate capitépénicillé.
Fruit mûr non vu.
note : bien quelle ne soit connue que par un seul échantillon, cette espèce se distingue bien de H. rapaensis par ses fleurs femelles à tépales inégaux, ainsi que par des feuilles entières. À rechercher afin de compléter les observations morphologiques et de préciser les affinités. Elle est dédiée à William Russell Sykes, botaniste néo-zélandais, spécialiste de la flore des îles Cook, avec lequel nous avons récolté cette plante.
matériel étudié : australes, Raivavae : J. Florence & W.R. Sykes 11336 (type).
phénologie : fleurs en mai, mais restant mal connue en raison du seul échantillon connu.[1]
répartition : endémique de Raivavae.
écologie : connue par moins dune dizaine de pieds dispersés en quelques points de falaise basaltique, vers 100140 m daltitude, en station sciaphile. Menacée par linvasion despèces adventices exotiques, comme Commelina diffusa. De manière surprenante, absente des grandes falaises de Vaiuru, refuge de Pilea bisepala, qui sy trouve en abondance.
7.6. Laportea C. Gaudichaud nomen cons.
Voy. Uranie. : 498 (1830). W.-L. Chew, Gard. Bull. Singapore 25 : 115 (1969). Type : Laportea canadensis (C. Linnaeus) H.A. Weddell.
Schyschowskia S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 187 (1836). Type : Schyschowskia ruderalis (J.G.A. Forster) S.F.L. Endlicher (= Laportea ruderalis (J.G.A. Forster) W.-L. Chew).
Fleurya C. Gaudichaud, Voy. Uranie : 497 (1830) ; H.A. Weddell, Arch. Mus. Hist. Nat. 9 : 109 (1856). Type : Fleurya spicata C. Gaudichaud (= Laportea interrupta (C. Linnaeus) W.-L. Chew).
Herbes annuelles ou pérennes, rarement arbrisseaux, monoïques, très rarement dioïques, dressés, souvent à poils urticants. Feuilles pétiolées, alternes, spiralées; stipules intrapétiolaires, bifides, soudées; limbe portant dessus des cystolithes linéaires; nervation trinervée à la base et pennée au sommet; marge dentée. Inflorescences axillaires, terminales ou aux nuds défeuillés, plus rarement basales, unisexuées ou androgynes, en cymes ± fortement contractées, disposées en épis ou en panicules ± lâches, bractéifères, à fleurs souvent fortement réfléchies. Fleurs mâles pédicellées ou sessiles ; périgone à 45 tépales ± valvaires, généralement corniculés; 45 étamines à filet libre; pistillode présent. Fleurs femelles pédicellées; périgone à 2 x 2 tépales imbriqués, libres, les deux paires inégales; staminodes absents; ovaire dressé, asymétrique; style apical puis latéral; stigmate subulé, ovale ou linéaire, un peu asymétrique, papilleux ou pénicillé, rarement trifide, caduc. Fruit : akène asymétrique, fortement comprimé latéralement, généralement réfléchi, à marge distincte, à périgone persistant. Graine à albumen réduit.
Genre comptant 22 espèces à large répartition. Dans lAncien Monde, de lAfrique jusquen Asie tempérée, à travers la Malésie et le Pacifique, jusquaux îles Tuamotu ; dans le Nouveau Monde, en régions tropicales et sétendant dans lhémisphère nord tempéré. Une espèce indigène et une introduite en Polynésie française.
1. Axes et feuilles ± pileux. Stigmate à 3 branches inégales. Thyrses verts, à axes secondaires très réduits, fleurs en cymes pseudofasciculées 1. L. interrupta
1. Plante entièrement glabre. Stigmate simple. Thyrses ± rouges, à axes secondaires distincts, fleurs en cymes non contractées 2. L. ruderalis
7.6.1. Laportea interrupta (C. Linnaeus) W.-L.Chew (Fig. 43)(Adv.)
Gard. Bull. Singapore 21 : 200 (1965) ; W.-L. Chew, op. cit. 25 : 145, fig. 12 (1969). Urtica interrupta C. Linnaeus, Sp. pl. 2 : 985 (1753). Boehmeria interrupta (C. Linnaeus) C.L. Willdenow, Sp. Pl. 4 : 340 (1806) ; D.E.S.A. Jardin, Essai fl. Marquises : 10 (1858). Fleurya interrupta (C. Linnaeus) R. Wight, Icon. Pl. ind.. orient. 6 : 10, pl. 1975 (1853) ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 44 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 298 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 197 (1893) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 44 (1935). Type : P. Hermann s.n., Ceylan (lecto, BM).
Fleurya glomerata C. Gaudichaud, Voy. Uranie : 498 (1830) ; J. Decaisne, Voy. Vénus Bot. : 11 (1864). Type : C. Gaudichaud s.n., Indonésie, Ile Pisang (holo, P).
Urtica affinis W.J. Hooker & G.A.W. Arnott, Bot. Beechey Voy. : 69 (1832) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 165 (1836) ; J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 183 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 31 (1837). Type : Beechey Expedition s.n. Société, Tahiti [Coral Isle] (holo, K ! [FP 3885] ; iso, E ! [FP 3738], G ! [FP 3362]).
Urtica aestuans auct. : J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 65 (1786) ; J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 183 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 31 (1837) ; non C. Linnaeus (1753).
Herbe annuelle, monoïque, de 1050 cm de hauteur, terrestre, rarement saxicole, monocaule, plus rarement ramifiée, parfois à base rampanteradicante; axes à pilosité faiblement urticante, strigilleuse à hispide, de 0,10,8 mm, rarement glabres. Feuilles disposées vers le sommet des axes. Stipules ± persistantes, triangulaires, longues de 1,53,5 mm, membraneuses, soudées sur environ la moitié, avec la même pilosité que les axes et les feuilles. Pétiole de 0,711,7 cm, grêle, ± flexueux, à section ronde, obscurément canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes, rarement glabre. Limbe triangulaire ou ovale, plus rarement rhomboïdal, de 1,711,8 x 0,86,8 cm (L/l = 1,42,1), membraneux; face supérieure généralement un peu bullée, vert clair, glabre ou à pilosité urticante, strigueuse à hispide de 0,50,8 mm, très éparse ; face inférieure glabre ou à pilosité identique à la face supérieure, mais plus dense et souvent restreinte aux nervures, cystolithes linéaires généralement présents, généralement plus denses au niveau des nervures; base tronquée à subcordée, plus rarement brusquement cunéiforme; marge grossièrement serrulée, 35 dents/cm; sommet acuminé; nervure médiane plane dessus, faiblement saillante dessous; 35 paires de nervures secondaires, la basale remontant jusquà 1/22/3 du limbe, ± indistinctes dessus, planes ou faiblement saillantes dessous; réseau tertiaire ± marqué dessous.
Inflorescences axillaires, quelquefois aux nuds défeuillés, solitaires ou parfois verticillées par 46 vers la base de la plante, androgynes, dressées à étalées, en panicules longues de 0,619,6 cm, à pédoncule de 0,59,8 cm, ± flexueux, glabre à très éparsement pileux comme les axes végétatifs, à axes secondaires et tertiaires fortement raccourcis, donnant superficiellement un aspect dépis simples composés de fascicules, les ultimes à poils urticants de ± 0,25 mm. Fleurs mâles articulées vers le sommet du pédicelle ; bractées persistantes, triangulaires, jusquà 0,5 mm de longueur, souvent un peu asymétriques, ciliées ou non ; pédicelle de 0,52,5 mm, glabre ; périgone cupuliforme à urcéolé, atteignant 0,8 x 0,7 mm, soudé à la base ; 4 tépales triangulaires, à poils urticants comparables à ceux des axes inflorescentiels ultimes, présents en particulier sur le sommet corniculé ; 4 étamines faiblement exsertes, à filet linéaire, atteignant 0,8 mm, élargi vers la base; anthère cylindrique, 0,3 x 0,2 mm ; pistillode subglobuleux, 0,15 mm. Fleurs femelles articulées vers le sommet du pédicelle; bractées identiques à celles des fleurs mâles; pédicelle de 0,10,5 mm, un peu épaissi au sommet; périgone à 4 tépales, les deux latéraux, ovatotriangulaires, jusquà 0,5 x 0,4 mm, le dorsal et le ventral plus courts, un peu genouillés, le plus souvent à poils urticants ; ovaire non ou à peine exsert, ovoïde, haut de 0,30,5 mm, glabre ; stigmate exsert, linéaire, trifide, branche centrale jusquà 0,4 mm, les latérales, jusquà 0,2 mm.
Infrutescence à pédicelles ultimes ± accrescents et charnus. Fruit : akène réfléchi, ovoïde, de 1,4 x 1,0 x 0,4 mm, asymétrique, très fortement comprimé latéralement, glabre, à marge discolore, zone centrale verruqueuse, stigmate persistant et déjeté.
phénologie : fleurs et fruits de février à octobre.[39]
répartition : probablement indigène du Sud-Est asiatique, largement introduite ailleurs cest lespèce du genre à la plus large distribution actuelle dans les paléotropiques , adventice en Polynésie française à partir des migrations transpacifiques. marquises : Eiao, Fatu Hiva, Mohotani, Nuku Hiva. société : Bora Bora, Mehetia, Moorea, Raiatea, Tahiti. [cook : Mangaia, Mauke, Rarotonga.].
écologie : le plus souvent en végétation secondaire, bords de routes, jardins, champs et pâtures ; mais aussi en sous-bois de forêt secondarisée de basse altitude ; plus rarement en station humide de bord de rivière ou de falaise basaltique. Apparemment en régression devant de nouvelles adventices ; les récoltes actuelles, dans la Société en particulier, sont rares.
noms vernaculaires : marquises : onaona à Fatu Hiva ; auokaoka, kenae, onaona, puera à Nuku Hiva. société : huriaeo, iriaio et urieo à Tahiti.
7.6.2. Laportea ruderalis (J.G.A. Forster) W.-L. Chew (Fig. 44)(Ind.; LRlc)
Gard. Bull. Singapore 21 : 201 (1965) ; W.-L. Chew, op. cit. 25 : 167, fig. 20 (1969). Urtica ruderalis J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 66 (1786) ; W.J. Hooker & G.A.W. Arnott, Bot. Beechey Voy. : 69 (1832). Fleurya ruderalis (J.G.A. Forster) C. Gaudichaud, Voy. Uranie : 498 (1830) ; J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 183 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 31 (1837) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 299 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 197 (1893) ; G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 21 (1934). Schychowskia ruderalis (J.G.A. Forster) S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 165, pl. 13 (1836). Type choisi ici : J.G.A. Forster 344 [187 à PForst], s.loc. (lecto, BM ! ; isolecto, PForst !).*
Herbe pérenne, monoïque, de 1050 cm de hauteur, terrestre, rarement saxicole, monocaule ou ramifiée, entièrement glabre; port généralement ± en dôme, base un peu ligneuse, axes charnus, généralement rouge vineux, à cystolithes linéaires ± visibles. Feuilles à stipules triangulaires, longues de 0,81,5 mm, carénées, denticulées, faiblement divisées, caduques. Pétiole de 0,78,1 cm, grêle, ± flexueux, à section ronde, canaliculé dessus, à cystolithes linéaires. Limbe triangulaire à ovale, plus rarement elliptique ou rhomboïdal, de 1,87,4 x 0,74,7 cm (L/l = 1,43,5), membraneux, un peu charnu ; face supérieure vert sombre brillant à vert clair, cystolithes punctiformes à ± anguleux généralement présents; face inférieure à cystolithes linéaires généralement présents, plus denses au niveau des nervures; base tronquée à cunéiforme; marge crénelée, 15 dents/cm; sommet aigu; nervure médiane plane dessus, faiblement saillante dessous; 35 paires de nervures secondaires, la basale remontant jusquà 1/22/3 du limbe, peu distinctes dessus, planes ou à peine saillantes dessous ; réseau tertiaire ± marqué dessous.
Inflorescences axillaires, plus rarement aux nuds défeuillés, solitaires, unisexuées, rarement androgynes, à axes charnus, rouge lie de vin à purpurin, à cystolithes linéaires, ± dressées, en thyrses ouverts, longues de 1,89,5 cm, les mâles généralement plus petites, à pédoncule de 1,17,1 cm ; bractées caduques. Fleurs mâles articulées au sommet du pédicelle ; bractées persistantes, triangulaires, longues de 0,30,5 mm, entières à obscurément érodées; pédicelle de 0,51,7 mm ; périgone étalé à lanthèse, atteignant 3,5 mm de diamètre ; soudé à la base; 4 tépales ovales, carénés, à sommet corniculé ; 4 étamines exsertes, à filet linéaire, atteignant 1,8 mm, élargi vers la base; anthère cylindrique, 0,7 x 0,5 mm ; pistillode obconique à ± cubique, haut de ± 0,5 mm. Fleurs femelles articulées au sommet du pédicelle, bractées identiques à celles des fleurs mâles ; pédicelle de 0,30,6 mm; périgone à 4 tépales, les deux latéraux, oblonguestriangulaires, jusquà 0,6 x 0,5 mm, le dorsal fortement genouillé, long de ± 0,5 mm, le ventral plus court, long de ± 0,3 mm ; ovaire inclus, ovoïde, haut de 0,30,5 mm, glabre; stigmate exsert, un peu réfléchi, claviforme à capité, jusquà 0,3 mm.
Infrutescence un peu accrescente et charnue. Fruit à pédicelle atteignant 2 mm, akène réfléchi, ovoïde, de 1,2 x 0,9 x 0,3 mm, asymétrique, très fortement comprimé latéralement, glabre, à marge discolore, zone centrale verruqueuse, stigmate persistant et déjeté.
note : Chew, dans sa révision du genre Laportea, nindiqua pas de type pour L. ruderalis. Nous choisissons comme type, la part de lherbier Forster déposée à BM.
phénologie : fleurs et fruits toute lannée.[84]
répartition : indigène dans locéan indien, à Christmas ; largement répandue en Malésie et dans le Pacifique, sur substrat corallien des atolls et des motu des îles volcaniques, dans le Pacifique sud, présente aux Salomon, Samoa, Tonga, jusquaux Tuamotu, mais curieusement absente des Fidji ; dans le Pacifique nord, présent en Micronésie. australes : Maria, Raivavae. société : Huahine, Maiao, Mopelia, Raiatea, Scilly, Tahiti, Tetiaroa, Tupai. tuamotu : Ahe, Ahunui, Arutua, Faaite, Fakahina, Fakarava, Fangatau, Fangataufa, Hao, Kauehi, Makatea, Makemo, Manihi, Napuka, Nengonengo, Niau, Nukutipipi, Paraoa, Pinaki, Pukapuka, Rangiroa, Raroia, Tahanea, Taiaro, Takapoto, Takaroa, Tatakoto, Tepoto nord, Tikehau, Tikei, Toau, Tuanake, Vanavana. [cook : Suwarrow.].
écologie : caractéristique des sables ou graviers coralliens, en station littorale, assez répandue dans la fruticée à Scaevola-Timonius ou en forêt à Argusia-Guettarda sur substrat grosssier à fin, mais aussi à lintérieur des motu, en cocoteraie par exemple, dans le tapis graminéen, avec Boerhavia tetrandra. A Makatea, se rencontre sur le lapiaz érodé du plateau, en station ouverte de forêt à Guettarda-Pandanus.
usages : en médecine quotidienne, la plante servait comme hémostatique, contre les maux de tête ou les troubles digestifs ; les sommités favorisant la pousse des cheveux.
noms vernaculaires : société : pupua à Raiatea; iriaeo (désigne aussi Elatostema sessile et Laportea interrupta) à Tahiti. tuamotu : ogaoga à Hao et Tepoto nord, runa à Niau, vaianu (nom tahitien désignant aussi une Asteracée, Adenostemma viscosum) à Fakahina, Fangatau et Niau, vaianu tahiti à Makatea.
7.7. Maoutia H.A. Weddell
Ann. Sci. Nat. Bot., sér. 4, 1 : 193 (1854) ; Arch. Mus. Hist. Nat. 9 : 476 (1857). Lectotype : Maoutia platistigma H.A. Weddell.
Arbres ou arbustes monoïques, sans poils urticants. Feuilles pétiolées, alternes, spiralées; stipules intrapétiolaires, soudées, le plus souvent profondément bifides; limbe portant dessus des cystolithes punctiformes, dessous, une pilosité argentée; nervation trinervée à la base et pennée au sommet; marge dentée. Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, solitaires ou géminées, unisexuées ou androgynes, en cymes fortement contractées en pseudoglomérules ou en thyrses ± lâches, bractées caduques. Fleurs mâles pédicellées ou sessiles; périgone à 5 tépales valvaires ou imbriqués; 5 étamines; pistillode présent. Fleurs femelles (sub)sessiles, à périgone cupuliforme, asymétrique, réduit ou absent; staminodes absents; ovaire dressé, pileux; style court ou absent; stigmate capité, persistant. Fruit : akène ovoïde, comprimé latéralement ou ± trigone, hispide, crustacé ou un peu charnu. Graine à albumen réduit.
Genre paléotropical, comptant 1015 espèces, de lInde à Taiwan, de la Malésie à travers le Pacifique, jusquaux îles de la Société. Une espèce indigène en Polynésie française.
7.7.1. Maoutia australis H.A. Weddell (Fig. 45)(Ind. ; LR)
Arch. Mus. Hist. Nat. 9 : 480 (1857) ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 44 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 304 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 204 (1892) Type choisi ici : H. Jacquinot s.n., Fidji (lecto, P ! [FP 4385] ; isolecto, P ! [FP 9739]).
