Révisions

Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » (Du coté de chez Swann, Marcel Proust)

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Cette phrase fait suite au fameux "Longtemps, je me suis couché de bonne heure" qui commence Du Coté de chez Swann, dans À la recherche du temps perdu. Pourquoi Proust aujourd'hui ? En fait, à cause d'une annonce et d'une chaîne de réminiscences très proustienne ! L'annonce concerne une intéressante vidéo (On a volé la voix d'André Dussolier ) sur la synthèse vocale, à partir des travaux de Nicolas Obin à l'IRCAM. Or, Nicolas et moi étions impliqués ensemble dans le cadre de l'action Rhapsodie sur Syntaxe et Prosodie, et Nicolas a utilisé FRMG pendant sa thèse pour analyser Proust, raconté par Dussolier. Et la boucle est bouclée !

Plus prosaïquement et syntaxiquement, la phrase du jour nous offre un autre exemple (plus simple que celui d'hier) de comparative avec "si vite que" mais aussi un exemple de parole rapportée de manière directe "de me dire : « Je m’endors. »" qui m'a obligé à faire une petite mise à jour de FRMG pour accepter "« Je m’endors. »" comme argument phrastique de "dire" introduit par ":". Ceci dit, pour l'instant, il reste un problème étrange de choix de segmentation autour de "le temps de" qui résiste !