Arbrisseau à arbre monoïque, de 24 m de hauteur et 26 cm de diamètre, ramifications orthotropes rythmiques; écorce brun noir, fibreuse, axes à pilosité strigilleuse à hispide, de 0,41,0 mm, assez persistante. Feuilles rassemblées à lextrémité des rameaux. Stipules ± persistantes, triangulaires, longues de 0,50,8 cm, carénées, bifides sur environ la moitié, avec la même pilosité strigueuse que les axes. Pétiole de 1,19,3 cm, robuste, à section ronde, plan à obscurément canaliculé dessus, avec la même pilosité strigueuse que les axes. Limbe largement ovale à ovale, rarement elliptique, de 6,218,7 x 2,810,3 cm (L/l = 1,63,0), subcoriace, souvent un peu bullé ou gaufré; face supérieure vert clair ou vert pomme, glabre ou portant le long de la médiane, une pilosité hirtelleuse à hirsute, de 0,40,6 mm, cystolithes punctiformes à anguleux; face inférieure blanche à blanc argenté persistante in sicco, à pilosité hispiduleuse à villeuse, de 0,30,6 mm, restreinte aux nervures, et à pilosité tomenteuse blanche ailleurs; base tronquée; marge serrulée à crénelée, 23 dents/cm; sommet acuminé ; nervure médiane plane dessus, saillante dessous ; 35 paires de nervures secondaires, la basale palmée, remontant jusquaux 2/33/4 du limbe, planes dessus, faiblement saillantes dessous ; réseau tertiaire scalariforme, marqué dessous.
Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, unisexuées ou androgynes avec un sexe majoritaire , en cymes contractées disposées en panicules géminés, plus rarement solitaires, dressés à étalés, rouge lie de vin à purpurin, longs de 1,110,6 cm, ± divariqués, les mâles généralement plus grands que les femelles, bractées pédonculaires persistantes, triangulaires, 13 mm, glabres à pileuses ; pédoncule de 0,24,1 cm, à pilosité strigilleuse à hirtelleuse, de 0,150,40 mm, dense à éparse. Fleurs mâles articulées au sommet du pédicelle, roses ; bractées et bractéoles persistantes, triangulaires, longues de 0,31,5 mm, glabres ou portant une pilosité comparable à celle des axes de linflorescence, mais moins dense, et/ou ciliées; pédicelle de 0,71,5 mm, pileux comme les bractées ; périgone urcéolé à campanulé, atteignant 1,3 mm de hauteur et 1,1 mm de diamètre, à pilosité strigilleuse, de ± 0,15 mm, soudé à la base; 5 tépales triangulaires ; 5 étamines exsertes, à filet linéaire, égalant ± le périgone ; anthère cylindrique, 0,7 x 0,4 mm; pistillode linéaire, ± 0,2 mm, entouré par une pilosité tomentelleuse, de ± 0,4 mm. Fleurs femelles (sub)sessiles; bractées et bractéoles identiques à celles des fleurs mâles ; périgone nul ou cupuliforme à obscurément et inégalement 45-denté, ne dépassant pas 0,2 mm de hauteur, ovaire ovoïde, asymétrique, haut de 0,50,7 mm, à pilosité strigilleuse à hispiduleuse, de 0,250,40 mm, très éparse; style linéaire, 0,050,15 mm, droit ; stigmate transversal, jusquà 0,3 mm, unilatéralement fimbrié, blanc.
Fruit : akène ovoïde, de 0,7 x 0,6 x 0,5 mm, asymétrique, un peu comprimée latéralement, avec la même pilosité que lovaire, à marges faiblement carénées ; stigmate persistant.
note : parmi les syntypes cités par Weddell dans son protologue, tous annotés de sa main, nous désignons comme lectotype, Jacquinot s.n., appartenant au matériel des Fidji le seul à fleurs femelles dépourvues de périgone , conforme ainsi à la diagnose du genre.
phénologie : fleurs et fruits de mars à septembre.[19]
répartition : indigène du Pacifique sud central et oriental : Fidji, Samoa, Tonga, Wallis et Société. société : Raiatea, Tahiti.
écologie : assez rare, se cantonne en végétation hygrophile ou ombrophile, de 400 à plus de 2000 m daltitude, en forêt humide à Metrosideros-Weinmannia ou plus communément en forêt de nuages à Ilex-Cyathea; plus rare en végétation riveraine ou saxicole ou en station ouverte de talus de piste humide.
noms vernaculaires : eiaia, vava à Tahiti.
7.8. Metatrophis F.B.H. Brown
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 34 (1935). Type : Metatrophis margaretae F.B.H. Brown.
Arbre ou arbuste monoïque, sans poils urticants. Feuilles pétiolées, alternes, spiralées, stipules caduques, latérales, libres ; limbe dépourvu de cystolithes, dessus scabre, dessous à pilosité dense; nervation pennée ; marge entière à ondulée. Inflorescences unisexuées ou androgynes, les mâles en cymes subsessiles disposées en épis pédonculés à fleurs masquées par les bractées, les fleurs femelles axillaires, solitaires, ou par deux, à la base des épis mâles ou de leur pédoncule, plus rarement en courts épis pédonculés. Fleurs mâles sessiles; bractées pileuses ; périgone à 23 lobes; 1 étamine réfléchie dans le bouton ; pistillode absent. Fleurs femelles sessiles, à périgone faiblement trigone, brusquement rétréci au sommet; staminodes absents; ovaire infère, soudé au périgone; ovule à placentation basale; style ± nul; stigmate linéaire, persistant. Fruit : akène ovoïde, 3ailé. Graine à albumen huileux.
Genre monotypique, endémique de Rapa, dans larchipel des Australes.
note : rangé par Brown dans les Moracées. La position des étamines dans le bouton, la placentation basale et labsence de latex, le place clairement dans les Urticacées.
7.8.1. Metatrophis margaretae F.B.H. Brown (Fig. 46)(End. Rapa ; DD)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 35, fig. 5 (1935) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 109 (1980). Type : A.M. Stokes 123, Iles Australes, Rapa (holo, BISH ! ; iso, BISH !, 4 parts, P !).
Arbuste ou arbre de 25 m de hauteur et 720 cm de diamètre ; écorce jaune, bois brunâtre, axes à pilosité hirtelleuse à hirsute, de 0,30,7 mm, ± persistante. Feuilles à stipules rapidement caduques, étroitement triangulaires à subulées, longues de 25 mm, avec la même pilosité que les axes. Pétiole de 1,23,3 cm, robuste, à section ronde, canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes. Limbe étroitement ovale, elliptique à elliptiqueoblong, de 5,615,5 x 1,23,5 cm (L/l = 2,84,7), parfois un peu falqué; face supérieure à pilosité hirtelleuse à villosuleuse, de 0,20,4 mm, dense sur les nervures, très éparse à absente ailleurs; face inférieure avec la même pilosité que le pétiole ± tomenteuse sur les jeunes feuilles , très dense sur les nervures, peu dense et caduque ailleurs; base arrondie, cunéiforme à tronquée; marge entière à très obscurément sinueuse, ciliée; sommet aiguacuminé; nervure médiane canaliculée dessus, saillante dessous; 1115 paires de nervures secondaires, ± indistinctes dessus, faiblement saillantes dessous; réseau tertiaire faiblement marqué dessous.
Inflorescences mâles axillaires, solitaires, en épis de cymes longs de 3,95,7 cm, à pédoncule de 1,22,8 cm, avec la même pilosité que les axes, mais ne dépassant pas 0,3 mm ; bractées masquant entièrement le rachis, faisant ressembler ainsi linflorescence à un chaton, comportant généralement quelques fleurs femelles à la base parfois séparées des mâles par le rachis nu. Fleurs à bractées persistantes, axillant 13 fleurs, ovales, triangulaires à obtriangulaires, longues de ± 3 mm, à pilosité externe villeuse, de 0,30,5 mm ; périgone infundibiliforme à campanulé, atteignant 2,5 mm de hauteur et 1,2 mm de diamètre, avec une pilosité externe semblable à celle des bractées, soudé sur 1/22/3 ; 23 lobes triangulaires ; étamine exserte, à filet linéaire, de 2,53,0 mm ; anthère cylindrique, 1,4 x 1,2 mm. Fleurs femelles axillaires, solitaires ou géminées à la base du pédoncule mâle, dépourvues de bractées, parfois à la base des épis mâles et alors avec les mêmes bractées, exceptionnellement disposées en courts épis pauciflores; périgone tubuleux à urcéolé, haut de ± 1,5 mm, rétréci au sommet et obscurément lobé, avec la même pilosité que les fleurs mâles; ovaire soudé au périgone ; stigmate atteignant 3 mm.
Fruit : akène ovoïde, jusquà 3 x 2 mm, avec la même pilosité quau stade floral, ailes larges de ± 0,5 mm ; stigmate ± persistant.
phénologie : fleurs et fruits en juillet, août et octobre, mais restant mal connue, en raison du petit nombre de récoltes.[5]
répartition : espèce appartenant à lun des deux genres monotypiques endémiques de Rapa.
écologie : se rencontre entre 70 et 225 m daltitude, en forêt humide ou en fruticée de pente. Apparemment très rare, non revue depuis 1934, ni même lors des dernières prospections de 1984. Sa raréfaction pourrait peut-être sexpliquer par son utilisation comme bois de feu. Serait néanmoins à rechercher en forêt hygrophile de basse altitude à Corokia-Weinmannia.
usage : était utilisé comme bois de feu.
nom vernaculaire : maroro à Rapa.
7.9. Pilea J. Lindley emend. H. St. John nomen cons.
Coll. Bot. : pl. 4 (1821) ; H. St. John in G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 86 : 45 (1931). Type : Pilea muscosa J. Lindley nomen illeg. (= Pilea microphylla (C. Linnaeus) F.M. Liebmann).
Herbes annuelles ou pérennes, parfois suffrutescentes, dioïques ou monoïques ; souvent un peu charnues, sans poils urticants, cystolithes généralement présents. Feuilles pétiolées ou sessiles, opposées, rarement verticillées, anisophyllie fréquente; stipules caduques ou persistantes, intrapétiolaires, soudées; limbe dessus à cystolithes généralement linéaires, parfois punctiformes et/ou à glandes dessous; nervation généralement trinervée, plus rarement pennée ou indistincte; marge entière, crénelée ou dentée. Inflorescences axillaires, terminales ou aux nuds défeuillés, unisexuées, très rarement androgynes avec un sexe majoritaire , en cymes composées, lâches à fortement contractées en pseudocapitules, -fascicules ou -glomérules; bractées persistantes ou caduques. Fleurs mâles généralement pédicellées; périgone à 25 tépales valvaires, ± soudés et corniculés; 25 étamines; pistillode présent. Fleurs femelles ± sessiles; périgone à 24 tépales, ± soudés, généralement inégaux; staminodes épisépales présents ou non; ovaire dressé; style ± nul ; stigmate pénicillé, caduc. Fruit : akène ovoïde à orbiculaire, comprimé latéralement, souvent un peu asymétrique, ± entouré par le périgone persistant. Graine à albumen réduit.
Genre pantropical, comptant plus de 600 espèces, surtout en Amérique du sud, sétendant quelque peu en régions tempérées. 5 espèces indigènes ou naturalisées en Polynésie française, 5 cultivées.
1. Limbe à marge entière 2
1. Limbe à marge dentée ou crénelée 6
2(1). Feuilles verticillées par 4, sessiles, limbe long de 3,312,1 cm 4. P. sancti-johannis
2. Feuilles opposéesdécussées, pétiolées, limbe long de 0,13,5 cm 3
3(2). Limbe atteignant rarement 1 cm de longueur 4
3. Limbe de plus de 1 cm longueur 5
4(3). Plantes dioïques, dressées. Inflorescences mâles à pédoncule de 1,54,0 mm# 10 P. serpyllacea
4. Plantes monoïques, prostrées à subérigées. Inflorescences mâles à pédoncule de moins de 1 mm 2. P. microphylla
5(3). Fleurs femelles à tépales égaux, érodésfimbriés 1 P. bisepala
5. Fleurs femelles à tépales fortement inégaux, entiers 5. P. solandri
6.(1). Inflorescences en cymes terminales fortement contractées, capituliformes 3 P. occulta
6. Inflorescences jamais capituliformes 7
7(6). Plante dressée, feuilles vertes à taches argentées dessus, vert pâle à purpurines dessous# 6. P. cadierei
7. Plantes rampantes-radicantes, les extrémités fertiles parfois ± dressées, feuilles vertes dessus, jamais panachées, parfois purpurines dessous 8
8(7) Limbe de moins de 1 cm, obovale ou obtriangulaire, à sommet tronqué 7. P. depressa
8. Limbe de plus de 2 cm, elliptique, ovale, elliptique à ± orbiculaire, à sommet non tronqué 9
9(8). Limbe vert pomme ou vert jaunâtre 9 P. nummulariifolia
9. Limbe discolore 8. P. involucrata
7.9.1. Pilea bisepala H. St. John (Fig. 47.17)(End. PO; VU)
in G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 86 : 42, fig. 2, pl. 3 (1931). Type : G.P. Wilder 788, Cook, Rarotonga (holo, BISH ! ; iso, BISH !, K !).
Pilea rapensis F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 44, fig. 7 (1935) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 121 (1980) syn. nov. Type : J.F.G. Stokes 245, Australes, Rapa (holo, BISH ! ; iso, BISH !).
Herbe pérenne dioïque, rarement monoïque, de 0,21,0 m de hauteur et 210 cm de diamètre à la base; entièrement glabre, charnue, saxicole, port ± en candélabre, base de la tige fortement épaissie et élargie, ramifications âgées articulées et épaissies à leur base, sève translucide. Feuilles opposées, généralement rassemblées vers le sommet des axes, charnues, à anisophyllie peu marquée. Stipules caduques, deltoïdes, longues de 2,56,0 mm. Pétiole de 0,22,4 cm, grêle, à section ronde, canaliculé dessus, cystolithes linéaires présents ou non. Limbe elliptique, obovale ou oblong-elliptique, rarement ovale ou suborbiculaire, de 0,83,7 x 0,72,1 cm (L/l = 1,22,6), membraneux à subcoriace, souvent un peu convexe; face supérieure vert sombre ou vert clair mat, cystolithes linéaires généralement présents, en disposition et densité variable ; face inférieure vert blanchâtre, cystolithes linéaires généralement présents, plus denses au niveau des nervures ou à glandes circulaires brunes à orange, souvent seulement marginales; base cunéiforme, tronquée à subcordée; marge entière, généralement pellucide, souvent un peu révolutée; sommet obtus à arrondi, rarement aigu; nervure médiane plane dessus, faiblement saillante dessous; 58 paires de nervures secondaires pennées, ± visibles dessus, planes dessous ; réseau tertiaire ± marqué dessous.
Inflorescences unisexuées, rarement androgynes avec un sexe majoritaire , formées de cymes fasciculiformes, condensées en pseudocapitules, terminaux, à réceptacle plan ou faiblement bombé, de 36 mm de diamètre, à 4 feuilles pseudoinvolucrales sessiles, opposéesdécussées, et aussi axillaires, aux 12 derniers nuds, à entrenuds fortement condensés. Fleurs mâles vert hyalin, articulées au sommet du pédicelle, blanc à blanc verdâtre hyalin; bractées persistantes, triangulaires, longues de 0,30,5 mm, entières à obscurément érodées ; pédicelle de 1,86,7 mm, blanc hyalin; périgone campanulé, atteignant 2,2 mm de hauteur et 1,4 mm de diamètre, soudé sur 1/3, cystolithes linéaires rares ou absents ; 4 tépales ovatotriangulaires, étalés à lanthèse, à sommet corniculé; 4 étamines à filet linéaire, atteignant 2,4 mm ; anthère cylindrique, 1,2 x 1,0 mm ; pistillode obconique à subcylindrique, haut de 0,3 mm. Fleurs femelles vert hyalin, articulées au sommet du pédicelle; bractées et bractéoles persistantes, triangulaires, longues de 0,30,5 mm, fimbriéesérodées; pédicelle de 0,10,4 mm; périgone cupuliforme, formé de 2 tépales ovatotriangulaires, égaux, jusquà 0,25 x 0,25 mm ou lun un peu plus large, à base sacciforme, à marge érodéefimbriée; staminodes généralement présents, oblongs, longs de 0,2 mm, charnus, infléchis, prenant ainsi un aspect ± globuleux ; ovaire exsert, ovoïde, haut de ± 0,5 mm, glabre.
Fruit à pédicelle accrescent atteignant 2 mm ; staminodes accrescents, persistants, atteignant 0,5 mm, distinctement infléchis après lexpulsion de lakène, akène ovoïde, 0,7 x 0,4 x 0,3 mm, lisse, brun.
note : avec la synonymie proposée, Pilea bisepala est commune aux îles Australes et Cook. Pilea rapensis, décrite comme endémique de Rapa, ne diffère de P. bisepala que par la variation des feuilles et une tendance à la dioecie. Les rares échantillons des Cook présentent des feuilles elliptiquesoblongues, à pétiole plus long que le matériel des Australes où la variation de la forme et la taille des feuilles, ainsi que la densité des cystolithes et des glandes, est plus grande.
phénologie : fleurs et fruits en avril, mai, juillet, septembre et novembre, mais restant mal connue, en raison du petit nombre de récoltes.[11]
répartition : endémique de la Polynésie orientale. australes : Raivavae, Rapa. [cook : Rarotonga].
écologie : saxicole sur basalte, entre 100 et 320 m daltitude, en station supralittorale, sur les grandes falaises à lintérieur des terres et dans les éboulis cyclopéens, en station ouverte ou ombragée et humide, avec Loxoscaphe, Nephrolepis et Commelina.
7.9.2. Pilea microphylla (C. Linnaeus) F.M. Liebmann(Nat.)
Kongel. Dansk Vidensk.-Selsk. Skr. 5, 2 : 302 (1851) ; F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 46 (1935) p.p. Parietaria microphylla C. Linnaeus, Syst. nat., ed. 10 : 1308 (1759). Type : P. Browne s.n., Jamaïque (lecto, LINN 1220/8).
Herbe annuelle ou pérenne, de 220 cm de hauteur, prostrée à subhorizontale; entièrement glabre, terrestre ou saxicole, bien ramifiée, axes charnus, généralement radicants au nuds, à cystolithes linéaires ± visibles. Feuilles vert foncé à vert tendre, opposées, parfois pseudoverticillées par 46 par suite du développement de bourgeons axillaires, à anisophyllie marquée. Stipules obsolètes ou très rapidement caduques. Pétiole de 0,32,1 mm, planoconvexe, ± canaliculé dessus, cystolithes linéaires présents ou non. Limbe étroitement elliptique, elliptique ou obovale, rarement ovale ou suborbiculaire, de 0,94,5 x 0,42,1 mm (L/l = 1,43,1), membraneux, ± charnu; face supérieure à cystolithes linéaires généralement présents, ± denses, ± perpendiculaires au grand axe du limbe, souvent présents seulement vers le sommet et/ou vers la marge; face inférieure ± fovéolée et parfois à glandes punctiformes brun noir, dispersées; base cunéiforme; marge entière, souvent pellucide; sommet aigu à obtus; nervure médiane ± indistincte dessus, plane à faiblement en relief dessous; 03 paires de nervures secondaires pennées, ± marquées dessous; réseau tertiaire ± obsolète.
Inflorescences axillaires, unisexuées ou androgynes avec un sexe majoritaire , en cymes condensées fasciculiformes ou gloméruliformes, géminées, rarement solitaires, longues de 0,82,1 mm, à pédoncule de 0,10,8 mm, les mâles un peu plus grandes. Fleurs mâles articulées au sommet du pédicelle; bractées persistantes, étroitement triangulaires, oblongues à linéaires, atteignant 0,5 mm de longueur; pédicelle de 0,10,4 mm; périgone campanulé à subglobuleux, atteignant 0,35 mm de hauteur et 0,50 mm de diamètre, soudé à la base, à cystolithes linéaires rares ou absents ou parfois à glandes punctiformes brunes ; 4 tépales oblonguestriangulaires, à sommet cuculliforme et corniculé; 4 étamines à filet linéaire, atteignant 0,2 mm; anthère subglobuleuse, ± 0,15 mm, crème à brun clair; pistillode tronconique, de moins de 0,1 mm. Fleurs femelles articulées au sommet du pédicelle; bractées semblables à celles des fleurs mâles; pédicelle de 00,2 mm; périgone urcéolé, atteignant 0,4 mm de hauteur et 0,25 mm de largeur, à cystolithes linéaires rares ou absents, parfois à glandes semblables à celles des fleurs mâles; 1 + 2 tépales triangulaires, le plus grand atteignant 0,5 mm de longueur, encapuchonnant lovaire, mucronulé, les deux autres plus courts, jusquà 0,35 mm de longueur; staminodes punctiformes, charnus; ovaire substipité, ovoïde, atteignant 0,35 mm de hauteur, glabre.
Fruit à pédicelle ± accrescent ; staminodes accrescents, persistants, jusquà 0,3 mm de longueur, ± involutés après lexpulsion de lakène ; akène ovoïde, 0,40 x 0,30 x 0,15 mm, lisse à finement papilleux.
phénologie : fleurs et fruits de mars à décembre.[22]
répartition : indigène en Amérique centrale et dans les Antilles, introduite en Polynésie orientale comme ornementale vers 19001920 non citée dans la flore de Drake. Sest rapidement échappée des jardins, se rencontre aussi comme adventice dans de nombreuses îles. australes : Raivavae. gambier : Akamaru, Mangareva, Taravai. marquises : Nuku Hiva. société : Huahine, Raiatea, Tahiti. tuamotu : Makatea, Moruroa, Raroia. [cook : Mitiaro].
écologie : nest plus que rarement cultivée comme ornementale surtout dans les Australes , sest naturalisée à travers la dition davantage que ne le laissent deviner les récoltes , de 5 à 725 m daltitude, sur substrat basaltique ou calcaire, en station humide et ombragée de jardin, bords de piste, fossés, vieux murs, rives ou lit mineur de cours deau.
7.9.3. Pilea occulta J. Florence sp. nov.(End. Rapa ; NE)
A P. bisepala H. St. John, acutoacuminato apice, semper dentata margine plerumque majore limbo, ovarium includentibus longioribus gibbosis (sub)aequantibusque integra margine tepalis, minoribus vel obsoletis staminodiis femineis floribus, integris bracteis, praecipue differt.
type : H. St. John & J. Maireau 15561, Australes, Rapa, Taratika, flanc est du Mont Perau, 525 m, fl. F. & fr., 15 juil. 1934 (holo, BISH !).
Herbe pérenne dioïque, de 12 m de hauteur et 17 cm de diamètre à la base; terrestre, entièrement glabre, tige charnue, rougeâtre, cime étalée, sève translucide, virant au blanc en séchant. Feuilles vert clair, opposéesdécussées, à anisophyllie peu marquée. Stipules caduques, étroitement triangulaires, longues de 0,30,7 mm. Pétiole de 0,22,0 cm, à section ronde, canaliculé dessus, à cystolithes linéaires. Limbe elliptique, ovale à subrhomboïdal, de 1,84,7 x 0,81,7 cm (L/l = 2,02,8), subcoriace; face supérieure portant des cystolithes linéaires, parallèles aux nervures jusquà ± perpendiculaires à la nervure médiane, plus denses à leur niveau; face inférieure avec les mêmes cystolithes, en densité variable; base cunéiforme; marge distinctement serrulée dans les 2/3 supérieurs, 35 dents/cm; sommet aigu à acuminé; nervure médiane plane à canaliculée dessus, faiblement saillante dessous; 36 paires de nervures secondaires pennées, indistinctes à imprimées dessus, planes dessous; réseau tertiaire marqué dessous.
Inflorescences unisexuées, formées de cymes fasciculiformes fortement condensées en pseudocapitules terminaux, de ± 5 mm, réceptacle plan, entouré de 4 feuilles pseudoinvolucrales sessiles, opposéesdécussées. Fleurs mâles non vues. Fleurs femelles articulées au sommet du pédicelle ou sessiles ; bractées et bractéoles persistantes, étroitement triangulaires à linéaires, longues de 0,71,2 mm, glabres, entières ; pédicelle de 00,3 mm ; périgone à 2 tépales libres, obovales, jusquà 0,55 x 0,35 x 0,25 mm, cuculliformes, gibbeux au sommet (sub)égaux, glabres, à marge entière ; staminodes oblongs, natteignant pas 0,1 mm, charnus, un peu involutés ; ovaire ovoïde, haut de ± 0,5 mm, ± entièrement masqué par les tépales, glabre ; stigmate ± visible au-dessus des tépales.
Fruit, apparemment immature, à pédicelle accrescent, atteignant 1,2 mm ; tépales sécartant en démasquant le sommet de lakène ; staminodes à peine accrescents ; akène ovoïde, 0,6 x 0,5 x 0,4 mm, lisse.
note : se distingue clairement de toutes les autres espèces de la région par ses feuilles à marge dentée, ses fleurs femelles à tépales égaux couvrant entièrement un ovaire inclus doù lépithète occulta, caché en latin. Bien que ce caractère ne soit pas discriminant au niveau du genre, il lest pour la région, puisquil est uniquement observé chez cette espèce. Enfin, il sagit de la seule espèce forestière et non saxicole comme les autres. Elle serait alors à rechercher afin de trouver des fleurs mâles et de préciser ses statuts écologique et de conservation.
matériel étudié : australes, Rapa : H. St. John & J. Maireau 15402, ouest du Mont Taututu, Peatuakaviri, 210 m, stér., 6 juil. 1934, BISH ; 15561 (type) ; 15564, flanc est du Mont Perau, 500 m, stér., 15 juil. 1934, BISH.
phénologie : fleurs en juillet, mais restant mal connue, en raison du petit nombre de récoltes.#[3]
répartition : endémique de Rapa.
écologie : apparemment très rare, terrestre en forêt humide, connue seulement de trois stations voisines, entre 210 et 525 m daltitude.
7.9.4. Pilea sancti-johannis J. Florence sp. nov. (Fig. 47.816)#(End. Mangareva ; CR)
A omnibus polynesicis speciebus 4-verticillatis longioribus sessilibus et spathulatis foliis, axillaribus inflorescentiis statim differt, tantum cum P. solandri (B.C. Seemann) J. Florence femineorum florum inaequalibus sepalis remotas affinitates tenet.
type : J. Florence, M. Guérin & R. Tahuaitu 12353, Gambier, Mangareva, Mont Mokoto, flanc sud, 134°59W23°8S, 240 m, fl. F. & fr., 14 avr. 1994 (holo, P ! ; iso, PAP !).
Herbe pérenne dioïque ou monoïque, de 0,32,0 m de hauteur et 25 cm de diamètre à la base; saxicole, entièrement glabre, dressée, monocaule ou faiblement ramifiée, axes charnus, quadrangulaires, ramifiés en candélabre. Feuilles vert pomme ± brillant, verticillées par 4, érigées, ± charnues, à anisophyllie discrète. Stipules obsolètes ; pétiole nul. Limbe étroitement obovale à spatulé, rarement étroitement elliptique, de 3,312,1 x 0,72,7 cm (L/l = 4,06,8), subcoriace, souvent un peu falqué; face supérieure à cystolithes laminaires linéaires, en densité variable, perpendiculaires à la nervure médiane ou peu ordonnés, marginaux, ± parallèles entre la nervure submarginale et la marge, souvent restreints à la périphérie du limbe, souvent portant aussi des glandes rondes, brun-orange, brunes ou noires in sicco, condensées le long de la marge, rarement dispersées sur toute la surface; face inférieure avec les mêmes cystolithes et les mêmes glandes, en densité variable; base tronquée à subauriculée; marge entière, parfois un peu révolutée et pellucide; sommet aigu à acuminé; nervure médiane blanche, canaliculée ou plane dessus, plane dessous; 1221 paires de nervures secondaires pennées, sanastomosant en une nervure submarginale, indistinctes à planes dessus, planes dessous; réseau tertiaire visible dessous.
Inflorescences axillaires, unisexuées, rarement androgynes avec un sexe majoritaire , formées de cymes fasciculiformes, condensées en pseudocapitules, de ± 5 mm, blanc verdâtre hyalin, masquées par les feuilles érigées. Fleurs mâles immatures, articulées au sommet du pédicelle ; bractées et bractéoles persistantes, triangulaires, longues de 0,20,5 mm, entières ; pédicelle de 0,42,8 mm ; périgone globuleux à urcéolé, atteignant 1,8 mm de hauteur et 1,6 mm de diamètre, soudé sur la moitié, cystolithes linéaires rares ou absents ; 4 tépales triangulaires, à sommet ± cucullé ; 4 étamines à filet linéaire encore replié, atteignant 1,2 mm, à anthère cylindrique, de 1,1 x 0,9 mm, un peu sagittée ; pistillode linéaire, ± 0,25 mm. Fleurs femelles articulées au sommet du pédicelle ; bractées et bractéoles semblables à celles des fleurs mâles ; pédicelle de 0,20,7 mm ; périgone composé de 2 tépales fortement inégaux, à marge entière, le plus grand, oblong, cuculliforme et gibbeux, jusquà 0,5 x 0,3 x 0,2 mm, arrivant au sommet de lovaire ou le coiffant, le plus petit, triangulaire, sacciforme, jusquà 0,2 x 0,1 mm, embrassant la base de lovaire ; staminodes oblongs, fortement inégaux comme les tépales, le plus grand ne dépassant pas 0,15 mm, charnus, un peu involutés ; ovaire ovoïde, haut de ± 0,4 mm, glabre.
Fruit à pédicelle accrescent, atteignant 1,5 mm ; périgone persistant à grand tépale atteignant 1,1 x 0,5 x 0,4 mm et grand staminode jusquà 0,7 mm de longueur, involuté ; akène ovoïde, 0,7 x 0,5 x 0,4 mm, brun, testa finement papilleux.
note : se distingue clairement de toutes les autres espèces du genre par ses feuilles spatulées, verticillées ; dans la région, nourrit de lointaines affinités avec P. solandri, par ses fleurs femelles à tépales inégaux, mais reste néanmoins isolée et facile à reconnaître par son port et ses feuilles. Très rare et menacée dans sa seule station, en raison du recul de la forêt primaire devant les forêts secondaires à Aleurites et Melia, elle nest plus connue que de la falaise du Mont Mokoto. Elle est dédiée à Harold St. John qui en fut le premier récolteur en 1934, durant la Mangareva Expedition dont les prospections couvrirent une grande partie de la Polynésie française.
matériel étudié : gambier, Mangareva : J. Florence & R. Tahuaitu 12513, Mont Mokoto, flanc sud, 134°59W23°8S, 250 m, fl. F. & fr., 18 avr. 1994, PAP ; J. Florence, M. Guérin & R. Tahuaitu 12344, même loc, 230 m, fl. F. & fr., 14 avr. 1994, P, PAP ; 12346, même loc. 240 m, fl. F., M. & fr., même date, P, PAP ; 12353 (type) ; 12357, même loc., 235 m, fl. F., M. & fr., même date, P, PAP ; H. St. John 14851, même loc., 310 m, fl. F., fl. M. & fr., 6 juin 1934, BISH.
phénologie : fleurs et fruits en avril et juin, mais restant mal connue, en raison du petit nombre de récoltes.[6]
répartition : endémique de Mangareva.
écologie : apparemment très rare moins dune vingtaine de pieds connus , et étroitement localisée comme saxicole en station héliophile de bas de falaise, entre 230 et 310 m daltitude, avec Alyxia, Glochidion et un envahissement progressif de Commelina diffusa, préoccupant pour sa survie.
7.9.5. Pilea solandri (B.C. Seemann) J. Florence(End. Société; CR)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 270 (1996). Lecanthus solandri B.C. Seemann, Fl. vit. : 236 (1867) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 300 (1892). Type : J. Banks & D.C. Solander s.n., Société, Tahiti (holo, BM ! [FP 4699]).
Lecanthus wightii auct. : E. Drake, Flore Polynésie franç. : 198 (1893), non H.A. Weddell (1854).
Herbe pérenne dioïque, rarement monoïque, de 0,31,0 m de hauteur et jusquà 5 cm de diamètre à la base, entièrement glabre, charnue, saxicole, port ± en candélabre, ramifications âgées articulées et épaissies à la base. Feuilles vert pâle, opposéesdécussées, anisophyllie peu marquée. Stipules ± persistantes, triangulaires, longues de 0,20,6 mm. Pétiole de 0,20,7 cm, à section ronde, canaliculé dessus. Limbe elliptique, oblong, plus rarement obovale, de 1,32,8 x 0,62,0 cm (L/l = 1,32,9), membraneux ; face supérieure portant des cystolithes linéaires, en densité variable, peu ordonnés, parfois restreints à la périphérie du limbe; face inférieure parfois fovéolée, avec ou sans les mêmes cystolithes, en densité variable; base arrondie ou tronquée ; marge entière, pellucide et parfois un peu révolutée; sommet arrondi à obtus; nervure médiane canaliculée ou plane dessus, plane à faiblement saillante dessous ; 35 paires de nervures secondaires pennées, rarement distinctes; réseau tertiaire indistinct ou distinct au moins dessous.
Inflorescences unisexuées, rarement androgynes avec un sexe majoritaire , formées de cymes fasciculiformes, condensées en pseudocapitules terminaux, réceptacle plan, de 47 mm de diamètre, à 4 feuilles pseudoinvolucrales opposéesdécussées (sub)sessiles et ± soudées entre elles, et axillaires aux 12 derniers nuds, à entrenuds fortement condensés. Fleurs mâles articulées au sommet du pédicelle ; bractées et bractéoles persistantes, triangulaires, longues de 0,40,6 mm, érodées-ciliées; pédicelle de 0,32,5 mm; périgone campanulé, atteignant 2,5 mm de hauteur et 2,2 mm de diamètre, soudé sur 1/22/3, cystolithes linéaires rares ; 4 tépales triangulaires, étalés à lanthèse, à sommet corniculé ; 4 étamines à filet linéaire, de 2,02,8 mm, souvent soudé au tube du périgone, à anthère cylindrique, de 1,3 x 1,1 mm ; pistillode obsolète. Fleurs femelles articulées au sommet du pédicelle; bractées et bractéoles persistantes, triangulaires, longues de 0,20,5 mm, entières ou érodées-ciliées; pédicelle de 0,10,9 mm ; périgone composé de 2 tépales fortement inégaux, le plus grand, oblong, cuculliforme et gibbeux, jusquà 0,55 x 0,35 x 0,30 mm, arrivant au sommet de lovaire ou le coiffant, à marge entière ou obscurément érodée, le plus petit, triangulaire, sacciforme, jusquà 0,3 x 0,2 mm, ne dépassant pas la moitié de lovaire, parfois érodécilié; staminodes oblongs, inégaux comme les tépales, le plus grand natteignant pas 0,1 mm, charnus, un peu involutés ; ovaire ovoïde, haut de ± 0,4 mm, glabre.
Fruit à pédicelle accrescent, atteignant 1,5 mm; périgone ± persistant, grand tépale atteignant 0,75 x 0,40 x 0,45 mm et grand staminode jusquà 0,45 mm de longueur, involuté; akène ovoïde, 0,65 x 0,55 x 0,45 mm, exsert, testa lisse.
phénologie : fleurs et fruits en janvier et septembre, mais restant mal connue, en raison du petit nombre de récoltes.[6]
répartition : endémique de la Société. société : Bora Bora, Huahine, Tahiti.
écologie : apparemment très rare dans chaque île où elle est étroitement localisée comme saxicole en station héliophile de falaise basaltique, entre 250 et 1700 m daltitude.
espèces cultivées
7.9.6. Pilea cadierei F. Gagnepain & A. Guillaumin
Bull. Mus. natl. Hist. nat., Paris, sér 2, 10 : 629 (1938). Type : L.M. Cadière s.n., Laos (holo, P).
Herbe pérenne dioïque, atteignant 0,5 m de hauteur, dressée ; entièrement glabre, à tiges charnues, purpurines. Feuilles opposéesdécussées, à anisophyllie faible. Stipules caduques, étroitement oblongues à spatulées, longues de ± 1 cm. Pétiole grêle de 12 cm. Limbe elliptique à obovale, atteignant 6,5 x 3,5 cm; face supérieure vert foncé vernissée, portant des taches argentées entre la médiane et les secondaires, ainsi que le long de la marge et des cystolithes linéaires; face inférieure vert pâle ou purpurine, à cystolithes linéaires; base cunéiforme; marge grossièrement serrulée; sommet longuement acuminé. Inflorescences mâles axillaires, en cymes condensées, capituliformes, pédonculées, de 1,53,5 cm. Inflorescences femelles non vues.
répartition : originaire du Sud-Est asiatique, introduite récemment en Polynésie française comme ornementale. australes : Rurutu. marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva. société : Tahiti.
usage : cultivée fréquemment pour son feuillage vivement coloré.
7.9.7. Pilea depressa (O.P. Swartz) C.L. Blume
Mus. Bot. 2(3) : 45 (1856). Urtica depressa O.P. Swartz, Vet. Akad. Handl. Stockh. 1787 : 64 (1787). Type : O.P. Swartz s.n., Saint Domingue (holo, S).
Herbe pérenne dioïque ou monoïque ; rampante-radicante, tiges à pilosité hirtelleuse, extrémités florifères redressées. Feuilles vert clair, opposéesdécussées, à anisophyllie discrète. Stipules persistantes, oblongues à suborbiculaires, longues de 11,5 mm, ciliées. Pétiole grêle, de 25 mm, pileux comme les axes. Limbe obovale à obtriangulaire, rarement ovale ou suborbiculaire, attteignant 9 x 8 mm; face supérieure glabre ou obscurément pileuse comme le pétiole, cystolithes linéaires confinés à la marge; face inférieure à cystolithes linéaires et/ou souvent à glandes punctiformes noires; base cunéiforme; marge faiblement crénelée dans la moitié supérieure; sommet tronqué. Inflorescences mâles axillaires, en cymes condensées, fasciculiformes, pauciflores, longues de 47 mm. Inflorescences femelles en cymes ouvertes, multiflores, longues de 35 mm.
répartition : originaire de Saint Domingue, introduite en Polynésie française comme ornementale où elle tend à devenir subspontanée dans certaines pépinières. australes : Rurutu. marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva. société : Tahiti.
usage : cultivée assez fréquemment pour son feuillage, le plus souvent en pot.
7.9.8. Pilea involucrata (J. Sims) C.H. Wright & D. Dewar
Johnsons Gard. Dict. : 1056 (1894). Urtica involucrata J. Sims, Bot. Mag. 51 : pl. 2481 (1824). Type : Saint Vincent, pl. 2481, Bot. Mag. 51 (1824).
Herbe pérenne monoïque, ne dépassant pas 20 cm de hauteur; rampante-radicante, tiges rougeâtres, à pilosité hirsute, à extrémités florifères dressées, entrenuds de plus en plus courts vers le sommet. Feuilles opposéesdécussées, à anisophyllie faible. Stipules persistantes, oblongues à triangulaires, longues de ± 3 mm, ciliées. Pétiole grêle, de 0,22,5 cm, ceux des feuilles supérieures les plus courts, avec la même pilosité que les axes. Limbe elliptique à oblong, rarement ovale, attteignant 7 x 4,5 cm; face supérieure verte, panachée de jaune, glabre ou à pilosité hirtelleuse, éparse, restreinte à la médiane, cystolithes linéaires généralement présents, denses, peu ordonnés; face inférieure rougeâtre, portant des cystolithes anguleux et des glandes punctiformes noires; base cunéiforme; marge crénelée; sommet arrondi à obtus. Inflorescences mâles axillaires, en cymes condensées, fasciculiformes, pauciflores, rosâtres, à pédoncule dressé, atteignant 4,5 cm, villeux. Inflorescences femelles axillaires, en cymes condensées, pauciflores, subsessiles, longues de 35 mm.
répartition : originaire des Antilles, introduite récemment en Polynésie française comme ornementale où elle est assez populaire à Tahiti.
société : Tahiti.
usage : cultivée pour son feuillage discolore couvrant.
7.9.9. Pilea nummulariifolia (O.P. Swartz) H.A. Weddell
Ann. Sci. Nat., sér. 3, 18 : 225 (1852) nummulariaefolia. Urtica nummulariifolia O.P. Swartz, Vet. Akad. Handl. Stockh. 1787 : 63, pl. 1, fig. 2 (1787) nummularifolia. Type : O.P. Swartz s.n., Jamaïque (holo, S ; iso, BM).
Herbe pérenne dioïque ou monoïque (?), atteignant 10 cm de hauteur; rampante-radicante, tiges à pilosité villeuse, extrémités un peu redressées,. Feuilles opposéesdécussées, à anisophyllie peu marquée. Stipules persistantes, obovales à ovales, longues de ± 3 mm, ciliées. Pétiole grêle de 0,52,0 cm, pileux comme les axes. Limbe orbiculaire, rarement largement ovale, attteignant 2,5 x 2,5 cm; face supérieure gaufrée, vert pomme à jaune verdâtre, portant une pilosité sétuleuse, éparse et des cystolithes linéaires, peu ordonnés et disposés en amas; face inférieure avec les mêmes pilosité et cystolithes; base tronquée ou arrondie; marge crénelée à serrulée; sommet arrondi. Inflorescences mâles non vues. Inflorescences femelles terminales, immatures, en cymes condensées, longues de 5 mm, à pédoncule de 2,5 mm.
répartition : originaire des Antilles, introduite récemment en Polynésie française comme ornementale, où elle est assez populaire. Subspontanée à Raivavae en une seule station. australes : Raivavae. société : Tahiti.
usage : cultivée en parterre pour son feuillage couvrant.
7.9.10. Pilea serpyllacea (K.S. Kunth) F.M. Liebmann
Kongel. Dansk Vidensk.-Selsk. Skr. 5, 2 : 296 (1851) ; J. Florence & N. Hallé, in Rapa : 157 (1986). Urtica serpyllacea K.S. Kunth, in F.W.H.A. Humboldt, A.J.A. Bonpland & K.S. Kunth, Nov. gen. sp. : 2(5) : 37 (1817). Type : Herbier A.J.A. Bonpland 2143, Colombie (holo, P-Bonpl !).
Pilea microphylla auct. : F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 46 (1935) p.p. ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 121 (1980) ; non (C. Linnaeus) F.M. Liebmann (1851).
Herbe pérenne dioïque , de 1040 cm de hauteur ; dressée, charnue, entièrement glabre. Feuilles vert clair, opposéesdécussées, parfois pseudoverticillées, à anisophyllie marquée. Stipules obsolètes. Pétiole grêle de 0,52,5 mm. Limbe elliptique, largement ovale, obovale à suborbiculaire, 210 x 1,56,0 mm; face supérieure à cystolithes linéaires ou punctiformes, denses, perpendiculaires à la médiane; face inférieure fovéolée; base cunéiforme; marge entière, pellucide; sommet arrondi à obtus. Inflorescences mâles axillaires, en cymes pauciflores ou uniflores, pédoncule de 1,21,5 mm. Inflorescences femelles axillaires, en cymes multiflores, de 1,02,5 mm, à pédoncule inférieure à 1 mm.
note : Pilea microphylla (C. Linnaeus) F.M. Liebmann, P. serpyllacea (K.S. Kunth) F.M. Liebmann et P. serpyllifolia J.L.M. Poiret ont souvent été confondues ou réunies. Les deux premières possèdent des feuilles à cystolithes très nombreux et perpendiculaires à la nervure médiane, alors quils sont peu nombreux et disposés irrégulièrement pour la dernière, de même le limbe est glabre pour les deux premières et cilié pour la dernière. P. microphylla est monoïque, avec des axes rampants ou subérigés, des feuilles plutôt elliptiques ; P. serpyllacea est dioïque et se distingue par un port dressé et des axes plus vigoureux, des feuilles suborbiculaires ou ovales, ainsi que des inflorescences mâles à pédoncule plus long.
répartition : originaire de lAmérique du sud, introduite comme ornementale en Polynésie française avant 1920. Mais à la différence de P. microphylla dont elle est proche, ne sest pas naturalisée. australes : Raivavae, Rapa, Rurutu, Tubuai. gambier : Mangareva, Taravai. marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva, Ua Huka. société : Raiatea, Tahiti. tuamotu : Makatea, Takapoto. [cook : Rarotonga.].
usage : cultivée assez fréquemment comme ornementale, en pleine terre ou en pot.
7.10. Pipturus H.A. Weddell
Ann. Sci. Nat. Bot., sér. 4, 1 : 196 (1854) ; Arch. Mus. Hist. Nat. 9 : 444 (1857). Lectotype : Pipturus argenteus (J.G.A. Forster) H.A. Weddell.
Petits arbres ou arbustes, rarement lianescents, dioïques, rarement monoïques ; branches souvent ± pileuses. Feuilles pétiolées, alternes, spiralées; limbe dessus à cystolithes punctiformes, dessous souvent à pilosité blanche; nervation 35-nervée à la base et pennée au sommet ; marge entière ou dentée; stipules caduques, rarement persistantes, intrapétiolaires, ± soudées. Inflorescences androgynes ou unisexuées, axillaires, aux nuds défeuillés ou sur des rameaux courts prolifères, en glomérules simples ou disposés en épis ou en panicules, bractées ± persistantes. Fleurs mâles pédicellées ou sessiles; périgone à 45 tépales valvaires, ± soudés; 45 étamines versatiles; pistillode présent. Fleurs femelles à périgone tubuleux, rétréci au sommet en 35 dents apicales; staminodes absents ; ovaire sessile, inclus, stigmate linéaire, exsert, fimbrié dun côté, articulé, caduc. Fruit : akène libre et inclus dans le périgone, ± enfoncé dans le réceptacle devenu charnu. Graine à albumen réduit.
Genre paléotropical comptant 4050 espèces ; depuis locéan Indien Comores et Seychelles , la Malésie et lAustralie, à travers le Pacifique, jusquaux îles Hawaï et Tuamotu. 8 espèces indigènes ou endémiques en Polynésie française.
note : le type de linflorescence est généralement unique dans une espèce, mais dans certaines, on peut rencontrer des individus avec un type fortement dominant : épis ou panicules de glomérules et quelques glomérules axillaires et/ou rameaux courts prolifères dans un cas, glomérules axillaires avec quelques rameaux courts prolifères, dans lautre.
1. Inflorescences en épis ou panicules de glomérules 1. P. argenteus
1. Inflorescences en glomérules axillaires 2
2(1). Stipules persistantes 3
2. Stipules caduques 5
3(2). Face inférieure du limbe à aréoles masquées par une pilosité blanche 3. P. grantii
3. Face inférieure du limbe à aréoles non masquées par la pilosité 4
4(3). Limbe généralement gaufré, à base cordée ou tronquée. Stigmate de 0,81,8 mm # 8. P. toovianus
4. Limbe généralement non gaufré, à base cunéiforme à arrondie, jamais cordée. Stigmate de 2,54,0 mm 5. P. oreophilus
5(2). Stipules soudées sur 1/41/2, longues de 49 mm ; stigmate de 1,01,7 mm 2. P. australium
5. Stipules soudées sur 1/23/4, longues de 2,58,5 cm ; stigmate de 1,37,5 mm 6
6(5). Limbe à aréoles ± régulières, de 1 x 1 mm, nervures tertiaires ± glabres. Rameaux courts prolifères présents 4. P. henryanus
6. Limbe à aréoles grossièrement rectangulaires, de 2 x 1 mm, nervures tertiaires à pilosité hirsute ou strigilleuse. Rameaux courts prolifères absents 7
7(6). Stigmate de 1,32,7 mm 6. P. polynesicus
7. Stigmate de 4,07,5 mm 7. P. schaeferi
7.10.1. Pipturus argenteus (J.G.A. Forster) H.A. Weddell
in A.P. de Candolle, Prodr. 16(1) : 23519 (1869) sensu typi ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 45 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 303 (1892) p.p., excl. specim. extra Soc. ins. ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 203 (1893). Urtica argentea J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 65 (1786) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 165 (1836). Boehmeria argentea (J.G.A. Forster) J.B.A. Guillemin, Ann. Sci. Nat., Bot., sér. 2, 7 : 182 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 30 (1837). Type choisi ici : A. Sparrman s.n., Société, Tahiti [s.loc.] (lecto, S ! [FP 9744]).*
Boehmeria interrupta auct. : J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 182 (1837) p.p., quoad J.#A. Moerenhout s.n. [G : FP 3375 & 3387, P : FP 3035] ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 30 (1837) p.p., quoad J.-A. Moerenhout s.n. [FP 3035] ; non (C. Linnaeus) C.L. Willdenow (1806).
Pipturus propinquus auct. : Wedell, Arch. Mus. Hist. Nat. 9 : 447 (1857) p.p., quoad A. Sparrman s.n. [S : FP 9744], non (J. Decaisne) H.A. Weddell (1857).
Pipturus incanus auct. : H.A. Weddell in A.P. de Candolle, Prodr. 16(1) : 23518 (1869) p.p., quoad specim. Soc. ins. ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 303 (1892) p.p., quoad J. Banks & D.C. Solander s.n. [FP 3586, BM]; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 203 (1893) p.p., quoad J. Banks & D.C. Solander s.n. [FP 3586, BM]; non (C.L. Blume) H.A. Weddell (1869).
1. Limbe à acumen spatulé, aréoles régulières, ne dépassant pas 0,3 mm var. argenteus
1. Limbe à acumen non spatulé, aréoles ± régulières, de plus de 0,5 mm 2
2(1). Limbe discolore, face inférieure à pilosité tomentelleuse masquant ± les aréoles, marge entière à dentée. Périgone fructifère non sillonné var. lanosus
2. Limbe ± concolore, face inférieure à pilosité hirtelleuse ne masquant pas les aréoles; marge toujours dentée. Périgone fructifère sillonné var. tuamotensis
7.10.1.1. var. argenteus (Fig. 48)(End. IDV; VU)
C.J.F. Skottsberg, Acta. Hort. Goth. 7 : 62, fig. 4648 (1932).
Arbrisseau, arbuste ou arbre dioïque, de 112 m de hauteur et 320 cm de diamètre; terrestre, parfois saxicole, très rarement épiphyte sur tronc mort, bois souple, écorce brun clair, fibreuse, rameaux à extrémités souvent retombantes, à pilosité strigilleuse, de 0,100,25 mm, et/ou hirsute, de 0,51,0 mm, ± caduque avec lâge. Feuilles généralement rassemblées vers lextrémité des rameaux. Stipules caduques, triangulaires, longues de 49 mm, bifides vers le sommet, à pilosité externe strigilleuse, de ± 0,1 mm, ou glabrescentes. Pétiole de 1,412,8 cm, grêle, parfois un peu flexueux, à section ronde, canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes. Limbe ovale à étroitement ovale, de 5,221,3 x 1,910,4 cm (L/l = 2,03,8), souvent un peu inégal, membraneux; face supérieure vert clair, glabre ou avec la même pilosité que le pétiole, mais moins dense, généralement plus dense sur les nervures, cystolithes punctiformes généralement présents; face inférieure blanche, grise ou argentée in vivo et in sicco, portant une pilosité strigilleuse à hispide, de 0,150,75 mm, ± dense et confinée à la médiane et aux secondaires, une pilosité strigilleuse à hispiduleuse, ne dépassant pas 0,15 mm, restreinte au réseau, ainsi quune pilosité tomentelleuse, masquant entièrement les aréoles ; base cunéiforme, tronquée, arrondie à subcordée ; marge entière à obscurément crénelée; sommet atténué en un long acumen spatulé, souvent falqué; médiane plane à faiblement canaliculée dessus, en relief dessous; 35 paires de nervures secondaires, la basale palmée, remontant jusquaux 2/3 du limbe, planes dessus, faiblement saillantes dessous; réseau tertiaire ± indistinct dessus, délimitant dessous des aréoles visibles ne dépassant pas 0,3 mm.
Inflorescences axillaires, rarement aux nuds défeuillés, solitaires, en cymes fasciculiformes et condensées en pseudoglomérules de 24 mm, disposées en épis ou en panicules longs de 1,09,3 cm, dressés à étalés, souvent un peu en zigzag, à pédoncule de 0,21,6 cm, les mâles plus grands, très rarement sur des rameaux courts prolifères, à pilosité strigilleuse, de ± 0,1 mm, ± dense. Bractées caduques, triangulaires, longues de 1,83,5 mm, glabres ou avec la même pilosité que les axes, très éparse ; réceptacle ± distinctement pileux. Fleurs mâles articulées au sommet du pédicelle ou sessiles, vert pâle ; bractées et bractéoles persistantes, triangulaires, longues de 0,20,6 mm, glabres ou ciliées ; pédicelle de 00,35 mm, à pilosité hirtelleuse atteignant 0,25 mm, très éparse ; périgone subglobuleux, campanulé à urcéolé, atteignant 1,3 x 1,3 mm, soudé sur ± la moitié, à pilosité externe strigilleuse, ± semblable à celle des axes de linflorescence ; 4 tépales triangulaires, dressés à étalés ; 34 étamines à filet linéaire atteignant 1,5 mm ; anthère cylindrique, de 0,5 x 0,3 mm ; pistillode obsolète, linéaire à claviforme, atteignant 0,5 mm, entouré dune pilosité tomentelleuse, de 0,30,5 mm. Fleurs femelles (sub)sesssiles, vert pâle ; bractées et bractéoles comparables à celles des fleurs mâles ; périgone ovoïde, obovoïde ou tubulaire, atteignant 1,0 x 0,7 mm, rétréci au sommet en 34 dents aiguës, à pilosité strigilleuse comparable à celui des fleurs mâles, souvent restreinte à la moitié supérieure ; ovaire glabre, à stigmate de 1,01,5 mm, blanc ou rouge.
Infrutescence blanche ou grise, charnue (caractère masqué in sicco), ellipsoïde à polyédrique, atteignant 1,2 x 0,8 cm,. Fruit à périgone ellipsoïde, ovoïde à subglobuleux, atteignant 1,1 x 1,0 mm, avec la même pilosité quau stade floral ; akène ovoïde, 1,0 x 0,7 x 0,5 mm, apiculé, légèrement comprimé latéralement et le plus souvent faiblement asymétrique, lisse, jaune pâle brillant.
note : dans son travail sur P. argenteus, Skottsberg ne désigna pas formellement de type. Parmi le matériel collecté durant le second voyage de Cook, il ne vit que Sparmann s.n., déposé à Stockholm, quil annota «typekollektionner». Cest la raison pour laquelle nous le choisissons comme lectotype.
phénologie : fleurs et fruits toute lannée.[46]
répartition : la variété-type nest connue que des îles de la Société. Moorea, Tahiti.
écologie : assez commune à basse et moyenne altitude, entre 40 et 770 m daltitude, dans les grandes vallées, en particulier en forêt de lit majeur à Hibiscus, Neonauclea ou Inocarpus, plus rare en forêt de moyenne altitude à Metrosideros-Weinmannia, généralement en station ripicole, mais aussi parfois saxicole sur falaise en station humide. Lenvahissement des formations de basse et moyenne altitude par Miconia calvescens, laisse néanmoins à craindre pour son maintien.
usage : lécorce fibreuse était utilisée pour confectionner des lignes de pêche.
noms vernaculaires : erowa, ioe tupou, oheo mea ava ava (désigne aussi Procris pedunculata, peut-être par analogie avec le fruit charnu), roa à Tahiti.
7.10.1.2. var. lanosus C.J.F. Skottsberg(Ind. ; LRlc)
Acta. Hort. Goth. 7 : 62, fig. 4648 (1932). Type choisi ici : Lesson R.P. (leg. Lapère) 2, Marquises, Nuku Hiva (lecto, G !).
Pipturus incanus var. nukuhivensis F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 52, fig. 10a (1935) syn. nov. Type choisi ici : F.B.H. & E.D.W. Brown 448, Marquises, Nuku Hiva (lecto, BISH ! ; isolecto, BISH !).
Pipturus incanus var. uapensis F.B.H. Brown, loc. cit. : 52, fig. 10b (1935) syn. nov. Type : W.B. Jones 1131, Marquises, Ua Pou (holo, BISH !).
Pipturus incanus var. hivensis F.B.H. Brown, op. cit. : 53 (1935) syn. nov. Type : F.B.H. & E.D.W. Brown 858, Marquises, Hiva Oa (hoslo, BISH !).
Pipturus vaihirianensis J.W. Moore, Occas. Pap. Bernice Pauahi Bishop Mus. 16 : 1, fig. 1 (1940) syn. nov. Type : L.H. MacDaniels 1273, Société, Tahiti (holo, BISH ! ; iso, BISH !).
Pipturus velutinus auct. : H.A. Wedell, Arch. Mus. Hist. Nat. 9 : 447 (1857) p.p., quoad R.P. Lesson s.n. [FP 3001, P], non (J. Decaisne) H.A. Weddell (1857).
Pipturus incanus auct. : E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 303 (1892) p.p., quoad specim. Tahiti ins. excl.; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 203 (1893) p.p., specim. Tahiti ins. excl. ; non (C.L. Blume) H.A. Weddell (1869).
Arbuste ou arbre dioïque, de 212 m de hauteur et 530 cm de diamètre; terrestre, parfois saxicole, écorce brun clair, lisse, longuement fibreuse, bois blanc, rameaux quelquefois faiblement autoportants à retombants, glabres ou à pilosité strigilleuse, hirtelleuse à tomentelleuse, de 0,100,25 mm, et/ou hirsute à villeuse, de 0,71,0 mm, ± caduque avec lâge. Feuilles généralement rassemblées vers lextrémité des rameaux ou diffuses. Stipules caduques, triangulaires, longues de 2,57,0 mm, bifides vers le sommet, à pilosité externe ± semblable aux axes ou glabrescentes. Pétiole de 0,814,5 cm, grêle à robuste, parfois un peu flexueux, à section ronde, canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes. Limbe ovale à largement ovale, rarement elliptique, elliptiqueoblong, obovale, subrhomboïdal ou triangulaire, de 3,625,8 x 1,815,7 cm (L/l = 1,02,6), rarement un peu inégal et falqué, membraneux ; face supérieure vert foncé à vert pomme, lisse ou scabre, souvent gaufrée, ± glabre ou à pilosité strigilleuse à hispide, de 0,10,9 mm, généralement plus dense sur les nervures, cystolithes punctiformes généralement présents; face inférieure blanche, grise ou argentée in vivo et in sicco, portant une pilosité semblable à celle de la face supérieure, confinée à la médiane et aux secondaires, mais plus dense, une pilosité hispiduleuse ne dépassant pas 0,2 mm sur le réseau, ainsi quune pilosité tomentelleuse masquant les aréoles rarement clairsemée et surface ± visible ; base cunéiforme arrondie, tronquée à subcordée; marge entière, obscurément crénelée à distinctement dentée ou serrulée, 35 dents/cm; sommet aiguacuminé; médiane plane à faiblement canaliculée dessus, en relief dessous ; 36 paires de nervures secondaires, la basale palmée, remontant jusquaux 2/33/4 du limbe, planes dessus, faiblement saillantes dessous; réseau tertiaire ± indistinct dessus, délimitant dessous des aréoles visibles atteignant au moins 1 mm.
Inflorescences comparables à celle de la variété-type, mais souvent plus ramifiées, dressées à étalées, longues de 0,58,1 cm, les mâles plus grandes, à pédoncule de 0,21,7 cm, ou aussi sur des rameaux courts prolifères, glabres ou avec la même pilosité que le pétiole, mais généralement plus courte et plus éparse ; bractées caduques, triangulaires, longues de 1,03,5 mm, glabres à pileuses; réceptacle pileux. Fleurs mâles articulées au sommet du pédicelle ou sessiles, vert hyalin ; bractées et bractéoles persistantes, linéaires à triangulaires, longues de 0,30,7 mm, glabres ou ciliées; pédicelle de 00,5 mm, glabre ou à pilosité hirtelleuse atteignant 0,25 mm, très éparse; périgone comparable à celui de la variété-type, mais souvent un peu plus grand, atteignant 1,5 x 1,5 mm, à pilosité externe strigilleuse à hirtelleuse, de ± 0,15 mm ; tépales, étamines et pistillode comme dans la variété-type. Fleurs femelles (sub)sesssiles, vert pâle ; bractées et bractéoles comparables à celles des fleurs mâles; périgone ovoïde à tubulaire, atteignant 0,6 x 0,4 mm, rétréci au sommet en 34 dents aiguës, à pilosité strigilleuse à hispiduleuse, de ± 0,1 mm ; ovaire glabre, à stigmate de 1,01,7 mm, blanc.
Infrutescence et fruit comparables à la variété-type.
note : parmi labondant matériel étudié par Skottsberg pour la délimitation de la variété lanosus, sont inclus les échantillons des Marquises. Nous choisissons alors la part de R. Lesson (leg. Lapère) 2, déposée à Genève, et citée par Skottsberg. Le type choisi par Brown pour P. incanus var. nukuhivensis, étant un mélange dune plante femelle et dune plante mâle, nous désignons la plante femelle portant le n° BISH 583969 comme lectotype. Dans sa discussion sur les rapports entre P. argenteus et P. incanus, Skottsberg (l.c., 1932) ne retint, à juste titre nous semble-t-il, que P. argenteus var. lanosus, comme seule variété différente de la variété-type, largement distribuée à travers le Pacifique. En raison de la grande variabilité offerte par le matériel des Marquises, il nest pas possible de retenir les taxons décrits par Brown. Enfin, P. vaihirianensis J.W. Moore est semblable à la var. lanosus, se distinguant de la variété-type, par une pilosité cotonneuse recouvrant les aréoles. Taxon variable par le type et lintensité de la pilosité des parties végétatives, la forme et la taille des feuilles, ainsi que lindentation de la marge foliaire.
phénologie : fleurs et fruits de février à décembre.[67]
répartition : telle quentendue par Skottsberg, cette variété est indigène dans le Pacifique et sétend jusque dans locéan Indien, aux Comores et aux Seychelles. australes : Rimatara, Rurutu. marquises : Fatu Hiva, Hiva Oa, Mohotani, Nuku Hiva, Tahuata, Ua Huka, Ua Pou. société : Bora Bora, Mehetia, Tahaa, Tahiti. [cook : Rarotonga.].
écologie : assez rare dans les Australes, de 5 à 350 m daltitude, en forêt de mato ou en relique forestière de ravin à Aleurites-Metrosideros. Plus commune dans les Marquises, de 5 à plus de 1000 m daltitude, généralement en station humide, dans les grandes vallées, en forêt à Hibiscus-Pandanus, plus rare en forêt mésique à Casuarina et en forêt daltitude à Metrosideros. Dans la Société, rare, de 50 à 500 m, le plus souvent en forêt de vallée à Hibiscus, Inocarpus et Aleurites, mais aussi saxicole relique sur falaise, dans les îles ou zones sévèrement déforestées.
usages : comme pour la variété-type, lécorce fibreuse était utilisée pour confectionner des cordages et des lignes de pêche.
noms vernaculaires : australes : roa à Rurutu. marquises : pouteè, pouteh ; vaierehua à Fatu Hiva ; oona à Hiva Oa ; e hoka, ehoka à Nuku Hiva ; hona, ona, ona ona à Tahuata. [cook : orongo à Rarotonga.].
7.10.1.3. var. tuamotensis (F.B.H. Brown) J. Florence(End. PO ; LRlc)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 270 (1996). Pipturus incanus var. tuamotensis F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 54 (1935) ; H. St. John, Phytologia 33 : 419 (1976). Type : W.B. Jones 2186, Tuamotu, Rangiroa (lecto, BISH !).
Pipturus velutinus auct. : G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 20 (1934), non H.A. Weddell (1854).
Arbrisseau, arbuste ou arbre dioïque, de 1,25,5 m de hauteur et 118 cm de diamètre; parfois saxicole, écorce rougeâtre ou brun rougeâtre, fibreuse, axes à pilosité strigilleuse à hispiduleuse, de 0,10,2 mm, à pilosité hispide, hirsute à villeuse, de 0,51,1 mm, ± caduque avec lâge. Feuilles généralement rassemblées vers lextrémité des rameaux ou diffuses. Stipules caduques, triangulaires, longues de 3,58,0 mm, bifides vers le sommet, à pilosité externe ± semblable aux axes. Pétiole de 1,212,8 cm, robuste, parfois un peu flexueux, à section ronde, canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes. Limbe ovale, largement ovale à transversalement ovale, triangulaire à deltoïde, plus rarement ± circulaire, très rarement étroitement ovale, de 3,519,2 x 3,114,4 cm (L/l = 0,83,1), parfois faiblement inégal, membraneux à subcoriace ; face supérieure vert clair, à pilosité strigilleuse à hispiduleuse, de 0,150,35 mm, plus dense sur les nervures, à pilosité hispide à hirsute, de 0,60,9 mm, donnant un toucher velouté, cystolithes punctiformes généralement présents; face inférieure vert pâle ou vert grisâtre in vivo et brun clair à brun grisâtre in sicco, à pilosité hispide à hirsute, de 0,50,7 mm, restreinte à la médiane et aux secondaires, à pilosité hispiduleuse, de ± 0,35 mm sur le réseau, ne masquant pas les aréoles ; base tronquée à ± cordée, rarement cunéiforme ; marge distinctement dentée ou serrulée, 35 dents/cm; sommet aigu à arrondi; médiane plane à faiblement canaliculée dessus, saillante dessous; 46 paires de nervures secondaires, la basale palmée, remontant jusquaux 2/33/4 du limbe, planes dessus, faiblement saillantes dessous; réseau tertiaire ± distinct dessus, délimitant dessous des aréoles ultimes atteignant 0,51,5 mm.
Inflorescences comparables à la variété-type, mais généralement plus grandes et plus ramifiées, dressées à étalées, longues de 1,210,2 cm, les mâles plus grandes, à pédoncule de 0,21,3 cm, portant parfois deux glomérules à la base, plus rarement sur des rameaux courts prolifères, avec la même pilosité que celle du pétiole, généralement un peu plus courte et moins dense ; bractées caduques, triangulaires, longues de 1,03,5 mm, avec la même pilosité que leurs axes, réceptacle femelle pileux. Fleurs mâles articulées vers le sommet du pédicelle ou sessiles, vert hyalin; bractées et bractéoles persistantes, oblongues à triangulaires, longues de 0,30,6 mm, à pilosité hirtelleuse, ne dépassant pas 0,15 mm ; pédicelle de 00,7 mm, à pilosité hirtelleuse à villosuleuse, de ± 0,25 mm; périgone comparable à celui de la variété-type, mais à pilosité plus fournie et généralement tomentelleuse; 34 étamines à filet linéaire, de ± 1,3 mm ; anthère cylindrique de 0,5 x 0,3 mm, pistillode obsolète ou linéaire, atteignant 0,6 mm, entouré dune pilosité tomentelleuse atteignant 0,6 mm. Fleurs femelles (sub)sesssiles, vert pâle; bractées et bractéoles comparables à celles des fleurs mâles; périgone obovoïde, atteignant 0,6 x 0,5 mm, rétréci au sommet en 34 dents aiguës, à pilosité strigilleuse à hirtelleuse, ne dépassant pas 0,15 mm ; ovaire glabre, à stigmate de 0,81,5 mm, blanc ou rouge.
Infrutescences comparable à celles de la variété-type. Fruit à périgone obovoïde à subglobuleux, atteignant 1,2 x 1,2 mm, 46-sulqué, avec la même pilosité quau stade floral ; akène ovoïde, 1,1 x 0,7 x 0,6 mm, apiculé, légèrement comprimé latéralement et souvent faiblement asymétrique, lisse, jaune pâle brillant.
phénologie : fleurs et fruits toute lannée.[59]
répartition : variété-endémique de la Polynésie orientale. société : Tetiaroa. tuamotu : Ahe, Anaa, Apataki, Aratika, Arutua, Faaite, Hereheretue, Hiti, Katiu, Kaukura, Makatea, Manihi, Niau, Rangiroa, Taenga, Tahanea, Takapoto, Tikehau, Toau, Tuanake. [cook : Aitutaki, Atiu, Mangaia, Manuae, Mauke, Mitiaro.].
écologie : se cantonne sur substrat calcaire, sables, graviers, cailloutis ou calcaire massif dans lensemble des atolls, en fruticée à Scaevola-Chamaesyce, mais plus commune en sous-bois de forêt à Pandanus-Guettarda ou à Pisonia, subsistant également en cocoteraie, en bord de piste ou en vieilles cultures.
usages : comme pour la variété-type, lécorce fibreuse était utilisée pour confectionner des cordages et des lignes de pêche ; en médecine traditionnelle, comme remède contre les hémorrhoïdes.
noms vernaculaires : tuamotu : roga à Anaa, Hereheretue ; roa, roua à Makatea ; ronga à Niau. [cook : oraonga à Mangaia ; oronga à Mauke, Mitiaro.].
7.10.2. Pipturus australium J. Florence sp. nov.(End. Australes ; VU)
Pipturus polynesicus auct. : J. Florence & N. Hallé, in Rapa : 157 (1986), non C.J.F. Skottsberg (1931).
A P. polynesico C.J.F. Skottsberg longioribus longius bifidis stipulis, cystolithis densis et hispidulis pilis scabra superiore pagine et minoribus areolis inferiore pagine foliis, plerumque breviore stigmate, praecipue differt.
type : J. Florence & W.R. Sykes 11409, Australes, Raivavae, Vaiuru, vallée Tuarani, 147°39W23°51S, 215 m, fl. F., fl. M. & fr., 14 mai 1992 (holo, P!; iso, BISH!, CHR!, K!, L!, PAP!, PTBG!, US!).
Sous-arbrisseau à arbuste dioïque ou monoïque, de 0,43,0 m de hauteur et 23 cm de diamètre; parfois saxicole, écorce brune à brun noir, fibreuse, bois blanc, fragile, rameaux orthotropes, à pilosité mixte, strigilleuse à hispiduleuse, de ± 0,1 mm et à pilosité hispide à hirsute, de 0,61,2 mm, ± éparse avec lâge. Feuilles à stipules caduques, triangulaires, longues de 49 mm, soudées sur 1/21/3, à pilosité externe strigilleuse à soyeuse, de 0,10,4 mm. Pétiole de 0,611,1 cm, grêle à médiocre, parfois ± flexueux, à section ronde, faiblement canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes. Limbe ovale à largement ovale, rarement elliptique ou subrhomboïdal, de 1,813,7 x 0,69,0 cm (L/l = 1,22,0), parfois faiblement falqué et asymétrique, membraneux à subcoriace; face supérieure vert franc à vert pomme, souvent gaufrée, glabre ou à pilosité strigilleuse ou pubérulente, de 0,10,2 mm, plus dense sur les nervures, cystolithes punctiformes généralement présents donnant souvent un toucher rude; face inférieure vert blanchâtre à grisâtre, à pilosité semblable aux axes, restreinte à la médiane et aux secondaires, à pilosité strigilleuse, de ± 0,1 mm, restreinte au réseau, et à pilosité tomentelleuse recouvrant les aréoles ; base arrondie à cunéiforme, rarement subcordée; marge serrulée, au moins dans les 2/3 supérieurs, 25 dents/ cm; sommet aiguacuminé; médiane plane à faiblement canaliculée dessus, ± en relief et souvent rougeâtre dessous; 35 paires de secondaires, la basale palmée, remontant jusquaux 2/3 du limbe, planes dessus, faiblement en relief et souvent rougeâtres dessous; réseau indistinct dessus, plan dessous et délimitant des aréoles visibles de 0,51,0 mm.
Inflorescences axillaires et aux nuds défeuillés, solitaires ou géminées, femelles ou majoritairement femelles les fleurs mâles, minoritaires, sy mêlant seulement vers le sommet des axes , formées de cymes pauciflores fortement condensées en pseudoglomérules, de 35 mm, réceptacle pileux. Fleurs mâles articulées au sommet du pédicelle, vert hyalin ou verdâtres ; bractées et bractéoles ovales à triangulaires, longues de 0,40,7 mm, à pilosité externe hispiduleuse à hirtelleuse, généralement confinée au sommet, de ± 0,15 mm; pédicelle de 0,20,4 mm, glabre; périgone ovoïde à cupuliforme, atteignant 1,8 x 1,6 mm, soudé sur le 1/4, à pilosité externe hispiduleuse à hirtelleuse, de 0,250,35 mm, souvent restreinte à la moitié supérieure; 4 tépales triangulaires, dressés à étalés ; 45 étamines, jaune crème, à filet linéaire, atteignant 2,1 mm; anthère cylindrique, de 0,7 x 0,5 mm; pistillode obsolète, entouré dune pilosité tomentelleuse, de 0,40,6 mm. Fleurs femelles (sub)sessiles, blanc verdâtre à grisâtres ; bractées et bractéoles comparables à celles des fleurs mâles ; périgone ovoïde à tubuleux, atteignant 1,2 x 0,7 mm, rétréci au sommet en 3 ou 4 dents aiguës, à pilosité comparable à celles des fleurs mâles, habituellement confinée à la moitié supérieure; ovaire glabre, à stigmate de 1,01,7 mm, blanc ou rouge carmin.
Infrutescence blanche, ellipsoïde, atteignant 1,1 x 0,7 cm. Fruit à périgone ovoïde à elliptique, atteignant 1,8 x 0,9 mm, avec la même pilosité quau stade floral ; akène ovoïde, 1,1 x 0,8 x 0,6 mm, légèrement comprimé latéralement et faiblement asymétrique, apiculé, lisse, blanc ivoire à jaune crème brillant.
note : se distingue de P. polynesicus C.J.F. Skottsberg par des stipules plus longues et plus profondément divisées, des feuilles largement ovales à dents marginales plus grandes, une plus grande densité de cystolithes sur le limbe, un stigmate plus court et le type de pilosité du système végétatif. Lépithète désigne les îles Australes australium [insularum] , où lespèce est endémique.
matériel étudié : australes, Raivavae : J. Florence & W.R. Sykes 11288, Vaiuru, marae Puapua, 147°39W23°52S, 30 m, fl. F. & fl. M., 7 mai 1992, BISH, CHR, K, L, P, PAP, US ; 11300, Rairua, Mont Hiro, flanc sud, 147°39W23°51S, 300 m, fl. F. & fl. M., 8 mai 1992, BISH, P, PAP ; 11344, Vaiuru, vallée Tuarani, 147°39W23°51S, 235 m, fl. F. & fl. M., 11 mai 1992, P, PAP ; 11409 (type). Rapa : D. Anderson s.n., [FP 9170], Mont Magatapu, flanc sud est, 250 m, fl. F. & fr., 3 juil. 1934, BISH ; J. Florence 6567, crête entre les Monts Karere et Namuere, 144°22W27°39S, 420 m, fl. F., 10 fév. 1984, P, PAP ; N. Hallé 7735, même loc., même date, P, PAP ; H. St. John & J. Maireau 15393, Mont Tevaitu, Titikaveka, fl. M., 5 juil 1934, BISH. Tubuai : J. Florence & W.R. Sykes 11140, Mataura, Mont Panee, 149°29W23°22S, 385 m, fl. F., 30 avr. 1992, P, PAP.
phénologie : en fleurs en février, mai et juillet ; en fruits en mai, mais restant mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[9]
répartition : espèce propre aux Australes. australes : Raivavae, Rapa, Tubuai.
écologie : paraît rare, de 3 à 420 m daltitude, ripicole en sous-bois de forêt-galerie à Hernandia ou Metrosideros, parfois comme relique de forêt primaire sur pente ou crête sèche secondarisée, rarement en caféière de basse altitude.
7.10.3. Pipturus grantii J. Florence sp. nov.(End. Tahiti ; VU)
A P. polynesico C.J.F. Skottsberg, clare persistentibus stipulis, nervorum longiore densioreque indumento, plerumque longiore stylo, praecipue differt.
type : J. Florence, H. Jaÿ & J.-Y. Meyer 12808, Société, Tahiti, Mahina, Mont Orohena, sommet sud, 149°29W17°37S, 2220 m, fl. F. & fr., 3 oct. 1996 (holo, P ! ; iso, BISH !, PAP !, US !).
Arbrisseau ou arbuste dioïque, exceptionnellement monoïque, de 0,52,0 m de hauteur et 13 cm de diamètre ; monocaule ou à ramifications généralement acropètes, écorce rougeâtre, fibreuse, axes à pilosité hirsute à villeuse, de 0,51,1 mm, éparse avec lâge, base des poils tuberculée ou non. Feuilles alternes, exceptionnellement subopposées, généralement rassemblées vers lextrémité des rameaux. Stipules persistantes, triangulaires à deltoïdes, longues de 4,07,5 mm, bifides au sommet, glabres. Pétiole de 0,33,2 cm, robuste, à section ronde, obscurément ou non canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes. Limbe ovale, rarement ovatooblong, de 2,28,1 x 1,45,2 cm (L/l = 1,42,2), subcoriace ; face supérieure vert pomme, généralement finement gaufrée, à pilosité strigilleuse ou hispiduleuse, de 0,100,25 mm, ± dense et strigueuse, à pilosité hispide à hirsute, de 0,50,8 mm, à base tuberculée ou non, plus dense sur les nervures, donnant un toucher ± rude in sicco, cystolithes punctiformes généralement peu marqués; face inférieure blanche, grisâtre ou blanche lavée de rouge, à pilosité hirsute ou villeuse, de 0,50,9 mm, restreinte à la médiane et aux secondaires, à pilosité hispiduleuse, hispide à velue, de 0,30,6 mm sur le réseau, et à pilosité tomentelleuse recouvrant les aréoles fortement déprimées, y ménageant parfois une lumière centrale; base tronquée à subcordée; marge serrulée, 37 dents/cm ; sommet aigu ; médiane plane à faiblement canaliculée dessus, en relief et rougeâtre dessous; 35 paires de secondaires, la basale palmée, remontant jusquaux 3/4 du limbe, planes dessus, en relief et rougeâtres dessous; réseau ± en relief dessous et délimitant dessous des aréoles visibles de 1,01,5 mm..
Inflorescences axillaires et aux nuds défeuillés, solitaires ou géminées, unisexuées, très rarement avec 12 fleurs du sexe opposé, formées de cymes pauciflores fortement condensées en pseudoglomérules, de 35 mm, les mâles plus petites, les femelles à réceptacle pileux. Fleurs mâles vert rougeâtre, articulées au sommet du pédicelle ou sessiles ; bractées et bractéoles persistantes, ovales, oblongues à triangulaires, longues de 1,52,5 mm, glabres ; pédicelle de 01,2 mm, glabre ; périgone subglobuleux, campanulé à urcéolé, atteignant 1,7 x 1,4 mm, soudé sur environ les 2/3, à pilosité externe strigilleuse, ne dépassant pas 0,2 mm, confinée aux tépales ; 4 tépales triangulaires, dressés à étalés; 4 étamines à filet linéaire, atteignant 2,2 mm; anthère cylindrique, de 0,8 x 0,5 mm; pistillode obsolète, entouré dune pilosité tomentelleuse, de ± 0,5 mm. Fleurs femelles sessiles, vertes ou vert rougeâtre; bractées et bractéoles semblables à celles des fleurs mâles; périgone ovoïde à tubuleux, atteignant 1,6 x 0,7 mm, rétréci au sommet en 24 dents aiguës, à pilosité semblable à celles des fleurs mâles; ovaire glabre, à stigmate de 1,63,4 mm, rouge lie de vin à rosâtre.
Infrutescence blanche, polyédrique ou en dôme surbaissé, atteignant 1,3 x 0,7 cm. Fruit à périgone ovoïde à obovoïde, atteignant 2,1 x 1,2 mm, avec la même pilosité quau stade floral ; akène ovoïde, 1,4 x 0,9 x 0,7 mm, apiculé ou non, légèrement comprimé latéralement et faiblement asymétrique, lisse, brun brillant.
note : proche, par ses inflorescences sessiles, de P. polynesicus Skottberg, aussi présente à Tahiti. En diffère néanmoins par les feuilles à stipules persistantes, à face inférieure plus longuement et densément pileuse, ainsi que les fleurs femelles à stigmate généralement plus long. Elle est dédiée à Martin Lawrence Grant, qui en fut le premier collecteur en 1930 et auteur dune flore partielle, des îles de la Société.
matériel étudié : société, Tahiti : J. Florence 7196, Mahina, flanc NW du sommet nord de lOrohena, 149°29W17°37S, 2210 m, bts. M., 17 nov. 1984, P, PAP ; J. Florence, M. Guérin & J.-Y. Meyer 12781, Mont Orohena, sommet sud, 149°29W17°37S, 2230 m, bts. M., 11 déc. 1994, PAP ; J. Florence, H. Jaÿ & J.#Y. Meyer 12806, même localité, 2225 m, fl. M., 3 oct. 1996, BISH, P, PAP ; 12807, même loc., 2225 m, fl. F. & fr., même date (P, PAP) ; 12808 (type) ; M.L. Grant 3795, Mahina, Mont Aorai, sommet, 2066 m, bts. M., 3 juin 1930, BISH.
phénologie : fleurs en juin, octobre et novembre, fruits en novembre, mais restant mal connue en raison du petit nombre des récoltes.[6]
répartition : espèce endémique de Tahiti (Société).
écologie : uniquement connue des hauts sommets, en fruticée basse à Metrosideros-Weinmannia ou en sous-bois de forêt à Ilex, entre 2066 et 2225 m daltitude.
7.10.4. Pipturus henryanus F.B.H. Brown(End. Nuku Hiva ; VU)
Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 54, fig. 10ce (1935). Type : F.B.H. & E.D.W. Brown 670, Marquises, Nuku Hiva (holo, BISH ! ; iso, BISH !).
Arbuste dioïque ou monoïque, de 1,56,0 m de hauteur; axes à pilosité strigilleuse ou vélutineuse, de 0,150,40 mm et/ou à pilosité strigueuse, hispide à villeuse, de 0,550,85 mm, rarement glabres. Feuilles généralement rassemblées vers lextrémité des rameaux. Stipules caduques, triangulaires, longues de 3,38,5 mm, bifides au sommet, glabres ou à pilosité externe strigilleuse, de ± 0,1 mm, restreinte aux nervures. Pétiole de 0,69,4 cm, robuste à médiocre, parfois un peu flexueux, à section ronde, canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes, mais généralement plus dense et plus persistante. Limbe ovale à largement ovale, rarement étroitement ovale ou elliptique, de 3,112,5 x 1,17,8 cm (L/l = 1,33,1), membraneux, parfois un peu inégal et faiblement falqué ; face supérieure vert clair, à pilosité strigilleuse ou hispiduleuse, de 0,10,4 mm, plus dense sur les nervures, ± caduque avec lâge, cystolithes punctiformes marqués ou non; face inférieure vert blanchâtre ou grise, à pilosité strigilleuse à hirsute, de 0,250,75 mm, restreinte aux nervures, plus courte sur le réseau et à pilosité tomentelleuse, masquant entièrement les aréoles ± déprimées ; base arrondie, tronquée ou subcordée; marge crénelée à serrrulée, 26 dents/cm ; sommet aiguacuminé; médiane plane à faiblement canaliculée dessus, en relief et parfois rougeâtre dessous; 35 paires de secondaires, la basale palmée, remontant jusquaux 2/3 du limbe, planes dessus, en relief et parfois rougeâtres dessous ; réseau ± distinct dessus, en relief dessous et délimitant des aréoles visibles de 0,51,5 mm.
Inflorescences axillaires, aux nuds défeuillés, rarement sur des rameaux courts prolifères, solitaires, unisexuées, formées de cymes pauciflores fortement condensées en pseudoglomérules, de 35 mm, les mâles plus petits, réceptacle pileux. Fleurs mâles articulées vers le sommet du pédicelle ou sessiles ; bractées et bractéoles persistantes, oblonguestriangulaires, longues de 0,41,2 mm, glabres ou à pilosité externe hispiduleuse, de ± 0,1 mm ; pédicelle de 01,2 mm, glabre ou à pilosité hispiduleuse ou hirtelleuse, de ± 0,2 mm ; périgone globuleux à urcéolé, atteignant 1,2 x 1,0 mm, soudé sur 1/41/2, à pilosité externe strigilleuse à hispiduleuse, ne dépassant pas 0,25 mm ; 4 tépales triangulaires, dressés à étalés ; 4 étamines à filet linéaire, atteignant 1,6 mm ; anthère cylindrique, de 0,6 x 0,4 mm ; pistillode linéaire ou obconique, haut de 0,30,5 mm, entouré dune pilosité tomenteuse, de ± 0,6 mm. Fleurs femelles (sub)sessiles ; bractées semblables à celles des fleurs mâles ; périgone ovoïde à tubuleux, atteignant 1,1 x 0,6 mm, comprimé latéralement, rétréci au sommet en 24 dents aiguës, à pilosité strigilleuse à hispiduleuse, de 0,150,50 mm, généralement confinée la moitié supérieure ; ovaire à stigmate de 2,85,4 mm, rouge.
Infrutescence atteignant 1 cm, blanche. Fruit à périgone atteignant 1,5 x 1,2 mm, ovoïde à obovoïde, avec la même pilosité quau stade floral ; akène ovoïde, 1,1 x 0,9 x 0,6 mm, apiculé, légèrement comprimé latéralement et faiblement asymétrique, brun brillant.
phénologie : fertile en janvier, juin, juillet, août et décembre, mais restant mal connue en raison du petit nombre des récoltes.[6]
répartition : espèce endémique de Nuku Hiva.
écologie : rare, se rencontre dans les grandes vallées ou dans les ravins daltitude de la forêt de nuages, entre 300 et 1020 m.
nom vernaculaire : pahukouau à Nuku Hiva.
7.10.5. Pipturus oreophilus J. Florence sp. nov.(End. Tahiti ; LR)
A P. polynesico var. polynesico, clare persistentibus stipulis, inferiore pagina cum appresso 0,10,6 mm longo nervorum indumento et sine byssaceo indumento (sub)glabris areolis, longiore stigmate, praecipue differt.
type : J. Florence 2974, Société, Tahiti, sentier de lAorai, vallon sous Fare Ata, 149°30W17°36S, 1705 m, fl. F., 21 avr. 1982 (holo, P ! ; iso, BISH !, NY !, PAP !, US !).
Arbrisseau à arbre dioïque, très rarement monoïque, de 15 m de hauteur et atteignant 3 cm de diamètre ; écorce brun rougeâtre, longuement fibreuse, rameaux à pilosité strigilleuse à hirsute, de 0,250,75 mm, ± éparse avec lâge. Feuilles rassemblées vers lextrémité des rameaux. Stipules persistantes, triangulaires, longues de 2,56,0 mm, bifides vers le sommet, à pilosité externe strigilleuse à hispiduleuse, ne dépassant pas 0,25 mm, ± éparse avec lâge. Pétiole de 0,34,7 cm, grêle à médiocre, à section ronde, faiblement canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes. Limbe largement ovale, elliptique à rhomboïdal, de 2,29,3 x 1,25,1 cm (L/l = 1,62,4), rarement faiblement falqué et asymétrique, membraneux à subcoriace; face supérieure vert foncé, parfois bullée, à pilosité strigilleuse à strigueuse, de 0,10,6 mm, généralement plus dense sur les nervures, cystolithes punctiformes présents ou non ; face inférieure vert clair à vert blanchâtre, nervures souvent rougeâtres, à pilosité comparable à la face supérieure, restreinte aux nervures, exceptionnellement présente sur les aréoles, mais réduite à 1 ou 2 poils par aréole, ne dépassant pas 0,15 mm, laissant ainsi les aréoles bien visibles; base cunéiforme, rarement obtuse ou arrondie; marge ondulée, crénelée à grossièrement dentée, au moins dans la moitié supérieure, 24 dents/cm; sommet aiguacuminé, souvent mucronulé; médiane plane à faiblement canaliculée dessus, ± en relief dessous; 24 paires de nervures secondaires, la basale palmée, remontant jusquaux 2/3 du limbe, planes dessus, faiblement en relief dessous ; réseau indistinct à faiblement marqué dessus, plan dessous et délimitant des aréoles ultimes polyédriques, de 0,31,0 mm.
Inflorescences axillaires et aux nuds défeuillés, solitaires, unisexuées, rarement quelques fleurs mâles mêlées aux femelles, formées de cymes pauciflores fortement condensées en pseuglomérules, de 58 mm, les mâles plus petits, très rarement sur des rameaux courts prolifères, les femelles à réceptacle pileux. Fleurs mâles articulées au sommet du pédicelle ou sessiles, rougeâtres ; bractées et bractéoles persistantes, triangulaires à oblonguestriangulaires, longues de 0,50,9 mm, à pilosité externe hispiduleuse à hirtelleuse, de ± 0,1 mm, généralement confinée au sommet ; pédicelle de 00,9 mm, à pilosité hispiduleuse ou hirtelleuse, de ± 0,2 mm ; périgone obovoïde à cupuliforme, atteignant 1,5 x 1,5 mm, soudé sur environ la moitié, à pilosité externe strigilleuse, atteignant 0,2 mm, souvent restreinte à la moitié supérieure ; 4 tépales triangulaires, dressés à étalés ; 4 étamines à filet linéaire, atteignant 1,6 mm; anthère cylindrique, de 0,7 x 0,5 mm ; pistillode linéaire, de 0,12 mm, entourée dune pilosité tomentelleuse, de ± 0,4 mm. Fleurs femelles subsessiles ; bractées comparables à celles des fleurs mâles, mais souvent un peu plus longues ; périgone ovoïde à tubuleux, atteignant 1,1 x 0,5 mm, rétréci au sommet en 3 ou 4 dents aiguës, à pilosité comparable à celle des fleurs mâles ; ovaire glabre, à stigmate de 2,54,0 mm, rouge lie de vin, rosâtre ou blanc.
Infrutescence blanche, atteignant 1 cm de diamètre. Fruit à périgone ovoïde, elliptique à obovoïde, atteignant 1,5 x 1,0 mm, avec la même pilosité quau stade floral ; akène ovoïde, 1,2 x 0,8 x 0,6 mm, légèrement comprimé latéralement et faiblement asymétrique, apiculé, lisse, brun foncé brillant.
note : proche de P. polynesicus Skottberg, également présente à Tahiti, par les inflorescences sessiles, mais en diffère par les feuilles à face inférieure portant une pilosité strigilleuse et éparse limitée aux nervures, les stipules persistantes et les stigmates plus longs. Lépithète spécifique vient du grec oros montagne et philein, aimer, caractérisant ainsi lhabitat dune espèce confinée à la haute montagne.
matériel étudié : société, Tahiti : J. Florence 2974 (type) ; 4521, sentier de lAorai, vallon sous Fare Ata, 149°30W17°36S, 1725 m, fl. F. & M., fr., 14 fév. 1983, BISH, P, PAP, US ; 5451, Mahina, flanc NW du Mont Pito Hiti, sentier de lOrohena, 149°28W17°32S, 1895 m, fl. M., 19 oct. 1983, BISH, P, PAP ; 7616, Pirae, sentier de lAorai, crête au-dessus du rocher du Diable, 149°30W17°36S, 1450 m, fl. F., 7 avr. 1986, P, PAP ; J. Florence & R. Tahuaitu 12553, sentier de lAorai, vallon sous Fare Ata, 149°30W17°36S, 1750 m, fl. F., 28 juin 1994, BISH, K, P, PAP, US ; B.H. Gagné 1590, Mont Aorai, fl. F. & fr., 12 sep. 1977, BISH, P, US ; H.R. Papy s. n. [FP 9602], Mont Aorai, stér., mai 1949, TL ; H. St. John & F.R. Fosberg 17016, Orofena, crête sud, 1700 m, fl. F. & fr., 22 sep. 1934, BISH (2 parts) ; 17123, Orofena, flanc est de la crête sud, 1400 m, fl. F. & fr., 25 sep. 1934, BISH (2 parts), P.
phénologie : fleurs en février, avril, juin, septembre, octobre ; fruits en février et septembre, mais restant mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[9]
répartition : espèce endémique de Tahiti.
écologie : se cantonne en forêt daltitude, entre 1450 et 1895 m, dans les massifs des trois principaux sommets de lîle, Aorai, Orohena et Pito Hiti. On la trouve en forêt de nuages à Metrosideros-Weinmannia, à Alstonia-Cyathea ou Ilex-Streblus, généralement en station ripicole, plus rarement en formation de crête ouverte.
7.10.6. Pipturus polynesicus C.J.F. Skottsberg
Acta Hort. Goth. 7 : 27, fig. 1, 48 (1931). Type : J. Nadeaud 313, Société Tahiti (holo, G ! ; iso, P !).
Pipturus albidus H.A. Weddell var. tahitensis J. Nadeaud, Énum. pl. Tahiti : 45 (1873) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 203 (1892) syn. nov. Pipturus nadeaudii C.J.F. Skottsberg, Acta Hort. Goth. 7 : 29, fig. 3, 1518 (1931), non Pipturus taitensis H.A. Weddell. Type : J. Nadeaud 314, Société, Tahiti (holo, G ! ; iso, P !).
Pipturus albidus auct. : J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 45 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 303 (1892) p.p., quoad specim. Tahiti ins. ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 203 (1893) ; non (W.J. Hooker & G.A.W. Arnott) A. Gray (1867).
7.10.6.1. var. polynesicus (Fig. 49)(End. Société ; LR)
C.J.F. Skottsberg, Acta Hort. Goth. 7 : 27 (1931).
Arbuste, rarement arbre ou sous-arbrisseau, dioïque, rarement monoïque, de 1,59,7 m de hauteur et 27 cm de diamètre ; écorce rougeâtre, fibreuse, rameaux à extrémités dressées à ± retombantes, jamais entièrement glabres, portant une pilosité strigilleuse de 0,10,3 mm, ou hispiduleuse à hirtelleuse, de 0,20,4 mm, ± éparse avec lâge, ou à pilosité mixte, strigilleuse de 0,10,3 mm et hirsute de 0,51,1 mm, ± éparse avec lâge. Feuilles à stipules caduques, triangulaires, longues de 2,25,5 mm, soudées sur 1/22/3, à pilosité externe strigilleuse à soyeuse, de 0,10,4 mm, ± éparse avec lâge. Pétiole parfois rouge, de 0,39,7 cm, grêle à médiocre, parfois ± flexueux, à section ronde, faiblement canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes. Limbe ovale, rarement elliptique, étroitement ou largement ovale, ou oblong, de 1,615,5 x 0,88,3 cm (L/l = 1,33,0), parfois faiblement falqué et asymétrique, membraneux; face supérieure vert clair à vert sombre, parfois bullée ou gaufrée, glabre ou à pilosité strigilleuse ou pubérulente, de 0,10,3 mm, plus dense sur les nervures, cystolithes punctiformes présents et donnant souvent un toucher rude ou absents; face inférieure vert blanchâtre, grisâtre ou blanche, à pilosité strigilleuse, de 0,10,4 mm, ± dense, souvent accompagnée dune pilosité hispide à hirsute, de 0,51,0 mm, restreinte à la médiane et aux secondaires, plus courte sur le réseau, ainsi que dune pilosité tomentelleuse, recouvrant les aréoles; base arrondie ou cunéiforme, rarement subcordée; marge crénelée à serrulée, au moins dans les 2/3 supérieurs, 25 dents/cm, plus rarement subentière; sommet aiguacuminé, souvent mucronulé ; médiane plane à faiblement canaliculée dessus, rouge ou verte dessous et ± en relief; 35 paires de secondaires, la basale palmée, remontant jusquaux 2/3 du limbe, planes dessus, faiblement en relief rouges ou vertes dessous; réseau ± distinct dessus, plan dessous et délimitant des aréoles visibles de 0,52,0 mm.
Inflorescences axillaires et aux nuds défeuillés, solitaires, unisexuées, parfois des fleurs mâles se mêlant aux femelles vers le sommet des axes, formées de cymes pauciflores fortement condensées en pseudoglomérules, de 35 mm, les mâles plus petits, exceptionnellement sur des rameaux courts prolifères. Fleurs mâles verdâtres, articulées au sommet du pédicelle ou sessiles; bractées et bractéoles persistantes, triangulaires à oblonguestriangulaires, longues de 0,30,7 mm, à pilosité externe hispiduleuse à hirtelleuse, de ± 0,15 mm, généralement confinée au sommet ; pédicelle de 01,0 mm, à pilosité hispiduleuse ou hirtelleuse, de ± 0,2 mm ; périgone obovoïde à cupuliforme, atteignant 1,2 x 1,2 mm, soudé sur les 1/22/3, à pilosité externe strigilleuse à hirtelleuse, atteignant 0,25 mm, souvent restreinte à la moitié supérieure ; 4 tépales triangulaires, dressés à étalés; 4 étamines crème, à filet linéaire, atteignant 1,2 mm ; anthère cylindrique, de 0,7 x 0,5 mm ; pistillode linéaire ou claviforme, de 0,20,6 mm, entouré dune pilosité tomentelleuse, de 0,20,4 mm. Fleurs femelles subsessiles, vert blanchâtre, blanches ou rougeâtres ; bractées et bractéoles comparables à celles des fleurs mâles ; périgone ovoïde à tubuleux, atteignant 0,8 x 0,5 mm, rétréci au sommet en 3 ou 4 dents aiguës, à pilosité comparable à celle des fleurs mâles, habituellement confinée à la moitié supérieure ; ovaire glabre, à stigmate de 1,32,7 mm, blanc ou rouge.
Infrutescence blanche, atteignant 1 cm de diamètre. Fruit à périgone ovoïde, elliptique à obovoïde, atteignant 1,5 x 1,0 mm, avec la même pilosité quau stade floral, akène ovoïde, 1,1 x 0,7 x 0,6 mm, légèrement comprimé latéralement et faiblement asymétrique, apiculé, lisse, brun foncé à noir brillant.
note : particulièrement variable dans la densité de la pilosité de lappareil végétatif. Ainsi, Skottsberg crut pouvoir séparer P. polynesicus et P. nadeaudii sur la pilosité des feuilles et la présence dun mucron. Après avoir examiné labondant matériel accumulé depuis, il apparaît que la pilosité longue de la face inférieure du limbe de P. nadeaudii, se retrouve aussi sur les échantillons de P. polynesicus même sur le type où elle très éparse , en particulier sur les jeunes feuilles. La présence dun mucron apparaît dépendre du milieu et nest pas liée aux poils longs. Par ailleurs, il reste impossible de corréler aussi la pilosité hispiduleuse des rameaux à lun ou lautre ou aux deux caractères retenus par Skottsberg. Enfin, la couleur des akènes est un caractère dépendant de la maturité. En conséquence, nous réunissons ces deux espèces en considérant P. polynesicus comme une espèce polymorphe, en particulier dans sa pilosité. Par ailleurs, il semble que cette espèce shybride avec P. oreophilus dans le massif de lOrohena.
phénologie : en fleurs de janvier à juillet, de septembre à novembre; en fruits de janvier à juillet et septembre à novembre.[39]
répartition : variété endémique de Tahiti.
écologie : caractéristique de la végétation de la série humide, se rencontre entre 300 et 1800 m daltitude, plus commune en moyenne ou haute montagne, en forêt de nuages à Alstonia-Cyathea ou Ilex-Streblus, habituellement en station ripicole de bord de torrent, plus rarement en forêt de pente à Metrosideros-Weinmannia.
usage : comme pour les autres espèces du genre, lécorce a été utilisée pour ses fibres.
nom vernaculaire : roa, nom générique des Pipturus.
7.10.7. Pipturus schaeferi J. Florence(End. Marquises ; VU)
Bull. Mus. Natl. Hist. Nat., B, Adansonia, 18 : 271, fig. 10 (1996). Type : C. Henry s.n. [FP 9269], Marquises, Hiva Oa (holo, P !).
Arbuste ou arbre dioïque, rarement monoïque, de 23 m de hauteur; rameaux à pilosité hirtelleuse à villeuse, de 0,30,8 mm, ± éparse avec lâge, rarement entièrement glabres. Feuilles rassemblées vers lextrémité des rameaux. Stipules caduques, lancéoléestriangulaires, longues de 4,58,5 mm, bifides vers le sommet, à pilosité externe soyeuse, de ± 0,3 mm. Pétiole de 1,78,0 cm, robuste, à section ronde, canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes. Limbe ovale, largement ovale ou elliptique, rarement obovale, oblong ou subrhomboïdal, de 3,214,8 x 1,88,7 cm atteignant 19 x 13 cm sur les rejets stériles (L/l=1,12,5), membraneux à subcoriace; face supérieure vert clair, glabre ou rarement avec une pilosité semblable à celle des rameaux, mais très éparse, généralement restreinte aux nervures, cystolithes punctiformes bien marqués, donnant un toucher lisse; face inférieure vert grisâtre, à pilosité strigilleuse, de ± 0,1 mm, souvent absente et à pilosité hirsute à villeuse de 0,50,7 mm, couvrant lensemble de la surface et masquant ainsi ± la pilosité tomentelleuse des aréoles, moins dense avec lâge, en particulier sur les nervures; base arrondie, tronquée à cordée, rarement cunéiforme; marge crénelée à grossièrement dentée, 25 dents/cm; sommet aiguacuminé; médiane plane à faiblement canaliculée dessus, ± en relief dessous; 35 paires de secondaires, la basale palmée, remontant jusquaux 2/33/4 du limbe, planes à indistinctes dessus, faiblement en relief dessous; réseau tertiaire ± apparent dessous, suivant lintensité de la pilosité.
Inflorescences axillaires et aux nuds défeuillés, solitaires, unisexuées, rarement androgynes, de rares fleurs mâles se mêlant aux femelles, formées de cymes pauciflores fortement condensées en pseudoglomérules, de 58 mm de diamètre, les mâles plus petites, réceptacle pileux. Fleurs mâles articulées au sommet du pédicelle ou sessiles ; bractées et bractéoles triangulaires à ovales, longues de 0,61,1 mm, à pilosité externe hispiduleuse à hirtelleuse, de ± 0,15 mm, généralement confinée au sommet ou à la marge ; pédicelle de 01,1 mm, à pilosité comparable aux bractées ; périgone globuleux à obovoïdedéprimé, atteignant 1,5 x 1,4 mm, soudé à la base, à pilosité externe strigilleuse à hispiduleuse, de 0,100,25 mm, souvent restreinte à la moitié supérieure ; 4 tépales triangulaires ; 4 étamines à filet linéaire, de 1,2 mm ; anthère cylindrique, de 0,7 x 0,5 mm ; pistillode claviforme, long de 0,30,6 mm, entouré dune pilosité tomentelleuse, de ± 0,6 mm. Fleurs femelles sessiles ; bractées et bractéoles comparables à celles des fleurs mâles ; périgone ovoïde à tubuleux, atteignant 2,5 x 1 mm, rétréci au sommet en 3 ou 4 dents aiguës, à pilosité strigilleuse à hirtelleuse, de ± 0,4 mm, restreinte à la partie supérieure ; ovaire glabre, à stigmate de 4,07,5 mm, rouge.
Infrutescence blanche. Fruit à périgone ovoïde, atteignant 1,3 x 0,8 mm, avec la même pilosité quau stade floral ; akène ovoïde, de 1,2 x 0,7 x 0,6 mm, légèrement comprimé latéralement et faiblement asymétrique, apiculé, lisse, blanc ivoire à jaune crème brillant.
phénologie : floraison en avril, juin, juillet, août, fructification en juin et juillet, mais restant mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[7]
répartition : endémique du groupe sud des Marquises. marquises : Fatu Hiva ; Hiva Oa ; Tahuata.
écologie : se rencontre entre 330 et 780 m daltitude, en station humide de forêt riveraine humide ou de forêt mésophile à Casuarina ou, au contraire, en station refuge, ouverte et sèche sur substrat rocheux déboulis ou de falaises basaltiques.
nom vernaculaire : eoroa à Fatu Hiva, nom générique de Pipturus.
7.10.8. Pipturus tooviianus J. Florence sp. nov.(End. Nuku Hiva ; VU)
Inter polynesicas species insignis ; ab P. schaeferi J. Florence altera marchionica specie, foliorum superiore bullata pagina, inferiore clare depressa, sine vel sparsissime byssaceo indumento, plerumque prominentibus et tenuiter reticulatis tertiaris et quaterniis venis, excavatis minutisque areolis, persistentioribus stipulis, breviore stigmate, praecipue differt.
type : J. Florence 4359, Marquises, Nuku Hiva, route Toovii -Terre Déserte, 6 km après le col, 140°10W8°52S, 1025 m, fl. F., fl. M. & fr., 9 déc. 1982 (holo, P ! ; iso, BISH !, K !, NY !, P !, PAP !, US !).
Arbrisseau à arbuste dioïque ou monoïque, de 1,52,5 m de hauteur ; rameaux à pilosité hirsute à villeuse, de 0,71,8 mm, accompagnée ou non dune pilosité strigilleuse à hispiduleuse, de 0,10,2 mm, ± éparses avec lâge. Feuilles généralement rassemblées vers lextrémité des rameaux. Stipules subpersistantes, ovato-triangulaires, longues de 3,56,5 mm, bifides sur 1/31/2, à pilosité externe hirsute comparable aux axes, mais plus courte. Pétiole de 0,812,1 cm, médiocre à robuste, à section cylindrique, faiblement canaliculé dessus, avec la même pilosité que les axes, souvent plus éparse. Limbe ovale à largement ovale, de 2,414,5 x 1,611,7 cm (L/l = 1,21,9), membraneux à subcoriace; face supérieure vert clair à vert foncé, ± finement gaufrée, rarement plane, à toucher ± rugueux, avec la même pilosité mixte que celle des rameaux, la longue très éparse et parfois à base tuberculée, cystolithes punctiformes ± marqués; face inférieure verdâtre à grisâtre, à pilosité longue semblable à celle de la face supérieure, restreinte aux nervures, à pilosité microstrigilleuse à microhispiduleuse couvrant ± les nervilles ultimes, pilosité (micro)tomentelleuse très éparse, ne masquant jamais les aréoles déprimées; base généralement ± cordée, rarement tronquée ou cunéiforme; marge crénelée à grossièrement dentée, 24 dents/cm; sommet aigu, obtus, ou arrondi; médiane déprimée à faiblement canaliculée dessus, fortement convexe dessous; 24 paires de secondaires, la basale palmée, remontant jusquaux 2/33/4 du limbe, planes dessus, ± fortement en relief dessous; réseau fortement en relief dessous, rarement peu marqué, délimitant des aréoles ultimes de ± 0,5 mm.
Inflorescences axillaires et aux nuds défeuillés, solitaires, femelles ou majoritairement femelles, les fleurs mâles sy mêlant vers le sommet des axes, formées de cymes pauciflores fortement condensées en pseudoglomérules, de 58 mm de diamètre, réceptacle pileux. Fleurs mâles articulées au sommet du pédicelle ou sessiles ; bractées et bractéoles persistantes, triangulaires, longues de ± 0,5 mm, à pilosité externe hispiduleuse à hirtelleuse, de 0,20,4 mm; pédicelle de 00,4 mm, glabre ; périgone ovoïde à urcéolé, atteignant 1,7 x 1,5 mm, soudé sur 1/3, à pilosité externe hispiduleuse à hirtelleuse, de ± 0,25 mm, restreinte à la partie supérieure; 4 tépales triangulaires, dressés à étalés ; 4 étamines à filet linéaire, de ± 1,5 mm; anthère cylindrique, de 0,7 x 0,5 mm; pistillode linéaire à claviforme, atteignant 0,7 mm, entouré dune pilosité tomenteuse, de ± 0,5 mm. Fleurs femelles sessiles; bractées et bractéoles semblables à celles des fleurs mâles; périgone ovoïde à tubuleux, atteignant 0,8 x 0,4 mm, rétréci au sommet en 3 ou 4 dents aiguës, à pilosité hispiduleuse à hirsute de 0,40,6 mm, restreinte à la partie supérieure; ovaire glabre, à stigmate de 0,81,8 mm, rouge lie de vin.
Infrutescence blanche, ± globuleuse, 68 mm. Fruit à périgone ovoïde, atteignant 1,6 x 1,1 mm, avec la même pilosité quau stade floral, akène ovoïde, 1,2 x 1,0 x 0,7 mm, légèrement comprimé latéralement et faiblement asymétrique, apiculé, jaune crème à brun noir brillant.
note : espèce assez isolée, se distinguant aisément par les feuilles à pilosité aréolaire courte qui ne recouvre jamais entièrement les aréoles, jamais blanche dessous, et laissant le réseau tertiaire visible, à la différence de P. schaeferi, où la pilosité mixte masque la face inférieure de la feuille, avec une couleur blanche à blanc grisâtre ; sen sépare aussi par les stipules subpersistantes, la face supérieure de la feuille généralement fortement gaufrée, avec un réseau tertiaire nettement en relief dessous, délimitant des aréoles plus petites ; enfin par les stigmates beaucoup plus courts. Sur des individus juvéniles et de station plus humide, le limbe est moins coriace et plus grand, la pilosité moins dense, le réseau plus lâche et moins fortement en relief. Lépithète spécifique désigne le secteur de Toovii, région centrale de Nuku Hiva, et probablement la zone montagneuse la plus riche de toutes les Marquises.
matériel étudié : marquises, Nuku Hiva : J. Florence 4236, Toovii, épaulement sud du Mont Ooumu, 140°8W8°51S, 910 m, 1 déc. 1982, fr., BISH, NY, P, PAP, US ; 4359 (type) ; 6871, Toovii, épaulement sud est du Mont Ooumu, 140°8W8°51S, 965 m, 1 juin 1984, fr., P ; 6907, route Toovii - Terre Déserte, 4 km après le col, 140°10W8°52S, 1070 m, 5 juin 1984, fl. M., BISH, P, PAP ; 8403, Toovii, flanc sud du Mont Ooumu, 140°8W8°51S, 1040 m, 28 juil. 1987, j. fr., PAP ; B.H. Gagné 1109, plateau de Toovii, contrefort du Mont Ooumu, 1000 m, 18 juil. 1977, fl. F., BISH ; S. Jourdan 668, Toovii Ouest, sous le col de la nouvelle piste de Terre Déserte, 140°11W8°51S, 950 m, 2 jan 1991, j. fr., PAP ; D.H. Lorence, W.L. Wagner, J. Florence & S.P. Perlman 6129, secteur de Toovii, piste du Mont Ooumu, 8601080 m, 17 juil. 1988, fl. F. & fr., BISH, PAP, PTBG, US.
phénologie : fleurs et fruits en juin, juillet et décembre, mais restant mal connue en raison du petit nombre de récoltes.[8]
répartition : endémique de Nuku Hiva, dans le groupe Nord des Marquises.
écologie : se cantonne autour de la grande crête centrale, entre 850 et 1080 m, dans le secteur au vent de Toovii et dans le secteur sous le vent de Terre Déserte. On la rencontre en forêt de nuages, où elle est peu fréquente en sous-bois de Metrosideros, Cyathea, Crossostylis et Weinmannia, avec un tapis herbacé riche en fougères, elle se maintient aussi dans des parties dégradées de bord de route.
7.11. Procris P. Commerson ex A.L. Jussieu
Gen. pl. : 403 (1789) ; H. Schröter, Feddes Repert. Spec. Nov. Regni Veg. 45 : 179 (1938). Type : Procris axillaris J.F. Gmelin
Arbrisseaux ou herbes monoïques ou dioïques, parfois ± lianescents ou épiphytes, axes souvent charnus, sans poils urticants. Feuilles pétiolées, opposées et souvent fortement inégales ou alternes par nanophyllie, distiques, avec une feuille fortement réduite et caduque; stipules persistantes, intrapétiolaires, entières et soudées; limbe asymétrique, ± falqué, souvent ± charnu, à cystolithes linéaires présents au moins dessus; nervation pennée; base inégale; marge entière ou dentée. Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, solitaires, unisexuées, les mâles en cymes composées ± lâches, les femelles sur un réceptacle charnu, pédonculé ou sessile, disciforme, globuleux ou claviforme, dépourvu de bractées involucrales. Fleurs mâles pédicellées ou sessiles; bractées persistantes; périgone à 45 tépales valvaires ou ± imbriqués, non corniculés; 45 étamines; pistillode présent. Fleurs femelles sessiles; bractées persistantes; périgone à 35 tépales, ou cyathiforme, ± charnu; staminodes absents; ovaire dressé; style nul; stigmate pénicillé, caduc. Fruit : akène comprimé, inclus dans le périgone ou exsert. Graine sans albumen.
Genre paléotropical, avec 2540 espèces, en Afrique, au Sud-Est asiatique, à travers le Pacifique, jusquaux îles Pitcairn. Une espèce représentée par une variété indigène en Polynésie française.
7.11.1. Procris pedunculata (J.R. & J.G.A. Forster) H.A. Weddell
in A.P. de Candolle, Prodr. 16(1) : 191 (1869) ; J. Nadeaud, énum. pl. Tahiti : 44 (1873) ; E. Drake, Ill. fl. ins. pacif. : 301 (1892) ; E. Drake, Flore Polynésie franç. : 200 (1893) ; G.P. Wilder, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 120 : 21 (1934) ; F.B.H. Brown, ibid. 130 : 47, pl. 3A, fig. 8 (1935) ; N. Hallé, Cah. Indo-Pacifique 2 : 121 (1980). Elatostema pedunculatum J.R. & J.G.A. Forster, Char. gen. pl. : 53, pl. 53 (1775) ; ed. 2 : 105, pl. 53 (1776) ; W.A. Setchell, Univ. Calif. Publ. Bot. 12 : 168 (1926). Type : J.G.A. Forster s.n., Société, Tahiti (lecto, K ! [FP 3929]).
Procris cephalida P. Commerson ex J.L.M. Poiret, in J.B.A.P. Lamarck, Encycl. : 5 : 629 (1804) ; H.A. Weddell, Arch. Mus. Hist. Nat. 9 : 334 (1856). Type : P. Commerson 615, Mascareignes, La Réunion (holo, P-JU).
Procris integrifolia auct. : W.J. Hooker & G.A.W. Arnott, Bot. Beechey Voy. : 70 (1832) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 165 (1836) ; J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 184 (1837); J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 32 (1837) ; non D. Don (1825).
Boehmeria interrupta auct. : J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér. 2, 7 : 182 (1837) p.p., quoad J.#A. Moerenhout s.n. [FP 3160, P] ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 30 (1837) p.p., quoad J.-A. Moerenhout s.n. [FP 3160, P] ; non (C. Linnaeus) C.L. Willdenow (1806).
Dorstenia lucida J.G.A. Forster, Fl. ins. austr. : 11 (1786) nomen illeg. Elatostema lucidum J.B.A. Guillemin, Ann. Sc. Nat. Bot., sér 2, 7 : 184 (1837) ; J.B.A. Guillemin, Zephyritis : 32 (1837). Procris lucida C.P.J. Sprengel, Syst. veg. 3 : 846 (1826) ; S.F.L. Endlicher, Ann. Wiener Mus. Naturgesch. 1 : 165 (1836). Type : le même que E. pedunculatum.
7.11.1.1. var. pedunculata (Fig. 50)(Ind. ; LRlc)
H. Schröter, Feddes Repert. Spec. Nov. Regni Veg. 45 : 260 (1938).
Procris pedunculata var. stokesii F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 48 (1935) syn. nov. Type : A.M. Stokes 86, Australes, Raivavae (holo, BISH !).
Procris pedunculata var. eupedunculata H. Schröter, Feddes Repert. Spec. Nov. Regni Veg. 45 : 260 (1938) nomen inval.
Herbe pérenne dioïque ou monoïque, de 0,22,0 m de hauteur et 1 cm de diamètre ; entièrement glabre, terrestre, épiphyte ou saxicole, monocaule ou ramifiée, à base rampante-radicante et ± lignifiée, axes charnus, dressés, retombants, traînants ou ± lianescents, souvent un peu en zigzag, à cystolithes linéaires. Feuilles alternes par nanophyllie les réduites rarement persistantes, elliptiques à ovales, 0,72,1 x 0,21,2 cm. Stipules ± persistantes, deltoïdes, longues de 0,72,0 cm, membraneuses. Pétiole de 0,21,1 cm, planconvexe, ± canaliculé dessus. Limbe ovale à étroitement ovale, obovale à étroitement obovale, elliptique à étroitement elliptique ou oblong, rarement ovale, de 3,318,2 x 1,55,1 cm (L/l = 1,76,9), membraneux à subcoriace, ± charnu, généralement inégal et falqué, rarement symétrique ; face supérieure vert foncé à vert bleuâtre brillant, cystolithes linéaires généralement présents, ± alignés le long de la marge et des nervures, hydatodes circulaires présents ou non ; face inférieure vert pâle, avec ou sans cystololithes linéaires ; base cunéiforme, ± inégale; marge entière, ondulée ou obscurément crénelé à serrulée, 02 dents/cm ; sommet aigu ou acuminé, rarement obtus; nervure médiane plane, saillante et ± canaliculée dessus, ± saillante dessous; 711 paires de nervures secondaires, planes et ± indistinctes dessus, planes ou faiblement saillantes dessous; réseau tertiaire ± obsolète.
Inflorescences axillaires ou aux nuds défeuillés, solitaires, unisexuées, les mâles souvent vers la base des axes, exceptionnellement les deux sexes à la même aisselle, les femelles vers le sommet. Inflorescences mâles en cymes dichotomiques ouvertes ou en thyrses lâches, longues de 2,19,2 cm, dressées ou retombantes ; pédoncule de 1,55,9 cm. Fleurs vert jaunâtre à blanchâtres, articulées au sommet du pédicelle; bractées obsolètes, caduques; pédicelle de 0,21,6 mm; périgone cupuliforme, atteignant 4 x 3 mm, soudé sur ± la moitié ; 45 tépales triangulaires, étalés à lanthèse ; 45 étamines exsertes, soudées au tube, partie libre du filet linéaire atteignant 1,7 mm ; anthère cylindrique, 1,4 x 0,9 mm, un peu sagittée à la base ; pistillode linéaire, ± 0,6 mm. Inflorescences femelles en capitules (sub)sessiles, blancs ou verdâtres, à réceptacle discoïde, de 58 mm, souvent faiblement et irrégulièrement révoluté. Fleurs sessiles ; bractées persistantes, linéaires, obovales ou spatulées, longues de ± 0,3 mm, entières ou à sommet érodé/cilié ; périgone à 45 tépales linéaires à spatulés, longs de 0,40,6 mm, arrivant ± au sommet de lovaire ; ovaire ovoïde à obovoïde, haut de 0,50,7 mm, glabre ; stigmate pénicillé, jusquà 1 mm, toujours plus long que lovaire.
Infrutescence à réceptacle devenant fortement charnu, obtronconique, hémisphérique à ellipsoïde, jusquà 2,7 x 2,2 x 1,7 cm, rouge vermillon à rouge sang. Fruit : akène ovoïde à ellipsoïde, jusquà 1,0 x 0,5 mm, très obscurément comprimé, finement papilleux ; stigmate caduc.
note : le matériel des Australes reste conforme à la variété-type, largement répandue dans la région et dans le Pacifique sud. Il nest donc pas possible de retenir le taxon P. pedunculata var. stokesii F.B.H. Brown, considéré par lauteur comme endémique des Australes.
phénologie : floraison et fructification toute lannée.[131]
répartition : variété indigène à travers le Pacifique sud, jusquaux Salomon, en Micronésie dans le Pacifique nord ; la Malésie et le Sud-Est asiatique, jusquen Afrique. australes : Raivavae, Rapa, Rimatara, Rurutu, Tubuai. marquises : Hiva Oa, Nuku Hiva, Ua Huka, Ua Pou. société : Bora Bora, Huahine, Moorea, Raiatea, Tahaa, Tahiti. tuamotu : Makatea. [cook : Atiu, Mauke, Rarotonga. pitcairn : Henderson.].
écologie : assez commune sur les îles hautes ; aux Australes, sur calcaire massif, entre 5 et 50 m, comme saxicole, sur calcaire de mato érodé, également en sous-bois de forêt à Hibiscus tiliaceus, entre 20 et 370 m daltitude. Aux Marquises et dans la Société, présente en forêts riveraines, depuis les forêts mésophile ou hygrophile des grandes vallées jusquà la forêt de nuages de montagne, entre 3 et 1100 m daltitude, saxicole ou épiphyte, généralement en station ombragée, mais aussi plus héliophile sur falaise basaltique. Plus rare en station littorale ouverte, sur corail démantelé ou rochers basaltiques.
usage : fruit comestible, mais ± insipide.
noms vernaculaires : marquises : hapa, vaiane ; vaianu (désigne aussi Adenostemma viscosum) à Nuku Hiva. société : eaamimai, mave, oheo mea ava ava, oporo (désigne aussi Capsicum annuum et Solanum viride, par analogie entre les fruits) à Tahiti. tuamotu : arai, arei faa à Makatea. [cook : maaga rupe à Atiu ; manga rupe à Mauke littéralement nourriture de pigeon].
autre urticacée cultivée
7.12. Soleirolia C Gaudichaud
7.12.1. Soleirolia soleirolii (E. Requien) J.E. Dandy
Feddes Repert. Spec. Nov. Regni Veg. 70 : 4 (1964). Helxine soleirolii E. Requien, Ann. Sci. Nat. (Paris), sér. 1, 5 : 384 (1825). Types : J.F Soleirol s.n., Corse (syn, P).
Herbe pérenne, monoïque, à tiges rampantes-radicantes, fortement ramifiées, formant matelas, éparsement pileuses, extrémités un peu redressées. Feuilles alternes, dépourvues de stipules ; pétiole de ± 1,5 mm, pileux comme les axes ; limbe ± orbiculaire à ovale, long de 27 mm. Inflorescences en pseudoglomérules axillaires, bractéifères ; fleurs femelles vers la base, fleurs mâles vers le sommet des axes.
répartition : propre à lEurope méditerranéenne, endémique de la Corse et de la Sardaigne. Introduite à travers les régions chaudes comme ornementale. Introduite récemment, présente aux Australes, de climat plus frais que la Société, mais où elle reste rare. australes : Raivavae, Rurutu.
usage : cultivée en pot ou parterre pour son feuillage couvrant.
urticacée douteuse
«Pellionia sp. nov ?»
F.B.H. Brown, Bernice P. Bishop Mus. Bull. 130 : 48 (1935).
Avec une maigre description basée sur léchantillon E.P. Mumford & A.M. Adamson 501, Marquises Hiva Oa, Maravio, 1020 m, qui na pas été retrouvé dans les herbiers, il est impossible de se prononcer sur cette plante.
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